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Critiques de Gwenaëlle Aubry (139)
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Le Livre de Poche a publié le 5 février un recueil collectif, "Nous sommes Charlie", réunissant autour de la liberté d'expression 60 écrivains classiques ou contemporains, de Dominique Fernandez à Voltaire, en passant par Bernard Pivot ou Caroline Fourest



L'intégralité des bénéfices sera reversée à Charlie Hebdo. L'ouvrage de 168 pages est vendu 5 euros. Il mêle des textes classiques fondamentaux à des contributions inédites d'auteurs contemporains écrites après le drame de Charlie Hebdo, précise l'éditeur.

Il m'a semblé important d'acheter ce titre. Car bien sur, le drame qui c'est déroulé le 07 janvier dernier a été un choc. Je me souviens de l'état de panique qui nous a saisi, mes collègues et moi à la bibliothèque. Il parait que les plus anciens d'entre nous se souviennent de se qu'il faisait le 11 septembre 2001. Personnellement, je vais me souvenir longtemps de ce que je faisait ce 07 janvier 2015 à l'heure de l'horreur.

Ce jour là, je travaillais et à l'ouverture de la bibliothèque j'assurai un poste de service public, au bureau des pleurs comme je le nomme. Avec un copain, nous avions décider de nous voir pour parler de notre association et faire un bilan de sa première année. je lui est demander de passer ce

matin là un peu tôt pour que nous puissions avoir un peu de temps car ma pause déjeuner était prévue à 11h30. Il est arrivé un heure plutôt et puis autour de 11h35 nous sommes sortie de la bibliothèque pour aller manger un bout. Et sur l'avenue nous avons vu foncer tout un tas de voitures, camions de police, voitures banalisées avec leur gyrophare sur le toit et tous, toutes sirènes hurlantes.

Ah oui, je vous ai pas dit, ma bibliothèque se trouve dans le 11 arrondissement, a un saut de puce des locaux de Charlie Hebdo. En voyant passer toutes ses véhicules de police (je n'en n'avais jamais vu autant l'un derrière l'autre), je me suis permis une petite plaisanterie. "Ils défilent... c'est carnaval ou quoi alors.. il manifeste..." Et puis le temps de dire ouf, ce sont des ambulances et voitures de pompier qui sont arrivées par une rue parallèle et descendant de la caserne du 20e. Alors là, on a compris que c'était grave, sans savoir ce qui se passer réellement. Puis très vite on a eu l'info et là ça a été l'effondrement. Et en début après midi, à nouveau en service public, on entendait régulièrement les sirènes des différents véhicules de secours et à chaque passage l'émotion se faisait plus lourde. Malheureusement le lendemain c'est dans l'autre sens que ces sirènes sont passées. Ces barbares venait de commettre une prise d'otage dans un magasin cacher, juste pour tuer du juif. L'horreur n'a donc pas de limite. Et puis il y a eu des moments bouleversants , quand ,comme un seul homme, nous nous sommes

rendu à deux pas sur la place de la République toute proche pour nous recueillir. Fermant la bibliothèque une heure plutôt et avec mes petits camarades nous avons été crier notre colère. Et puis il y a eu le 11 janvier et ce rassemblement gigantesque, comme j'en avais jamais vu. Il a y eu ce mouvement immense de solidarité, de militantisme et cet élan pour défendre la liberté d’expression, quelques valeurs républicaines au passage, les valeurs des lumières, la laïcité aussi et le droit au blasphème et la liberté tout court. Alors oui, il était important pour moi d'acheter et de lire ces textes. Vous savez que jamais, dans ma bibliothèque, je n'ai vu autant de lecteurs nous demander "Traité sur la tolérance" de Voltaire. Et puis il y a 2-3 polardeux qui ont participé à ce recueil, et ça, ça me fait plaisir. Et puis ces textes ou du moins certains résonnent en nous, on y trouve tous un petit quelque chose qui nous parle. Il y en a des recueillis, des militants, quelques fictionnels et même des irrévérencieux et bien d’autres encore, 60 cris pour défendre la tolérance, l’amour, la solidarité mais aussi pour l’éducation, le partage de celle-ci et là ça me parle. Oui, acheter ce titre est un acte militant, même s’il est facile et qu’il nous donne bonne conscience. Il faut que cet achat soit un  "acte militant" et que ça lecture poursuivre l’élan citoyen qui a fait que nous étions et que nous restons Charlie.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Pour moi, après la lecture ce cet opuscule, je me suis dis " tiens certains ont trouvé un bon moyen de faire facilement de l'argent sur le malheur" j'ai vraiment regretté d'avoir cédé à la tentation de l'acheter. J’espérais, vu les auteurs cités, lire des mots à mettre sur des maux. Raté pour la plupart des pages.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

