Françoise Sagan

Paule a 39 ans ; elle travaille : elle est décoratrice d'intérieur à Paris. Ce n'est plus une jeune femme mais une femme jeune quoique sa situation commence à lui peser. Elle vit avec un compagnon qui la délaisse occupé qu'il est par ses jeunes maîtresses. C'est alors qu'elle rencontre un jeune homme, Simon, le fils d'une cliente, 25 ans qui va en tomber amoureux fou comme on peut tomber amoureux à cet âge. Et voilà un triangle amoureux classique. Paule va succomber à la jeunesse (virile) de Simon, par amour ? Ou par désœuvrement ? Un tel amour peut-il durer toute une vie. L'analyse des sentiments de ces trois personnages est très fine et exhaustive.

Ce livre écrit aujourd'hui ne ferait sans doute l'objet d'aucune édition. Mais Sagan l'a écrit en 1954, c'est à dire dans un autre siècle, avec d'autres mentalités. Une femme qui travaille et était libre était une situation exceptionnelle.

L'écriture est remarquable, presque fascinante tant elle nous implique dans l'histoire.

À l’aube des années soixante, Paule est au seuil de la quarantaine. Elle ressent une lassitude face à la relation, illusoirement libre, du moins pour elle, qu’elle entretient avec Roger depuis six ans.

Elle l’attend. Va-t-elle lui avouer qu’elle est lasse de cette vie, de son appartement vide une fois qu’il est parti ?

Boire un verre, aller dîner dehors, parler de leur travail respectif, partir danser puis être raccompagnée et laissée de plus en plus souvent seule pour aller dormir. En rentrant, justement, la triste perception de sa solitude.

Roger, lui, est satisfait, quoique ce soir-là, il a perçu la tristesse de Paule. « Elle lui demandait quelque chose confusément, il le savait bien, quelque chose qu’il ne pouvait pas lui donner, qu’il n’avait jamais pu donner à personne. » Monsieur reste donc dans son égoïsme, gardant le plaisir de ses errances nocturnes dans Paris à la recherche d’aventures.

Le lendemain, Paule est demandée pour ses talents de décoratrice chez une Américaine et elle y rencontre Simon, le fils de vingt-cinq ans. Simon, avocat stagiaire paresseux, si beau, à la fois timide et audacieux, subitement terriblement admiratif et amoureux de Paule.



Ce tout petit roman m’a fait découvrir la belle plume de Françoise Sagan, que je n’ai pas du tout trouvée désuète mais plutôt pleine du charme de notre langue. Celle-ci déroule le film d’un triangle amoureux qui semble intemporel. Une femme, en instance de franchir une nouvelle dizaine, ne se sent plus heureuse et aspire à un changement, tout en le redoutant. Alors que l’homme qu’elle aime est persuadé de ne pas la faire souffrir, un autre constate sa tristesse, sa solitude, et l’invite à un concert d’où le « Aimez-vous Brahms ? »

On retrouve ici des attitudes et réflexions qui existaient et existent toujours de nos jours comme ce caractère volage, tout à fait naturel chez un homme mais qui, dès lors que c’est une femme qui entame une autre relation, devient condamnable, plein d’inconséquence. Roger ne juge pas son propre comportement, sort le refrain habituel sur ses autres « petites » histoires sans valeur. Mais il est furieux et trouve insupportable qu’un jeune freluquet s’intéresse à Paule.

Il y a aussi cette différence d’âge dans le sentiment amoureux, normale pour l’homme attiré vers la jeunesse mais choquante lorsque c’est la femme qui est plus âgée. Est-ce qu’aujourd’hui c’est différent ? Pas sûr…

Et en amour, pas sûr non plus qu’il y ait un gagnant, ou une gagnante. Difficile de faire entendre raison à un tel sentiment !



Je n’ai pas vu le film tiré de cet ouvrage mais en parcourant ces lignes, les personnages apparaissent nettement dans leur décor parisien même si celui-ci aurait mérité d’être plus étoffé. En se concentrant sur ce trio amoureux plein d’insatisfaction et de désenchantement, l’arrière-plan est balayé par la caméra qui dévoile l’automne parisien, le bois de Boulogne, l’animation bruyante des rues…Et pour saisir l’époque, c’est sûrement les gauloises fumées sans modération qui en parlent le mieux, hélas !

