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Critiques de Erik Orsenna (1277)
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L'origine de nos amours

Une lecture émouvante... L'amour, la complicité précieuse entre un père et un fils... et la passion absolue pour les deux, de "raconter des histoires"... dans tous les sens du terme, du positif au plus ambigu;dans la vie de tous les jours....et bien sûr , le noble et prestigieux rôle de l'Ecrivain...



Après avoir prêté à un proche les deux livres sur le Mali d'Erik Orsenna,"Madame Bâ" et "Mali ô Mali" (que j'ai lus tout récemment avec enthousiasme),ce proche m'a fait la gentille surprise de m'offrir son dernier "roman", à forte résonance autobiographique, "L'Origine de nos amours"...



Un livre tour à tour, léger ,drôle, émouvant, profond sur les liens très forts entre Erik et son père. Il est également question de l'écriture, de son parcours d'écrivain, des histoires de famille, de ses parents, des origines cubaines des ancêtres, du choix de son "nom de littérature" [lié à Julien Gracq], et au centre de cette mosaïque personnelle et littéraire, le grand sujet de discussion entre le père et le fils : l'origine de nos amours ?!, Pourquoi cette malchance réciproque des amours ratés, manqués, mis en échec;

que cela soit pour le père comme pour le fils, ce qui enclenche le récit familial du père sur les ancêtres pour expliquer comme une sorte de fatalité, de "malédiction familiale"...qui pèse sur eux, et leurs relations aux femmes ...

Hormis l'origine de nos amours, il y a les mots, la littérature, le plaisir quasi maladif de raconter des histoires, encore et encore...Erik Orsenna narre parallèlement ses rencontres amicales, littéraires et son affection et admiration pour Julien Gracq...



Un "roman personnel", attachant, pétri de gaieté, de facéties, mais aussi de nostalgie, d'émotions d'enfance, de jeunesse, d'attachement filial exceptionnel... Sans omettre l'art de raconter des histoires, mensonges, vérités mêlées, incontournables !!



"-Pour un romancier, le mensonge est une obligation, non ? Ce serait la vérité la faute professionnelle. "(p. 212)



Je reste fascinée par la multiplicité des univers, des atmosphères que l'écrivain parvient à transcrire, faire partager à ses lecteurs !!!



Un vrai joli livre qui emporte, bouleverse, chavire, fait sourire !!



"Pourquoi ce père avait-il tellement besoin d'histoires ? Tellement besoin de les entendre ? Tellement besoin de les raconter ?

D'ordinaire, les hommes sont plutôt taiseux. Ils croient, les imbéciles, qu'ils n'ont pas de temps à perdre avec les "il était une fois". Et que dire, c'est s'épancher, et que les mots personnels sont comme les larmes: juste bonnes pour les femmes.

Pourquoi chez lui, cette passion du récit ?

L'héritage familial avait sa part. Lorsqu'on descend, comme vous savez, de tellement d'ancêtres latino-américains, on porte dans ses gènes le chromosome du narratif". (p. 238)

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Dernières nouvelles des oiseaux

J'ai été attiré par la couverture, très colorée ; elle dégage une certaine poésie. Un parfum d'aventure flotte dans les airs. Quel drôle d'avion ! Je m'imagine déjà le piloter ! De la joie, de l'énergie, de l'enthousiasme, voilà ce que j'y vois. Aussi me suis-je mis à tourner les pages pour jeter un oeil sur les belles aquarelles qui viennent agrémenter cette histoire avant d'en commencer la lecture. Un peu rêver. M'envoler dans ce drôle d'avion que l'on appelle imagination... Comme quand j'étais enfant et que je lisais. Enfant je rêvais être pilote d'avion.



Car ce livre est avant tout destiné aux enfants (9-12 ans), lecture accompagnée ou non. L'histoire est simplement écrite et très facile à suivre. Elle pousse au dépassement, à l'affrontement des difficultés, à la créativité et surtout à l'ouverture aux autres, à la camaraderie, à l'esprit d'équipe. Elle m'a évoqué de très vieilles lectures cachées profondément dans mes souvenirs : en bd, La patrouille des castors, Les 4 as ; bien évidemment Le club des cinq ...



Bon pour l'adulte que je suis, l'intrigue est cousue de fil blanc et je ne raffole pas des phrases en gras, en grand OU EN MAJUSCULES. Le lecteur est bien malin assez pour décider.

Mais, qu'importe !

Construire un avion à partir d'une baleine, cela vaut la peine d'être tenté... avant de s'envoler... pour les vacances ?
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La vie, la mort, la vie: Pasteur



J'ai vraiment apprécié la biographie de Pasteur que nous livre Erik Orsenna .

L'auteur arrive à faire le tour des découvertes de ce grand savant de façon très vivante, avec, évidemment une écriture plus que belle.