J'ai particulièrement apprécié les textes de Philippe Claudel et de Frédérique Deghelt.

D'Olivier Guez "Les dictateurs et les dogmatiques n'ont jamais toléré

le sourire du sceptique et la dérision du farceur".

Me reste à découvrir la suite.

A lire absolument.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Un mois après les événements du 7 janvier 2015, 60 écrivains nous rappellent la liberté d'expression et l'humour qui caractérise notre pays et qui doit rester les valeurs de notre pays. Ce livre est entrecoupé de multiples témoignages d'écrivains, de journalistes qui font part de leurs sentiments, qui seront communs à beaucoup d'autres, sur cet effroyable attentat qui a touché en tout 17 victimes.



On peut ne pas être d'accord avec tous ces avis, on peut se sentir choqué, révulsé, et tant mieux, car c'est ça le plus important : donner notre avis, notre ressenti, sans passer par la censure. Être libre d'exprimer nos valeurs, nos façons de penser sans être persécutés par des personnes qui se sentent outragés par nos dires et qui réagissent par des actes impardonnables.



Vous rencontrerez des témoignages d'auteurs de notre époque comme Maxime Chattam, Tatiana de Rosnay, Katerine Pancol, ou encore ceux des écrivains de l'époque des Lumières comme Voltaire ou Diderot qui ont insufflé à la France cette envie de ne pas se laisser dicter nos mots sans avoir combattus, s'éloigner davantage de toute religion qu'on pourrait prendre comme la seule vérité.



Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce recueil de témoignages qui fait l'éloge de la liberté, de la solidarité qu'on a pu apercevoir pendant cette marche constitué de plusieurs millions d'êtres humains, qui refusent la persécution et la peur. Ce livre n'est pas que pour les dessinateurs de Charlie Hebdo, mais rend aussi hommage à toutes les victimes qui ont perdu la vie à cause de cet événement tragique. Cette date restera dans les mémoires, une date qui nous montre à quel point le poids des mots est fort, plus fort que celui des armes, une date qui nous montre qu'il faut continuer à rire de tout et de soi-même, car quand on perd ce second degré, la vision du monde devient radicalement différente.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Après la terrible tragédie du 7 janvier un recueil de texte improvisé par une soixantaines d'auteurs qui font parler leur coeur, leurs émotions et nous livrent des textes sur la liberté d'expression, la tolérance, un petit livre a garder précieusement dans sa bibliothèque et à relire de tant en tant pour ne pas oublier que dans notre pays la liberté d'expression est notre plus grande richesse.
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Partages

Partages, un livre qui se partage entre Leïla et Sarah, un livre, qui partage deux visions, deux destins, deux religions, deux familles, deux peuples.

Ce roman tragique, et fort, ne laisse pratiquement pas de répit au lecteur. Les phrases longues, et complexes agrippent et touchent par la sensibilité extrême qui s’en dégage.

Partages, ce sont deux jeunes filles de 17 ans d’une même terre, et d’une même ville que tout oppose et pourtant… Elles ne se connaissent, apprennent la même histoire, mais racontée différemment, Elles souffrent, chacune à leur manière.