Ma première rencontre avec la plume de Françoise Sagan ne m'a pas laissé un souvenir impérissable,

Bonjour tristesse ne m'avait pas conquise. Devant renouveler l'expérience je me suis dit " tiens l'héroïne de

ce livre à pile mon âge, voyons pour voir ". le point commun s'arrête ici mais pour le coup ma lecture s'est révélée réjouissante.

Nous sommes donc face à trois personnages : Paule qui, à 39 ans entretien une relation de longue date avec Robert, relation exclusive. En tout cas, du côté de Madame .... Elle l'aime son homme même si elle se retrouve bien souvent seule. Oh lui aussi l'aime mais pas assez pour se satisfaire d'elle uniquement. Alors quand Simon apparaît dans sa vie et qui lui sort le grand jeu, clamant son amour pour elle, sortant avec elle

et restant la nuit il lui est difficile de résister bien longtemps au jeune homme de vingt cinq ans. Et puis il semblerait que Robert se soit lassé et ne l'aime plus... Mais que vont penser les gens avec une telle différence d'âge ? Un tel amour ne peux durer, ce n'est qu'une passade. A quoi cela rime t'il ? Cette liaison, c'est se retrouver face à sa réalité, à la vie qu'elle a choisi jusque là. Plus que céder à la tentation et au plaisir de plaire c'est jauger la force de ses sentiments. Malgré tout Robert reste dans son cœur et dans sa tête. Elle ne peux rendre malheureux Simon plus longtemps, il est jeune, beau. Il s'en remettra et vivra d'autres expériences. Son cher et tendre l'a rend malheureuse souvent, la laissant pendant qu'il prend du bon temps ailleurs mais c'est lui, c'est eux.

Paule est une quadragénaire ravissante, décoratrice d’intérieur, qui est depuis un certain temps l’amante de Roger. Toutefois, elle se sent seule depuis des mois, Roger n’étant jamais vraiment là, ne se gênant pas pour aller voir des femmes plus jeunes. Il est son pilier et sa vie, mais ça ne semble plus réciproque.

Elle fait alors la rencontre d’une riche parisienne souhaitant refaire entièrement son appartement, pour une somme astronomique. Celle-ci a un fils ; Simon. Simon a 20 ans de moins qu’elle, il est séducteur, un peu arrogant et encore dans la fougue de la jeunesse, et s’éprend immédiatement d’elle. Elle le fui comme la peste et il s’accroche, lui posant un soir cette question : « Aimez-vous Brahms...». Deux issues s’offrent à Paul : choisir l’homme pour qui elle a tout quitté, dix ans auparavant et qui revient toujours mais qui ne semble pas changer, ou lui préférer la jeunesse, la passion, mais qui ne dure qu’un temps.



Que c’est bien écrit ! Quelle poésie, quel plaisir de lire ce roman ; on a l’impression de lire un poème tout le long de l’histoire ! Françoise Sagan a une plume extrêmement fluide et agréable.

Les personnages sont très attachants ; Paule est douce et tendre et il y a une vraie rivalité entre les deux hommes, qui sont si différents. Simon, dans la fleur de l’âge, fou amoureux de Paule et Roger, père et amant, qui la considère comme acquise mais qui a toujours été là. Honnêtement, c’est fou de voir ces deux relations se construire et se déconstruire. L’histoire que créent Paule et Simon est belle, voire féerique mais je me doutais bien qu’elle serait assez éphémère. Pour être honnête, je n’ai pas trop apprécié le personnage de Simon, que j’ai trouvé plutôt puéril et impertinent.

Mais je ne m’attendais absolument pas à cette chute ! Roger est le personnage le plus désagréable que j’aie pu voir. Cette fin m’a totalement désenchantée et je suis très déçue pour Paule. Voilà bien une excellente leçon sur l’amour.

Paule, divorcée, la quarantaine, est décoratrice d'intérieur et mène une vie solitaire sans mari, ni enfant.



Depuis une quinzaine d'années, elle entretient une relation avec Roger, un homme d'affaires. Ils ne vivent pas ensemble mais ils se voient ponctuellement, vont chez l'un et l'autre dès qu'ils le peuvent, avec une certaine insouciance et légèreté. Paule est attachée à Robert. Cette relation semble lui convenir même s'ils n'ont aucun projet d'avenir. Il est régulièrement en déplacement. Elle est libre et indépendante. Aucun jour ne se ressemble.



Puis, arrive le jour où elle rencontre Simon, le fils d'une cliente américaine. Il a vingt-cinq ans et est avocat. C'est un bel homme, attirant, charismatique, et très doux. Il est attiré par Paule, s'intéresse à elle, la trouve exceptionnelle malgré leur différence d'âge. Il en tombe amoureux. Il l'invite à un concert du compositeur Brahms. Etonnée par cet intérêt, elle accepte.