Il nous présente aussi la vie de Pasteur, entièrement consacrée à ses recherches, à son travail mais en même temps très touché par les morts de trois de ses enfants en bas âge.

Le personnage veut la gloire mais il n'affirme rien sans avoir plus que vérifié ses hypothèses contrairement à certains de ses semblables.

On croise des noms célèbres au hasard des pages.

Nulle part, on ne parle d'appât du gain. J'espère que c'était vrai et j'ose y croire.

D'une part, nous lisons les écrits du narrateur, Erik Orsenna et d'autre part, en plus petits caractères, des lettres, des extraits de discours ou des reproductions de brevets, des tableaux de mairies.

L'auteur nous dit à la fin qu'il a voulu sortir de l'hagiographie mais en lisant le livre, on ne peut qu'admirer ce grand homme que fut Pasteur et les immenses traces qu'il laisse actuellement et pour le futur.



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Petit précis de mondialisation, tome 1 : Voya..

Après « Portrait du Gulf Sream : Éloge des courants » en 2005, Erik Orsenna nous invite au « Voyage au pays du coton ». En fait un voyage au confluent de l’essai, du roman et du carnet de voyage ; et finalement un récit sous titré « Petit précis de mondialisation »…



Pas si « précis que ça, en fait. Mais on en voudra pas à l’auteur tant le texte est parfois beau, souvent teinté d’humour, mais toujours élégant.

Et pourtant, un sujet qui ne se prête guère à la « belle écriture » : l’histoire du coton et des gens qui le produisent .



Cartes à l’appui, Erik Orsenna se met en quatre pour décrire le circuit du coton dans un monde globalisé ; un ouvrage quelque peu militant dans sa dénonciation de la politique subventionniste des Etats-Unis… et du fonctionnement de l’ O.M.C. (Organisation Mondiale du commerce).

Embarquement immédiat ! Destination le Mali, le Mato Grosso au Brésil, l’ Ouzbékistan, la Chine et les États-Unis où la production massive et aidée menace de ruine les producteurs des pays en voie de développement…

Finalement, un ouvrage qui conviendra à tous par son coté polymorphe : au militant écologiste et antimondialiste pour sa critique de l’impérialisme des puissants ; au voyageur pour son coté périple circumterrestre ; au scientifique pour le côté technique de production et effets induits… Et enfin à tous pour la qualité de l’écriture.



Un ouvrage qui, s’il ne fait pas référence côté scientifique, permet une approche vulgarisée de certains problèmes liés à la « globalisation » qui ne manqueront pas d’occuper les esprits des générations futures.



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Petit précis de mondialisation, tome 1 : Voya..

Erik Orsenna occupe une place à part dans le monde français des lettres. Ce n’est pas à proprement parler un écrivain bien qu’il ait remporté le Prix Goncourt et ait été élu à l’Académie française. Il est trop dilettante pour être réduit à n’être qu’un haut fonctionnaire alors même qu’il est titulaire d’un doctorat d’Etat en économie, qu’il fait figure de spécialiste des questions africaines, qu’il est passé par les cabinets (Jean-Pierre Cot puis François Mitterrand) avant d’intégrer le Conseil d’Etat. Depuis vingt ans maintenant, chacun des ouvrages de cet écrivain éclectique rencontre le succès, qu’il s’agisse des romans ("L’exposition coloniale", "Madame Bâ"), des biographies ("Portrait d’un homme heureux. André Le Nôtre"), des fables ("La grammaire est une chanson douce", "Les Chevaliers du subjonctif").



Avec son « Voyage aux pays du coton », Erik Orsenna a une fois encore rencontré un grand succès. Sans doute sa réussite tient-elle à la facilité de lecture de ce petit livre distrayant qui nous amène aux quatre coins du monde, du Mali à la Chine, en passant par les Etats-Unis, l’Ouzbékistan, l’Egypte … Le prétexte à ce livre (réaliser un reportage pour Arte) comme sa structure (une quarantaine de courts chapitres organisés autour d’un lieu et d’une rencontre) ne sont pas sans analogie avec "American Vertigo" sorti quelques mois plus tôt et lui aussi consacré par le succès public. Sans doute Erik Orsenna ne goûterait-il guère d’être comparé à Bernard-Henri Lévy : il faut lui reconnaître qu’il est moins orgueilleux que BHL et garde toujours à l’égard du sujet qu’il traite une distance ironique. Mais, comme le road movie américain de BHL, on peut reprocher aux voyages d’Orsenna leur superficialité.



