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Citations de Fiodor Dostoïevski (3113)


Citation extraite de l'ouvrage de Joseph Frank "Dostoïevski, un écrivain dans son temps"

Crime et châtiment fut une réponse aux idées d'un autre penseur radical russe, Dmitri Pissarev. Au sein de la multitude endormie, celui-ci distinguait quelques individus exceptionnels qui, comme Raskolnikov, se croyaient autorisés à commettre des crimes pour le bien de l'humanité. Raskolnikov finit par comprendre que son véritable but était de voir s'il était capable de dépasser sa conscience de chrétien, et son expérience se solde par un échec.
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Hélas ! ne croyez pas à cette union des hommes. Concevant la liberté comme l'accroissement des besoins et leur prompte satisfaction, ils altèrent leur nature, car ils font naître en eux une foule de désirs insensés, d'habitudes et d'imaginations absurdes. Ils ne vivent que pour s'envier mutuellement, pour la sensualité et l'ostentation. Donner des dîners, voyager, posséder des équipages, des grades, des valets, passe pour une nécessité à laquelle on sacrifie jusqu'à sa vie, son honneur et l'amour de l'humanité, on se tuera même, faute de pouvoir la satisfaire.
(page 426)
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Ne soyez donc pas comme tout le monde ; quand même vous resteriez seul différent, ne soyez malgré tout pas comme les autres.
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- Écoutez ! Je sais que c'est mal, de parler : il vaut mieux simplement un exemple... commencer, simplement... j'ai déjà commencé... et- est-il vraiment possible d'être malheureux ? Oh, qu'est-ce donc que ma douleur et mon malheur, si j'ai la force d'être heureux. Vous savez, je ne comprends pas comment on peut passer devant un arbre et ne pas être heureux parce qu'on le voit. Parler avec quelqu'un et ne pas être heureux parce qu'on l'aime! Oh, seulement, je ne sais pas l'exprimer... et il y a tant de choses, à chaque pas. qui sont si belles que même l'homme le plus perdu du monde est obligé de les trouver belles ! Regardez un enfant, regardez l'aube de Dieu, regardez un brin d'herbe. Comment il pousse, regardez les yeux qui vous regardent et qui vous aiment...
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Un « champion de l’idée » me racontait un jour qu’étant en prison on le priva de tabac et que cette privation lui fut si pénible qu’il faillit trahir son « idée » pour en obtenir. Or, cet individu prétendait « lutter pour l’humanité » . De quoi peut-il être capable ? Tout au plus d’un effort momentané, qu’il ne soutiendra pas longtemps. Rien d’étonnant à ce que les hommes aient rencontré la servitude au lieu de la liberté, et qu’au lieu de servir la fraternité et l’union ils soient tombés dans la désunion et la solitude, comme me le disait jadis mon hôte mystérieux et mon maître. Aussi l’idée du dévouement à l’humanité, de la fraternité, de la solidarité disparaît-elle graduellement dans le monde ; en réalité, on l’accueille même avec dérision, car comment se défaire de ses habitudes, où ira ce prisonnier des besoins innombrables que lui-même a inventés ? Dans la solitude, il se soucie fort peu de la collectivité. En fin de compte, les biens matériels se sont accrus et la joie a diminué.
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Aimer c'est souffrir et il ne peut y avoir d'amour autrement.
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Imaginez-vous un petit homme, le plus insignifiant, le plus lâche, un vrai débris de la société, dont personne n'a rien à faire, qui est complètement inutile, complètement dégoûtant, mais est empli d'un amour-propre sans limite et qui, de plus, se voit privé absolument du moindre don qui pourrait justifier ne serait-ce qu'un tant soit peu cet amour-propre maladivement exaspéré. Je préviens à l'avance : Foma Fomitch est l'incarnation de l'amour-propre le plus illimité, mais, en même temps, d'un amour-propre particulier, à savoir, justement, celui qu'on ressent dans une nullité des plus totales, et, comme cela arrive généralement dans ces cas-là, un amour-propre humilié, écrasé par tout une série d'échecs terribles, qui purulent depuis longtemps et font suinter de vous l'envie et le fiel à la moindre rencontre, à la moindre réussite dont vous êtes le témoin. Inutile d'ajouter qu'à tout cela vient se mêler la susceptibilité la plus monstrueuse, la méfiance la plus délirante.