"Aimez-vous Brahms..." est publié en 1959 et est adapté au cinéma en 1961. C'est le premier livre de Françoise Sagan que je lis. J'ai choisi ce titre pour découvrir sa plume en raison du titre que j'ai trouvé original et des thèmes de l'amour et de la musique que j'aime beaucoup.



Ce livre est court mais absolument envoûtant. On entre dans l'intimité d'un couple qui s'essouffle, on comprend les sentiments de Paule qui, malgré sa vie de femme libre, se sent délaissée, et on assiste au début d'une nouvelle liaison amoureuse.



Il s'agit d'un roman d'amour empreint de douceur et de sensualité. C'est l'histoire d'une femme éprise mais seule voyant les années passer, sans rien se concrétiser. Dans sa quête de bonheur, elle finit par s'intéresser à autre chose et cède à un désir, inattendu, au moins durant un temps.



Une première approche de l'œuvre de Françoise Sagan grâce à cette lecture

que j'ai beaucoup aimé !


Lien : http://labibliothequedemarjo..

La description psychologique du désarroi est parfaite et témoigne des premières tentatives de libération de la femme. Un vrai manifeste pro-féministe en ce sens, à travers ce récit délicat d’une femme qui goûte à la liberté et à ses vertiges. Un classique à lire et à relire et annonciateur d’un sujet qui sera exploité par la suite...Aimez-vous Brahms est un livre qui m'a changé dans la vie courante. Il est saisisant, reel, explorant. Je les adores depuis que j'avais finit la premiere page. Paule est un personnage confue, attirer. Simon l'homme de 25 ans qui est secretement amoureux de Paule et Roger qui a ete dan la vie de Paule depuis des annees. Paule est obligee de choisir entre ces deux hommes tres differents. Cette histoire est passionnante. Personnellement je l'ai adore et j'espere que vous meme vous l'adorerais comme moi.
Lien : https://www.babelio.com/ajou..

- AIMEZ-VOUS BRAHMS...-



Un triangles amoureux dans toute sa splendeur entre Simon, Paule et Roger. Simon aime Paule, Paule aime Roger et Roger aime Paule mais aussi une autre femme...

Une histoire tragique entre le véritable amour et celui qui aime et la fidélité.



Paule est une décoratrice d'intérieur divorcé qui est follement amoureuse de son amant Roger, ensemble ils sortent, ils dansent, ils boivent, ils s'aiment... Mais cela arrive à Roger de manquer des repas, des moment soit disant trop de travail. Paule se sent délaisser alors pendant qu'elle travailler, elle rencontre le neveu de sa cliente, Simon, un jeune homme qui s’intéresse un peu trop à elle et qui fait tout pour la rendre heureuse. Paule veut partir dans les bras de Simon mais quelque chose la retient... Roger...



C'est un roman qui n'a pas la même intensité que Bonjour tristesse, mais l'autrice n'a pas perdu sa plume et ses péripétie toujours psychologique et fourbe. Avec des personnages qui se trahissent aux un au autres et comme d'habitude la fin est phénoménale.



Carlaines

Ce roman décrit les impitoyables paradoxes de l'amour: l'étonnement d'une rencontre et la difficulté d'aimer. Amour et solitude sont le lot de chacun."Aimez-vous Brahms ?": Paule, pouvait-elle aimer "autre chose qu'elle-même et sa propre existence ?" Roger, peut-il aimer autre chose que le confort d'une vie distraite et égoïste ?

Eternelles questions que pose Françoise Sagan : chacun, préoccupé de soi peut-il aimer ? Celui qui aime, n'est-il pas condamné à souffrir ? Et celui qui refuse de souffrir ne se protège-t-il pas simplement de l'amour ? Style simple, captivant qui nous plonge dans la vie parisienne et le vide de vies centrées sur elle-mêmes. Un roman plein de vérité.


Lien : https://www.babelio.com/ajou..

Paule, 39 ans, femme libre et indépendante, souffre d'ennui et de solitude. Sa relation avec Roger, la quarantaine, entrepreneur et homme à femmes, commence à lui peser. On est dans les années 60, et pourtant, ce court roman évoque les classiques comme Flaubert ou Stendhal. Le cynisme des protagonistes est en effet contrebalancé par des élans de romantisme, émanant du jeune Simon, 25 ans, qui bouleverse la morne vie de Paule. Total antagoniste de Roger, il séduit Paule et l'amène à remettre en cause 5 ans d'une histoire insatisfaisante, voire humiliante pour Paule.