Elles se partagent la narration, dans leur quotidien, pour commencer, puis dans ce qu’elles ont de plus viscérale en revenant sur leur histoire, et celle , douloureuse de leurs familles respectives. Jusque dans la tragédie leur voix se répondront jusqu’à se mélanger par le biais d’une construction élaborée, et d’une écriture plus chaotique, et moins conventionnelle.

Il y a comme un effet miroir dans la structure de ce livre ; ce qui lui donne une dimension particulière.

Partages, parce que Gwenaëlle est partagée, sans juger, sans prendre parti. Plutôt que mettre en avant le conflit politique, c’est dans le quotidien de ces familles que nous appréhendons ce qui se passe, que nous apprenons la peur.

Gwenaëlle Aubry apporte une infinie tendresse pour ces deux jeunes filles avec une écriture forte, et imagée, presque viscérale.

Mes coups de cœurs littéraires sont rares, et cette rentrée tout particulièrement. Partages est de ces livres qui ne s’oublient pas. Tout comme le moment de partage avec l'auteur au Livre sur la place en septembre dernier.






Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Partages

Jésuralem, 2002, elles sont deux jeunes filles âgées de dix-sept ans. Elles se ressemblent physiquement, on pourrait même les confondre. Sarah l’américaine Juive d’origine polonaise arrivée en Israël avec sa mère après les attentats du 11 septembre à New-York et Leïla la palestinienne musulmane qui vit recluse avec sa famille dans un camp de réfugiés en Cisjordanie.



Deux voix s’élèvent dans ce roman, celle Sarah et celle de Leïla . Deux voix, deux regard qui se croisent un instant au pied du Mur à Jérusalem après que Sarah soit venue s’installer en Israël avec sa mère. Une femme meurtrie dont la mère polonaise a été tuée dans un camp de concentration et qui porte en elle le poids de la Shoah. Les attentats du 11 septembre ont ravivé les démons de cette peur de ne pas être à l’abri. Effroi insidieux distillé dans le sang et dans la chair. Partir pour rejoindre Israël, le pays de ses ancêtres où David le frère aîné de Sarah vit déjà. Sarah découvre le pays, son nouveau lycée et se fait des nouveaux amis. Apprentissage de la langue et de la réflexion, la conviction que cette terre est un dû s'ébranle.



la suite sur :

http://fibromaman.blogspot.fr/2012/11/gwenaelle-aubry-partages.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

J’avais acheté ce livre en brocante il y a quelques années mais toujours pas lu.

J’ai donc fini par le sortir de la bibliothèque et lu.

On a là un recueil de 60 textes, plus ou moins longs pour la liberté d’expression.

Certains textes ont été écrit spécialement pour ce livre, dont les bénéfices ont étés reversé à Charlie Hebdo., d’autres sont des textes repris de journaux ou de livres déjà parus.

Si quelques textes m’ont plus remués , d’autres m’ont un peu laissé de marbre.

Souvent, ceux qui m’auront le plus touchés, sont les textes les plus courts qui ont résonnés un peu plus fort en moi.
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Partages

Deux adolescentes, l’une juive new-yorkaise récemment arrivée en Israël, l’autre fille de réfugiés palestiniens. Trajectoires parallèles ou de collision ? Une grande finesse du dessin et une surprenante poésie des mémoires mises à l’épreuve des dérives actuelles.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/08/21/note-de-lecture-partages-gwenaelle-aubry/



Sarah, juive ashkénaze née et élevée à New York, est récemment arrivée en Israël, lorsque sa mère, affolée par le 11 septembre 2001, a choisi ce refuge-là face à la folie meurtrière des temps. Elle ne peut s’empêcher d’observer cette nouvelle société qui est désormais la sienne avec un regard légèrement incrédule – ou rien pour elle ne sembler couler de source comme pour (presque tous) les autres. Elle a dix-sept ans.



