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Citations de Gabriel Garcia Marquez (1316)


Il aurait entre 107 et 232 ans.
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Durant la fin de la semaine les charognards s’abattirent sur les balcons du palais présidentiel, détruisirent à coups de bec le grillage des fenêtres, remuèrent avec leurs ailes le temps stagnant intra-muros, et le lundi au petit jour la ville se réveilla d’une léthargie de plusieurs siècles sous une brise tiède et tendre de grand cadavre et de grandeur pourrie.
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Mme Rebecca, derrière son éternel ventilateur, repousse tout ce qui pourrait contrarier sa soif de malveillance provoquée par une vieillesse stérile et tourmentée.
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Les choses ont une vie bien à elles ; il faut réveiller leur âme toute la question est là
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Le secret d'une bonne vieillesse n'était rien d'autre que la conclusion d'un pacte honorable avec la solitude
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Fernanda leur racontait qu'elle était heureuse, et en réalité elle l'était, précisément parce qu'elle se sentait déliée de toute obligation, comme si la vie l'avait de nouveau entraînée dans l'univers de ses parents où l'on n'était pas atteint par les problèmes journaliers parce qu'ils étaient résolus d'avance en imagination.
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[Elle] accédait à l'âge où la jeune fille en fleur devient fruitière.
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-Qu'est-ce qu'il dit ? demanda-t-il.
- lI est très triste, lui répondit Ursula. Il croit que tu vas mourir.
- Dites-lui, fit le colonel en souriant, qu'on ne meurt pas quand on veut, mais seulement quand on peut.
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Nous pourrirons sur place, ici, à l'intérieur, se dit-elle en elle-même. Nous retournerons en poussière dans cette maison sans hommes, mais nous ne donnerons pas à tous ces misérables la joie de nous voir pleurer.
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La dernière à défiler fut Ursula. Sa dignité douloureuse, le poids de son nom, la véhémence persuasive de sa déclaration, firent vaciller un moment le bon équilibre de la justice. « Vous avez pris très au sérieux ce jeu effrayant, et vous avez bien fait, car vous accomplissiez votre devoir, dit-elle aux membres du tribunal. Mais ne l'oubliez pas: tant que Dieu nous prêtera vie, nous ne cesserons pas d'être des mères, et tout révolutionnaires que vous soyez, nous avons le droit de vous baisser les pantalons et de vous flanquer une fessée au premier manque de respect. »
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L’amour m’avait enseigné trop tard qu’on se fait beau pour quelqu’un, qu’on s’habille et se parfume pour quelqu’un, et moi je n’avais jamais eu personne pour faire tout cela. (p. 115)
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— Nous ne nous en irons pas, dit-elle. Nous resterons ici parce que c'est ici que nous avons eu un enfant.
— Nous n'avons pas encore eu de mort, répliqua-t-il. On n'est de nulle part tant qu'on n'a pas un mort sous la terre.
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— Comment allez-vous, colonel ? lui lançait-on en passant.
— Comme ça, répondait-il. J'attends que passe mon enterrement.
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Étourdi par deux nostalgies qui se faisaient face comme des miroirs parallèles, il perdit son merveilleux sens de l'irréalité, au point qu'il finit par leur recommander à tous de quitter Macondo, d'oublier tout ce qu'il leur avait enseigné sur le monde et le cœur humain, d'envoyer chier Horace, et , en quelque endroit qu'ils fussent, de toujours se rappeler que le passé n'était que mensonge, que la mémoire ne comportait pas de chemins de retour, que tout printemps révolu était irrécupérable et que l'amour le plus fou, le plus persistant, n'était de toute manière qu'une vérité de passade.
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Mais à l’instant crucial de sa vie elle déposa les armes, sans tenir compte le moins du monde de la beauté virile du prétendant, ni de sa richesse légendaire, ni de sa gloire précoce, ni d’aucun de ses nombreux et réels mérites, chavirée par la peur de l’occasion qui s’n allait et par l’imminence de ses vingt et un ans, sa limite secrète pour se livrer au destin. Cet unique instant lui suffit pour assumer une décision inscrite dans les lois divines et humaines : jusqu’à la mort. Alors, tous ses doutes se dissipèrent et elle put accomplir sans remords ce que la raison lui signifiait comme le plus décent : sans une larme elle passa l’éponge sur le souvenir de Florentino Ariza, l’effaça tout entier, et laissa un champ de marguerites fleurir à la place qu’il occupait dans sa mémoire. Elle ne s’autorisa qu’à un soupir plus profond que de coutume, le dernier : “pauvre homme !”.
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Mais tout au long de ces messes de la solitude elles prenaient conscience de retrouver leur libre-arbitre, après avoir renoncé à leur nom de famille et à leur propre identité en échange d'une sécurité qui n’avait été qu’une de leurs nombreuses illusions de jeunes mariés. Elles seules savaient combien était pesant l’homme qu’elles aimaient à la folie et qui les aimait peut-être, mais qu’elles avaient dû continuer d’élever jusqu’à son dernier soupir, lui donnant à téter, changeant ses couches souillées, le distrayant avec des duperies maternelles afin de lui ôter chaque matin la terreur de sortir et de voir le visage de la réalité. Cependant, lorsqu’elles le regardaient partir de la maison après l’avoir poussé à affronter le monde, c’étaient elles qui demeuraient dans la terreur que leur homme ne revint jamais. C’était la vie. L’amour, s’il existait, était chose à part : une autre vie.
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Le coeur possède plus de chambres qu'un hôtel de putes.
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A la fin, son père le regarda par-dessus son épaule avec un sourire de tristesse. "Si je mourais maintenant, lui dit-il, c'est à peine si tu te souviendrais de moi quand tu aurais mon âge." Il le dit sans raison apparente, et l'ange de la mort flotta un instant dans la pénombre fraîche du bureau avant de repartir par la fenêtre en laissant derrière lui un sillage de plumes que l'enfant ne vit pas. Plus de vingt ans s'étaient écoulés depuis lors, et Juvenal Urbino allait bientôt avoir l'âge qu'avait son père cet après-midi là. Il se savait identique à lui, et à la conscience de l'être s'était maintenant ajoutée celle, bouleversante, d'être aussi mortel que lui.
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à force de tellement haïr les militaires, de tant les combattre, de tant songer à eux, tu as fini par leur
ressembler en tout point. Et il n'est pas d'idéal dans
la vie qui mérite autant d'abjection.
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Après l'avoir inutilement cherchée dans la
dégustation de la terre, les lettres parfumées de Pietro Crespi, le lit tempétueux de son époux, elle avait trouvé la paix dans cette demeure où les souvenirs, par la force d'une évocation implacable, finissaient par prendre forme et se promener comme des êtres humains à travers les chambres closes.
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