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Citations de Gabriel Garcia Marquez (1313)


Les coqs de l'aube nous surprenaient en train d'essayer de reconstituer la chaîne des nombreux hasards qui avaient rendu l'absurde possible; et il était évident que nous n'agissions pas par simple désir de percer le mystère, mais parce que personne parmi nous ne pouvait continuer à vivre sans savoir exactement la place et la mission que la fatalité lui avait assignées.
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Mais dans la solitude du palais, elle apprit à le connaître ,ils se découvrirent l'un l'autre, et elle comprit soudain, débordante de joie, que l'on aime ses enfants non parce qu'ils sont des enfants mais parce qu'en les élevant on devient leur amis
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Gabriel Garcia Marquez
Je me suis habitué à me réveiller chaque matin avec une douleur différente qui changeait de place et de forme à mesure que les années passaient.
[...]
En vérité, les premiers changements sont si lents qu'on les remarque à peine, on continue à se voir de l'intérieur tel qu'on a toujours été, alors que les autres les découvrent de l'extérieur.
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Je n'ai jamais songé à l'âge comme à l'eau qui goutte d'un toit et nous indique le temps qu'il nous reste à vivre.
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En vérité, les premiers changements sont si lents qu'on les remarque à peine, on continue à se voir de l'intérieur tel qu'on a toujours été, alors que les autres les découvrent de l'extérieur. P10
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« Ana, rentrée à l’hôtel, s’étendit sur le lit avec pour tout vêtement une culotte de dentelle, et sous les pales du ventilateur de plafond qui brassaient à peine la chaleur, reprit la lecture du livre à la page marquée par le coupe-papier…en ivoire.. »

Je me vois bien, aussi voyeur que Marquez, attaché à l’hôtel aller lui demander s’il ne lui manque de rien !..
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Pour aller à l’île, nous sommes sous les tropiques, où repose la maman d’Ana Magdalena Bach..
«  les hors-bords furent remplacés par le bac. La traversée durait toujours quatre heures, mais avec air conditionné, orchestre et filles de joie.. »

Il est vrai qu’en quatre heures, même si je suis perplexe devant un tel usage là-bas, on peut bien se permettre une petite gâterie !..
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Chaque 16 août à la même heure elle faisait le même voyage, prenait le même taxi, s’arrêtait chez la même fleuriste et, sous un soleil de feu, dans ce même cimetière indigent, venait poser un nouveau bouquet de glaïeuls sur la tombe de sa mère. Puis il ne lui restait plus rien à faire jusqu’au lendemain, à neuf heures du matin, quand le premier bac du retour prenait la mer.