Leïla, Palestinienne d’une famille de réfugiés « historiques », chassés de leurs terres en 1948, n’a jamais quitté son camp de Cisjordanie (que les uns appellent toujours in petto Territoires occupés tandis que les autres utilisent un Judée-Samarie de moins en moins illusoire à mesure que progressent les colonisations illégales). Située de facto à la frontière précise de deux mondes disjoints, puisque son père occupe un emploi pour les forces israéliennes alors qu’une partie de sa famille s’active du côté des opposants les plus radicaux à l’occupation, elle s’invente d’autres horizons dans ce ciel particulièrement bouché. Elle a également dix-sept ans.



Trajectoires parallèles ou chemins de collision ? Frôlements par coïncidence ou agencements du mauvais sort ? C’est ce que choc à distance de deux monologues intérieurs à la fois si proches et si distants nous propose de résoudre, de saisir et de peser, dans un surprenant, discret et pourtant brûlant feu d’artifice poétique.



J’ai raconté dans une autre note de lecture comment j’ai découvert Gwenaëlle Aubry par son magnifique « Personne », grâce à Hélène Gaudy. En suite logique de ce beau choc littéraire, il y eut donc ce « Partages », publié trois ans après, en 2012, toujours au Mercure de France.



L’occupation (et désormais la colonisation de moins en moins voilée) par Israël de cette partie de la Palestine qui s’étend au-delà des « frontières de 1947 » et donc du droit international, consacrant ainsi aussi étrangement qu’assurément un véritable droit du plus fort – demeure un sujet littéraire – et politique, bien entendu – difficile, particulièrement en France. Si les autrices et auteurs de cette « gauche israélienne » plus ou moins en voie de disparition depuis trop d’années déjà se voient rarement directement contestés par chez nous (et si l’on observera au passage qu’une série israélienne aussi caricaturale vis-à-vis des populations de Gaza et de Cisjordanie, prises dans leur ensemble, que « Fauda » ne peut éviter, dans sa dernière saison, d’évoquer le statut de citoyens de deuxième classe, de facto, des Arabes israéliens), et si les autrices et auteurs palestiniens sont largement maintenus dans l’invisibilité, les voix en français parvenant à éviter le simple échange d’anathèmes (alors même que de franches absurdités comme « Le métier de mourir » connaissent la consécration des prix littéraires et d’une certaine critique) demeurent relativement rares. On avait pu noter, parmi d’autres sans doute et dans trois registres bien différents, le bouleversant témoignage sensible de Sabine Huynh (« La sirène à la poubelle », 2015), la superbe et ramassée projection science-fictive de Sébastien Juillard (« Il faudrait pour grandir oublier la frontière », 2015) et la formidable polyphonie archipélagique d’Emmanuel Ruben (« Sous les serpents du ciel », 2017), soutenue par son carnet d’écriture impressionnant (« Jérusalem terrestre », 2015), et dont l’écho hante encore, à plus d’un titre, son récent « Les méditerranéennes ».



Il faut donc absolument y ajouter ce « Partages », tour de force de sensibilité et d’intelligence, qui parvient avec une grande finesse à affronter les enjeux politiques et humains sous-jacents tout en inventant au long de ses 170 pages une double langue poétique inattendue qui fait la part belle à la mémoire et à ses mutations provoquées par l’Histoire, collective comme individuelle, jusqu’au tragique par essence.


Lien : https://charybde2.wordpress...
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Vingt-six angles de vue pour écrire, avec poigne et intelligence, le roman tragique et tendre d’un père bipolaire et de son effondrement continu.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/07/21/note-de-lecture-personne-gwenaelle-aubry/



C’est grâce à Hélène Gaudy que j’ai découvert Gwenaëlle Aubry, un soir d’octobre 2018, à travers ce roman, « Personne », que l’autrice de « Une île, une forteresse » et de « Un monde sans rivage » avait chaleureusement proposé dans sa sélection de libraire d’un soir chez Charybde (une rencontre à écouter ici). « Livre donnant une forme à une absence », usant d’un magnifique abécédaire pour rendre possible une narration impossible, celle de la vie et de la mort de son propre père, soumis à un intense trouble psychiatrique, celui de la bipolarité. Livre profondément bouleversant sans aucun pathos, livre d’une étonnante beauté poétique, livre d’une inventivité a priori totalement inattendue, ce texte relativement court m’a totalement conquis à mon tour.