Car que retient-on de son livre ? Sans doute quelques rencontres déroutantes : le conservateur du musée du coton du Caire, le secrétaire général du puissant lobby cotonnier américain, l’alcoolique directeur d’un kolkhoze ouzbek … Chacune de ces rencontres stéréotypées est l’occasion de découvrir un pan de l’industrie cotonnière – la pauvreté des Maliens, le protectionnisme des Américains, l’hyper-libéralisme des Brésiliens – mais elles ne nous disent rien sur l’économie générale du coton. Il faut attendre les quinze dernières pages du livre pour que Orsenna nous livre ses « conclusions » (au pluriel) décapantes. Alors que tout l’ouvrage – ainsi que ce qu’on connaissait de son auteur – laissait augurer une critique en règle de la mondialisation libérale et de ses effets néfastes sur les cultures locales, ces quinze dernières pages stimulantes combattent quelques idées reçues : l’idée qu’existerait un prix « juste » du coton et qu’un commerce équitable serait possible, que la logique de la mondialisation aurait fait éclater les solidarités familiales, les patriotismes chauvins, que l’économie se serait dématérialisée. Et Orsenna de se demander, au retour de ce long périple sur la planète laborieuse si la France, obsédée par ses loisirs, ne serait pas sur la pente du déclin.
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Le 1 nouvelles - 2017

Ailleurs...Ce mot évoque irrésistiblement pour moi les merveilleux nuages de Baudelaire. Et plutôt que vers un espace géographique lointain, il m'emmène dans les méandres du rêve et de l'imagination.



C'est le mot à partir duquel les différents auteurs réunis dans ce recueil ont écrit une nouvelle ( à l'exception des textes de le Clézio et Orsenna qui proviennent d'oeuvres antérieures). Toutes ces nouvelles ( 11 en tout) m'ont plu, certaines ont bien sûr eu plus de résonance en moi.



Les "rats de rue" de le Clézio, enfants mexicains passant la frontière par les égouts , nous serrent le coeur. En écho, " La jetée", de Nathacha Appanah présente de façon sensible le destin cruel de jeunes pauvres, dans un pays indéterminé, dont le seul moment de joie est leurs retrouvailles sur la jetée, leur ailleurs.



Deux autres textes ont capté particulièrement mon attention : tout d'abord, la très émouvante " fin de l'insouciance" de Karine Tuil, où elle trace avec amour le portrait de son père, disparu justement après la publication de son livre " L'insouciance" . Et la magnifique rencontre du personnage féminin de Catherine Poulain avec un chevreuil, au sein de la forêt canadienne.



Lydie Salvayre et Véronique Obaldé n'ont pas , à proprement parlé, écrit une nouvelle, ce sont plus des réflexions, fort intéressantes, sur cet écartèlement ambivalent entre la recherche d'un ailleurs et la volonté de rester ici.



Véronique Obaldé note:" Ailleurs, pour moi, depuis l'enfance, c'est l'autre nom du désir et du rêve ". Je suis assez proche de cette définition. Et pour vous, qu'est-ce que l'ailleurs?
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Briser en nous la mer gelée

Pour réchauffeur les cœurs, rien ne vaut l’Alaska



La plume malicieuse et pétillante d’Erik Orsenna nous conte la belle histoire d’amour de Gabriel et Suzanne. Mais si l’on se régale avec «Briser en nous la mer gelée», c’est que son récit se complète de ces digressions qui en font tout le charme.



Gabriel pourrait être refroidi, voire blasé. Il enfile les divorces et se retrouve une nouvelle fois devant la Vice-Présidente aux affaires familiales, chargée de prononcer une nouvelle rupture de contrat matrimonial. Sauf que Gabriel est un indécrottable optimiste, un amoureux de la vie, un touche-à-tout curieux, un amateur de nouvelles expériences. Quand il rencontre Suzanne, scientifique spécialiste des chauves-souris, il comprend qu’il a trouvé là un nouveau terrain d’exploration. Un peu comme la carpe et le lapin, lui qui est ingénieur hydrologue va pouvoir explorer une nouvelle science, embarquer pour une nouvelle aventure.

Mais je m’emballe. Ce roman se veut une longue lettre adressée à la juge et sa greffière, le récit de leur histoire d’amour et l’aveu que l’amour est toujours là, même s’ils ont décidé de se séparer. Alors ne faut-il pas faire marche-arrière? Essayez de partir en reconquête? C’est tout l’enjeu de la seconde partie d’un roman qui, entre de belles digressions, de joyeux apartés et de jolies découvertes nous aura fait comprendre que le détroit – en l’occurrence celui de Béring – est une belle définition de l’amour, un bras de mer resserré entre deux continents.

Avant cela, on aura parcouru la France et on se sera délecté de cette nouvelle histoire d’amour aux facettes multiples. Car comme le dit si joliment Suzanne, «il y a tellement d’amours dans un amour. Tellement de vies dans la vie. Profitons-en. Avant qu’on ne les enferme, avant qu’on ne nous enferme dans des boîtes.»

Avide de découvrir toutes ces vies, le couple va nous régaler. Gabriel va lui parler des écluses, Suzanne des chauve-souris. À la fin du livre, on aura même la surprise de découvrir sur quelle recherche stratégique elle se penche, un «virus à couronne, c’est-à-dire un coronavirus»!