Elle s’appelait Ana Magdalena Bach, était âgée de quarante-six ans, dont vingt-six vécus en bons termes avec son mari, qu’elle aimait et qui l’aimait ; elle s’était unie à lui sans avoir terminé ses études d’arts et de lettres, encore vierge, et sans avoir eu au préalable le moindre amoureux. Sa mère, qui s’était distinguée en appliquant la méthode Montessori dans le primaire, n’avait jamais voulu pousser plus loin de toute sa vie, malgré ses mérites. Ana Magdalena avait hérité d’elle la splendeur de ses yeux dorés, la vertu de la discrétion et l’intelligence de savoir maîtriser son tempérament.
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Elle revint dans l’île le vendredi 16 août par le bac de trois heures de l’après-midi. Elle portait un jean, une chemise écossaise à carreaux, des chaussures simples à talon plat, sans bas, une ombrelle en satin, son sac
à main et, pour tout bagage, une mallette de plage. Sur le quai, dans la file des taxis, elle alla tout droit vers un vieux modèle rongé par le salpêtre de mer. Le chauffeur l’accueillit avec un salut amical et la conduisit en avançant cahin-caha à travers le village indigent avec ses bicoques de torchis, ses toits de palmes de sabal et ses rues de sable brûlant face à une mer en flammes. Il dut faire des cabrioles pour éviter les cochons impavides et les enfants nus qui le taquinaient en simulant des passes de torero. À l’extrémité du village, il s’engagea dans une allée de palmiers royaux où, entre la mer ouverte et une lagune côtière peuplée de hérons bleus, se succèdent les plages et les hôtels de tourisme. Il finit par s’arrêter devant l’hôtel le plus vieux et le plus déchu de tous. Le réceptionniste l’attendait avec la fiche d’enregistrement à signer et les clefs de la seule chambre de l’étage qui donnait sur la lagune. Elle monta l’escalier en quatre enjambées et entra dans une pauvre pièce à l’odeur d’insecticide encore prégnante et presque entièrement occupée par un énorme lit double.
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C'était comme s'ils avaient contourné le difficile calvaire de la vie conjugale pour aller droit au cœur même de l'amour. Ils vivaient en silence comme deux vieux époux échaudés par la vie, au-delà des pièges de la passion, au-delà des mensonges barbares du rêve et des mirages de la déception : au-delà de l'amour. Car ils avaient vécu ensemble assez de temps pour comprendre que l'amour est l'amour, en tout temps et en tout lieu, et qu'il est d'autant plus intense qu'il s'approche de la mort.
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"Pourquoi t'entêtes-tu à parler de ce qui n'existe pas ?" Plus tard elle devait lui reprocher son acharnement stérile à ne pas se laisser vieillir avec naturel. C'était, à son avis, la raison de son empressement et de ses revers constants dans l'évocation du passé. Elle ne comprenait pas comment l'homme capable d'élaborer les méditations qui l'avaient tant aidée à surmonter son veuvage sombrait dans l'infantilisme lorsqu'il tentait de les appliquer à sa propre vie. Les rôles se renversèrent et ce fut elle qui tenta alors de lui donner la force de regarder l'avenir en face, avec une phrase que lui, dans sa hâte, ne sut pas déchiffrer : Laisse faire le temps, on verra bien ce qu'il nous réserve.
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Tous deux étaient intimidés, ne comprenaient pas ce qu'ils faisaient si loin de leur jeunesse sur la terrasse à damiers d'une maison étrangère qui sentait encore les fleurs de cimetière. Au bout d'un demi-siècle, ils étaient pour la première fois face à face, l'un près de l'autre, et avaient devant eux assez de temps pour se regarder avec sérénité tels qu'ils étaient : deux vieillards épiés par la mort, n'ayant rien en commun sinon le souvenir d'un passé éphémère qui n'était plus le leur mais celui de deux jeunes gens disparus qui auraient pu être leurs petits-enfants.
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elle n'avait pas compris comment un homme aussi grand, aussi blond et aussi beau pouvait s'élever à l'intérieur d'un appareil qui ressemblait à du fer blanc chiffonné et dont deux mécaniciens avaient dû pousser la queue pour l'aider à décoller. L'idée que des avions à peine plus grands pussent transporter huit personnes n'entrait pas dans sa tête.
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" Quelle absurde façon de mourir, dit-elle.
- La mort n'a pas le sens du ridicule, répondit-il, ajoutant avec peine : surtout à notre âge."
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"Le problème du mariage, c'est qu'il meurt toutes les nuits après l'amour et qu'il faut le reconstruire tous les matins avant le petit déjeuner"
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Tout au bout, l'énigmatique section générale, dont le seul nom indiquait l’imprécision des fonctions, où allaient mourir de mort lente les problèmes que le reste de l'entreprise n'avait pu résoudre.
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" Riche, non disait-il. Je suis un pauvre avec de l'argent, ce qui n'est pas la même chose".
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L'oncle lui en voulait de la façon dont il avait dédaigné ce bon emploi de télégraphiste à Villa de Leyva, mais il se laissa gagner par sa propre conviction que les êtres humains ne naissent pas une fois pour toutes à l'heure où leur mère leur donne le jour, mais que la vie les oblige de nouveau et bien souvent à accoucher d'eux-mêmes.
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Il lui avait appris que rien de ce qui se fait au lit n'est immoral s'il contribue à perpétuer l'amour. Et ce qui devait être dorénavant sa raison de vivre : il la convainquit que les coups que l'on tire sont comptés dès notre naissance et que ceux que l'on ne tire pas, quelle qu'en soit la raison, personnelle ou étrangère, volontaire ou forcée, sont à jamais perdus. Son mérite à elle fut de l'interpréter au pied de la lettre.
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Fermina Daza consacrait son temps à le perdre. La vie s'imposait à elle du dehors.
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