L’abécédaire qu’utilise Gwenaëlle Aubry pour nous donner à percevoir cet irracontable si intime est d’une étonnante tendresse malicieuse, mêlant James Bond à Dustin Hoffman, le Mouton Noir à l’Homme sans qualités, Antonin Artaud au Napoléon du Grand Nord, Georges Pérec à Jean-Pierre Léaud, le Flic au SDF, ou encore le Jésuite au Pirate. Pour romancer le parcours chaotique de l’enfoncement d’un père dans la psychose, pour saisir les facettes contradictoires d’un être en voie d’effacement définitif, au quotidien, dans ses moments d’exaltation comme dans ses moments d’abattement, l’autrice mobilise avec une extraordinaire justesse les ressources les plus variées, multiplie avec une terrible grâce les angles de vue sur une dérive au long cours, et offre un regard comme démultiplié sur l’insondable, sur l’étroite association du vide et du plein qui peut ainsi hanter une vie – et d’autres par rebond et capillarité. Ce cinquième roman de la philosophe spécialiste de Plotin, publié au Mercure de France en 2009, s’affirme bien, en à peine 180 pages, comme un très grand texte.


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Saint Phalle : Monter en enfance

Ce livre est un de ceux que j'ai le plus aimé découvrir cette année. J'habite depuis un an près du Cyclop' et si j'ai déjà un peu enquêté sur Nikki de st phalle et Jean Tinguely, j'ai été subjuguée,ce mot n'est pas trop fort,par cette biographie.C'est à la fois un condensé d'émotions, grâce à une écriture très sensible,une recherche historique,psychanalytique,psychologique,sociologique, très poussée et le tout deborde d'une grande tendresse pour cette femme à l'enfance blessée

qui fera de ces traumatismes une force indomptable en les mettant à voir dans ses oeuvres,et non en les cachant. En plus d'être un livre sensible et très respectueux, il est également très documenté sur la société et les prises de position des artistes à l'époque , ainsi si je connaissais le féminisme de Nikki de st phalle, j'ignorais ses prises de position en faveur des Noirs.

Femme qui s'est totalement reconstruite après avoir été détruite , enfant, elle n'était d'aucune école,d'aucun parti,sinon celui du coeur,de la démesure,de la création sans borne,sans frontières.
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j'étais persona non grata, mais personne n'est parfait...
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Partages

Partager un avis sur ce pays

Arraché à l'Histoire, aux religions

Résidus de quipropos, d'injustices

Terre enflammée, terre rejetée

Avides, des peuples la désire.

Restaurer la paix dans ces lamelles

Escortes de procédures, de rancunes

Si, si ce récit nous éclaire,



Véronique DUBOIS
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Partages

J’ai au départ eu beaucoup de mal à distinguer qui était qui. A tel point que j’ai même dû regarder plusieurs fois le résumé pour me situer dans le contexte. En effet, entre Leila et Sarah, difficile de faire la différence tellement leurs voix se ressemblent. Je suppose que c’est vraiment une volonté de l’auteure, mais la conséquence est que cela prend un peu de temps pour les différencier. Puis on s’y habitue et elles finissent par avoir des vies bien distinctes, une histoire. Jusqu’à ce qu’on arrive à la fin du roman où tout est mélangé à nouveau: les paragraphes commencent au milieu d’une phrase et se finissent aussi sans conclusion. Pour moi ça n’avait ni queue ni tête et j’avoue ne pas avoir cherché à comprendre beaucoup plus. Le style d’écriture ne m’a donc pas vraiment emballé.