On n’oubliera pas non plus les jolis portraits de René de Obaldia et de l’éditeur Jean-Marc Roberts, quelques conseils de lecture comme le «Portrait d’un mariage» de Nigel Nicolson et Vita Sackville-West, livre reçu en cadeau de mariage ou «La cloche de détresse» de Sylvia Plath, la pointe de jalousie envers le séducteur Jean d’Ormesson et même faire la connaissance, page 337, d’un «légionnaire russe devenu médecin français dans la campagne de Mulhouse»!

On aura exploré les corps et les cœurs jusqu’à ce point où la lassitude gagne, où soudain, on a envie de se reposer, de «faire le point». De retour d’un jogging qui «porte conseil, bien plus que les nuits», Suzanne aura parfaitement analysé leur relation: «notre mariage était un faux oui. Je ne suis pas trop forte en grammaire, mais un oui, normalement, change le monde, non? Après un oui, le monde n’est plus le même. Ton oui à toi n’a rien changé. Un oui qui ne change pas le monde, c’est un mariage qui n’a pas commencé. Voilà ce que j’ai compris en courant ce matin. C’est assez long, 15 kilomètres. Juste la bonne distance pour comprendre. J’ai eu bien chaud. Et maintenant, j’ai froid.»

Loin de toute logique Gabriel choisit de réchauffer sa femme du côté de l’Alaska pour un final qui réunira la géographie et les sentiments. Sans oublier les livres. Car dans ce bout du monde aussi, on trouve une librairie. Remercions Erik Orsenna de nous l’avoir fait découvrir, derrière ce superbe roman d’amour.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Mali, ô Mali



En dépit de plusieurs textes aux horizons les plus variés lus, de cet écrivain...Je ne connaissais pas du tout le parcours étonnant de Madame Bâ !!!



J'ai acheté tout dernièrement spontanément en livre de poche ce "Mali, ô Mali" sans réaliser que ce roman était le prolongement de "Madame Bâ", paru il y a quelques années... Ceci dit, les aventures de cette malienne, sorte

de Jeanne d'Arc africaine des plus enflammées et déjantées...qui repart dans son pays en morceaux, empoisonné par les islamistes fanatiques...les conflits, la crise, la pauvreté,la corruption, l'arbitraire,etc. se lit aisément de façon indépendante...



Institutrice à la retraite, elle a décidé d'emmener avec elle son petit-fils, Ismaïl,afin que ce dernier raconte ses aventures, participe d'une certaine façon à la glorification de sa personne, à la création de sa légende... comme tout

bon "griot" qui se respecte...!



Ce petit-fils gentil, optimiste et crédule s'insurge à multiples reprises contre cette grand-mère bien sympathique mais combien envahissante...et farfelue !



Ismaïl, ex-footballer, passé à une période trouble dans la drogue, se retrouve partant aux pays de ses ancêtres, prié instamment par la "sacrée grand-mère" d'apprendre la fonction combien délicate de"griot"; l'occasion pour l'auteur de nous expliquer l'histoire et les traditions

du Mali...et d'une certaine Afrique...



En dépit de thématiques graves, Orsenna déploie une verve et un humour des plus ravageurs....On rit souvent, avec toutefois la conscience d'un pays profondément abîmé, blessé... ravagé.



Notre Jeanne d'Arc malienne , pour tenter d'enrayer des barbaries croissantes, se bat pour rouvrir des écoles détruites, mais aussi lutte contre l'ignorance dans le domaine de la contraception des femmes. Madame Bâ est convaincue qu'en réduisant les trop nombreuses naissances, il serait plus aisé que chacun vive plus décemment et dans moins d'ignorance... deuxième fléau... avec le trop d'enfants...



"J'emporte l'Education. Les écoles là-bas sont dévastées, si vous voulez savoir.

Elles ont besoin de tout. Je vais les reconstruire. C'est le seul rempart contre la folie. " (p. 292)



Un roman très prenant... habile dans sa forme. Nous voilà "Lecteur", emporté malgré nous, tout comme Ismaïl, petit-fils, en apprentissage pour devenir le griot attitré de Madame Bâ, écoutant, observant, enregistrant tout ce qu'il peut capter des enseignements de sa dynamique grand-mère comme de tout ce qui l'entoure , constituant l'histoire et les évolutions souvent bien préoccupantes du pays de ses racines. Nous apprenons nous-mêmes l'histoire, les évolutions ou désordres inquiétants, les conflits malmenant le Mali...

mais il y a aussi toutes les richesses des traditions, des usages, des habitants,des différentes communautés....



Il me reste à "revenir en arrière" pour lire le début des aventures de Madame Bâ, lorsqu'elle est venue vivre en France....

