Les arbres ont bien grandi depuis mon enfance. Les vignes, non. Les vignes, c'est du bonsaï !
A vingt ans, on ne peut pas savoir ce que sont presque soixante années de vie. J’en ai plus de deux cent et mon âme ne peut le supporter.
L'hiver, pas question que Kiki prenne froid, alors on le rentre dans une cabane chauffée jusqu'au printemps suivant. Il faut bien deux ou trois soigneurs pour le mettre dans la brouette et la pousser! Kiki déteste se retrouver sur le dos. Il étouffe, comme ça!
Heureusement que le trajet n'est pas long...
"Je ne suis pas là pour faire le prêcheur et encore moins le gourou. Nous allons simplement parler de notre existence quotidienne : des conflits, des détresses, des confusions et des extraordinaires gâchis que nous rencontrons régulièrement au cours de notre vie. Si vous comptez sur de quelconques rituels, sur une connaissance philosophique ou une hypothétique technique psychologique pour vous aider, vous pouvez prendre vos affaires et sortir. Aucune organisation, aucune foi, aucun dogme ne vous aideront à apprécier pleinement la chance qui vous est faite d'être en vie. Toute tentative pour sortir du réel ne sera jamais qu'une fuite ou une évasion. Et plus vous vous déroberez, plus votre vie et le monde dans lequel nous vivons vous paraîtront chaotiques et confus. Je n'ai aucune solution miracle à vous apporter. Je veux simplement discuter avec vous de nos douleurs, de nos angoisses. Je veux vous entendre en espérant seulement clarifier les choses et pour cela, il nous faut être libres. Libres de parler ensemble et de scruter notre vie quotidienne. Aussi, je ne veux pas avoir affaire à des hommes ou des femmes, ni même à des individus, mais à des êtres humains. Il y a une énorme différence entre l'individu et l'être humain. L'individu est une entité localisée, individuelle. Vous pouvez être jeune, vieux, indien, anglais, chinois ou papou, conditionné par votre milieu, votre éducation. Je vous demande d'oublier tout cela. Je sais que ce n'est pas facile, mais je sais aussi que c'est possible. Car c'est ainsi que je me suis éveillé. Et si vous restez ici, j'espère que vous en ferez autant. Certains d'entre vous ont peut-être vécu des traumatismes? Des déceptions amoureuses ? J'imagine que vous avez également vécu des moments de bien être, de bonheur, voire d'extase. Ces plaisirs entrainent la crainte de ne pas les retrouver. Les pensées agitées entrainent la peur. L'homme s'est construit des stratagèmes pour améliorer son sentiment de sécurité, religieuse, politique, personnelle... Ce fardeau domine la pensée de l'Homme et ses relations. S'affranchir de ce conditionnement est extrêmement difficile, mais indispensable pour trouver la paix. Sans elle, nous sommes toujours confrontés à la souffrance, la colère, le dépit, dès que nous rencontrons une frustration, un désir inassouvi. Et cela nous rend avides, envieux, anxieux, cruels, égocentrés... et il faut bien l'avouer, plus souvent malheureux qu'heureux. C'est ainsi depuis la nuit des temps, nous pensons qu'il est naturel d'avoir peur de la mort, peur de la souffrance intérieure et extérieure, peur de la vie. Pour nous affranchir de tout cela, il va nous falloir une véritable révolution."
L'humanité ne produit plus que des consommateurs à qui l'on demande de consommer toujours plus ! La Terre ne tiendra pas ! Les riches abusent de tout et les pauvres sont prêts à n'importe quoi pour survivre dans ce monde fou !
Anouketh est rentrée de l'école. Quand elle écrase des fourmis comme ça, du bout du doigt, tac! tac! tac! c'est que quelque chose ne va pas. Mais alors pas du tout.
- Anouketh, pourquoi écrabouilles-tu ces pauvres fourmis. Elles ne t'attaquent pas, fait remarquer la fille d'Anubis.
- Oui, on n'a rien fait de mal, nous! protestent à juste titre les fourmis rouges.
- Je suis E-NER-VEE! crie Anouketh
- Et pourquoi donc? l'interroge le fils de Sobek.
-PARCE QUE!
- Ce n'est pas la mer qui me rend malade, mais mon taré de père.
- Quel genre ?
- Le genre à exposer ses souliers la pleine lune après les avoir cirés avec un linge de Venise trempé de Dom Pérignon. Mais vous verre, il a une jolie maison.
Je frémis quand la mère, d'un coup de queue, éloigne une panthère affamée. Emue, j'observe le patriarche glisser doucement son corps énorme et lisse dans les eaux boueuses de Likouala-aux-Herbes. Et une parole, confiée par Mantou à mon oreille affleure encore : "L'eau cuit le poisson . Où est la confiance ?"
Si un cadeau ne représente pas un sacrifice pour celui qui l'offre, ce n'est pas un vrai cadeau.
Comment tout expliquer à cet homme? Qu'un jour tu t'es rebellée contre tes frères vikings. Tu aurais pu filer vers l'est, au pays des fjords, jouir des richesses en fourrure et en ivoire de morse, accumulées dans la famille depuis des générations... Mais non, parce qu'un héritage ne fait pas un destin, tu t'es enfuie vers le sud avec le soleil de midi dans ton dos.
Conclusion : quand on se baigne en Méditerranée, on se baigne un peu dans le Rhoin.
En malais, la langue de Bornéo, orang-outan veut dire " homme de la forêt". Alors, le jour où on laisse Ralfone s'enfoncer dans les bois pour y vivre seule comme une grande, tout le monde croise les doigts !
Jeanne Picquigny n’est pas allée jusqu’en Nouvelle-Calédonie,
mais je l’ai emmenée à New York, à Cuba, en Angleterre, bientôt au Japon.
Ma petite fille, beaucoup d'hommes peuvent t'apporter de bonnes choses dont tu as besoin et que tu recherches. Mais aucun ne te les apportera toutes. Il ne faut exiger l'essentiel que de toi, Lily.
La première balle frappe ton épaule et ouvre la boîte où s’agitent tes espoirs en lambeaux et tes rêves en charpie.
Le cheval de Przewalski est un cheval sauvage.
C'est même le dernier cheval sauvage au monde !
- Et moi je peux savoir comment vous vous appelez ?
- Non.
Les gosses tombaient comme des mouches. J’avais dix ans quand ma mère est morte à trente ans parce qu’on ne savait pas la soigner. Et le vin était souvent médiocre.
Les étés pourris, il était carrément bon pour les sauces. Et on attendait l’année suivante. On ne savait pas traficoter, à part en ajoutant du sucre. Et on n’a jamais eu droit aux assemblages comme à Bordeaux. A l’époque et pendant longtemps, les vignerons bourguignons étaient de pauvres hères qui vendaient leur raisin aux négociants qui faisaient et vendaient le vin.
Il a fallu attendre les années 60-70 pour voir les viticulteurs commencer à vignifier et à vendre leurs propres bouteilles avec leur nom dessus ! Et les prix s’envoler ! Le début de la fête !
J'ai quatre pattes et neuf vies, mais une seule parole.
Je suis un homme de science, moi! J'étudie la pluie, jeune homme, je ne suis pas psychonuage! Laissez-moi travailler et débrouillez-vous avec vos dépressions! Quand on veut, on pleut!