Là où j’ai été plus conquise, ça a été sur le sujet abordé. Finalement je me suis rendue compte que je ne m’étais jamais interrogée sur ce qu’il se passait vraiment en Israël et sur ce que pouvaient ressentir les gens là bas aussi bien du côté palestinien qu’israélien. Je pense que l’auteure a essayé de ne pas prendre parti et je sais qu’à le fin elle remercie les gens qui lui ont apporté des témoignages donc ce n’est pas une situation qu’elle a vécu elle même. Mais j’ai trouvé que ce qu’elle décrivait était dur et là encore, je me suis vraiment demandé si la situation était vraiment comme ça. Elle décrit une Leila dans une famille palestinienne où les enfants jouent au juif et au martyr. Ça m’a vraiment choqué que des enfants puissent vouloir devenir des martyrs. Mais qui suis-je pour juger? Puis du côté de Sarah, elle décrit une famille juive marquée par leur histoire, par le fait de se croire sans cesse persécuté, victime des autres et qui ont besoin de prendre leur revanche.



C’est donc difficile de parler de ce roman. On ne peut pas dire que j’ai pris plaisir à le lire car il est dur et il traite d’un sujet sensible. Mais néanmoins je l’ai trouvé très intéressant et il a suscité une multitude d’émotions: de l’étonnement vis-à-vis des manières de penser des deux protagonistes, des interrogations sur ce qu’il se passe vraiment là-bas mais aussi de l’indignation vis-à-vis de cette situation qui a l’air sans issue.



Petit à petit, on assiste aux changements chez les deux jeunes filles qui glissent vers ces extrêmes comme si c’était une fatalité, une évidence. J’ai vraiment été révoltée mais en même temps, peut-être est-ce la réalité? Ce livre m’a vraiment fait réfléchir et je pense que certains pourraient sûrement apprécier ce point de vue des deux jeunes filles et le parti pris de l’auteure.
Lien : http://latetedansleslivres.w..
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gwennaelle aubry decrit le portrait d un pere qui" n est pas comme les autres "en le declinant en 26 chapitres par ordre alphabetique

c est un temoignage emouvant d une fille qui arrive par cette oeuvre a devoiler son amour pour cet homme, qui ne l a pas forcement avouer lors de son vivant.

j ai apprecie certains passages, mais j etais assez mal a l aise dans d autres ou l intimite est pousse a son paroxysme.
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Gwenaëlle Aubry par des chapitres sous forme d'abécédaire nous entraîne avec elle pour comprendre comment la psychose maniaco dépressive de son père l'a fait sombrer vers la schizophrénie et l'a emmené vers d'autres rivages, ceux de la folie. Sans doute, par cet exercice d'écriture est-elle partie à la recherche de son père, d'explications. Les chapitres où se mêlent ses remarques personnelles et les écrits de son père, lui ont peut-être servi de thérapie. C'est émouvant, bien, écrit, pas trop long, pas larmoyant. C'est une sorte de portrait de cette part d'ombre que portait son père et qu'elle n'a pas toujours compris. À travers cet abécédaire, elle essaie de comprendre comment cet homme, son père, a pu renoncer à une brillante réussite sociale pour devenir...personne....
Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Perséphone 2014

Le mythe de Perséphone relu et transformé d’une manière incroyablement personnelle, poétique et rusée.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/08/25/note-de-lecture-persephone-2014-gwenaelle-aubry/



Sept ans après « Personne », en ayant proposé entretemps le magnifique « Partages », ainsi que son propre hommage à Sylvia Plath, « Lazare mon amour », Gwenaëlle Aubry revisitait pour nous un mythe bien particulier, sous une forme personnelle et poétique, avec ce « Perséphone 2014 », publié en 2016 au Mercure de France.



Si Yoko Tawada (« Opium pour Ovide », 2000) et Nina McLaughlin (« Sirène, debout – Ovide rechanté », 2019, dont on vous parlera prochainement sur ce blog) ont démontré avec un éclat particulier comment certaines métamorphoses conservent leur parfaite actualité intemporelle, ce sont jusqu’ici pour nous Mélanie Fazi (« Trois pépins du fruit des morts », 2003) et Jeff Noon (« Pollen », 1995, dont on vous parlera aussi prochainement sur ce blog) qui avaient su le mieux saisir les facettes les plus intimes, les plus abruptes et néanmoins les plus profondément politiques du mythe de l’adolescente arrachée à sa mère pour aller épouser le souverain des Enfers.