Une découverte des plus attachantes , fréquemment pétrie d'émotions: joies, fantaisie, comme chagrins, révoltes d'un pays malmené. Notre institutrice retraitée... ne nous laisse guère au repos et nous secoue aussi

vigoureusement que son petit-fils !!!









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La Grammaire est une chanson douce

Pourtant les vertus de ce livre sont indéniables, mais... Tout d'abord il fallait oser écrire un conte sur la grammaire sans faire un cours traditionnel mais plutôt un récit dans un pays imaginaire où s'échoue parfois un navire pris dans une tempête: le pays des mots.

Où par exemple les noms, après être passés au distributeur d'articles, font les magasins tenus par la tribu des adjectifs, où les verbes s'accordent à l'une des trois horloges du temps, etc.

La principale réussite est qu'Erik Orsenna réveille l'intérêt du lecteur, dès leplus jeune âge, pour la grammaire grâce à une combinaison d'images parfois poétiques bien trouvées, qui peuvent trouver un public jusque-là hermétique à la nature des mots.

Mais, à ces vertus pédagogiques indéniables ne s'ajoutent hélas pas grand chose. N'est pas Saint-Ex qui veut. Même si Orsenna tente un rapprochement avec celui-ci.

Ce qui pêche est ce qui enveloppe cette riche idée de conte sur les mots. Cela m'a paru un peu fade, convenu: l'héroïne a une évidente ressemblance avec le petit prince mais l'original est un personnage beaucoup plus fouillé, plus intéressant.
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L'entreprise des Indes

Mieux qu’un récit de plus traitant de la découverte des « Indes de l’ouest » par Christophe Colomb, ce roman d’Erik Orsenna nous décrit une ambiance : celle de Lisbonne au XVème siècle, le siècle des « découvertes ».



Le narrateur, Bartoloméo, est le propre frère de Christophe Colomb ; géographe et cartographe : il aime la mer et écrit petit…



Et Christophe, me direz-vous ? Il entre en scène au tiers du récit… avant cela, Erik Orsenna nous narre par le menu les préparatifs de l’entreprise…dans le monde des cartographes. On découvre que les cartes réelles sont dissimulées et que seules sont visibles les fausses destinées à tromper la concurrence.

On découvre également toute une « industrie » autour des voyages maritimes de l’époque comme celle mise en place par Ze Miguel - un notaire de la ville - qui consiste à fabriquer des veuves avec les épouses sans nouvelles de leurs marins de maris à fin de remariage… et mille autres anecdotes.



Le jour où Christophe Colomb appareillera, la chasse aux juifs se déclenchera dans Lisbonne la catholique… mais il s’agit là d’une autre histoire. Une histoire complémentaire à cette « Entreprise des Indes » admirablement détaillée (entre autres histoires) dans l’excellent ouvrage de Jacques Attali « 1492 », publié chez Fayard en 1991 et qui décrit l’année 1492 comme une année charnière ; une de celles après lesquelles rien n’est plus comme avant...

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Dernières nouvelles des oiseaux

Ce court roman est inclassable : conte, récit fantastique, texte poétique, fable... bien difficile de choisir une étiquette.

Je vois dans cette impossibilité la volonté de l'auteur de nous faire prendre conscience qu'il ne faut pas chercher à tout cataloguer. Dans ce livre, il nous montre qu'il faut encore moins étiqueter les gens, et surtout pas les enfants.

Et j'adore cette idée, comme j'aime cette réflexion : "Pourquoi ne pas couronner d'autres enfants ? Qui eux aussi travaillent et se passionnent. Mais dans des domaines qu'ils ont choisi eux-mêmes, hors du cadre de l'école." Oui, le talent prend des formes multiples, il ne faut jamais l'oublier !

Les premières pages sont assez déroutantes, et avec mon fils de onze ans avec qui j'ai partagé cette lecture, nous avons plusieurs soirs de suite refermé le livre tout perplexes.

Moi : "Tu comprends ce qui se passe ?"

Mon minou, les yeux brillants : "Non, mais ça me plaît."

C'est tout à fait ça !

C'est donc avec une envie terrible de savoir que nous avons chaque fois repris le cours de l'histoire.

Et ça, j'aime bien : j'aime quand un auteur permet à mon imagination de vagabonder. J'aime quand il m'emmène, sans que je sache vers où... à condition que j'aie confiance, bien sûr ; ce qui est le cas ici, parce que c'est très bien écrit et que je sens que l'auteur sait où il va, lui. Alors je le suis, et jusqu'au bout, je ne le regrette pas.

Erik Orsenna met en scène sept enfants aux centres d'intérêt et aux talents étonnants : l'un est fou d'escaliers, l'autre est passionnée par les oiseaux, etc. Ces enfants doués mais hors norme vont vivre une aventure exceptionnelle, au cours de laquelle ils découvriront que l'union fait la force.