Françoise Sagan aborde la question du vieillissement vécu oh combien différemment chez l'homme et la femme. L'auteur n'a pourtant que 24 ans lors de la publication de l'œuvre ! Elle a bien observé la cruauté de la société et a fortiori de la bourgeoisie quand il s'agit de porter un regard sur les relations amoureuses de ses contemporains. Françoise Sagan, elle, a une perception affutée et pertinente. Elle dresse un portrait de femme mûre tout en profondeur et nuances.



Le personnage du jeune Simon est aussi fouillé, touchant et attachant. C'est un rêveur, désinvolte et nonchalant, enfant gâté, et joueur "comme un chat". Il s'avère bien faible face à ses aînés, et la fatalité l'emporte. Simon appartient à la catégorie de l'anti-héros.



Françoise Sagan est elle-même désabusée, sans illusion, malgré son jeune âge. Elle met beaucoup de son propre vécu dans son récit. Comme ses personnages, elle sort, fume et boit beaucoup, conduit vite, fréquente la classe aristocratique parisienne, mais apprécie des escapades à la campagne. "De temps en temps, comme tout le monde, j'ai envie de campagne!" confie-t-elle en 1972. Elle fera l'acquisition d'une demeure normande grâce au gain de 80000 francs, remporté au casino de Deauville à la roulette.



Aimez-vous Brahms ... , dans la lignée de Bonjour tristesse est un roman désespéré, écrit bien avant 1968 et les mouvements d'émancipation de la jeunesse. On sent combien l'esprit machiste pèse, et la condition de la femme, même dans la bourgeoisie, est difficile.

Un petit bijou littéraire !



Pour notre plus grand plaisir, le fils de Françoise Sagan, Denis Westhoff a recensé pas moins de 300 citations provenant de l’oeuvre de sa mère. L’ensemble de ces maximes, pensées, citations et préceptes, est regroupé en 80 thématiques dont l’amour, le désir, l’argent, la séduction, la vitesse, la jeunesse, la mémoire, l’écriture, le corps, le sommeil ou la vieillesse.



Un livre à lire avec délectation !

Un livre à faire vivre !

Un livre à s’approprier !

Pas de fond de tiroir, ici. Pas d’hagiographie douceâtre. Que du beau shoot à avaler cul sec comme les fioles de Johnny Walker qu’elle conseille aux enterrements.
Lien : https://www.tdg.ch/avec-son-..

Sagan se livre par petites touches et on croise le Paris Germano-Pratin de la grande époque !

un livre sans intérêt !

Si l' on doit lire un seul livre de Sagan , c' est celui-là .

Bienveillance et concision , l' élégance absolu .

C' est un jugement de M.D. Lelièvre extrait de son excellente biographie :

"Sagan à toute allure "

Portraits et médaillons de celles et ceux qui ont laissé à François Sagan un souvenir heureux ou simplement positif. Quelle bonne idée! Et même si on ne partage pas forcément son admiration ou son amitié, on se laisse volontiers entraîner à ne voir que la face solaire de ces personnages célèbres. Agréable et très agréablement écrit.

Beau livre composé de beaux portraits, par exemple de Billie Holliday et du Sartre de la fin, très émouvant et terriblement humain. Un livre de vraie littérature très agréable et qui se lit facilement.

Livre hommage aux personnalités croisées par l'auteur. On en apprend plus sur Sagan elle-même que sur ceux qu'elle côtoie. Agréable à lire sans plus.

Des récits tout à fait personnels, agréables à lire. Entre autres, elle parle de sa passion pour le jeu, la vitesse, sa rencontre avec Orson Welles, ses vacances à Saint-Tropez...

Comme d'habitude, c'est un bon moment de détente.

Sagan évoque les souvenirs d'une époque qui fait rêver. Insouciance & talent : tout est parfait. Un très bon moment de lecture.

Des tranches de vie, acides parfois comme un cédrat, qui nous font découvrir les idoles excessives de la non-moins excessive Sagan.

Elle nous rapporte son intimité avec des personnages iconiques de la culture, son admiration pour leur personnalité d'exception. Entre le récit de ces rencontres, Sagan nous délivre ses passions (vitesse, jeu, théâtre, lecture...) avec sa soif incommensurable de croquer l'existence dans la conscience de sa finitude.

Saga qui nous dira "Il n'y a qu'un vrai silence : celui de la mort".