Dans un entretien passionnant et émouvant, réalisé à l’époque avec la grande librairie bordelaise Mollat (à écouter et regarder ici), l’autrice se confiait sur l’importance qu’avait eue et qu’avait toujours pour elle ce mythe spécifique. Pour trouver le chemin personnel de réécriture, de palimpseste et de codage d’une histoire qu’elle avait commencé à travailler dès ses 18 ans et jusqu’à ses 23 ans, d’une histoire qui a irrigué quasiment l’ensemble de ses romans jusqu’à celui-ci, sous une forme ou une autre, d’une histoire où partir, quitter et fuir sont les maîtres-mots initiaux, elle a su mobiliser un impressionnant tissu filigrané d’adolescences simultanément joueuses et volées, dans lesquelles rôderont longtemps un ça et un surmoi freudiens, rendus humains et volatils. Pour un mythe qui « lie de la manière la plus serrée le désir, la jouissance et la mort », pour un mythe, certes, du rapt amoureux mais surtout de la « circulation entre terre et enfer », des « saisons en enfer et des tentatives de retour », il fallait en effet une proposition aussi belle et aussi audacieuse.



Même si, dans « Personne » ou dans « Partages », l’écriture de Gwenaëlle Aubry s’était montrée diablement minutieuse et évocatrice, on ne s’attendait pas nécessairement ici, de prime abord, à un tel jaillissement de poésie en action. C’est que, comme l’autrice l’expliquait avec retenue et émotion dans l’entretien cité ci-dessus, il s’agissait bien d’écrire pour la voix (et l’on pensera inévitablement à un autre détournement mythique et poétique, celui de Maria Efstathiadi et de son « Hôtel Rouge »), de trouver une « langue-matière » capable de décaper le mythe, de retrouver autant que possible « la chair derrière le savoir et l’érudition ». En jouant avec une folle justesse de l’alternance entre prose et poésie, et des ruptures malignes du rythme qu’elle crée, l’autrice illustre dans l’intrication même des mots et des phrases à quel point ce mythe-là, proprement travaillé, peut « tout absorber et tout déformer ».



De la phrase de William Butler Yeats si décisivement placée en exergue de ce roman décidément inclassable (« J’ai souvent eu l’idée qu’il existe pour chaque homme un mythe qui, si nous le connaissions, nous permettrait de comprendre tout ce qu’il a fait et pensé. »), Gwenaëlle Aubry nous offre une éclatante démonstration poétique.


Lien : https://charybde2.wordpress...
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Saint Phalle : Monter en enfance

Quelle bonne idée cette montée en enfance.

Niki de Saint Phalle n'a fait que remonter en enfance, toute sa vie.

Elle a évacué sa colère et sa rage dans ses œuvres, à coup de fusil.

Vivre enfin son enfance à l'age adulte parce qu'on l'en a privé dans ses premières années.

Les Nanas, les Mariées, les Accouchées, Hon toutes ses œuvres sont des étapes de la vie des femmes et un seul cri de victoire sur les violences subies.

Et enfin l'apaisement au Jardin des tarots.

Un beau récit de la vie survoltée de femme unique.
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Saint Phalle : Monter en enfance

De Gwenaelle Aubry, je n'ai lu que deux titres : "Lazare mon amour" et "Persephone 2014". C'est un auteur à l'écriture tout à fait singulière, pas toujours évidente, très riche de nombreuses références. J'ai voulu lire "Personne", livre abécédaire qui nous parle de son père, maniaco-dépressif (bipolaire) : je n'ai pas pu, peut être parce que ce sujet est malheureusement trop proche de moi, qu'il me renvoie à un membre de ma famille qui souffre de la même pathologie, je ne sais pas.. J'ai laissé "Personne" comme on rejette un miroir qui vous tend une image déplaisante.