Une histoire originale, un récit bien mené. Si j'ajoute que le livre est gai et coloré et que les illustrations très réussies s'accordent vraiment bien avec le texte, cela fait beaucoup de points positifs, non ?

Alors n'hésitez pas, venez vous aussi prendre des nouvelles des oiseaux !
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L'exposition coloniale

J'ai acheté ce livre il y a plusieurs années - il était déjà sorti en poche - alors que je me trouvais encore dans la région parisienne. On me l'avait autant recommandé qu'on l'eût fait d'une lettre à la poste. J'ai cédé, je me suis dit : "Pourquoi pas ?"



Et j'ai essayé. Une première fois. A haute voix parce que ça me paraissait un livre à lire ainsi. Gagnée par une lassitude incompréhensible - ce livre avait bien reçu le Goncourt 1988 ou faisais-je erreur ? - je n'ai pas dépassé les quarante premières pages et me suis même endormie. Je précise tout de suite que rarissimes sont les livres sur lesquels je me suis jamais endormie et que c'est, en général, un très mauvais signe - pour le livre en question et son auteur.



Le temps et mon entêtement personnel ayant accompli leur oeuvre, je décidai de reprendre "L'Exposition Coloniale." A haute voix, toujours.



... Cette fois-ci, je suis allée un peu plus loin en me cramponnant à chaque mot. Mais pas beaucoup plus loin - deux pages tout au plus : je n'ai toujours pas réussi à le terminer. Je pense d'ailleurs ne jamais y parvenir. Avec un style il est vrai bien différent, Erik Orsenna parvient à produire sur moi le même effet que Marguerite Duras dans certains de ses textes. Je m'écroule dans une sorte de transe hébétée et je n'ai plus qu'une idée : me sortir de "çà" - de toute cette glu - à tous prix.



Chez Orsenna, je n'ai vu qu'auto-complaisance (ça crève même les yeux), longueurs inutiles, personnages sans profondeur réelle, auxquels on ne croit pas un seul instant, onirisme tellement chanté qu'il se ravale à un réalisme de très mauvais goût. Quant à la manière d'écrire, ma foi, je vous accorde qu'elle se révèle tout de même mieux que celle de Christine Angot et BHL réunis. M. Orsenna me paraît en outre un homme cultivé et qui a encore toute sa tête à lui. A part ça, il n'est certainement pas - et ne sera jamais - de ces écrivains (pour ne pas dire ici écrivaillons) dont je partage l'imaginaire. Pire : non seulement je ne le comprends pas, mais en plus je n'arrive pas à le percevoir avec netteté. Et tout ce battage autour de cette "Exposition coloniale" me semble surtout dû au fait qu'Orsenna était un proche d'un certain François M ... à l'époque où il reçut le Goncourt.



Il y a même pire que le pire que je viens d'indiquer. D'habitude en effet, je ne me sépare jamais d'un livre, chef-d'oeuvre ou pas. Mais celui-là, franchement, si quelqu'un y tient, je suis prête à le lui céder avec joie ... Peut-être serons-nous passés l'un à côté de l'autre - cela arrive, c'est certain et je l'ai souvent dit et redit ici - mais tant pis : c'est irrémédiable. Pour moi, "L'Exposition coloniale," malgré son titre pléthorique, ne sera jamais qu'une coquille vide. ;o)
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L'entreprise des Indes

Il y a de nombreux livres qui parlent de Christophe Colomb et de sa découverte des Indes, celui-ci n'est pas pareil.

C'est l'histoire de celui qui est resté dans l'ombre de son frère aîné, Bartolomé.

Il va nous parler de Christophe, un peu, mais surtout de lui, de sa vision des choses, de sa participation à l'établissement du rêve de son frère. On découvre aussi Lisbonne, la vie des cartographes associée à celle des marins.

Et aussi les horreurs faites à ces peuples, au nom de la découverte, au nom du roi, au nom de l'avidité des hommes et du désir de puissance et de renommée...

Comme toujours, la plume d'Eric Orsenna m'a enchantée, j'aime sa façon de nous narrer l'envers d'un décor, les chemins détournés et toutes ces choses qui font malgré tout partie de l'histoire.
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Petit précis de mondialisation, tome 1 : Voya..

Erik Orsenna est curieux de savoir d'où vient le coton qui nous habille aujourd'hui. Alors, après une rapide introduction sur l'histoire de la fibre, il nous emmène aux quatre coins du monde visiter des types d'exploitation bien différents, de la culture familiale encadrée par la compagnie publique malienne aux grands champs des propriétaires brésiliens, des kolkhozes ouzbeks qui ont asséché la mer d'Aral aux champs des bons fermiers texans. Puis il visite aussi, sur d'autres continents, Alexandrie la ville qui a rayonné du commerce et la capitale mondiale de la chaussette en Chine.

