Citations de Franz-Olivier Giesbert (960)
L'idéologie n'est qu'une arme pour prendre le pouvoir - ou le garder.
Le Maréchal n'est pas arrivé au pouvoir par une opération du Saint-Esprit ni à la faveur d'un coup d'Etat mais après un vote de la Chambre du Front Populaire et, contrairement à la légende, avec l'appui d'une majorité d'élus socialistes. [...] Les historiens de gauche ont beau se tortiller contre les assertions prétendument malveillantes, le 10 juillet 1940, 90 élus socialistes contre 36 ont voté les pleins pouvoirs à Pétain avec une grande partie de la droite et du centre, signant ainsi la mort de la République.
Un ancien amour, c'est comme une boîte de biscuits rassis: on déteste l'idée de la jeter et, de temps en temps, on pioche dedans. Mais on a toujours du mal à les finir. Ils ont un goût.
La première chose qu'on devrait apprendre à l'école, ça ferait gagner du temps, c'est qu'il faut toujours se méfier des héros : dès lors qu'il a gagné, le parti du Bien se transforme en parti du Mal. C'est une règle historique, aucune bonne cause n'y résiste.
L'écrivain Julien Green m'avait fait observer un jour que les cochons ont curieusement la même couleur de peau que ceux qui, après les avoir nourris, vont les manger. Rose en Occident, noir en Afrique...
Proche de l'homme avec 95% d'ADN en commun, le cochon est un animal sociable et créatif, qui n'en fait qu'à sa tête. C'est aussi un grand émotif auquel un stress important peut causer un arrêt cardiaque. Sa chair est, de surcroît, semblable à la nôtre : nous greffons déjà ses valves cardiaques sur nos malades et nous songeons même à l'utiliser, un jour, comme donneur d'organes. Sans parler de ceux qui envisagent d'utiliser la truie comme mère porteuse pour des embryons humains.
Je ne ma lasserai jamais de répéter ce qui fut une des grandes leçons de ma vie : il n’y a rien de plus stupide que les gens intelligents. Il suffit de flatter leur ego pour les manipuler comme on veut. La crédulité et la vanité marchant de paire, elles se nourrissent l’une de l’autre, même chez les plus grands esprits : j’eus l’occasion de le vérifier tout au long du voyage.
L’amour dont je débordais était comme un torrent qui m'emmenait continuellement au ciel. Un jour, il me fallut bien redescendre sur terre.
De livre en livre, Richard Millet a fait revivre avec une grande compassion, nos ancêtres de la campagne française. C’est le porte-parole des humiliés, des offensés, des oubliés de la société.
La mort, c'est comme la foudre : quand elle frappe les sommets, ell impressionne d'avantage.
« Harald » descendait d’une lignée de Juifs athées et insouciants où les circoncis étaient, comme les bar-mitsva chez les garçons ou les bar-mitsva chez les filles, a peu près aussi rares que les perles rondes dans les moules d’eau douce. Ils pouvaient passer quasiment toute leur vie sans jamais sentir l’encens d’une synagogue et, pour mieux se fondre dans la masse, n’épousaient généralement que des goys. Pardonnez l’expression, ils se déjuivaient à petit feu.
Un conseil: si vous voulez qu'il vive longtemps, il faut considérer que l'amour est un oiseau en cage, toujours prêt à s'échapper. Dans ce domaine comme dans les autres, trop de sécurité nuit, et tout ce qui est acquis se meurt. Il faut vivre chaque jour d'une passion comme si c'était le dernier.
Ne vous fiez pas à votre ombre, si loin qu'elle s"étende.
(Proverbe allemand - P 129)
Je suis comme les enfants.Je n'aime pas qu'on dise que je suis amoureux.
C'est trop grave pour qu'on en parle. Ça doit rester un secret entre moi et moi.
Balivernes ! Notre civilisation judéo-chrétienne est arrivée au bout. La France aussi. Le déni de réalité, spécialité nationale, ne nous sauvera pas.
Heinrich avait décidé que, dès sa naissance, mon bébé serait confié à un "Lebensborn", une de ces pouponnières ou l'Etat S.S. élevait des enfants nés de mères "racialement valables" qui avaient passé un test de pureté.
Ruminer fatigue et pardonner repose.
Si vous voulez savoir ce qui s'est passé ensuite, pardonnez moi, il faudra aller jusqu'au bout du livre. Je ne me donne pas tout de suite au premier venu, à la façon de Marie-couche-toi-là. Chères lectrices, chers lecteurs , j'ai besoin qu'on me mérite.
Je viens d'un temps où, à la ferme, les bêtes étaient considérées comme des personnes jusqu'au jour de leur mort, et où les vaches laitières ne se résumaient pas à un matricule fiché sur l'oreille mais portaient des noms de jeunes filles auxquelles elles répondaient de bonne grâce : Marguerite, Primevère, Dauphine ou Bernadette. (...) Je suis le produit d'un monde où l'on parlait aux bêtes pour les réprimander ou pour leur dire des choses gentilles. Jamais je n'ai douté que la plupart des animaux étaient doués de raison et de sentiments.
On ne peut accuser François Mitterrand d'avoir inventé le Front national. L'extrême droite n'avait nul besoin de lui pour prendre racine sur le terreau français. Il lui a seulement permis de proliférer pour des raisons qui n'étaient pas transcendantales.
En 1981, au moment de la victoire de François Mitterrand, le FN navigue à près de 1 % des suffrages. Après onze ans de République mitterrandienne, il atteint près de 15 %.
Ici-bas, il n'y a que la vie et les livres qui nous permettent de la vivre mieux.