J'ai, malgré mes appréhensions, été tout de suite tentée par le texte "Saint Phalle, Monter en enfance". J'ai aimé ce que l'auteur a "extrait" de Sylvia Plath dans "Lazare mon amour" et je me doutais que son approche de Saint Phalle serait tout sauf conventionnelle : c'est le cas et c'est très intéressant.

Bien sûr, on y retrouve la biographie de l'artiste, mais vraiment dans le fonds de la toile qu'a tissé Aubry autour d'elle. Ici, c'est vraiment le personnage, l'artiste dont nous parle l'auteur au travers de ses oeuvres, ses performances. L'auteur a utilisé comme point de référence le Jardin des Tarots qui se trouve en Toscane, à Garavicchio. Saint Phalle va pouvoir y donner toute sa puissance, sa créativité, Tout au long des arcanes majeurs qui composent le jardin (qui m'a bien sûr rappelé le jardin Guëll à Barcelone de Gaudi), l'auteur livre et délivre le parcours de Niki (avec un seul K) Saint Phalle (alias Catherine de Saint Phalle, née et issue d'un milieu aisé, mariée de façon fort conventionnelle, mannequin, mère de famille de deux enfants) Catherine, comme "la femme gelée" d'Annie Ernaux qui se réveille et qui s'affranchit dans un monde qui attend d'une femme qu'elle soit toujours présente pour ses enfants, mais comment est-ce possible lorsque votre enfance a été fracassée ?

On dit des arcanes majeurs qu'ils représentent les enseignements à partir desquels une personne construit sa personnalité et obtient de l'expérience. En ce sens, le jardin des tarots de St Phalle en est la représentation en 3 D.

Je garde de ce texte, une grande poésie, comme une leçon philosophique, toujours cette étrangeté des mots de l'auteur et sa façon de les agencer, une grande richesse culturelle. Le roman est dédiée à sa grand-mère, devenue sénile et décédée durant l'écriture du livre : une grand-mère très aimée semble-t-il, au delà de la maladie, redevenue une enfant, accompagnée par une autre enfant : Gwenaelle Aubry devenue adulte, mais qui a gardé de l'enfance, sa magie.

Merci à Net Galley et au Mercure de France de m'avoir permis de découvrir ce titre.
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Personne

Ce récit soulève le problème de la construction d’une enfant en femme. A travers les histoires du père, c’est l’histoire de la fille. Quand l’inversion des rôles se produit c’est assez perturbant. On a un père qui reste bloqué dans une enfance alors que sa fille (ses filles) elles grandissent. Comment construire un foyer stable quand on a connu l’instabilité avec un homme de référence : son père. La fille a soutenu les extravagances de son père maniaco-dépressif qui de professeur à la Sorbonne devient SDF, pour ensuite refaire surface etc.



C’est un livre intéressant car il permet de se poser des questions. Comment le comportement de nos parents nous a influencé pour notre vie d’adulte… et comment à notre tour dans le rôle de parents nous engendrons un futur comportement.



Il y a un travail entre ses souvenirs et ses sentiments à elle et les écrits de son père. Écrits qu’elle a retrouvé après sa mort sous le titre : « le mouton noir mélancolique ». Titre qui résumé tout. Mouton noir de sa famille bourgeoise, mélancolique comme son état d’âme.



Il a passé une partie de sa vie à se créer un personnage selon sa phase pour devenir « Personne ». Pour chaque personnage une souffrance l’accompagnait. En devenant personne il voulait retrouver « une grande joie »…



Voilà un « roman » que je n’aurais pas acheté ni lu s’il ne m’avait pas été offert. J’ai voulu à tout prix le lire avant qu’il ne se perde dans mes étagères mais ce n’était pas le moment pour moi de descendre dans les méandres de ses vies de souffrance morale. C’est une lecture qui m’a coûtée mais je ne regrette pas, car il est toujours bon de se poser des questions. Je n’ai pas connu de personne ayant vécu ce genre d’expérience, ce récit reste donc assez théorique.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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