Avec lui, on découvre les tensions d'une agriculture pas toujours productiviste, les progrès offerts par la mécanisation et les OGM, la force d'une matière première qui se nourrit autant d'eau que de sueur, et le libéralisme à géométrie variable de pays comme les États-Unis. Son petit précis de mondialisation, à travers l'exemple du coton, nous fait voyager dans un monde où les commerçants suivent les cours des produits sur Internet tandis que des fermiers s'appuient sur des subventions désuètes pour subsister. Éclairant et plein d'humour, il se lit avec plaisir, sans la lourdeur d'un cours d'économie ou de géographie, mais avec beaucoup de rigueur pour qui tient aux chiffres. Un régal, que je conseille à tous ceux qui ont encore un peu de mal à comprendre que les frontières sont des illusions depuis quelques décennies maintenant.
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La révolte des accents

Erik Orsenna poursuit, avec ce troisième volume, après « La grammaire est une chanson douce » et « Les chevaliers du subjonctif », son exploration de la langue. Nous retrouvons Thomas et sa sœur Jeanne qui s’est trouvé un job d'été comme gardien de phare, aux côtés du capitaine Fernando Juvénal, le gardien de phare en titre dont les yeux sont bien fatigués à force de scruter l’horizon…

Une nuit, des comédiens débarquent dans une jonque. Au matin, alors qu'ils sont partis, c’est la stupeur, les épices et les accents ont disparu, comme par enchantement. Commence alors un formidable voyage pour Jeanne, à la recherche des épices et des accents perdus… un périple qui va la mener jusqu'en Inde, dans une vallée magique où elle retrouvera son frère, parti avec la jonque des comédiens…



Encore un joli conte pour la jeunesse, bien que moins efficace que les deux précédents… et en même temps, si l’on en croit l’auteur, une véritable « déclaration de guerre à la fadeur » appuyée sur un constat : les accents sont à la langue ce que sont les épices à la cuisine.

Et comme toujours dans cette série, des illustrations tout simplement magnifiques.



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Le portrait d'un homme heureux. André Le Nôtre, ..

Un récit simple, beau et enrichissant. Une plume au diapason.



On lit ce court ouvrage comme on déambule dans un jardin. Avec sérénité et plaisir.

Le personnage de Lenôtre que nous dessine Orsenna est royalement sympathique. On voudrait l'accompagner plus longtemps, que ce bonheur nous irradie encore un peu.



Et si le livre est déjà finit, on se dit qu'on se retrouvera bientôt dans un jardin de son dessin, et que l'on saura mieux l'apprécier encore .







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Madame Bâ

Le plus intéressant dans ce livre est le style amusant qu'emploie l'auteur, contrastant simplement avec le sujet, qui semble plus engagé. En nous plongeant dans le monde horriblement mystifié de l'administration des consulats français en Afrique, Erik Orsenna démystifie ce monde à travers la vie de Madame Ba.

Madame Bâ doit se rendre en France où son petit fils a disparu. Pour ce faire il lui faut constituer le dossier de demande de visa. Parmi les pièces à fournir il faut remplir un formulaire que donne l'ambassade, il comporte une vingtaine de questions. Alors la raison d'existence de ce livre est de pouvoir remplir ce formulaire. Ce livre répond à chacune des questions dans ce formulaire mais au lieu de répondre au représentant de l'administration, ce livre répond plutôt au président de la république française. Alors c'est madame Bâ qui répond sur le formulaire tout en avouant le manque d'humanisme dans les traitements de dossiers dans le consulat français, car la France a bouffé son petit fils et que cette même France lui refuse le visa, c'est inadmissible!

Les questions du formulaire sont des chapitres de ce livre, on suit progressivement l'histoire de notre héroïne Madame Bâ , tout commence comme dans chaque papier d'administration avec les questions du genre nom et prénom...date et lieu de naissance...Alors là Madame Bâ raconte l'origine de ses noms en même temps celle de sa famille, de son clan... les conditions susceptibles de sa naissance...

J'avoue que le style de ce livre m'a beaucoup surpris et un peu amusé tout en interpellant ma conscience sur les cruautés de la diplomatie!!!

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Mali, ô Mali

J'avais beaucoup aimé Madame Bâ* et me léchais les méninges d'avance de lire la suite : j'étais emBâllé.

J'imagine Eric Orsenna aussi avec un air gourmand à l'idée de faire revivre son personnage. Je l'imagine pensant : « Madame Bâ c'est moi. »  Cette fois, elle est vraiment dotée de super-pouvoirs, mais ce sont surtout son enthousiasme et son culot qui font fondre les obstacles devant elle. Une bonne dose de culture et de sagesse aussi, une réflexion et une pédagogie souvent originales, un art consommé de la dialectique, de la maïeutique. Orsenna lui a adjoint un co-narrateur, un griot chargé d'immortaliser la chronique de son retour au Mali : « c'est toi qui prends en charge l'édification de ma légende » lui dit Madame Bâ.