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mais si vous avez une verrue sur le nez ou sur le front, votre impression normale sera que la terre entière n'a qu'un souci en tête, à savoir regarder votre verrue et que, vous auriez beau avoir découvert l'Amérique, on se rira de vous et on vous condamnera pour elle seule.
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Il me semblait que le monde dépendait de moi, qu’il était pour moi seul. Je n’avais qu’à me brûler la cervelle et le monde ne serait plus. Peut-être vraiment, qu’après moi, il n’y aurait plus rien, que le monde disparaîtrait au moment où disparaîtrait ma conscience. Qui savait si l’univers et les multitudes n’étaient pas en moi seul ?
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"Je suis dur, méchant, je m'en rends bien compte, se dit-il, bientôt honteux de son geste, mais pourquoi m'aiment-elles si profondément du moment que je ne le mérite point ? Oh ! si j'avais pu être seul, seul, sans aucune affection, et moi-même n'aimant personne. Tout se serait passé autrement.
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Je sais que le mieux que je puisse faire, c’est de rester coi et de me taire. Quand je me tiens tranquille et garde le silence, je parais même très raisonnable et j’ai, en outre, le loisir de réfléchir.
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La conduite de messieurs les collègues et camarades de travail de Monsieur Goliadkine le sidéra. Cela semblait échapper à tout bon sens. Monsieur Goliadkine fut même affolé par un silence pareil. C’est la réalité qui parlait pour elle-même ; l’affaire était étrange, monstrueuse, frénétique. 
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Je ne pouvais souffrir la foule remuante, affairée, inquiète et morne que je voyais aller et venir autour de moi sur le trottoir. Pourquoi l’éternelle tristesse de ces gens-là, leur continuelle agitation, cette sombre colère de tous les instants (car ils sont furieux, furieux) ? À qui la faute s’ils sont malheureux et s’ils ne savent pas vivre, ayant en perspective soixante ans de vie ? (...) Et chacun (...) s’emporte et crie : « Nous travaillons comme des bœufs, nous peinons, nous avons une faim de chien et nous sommes pauvres ! D’autres ne travaillent pas, ne peinent pas et sont riches ! » L’éternel refrain !
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Aglaïa Ivanovna : Il faut que je vous dise encore que je n'ai rencontré personne au monde qui soit si digne et si honnête et si infiniment confiant. J'ai compris après ce qu'il disait, que tous ceux qui voulaient pouvaient le tromper, et que, lui, il pardonnerait à tous, et c'est pour cela que je l'ai aimé...
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"Il y'a, mon amie Nastenka, une heure dans la journée que j'aime beaucoup c'est cette heure où toutes les affaires finissent, alors que tout le monde se hâte de rentrer pour dîner, se reposer, et tout en marchant, cherche quelques réjouissances pour passer la soirée, la nuit et tout le temps de loisirs qui lui reste"
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Ce n'est pas devant toi que je me suis prosterné, mais devant toute la souffrance humaine
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Les petites choses ont leur importance ; c'est toujours par elles qu'on se perd
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Le pouvoir n'est donné qu'à celui qui ose se baisser
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Il n’y a pas de plus grand malheur que de se sentir seul au monde, de ne pouvoir compter sur personne, de n’avoir ni ami, ni soutien, ni consolation.” (Chapitre I)
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Les songes d'un homme malade prennent très souvent un relief extraordinaire et rappellent la réalité à s'y méprendre. Le tableau qui se déroule ainsi est parfois monstrueux, mais les décors où il évolue, tout le cours de la représentation sont si vraisemblables, pleins de détails si imprévus, si ingénieux et d'un choix si heureux, que le dormeur serait assurément incapable de les inventer à l'état de veille, fût-il un artiste aussi grand que Pouchkine ou Tourgueniev. Ces rêves, - nous parlons toujours de rêves maladifs -, ne s'oublient pas facilement ; ils produisent une vive impression sur l'organisme délabré et en proie à une excitation nerveuse.
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