Vos vous souvenez qu'en 2012 les djihadistes ont pris le pouvoir dans tout le nord du Mali, détruisant des trésors à Tombouctou, puis que l'armée française est intervenue. L'intervention décisive de Madame Bâ dans cette tourmente est donc d'une importance énorme, mais je vous laisse la découvrir dans les écrits de son griot.



Durant les trois quarts du livre, Orsenna adopte un ton léger, rempli d'humour, pour présenter des tableaux du Mali et des maliens, réels ou fantasmés. Sa description du népotisme à plusieurs niveaux du pouvoir, par exemple, ne lui a sans doute pas créé beaucoup d'amis là-bas, mais vous fera beaucoup sourire. Et sa présentation des trafiquants de drogue ?

Il est déjà plus sérieux sur les missions que se donne Madame Bâ pour l'éducation des enfants et pour que les femmes, par le contrôle des naissances, gagnent en indépendance.

Sur le climat de terreur qu'imposent les Touaregs et les Djihadistes dans les régions qu'ils contrôlent, Orsenna donne des exemples qui font frémir. Madame Bâ donne des leçons d'histoire et de géographie que j'ai, comme son petit-fils, eu plaisir à ingurgiter. Elle a aussi des jugements qui m'ont fait sursauter, par exemple sur la violence qui serait inhérente aux Touaregs. Mais qu'en sais-je ? D'ailleurs, ces jugements sont parfois nuancés et expliqués plus tard.



Au final, la verve et la volubilité d'Orsenna font que la lecture est facile, elle est instructive aussi, mais tout cela ne surprendra pas ses admirateurs. J'ai été un peu déçu par la brève partie qui se passe à Tombouctou : à un sujet aussi grave le ton badin du début n'aurait sûrement pas convenu, mais le récit est un peu décevant (Madame Bâ prise en flagrant délit d'impréparation!). Il me reste à trouver d'autres sources pour poursuivre la réflexion à laquelle l'auteur m'a invité.



*mais environ quinze ans après, mes souvenirs sont vagues
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Les Chevaliers du Subjonctif

Erik Orsenna nous avait gratifiés en 2001 d’un premier « ouvrage de grammairien » avec « La grammaire est une chanson douce » ; un livre qui nous emmenait sur l’archipel des mots… De ce curieux archipel administré de main de maître par Madame Jargonos, Jeanne et Thomas ne manqueront pas de s’opposer à la loi et seront recherchés par la police…

Ils parviendront à fuir et à accoster sur l’île du subjonctif ; d’où ce second volume : « Les chevaliers du subjonctif »…



Poursuivant une démarche didactique entamée avec « La grammaire… » Erik Orsenna nous fait toucher du doigt l’importance du subjonctif dans la langue française : « le mode du désir, de l'attente, de l'imaginaire. Du monde tel qu'il devrait être... » Superbe définition quand on y ajoute les regrets…



Dans la même veine que « La grammaire est une chanson douce », et comme lui, « Les chevaliers du subjonctif » est texte hissable au rang du « Petit Prince » tant par la qualité poétique de son texte que par ses illustrations superbement naïves.

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Petit précis de mondialisation, tome 1 : Voya..

Un voyage enrichissant, instructif aux pays du coton, un petit précis sur la mondialisation qui s'est organisée autour de l'exploitation du coton.



« Pour récolter, on a besoin de bras. Une mondialisation s'organise. L'Afrique, pour son malheur, entre dans la danse. L'industrialisation et l'esclavage avancent main dans la main. Tandis que Manchester et ses alentours se couvrent d'usines, Liverpool devient, pour un temps, le centre de la traite des Noirs. »



Et les conséquences de la culture du coton sur l'environnement, rentrant en jeu dans l'assèchement de la mer d'Aral, sur la santé, les conséquences d'une accélération par l'homme des horloges de la Terre.



Une longue et belle route du coton de par le monde, sur cinq continents, du Mali au Texas, où la gloire est au lobby, du Brésil, la plus grande ferme du futur asphyxiant la plus grande forêt du monde, de l'Egypte à l'Ouzbékistan, de la cité de la chaussette à Datang en Chine à la Vologne française.



« Le coton n'est pas le pétrole. Mais permet d'exister bel et bien dans le jeu des nations. »



Une belle et riche promenade dans les histoires et anecdotes autour du coton, de son agriculture et de son industrie, glanées par Erik Orsenna, qui nous les raconte magnifiquement.



« « Un homme qui passe remarque un arbuste dont les branches se terminent par des flocons blancs. On peut imaginer qu'il approche la main. L'espèce humaine vient de faire connaissance avec la douceur du coton. »Deux mille ans plus tard, la première leçon d'un tour du monde est celle-ci : sur terre, la douceur est une denrée rare, et chèrement payée. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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