Il s'agit d'un recueil de textes de 60 écrivains classiques et surtout contemporains unis pour défendre la liberté d'expression suite aux attentats de janvier.
Certains textes sont ecrits à chaud et se situent plutôt dans le registre de l'émotion, d'autres se situent plus dans la réflexion.
Si tous sont intéressants, ils sont de styles et de longueurs variables , et il y a sans doute moins d'unité et de cohérence que dans la BD car les événements sont abordés sous des angles très différents. L'initiative n'en reste pas moins à encourager.
Pour ma part, j'ai été plus particulièrement sensible aux textes d'Eric-Emmanuel Schmitt, Bernard Pivot, Gérard Mordillat et Julien Blanc-Gras pour ne citer qu'eux.
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Comment parler d'un père qu'on a très peu connu, dont la vie est longtemps restée pour vous un mystère ? Ange ? Démon ? Le maudire ? Lui pardonner ? La narratrice a choisi la voie d'un dialogue imaginaire, alternant ses propres souvenirs avec les notes écrites au fil du temps par ce père absent, retrouvées dans ses affaires après sa mort. Chaque chapitre prend pour titre un personnage (au hasard : Jean-Pierre Léaud, Dustin Hoffman, un flic, un clown) auquel le père a pu ressembler au cours de ses métamorphoses. Fragile, il avait pourtant tout pour lui, l'intelligence, la beauté, celle du corps et celle du cœur, mais il était habité par un constant mal de vivre, sans jamais la petite étincelle qui vous rend heureux d'exister et vous permet d'aimer. Ses périodes "fastes", ses amours et ses métiers, entre séjours psychiatriques et clochardise, n'ont jamais été que des faux-semblants, des tentatives désespérées pour exister aux yeux des autres, de ses enfants en premier. Remarquablement bien écrit, ce court roman vous prend à la gorge, et la communion est totale avec les deux personnages. On souffre, on rit avec eux. Que demander de plus à un roman ?
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Une très belle découverte. Ce roman est magnifique, captivant, touchant et intelligent.
Dans un perpétuel jeu de miroir, d'échos, de parallélisme ou d'opposition, Gwenaëlle Aubry raconte le destin tragique de deux jeunes filles de 17 ans, telle deux soeurs jumelles appelées (condamnées ?) à se rejoindre. Elles portent en elle toute leur histoire personnelle qui n'est que l'accumulation des histoire tragiques de leurs peuples. Dans un style magnifique et en quelques mots, l'auteure délivre un texte que certain diront "intellectuel et trop construit" avec les multiples références littéraires, artistiques, cinématographiques, mais qui pour ma part a été l'occasion de marquer des pauses pour chercher des informations et mieux comprendre ces références.
L'histoire de Sarah et Leïla est captivante, car en 180 pages et sans parti pris, Gwanëlle Aubry nous permet d'appréhender la complexité et la tragédie du conflit israélo-palestinien se cristallisant dans Jerusalem, lieu de choc historique, culturel, religieux. Elle nous donne à comprendre comment la haine, la colère peuvent surgir face aux drames et à l'injustice.
L'histoire de ces deux adolescentes ayant chacune les envies et les rêves de leur âges et qui se trouvent emporter par le destin tragique de cette ville est très touchante.
En fait c'est un roman comme je les aime. Une fois le livre refermé, l'histoire, la réflexion, les questionnements perdurent. Le titre même du roman porte à réfléchir car partager c'est séparer, trier, diviser mais c'est également avoir en commun.
C'est un très beau livre. Un texte qui nous rend plus intelligent.
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La construction du roman est adéquate, elle est parfaite pour la forme du récit. On retrouve une fragmentation qui se lit également dans le caractère du père et les souvenirs de la fille. C’est pourquoi je trouve que l’autrice a réellement travaillé, a réellement produit un effort dans le montage.
Cependant, je n’ai malheureusement pas du tout accroché à l’écriture. Ni même au récit. Ce genre d’histoires n’est pas ce que je préfère, donc je ne peux parler de déception, je m’y attendais. Pour l’écriture, bien que je la trouve travaillée et intéressante, je n’ai pas été touchée par elle et n’ai pas pris un immense plaisir à lire. Je ne pense pas lire d’autre œuvre de cette autrice, elle ne me convient simplement pas.
Mais ça reste un ouvrage que je conseille à ceux qui aiment le style.
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Drôle de livre que ce court roman polyphonique de Gwenaëlle Aubry, La Folie Élisa…
Une folie, au sens vieilli du mot, est une maison de plaisance… Ici, c'est une « maison des feuilles », un lieu où déposer l'aliénation.
Le prénom Élisa est l'anagramme d' «asile », lieu de refuge inviolable. Ici, il y a des chambres où se reposer et se dire.
SMA : un graffiti sur les murs des villes, un code, un cri de ralliement ?...Save Me Angel?..., Suck Me Angel?...
Quatre femmes, très différentes, mais également perdues au lendemain des attentats de 2015, des victimes indirectes, traumatisées par ce que devient le monde en proie au terrorisme, aux exodes migratoires, à la montée des extrémismes populistes, à une forme de décadence généralisée…
Chaque femme se raconte, se met en mots, cherche un sens au sigle SMA, interpelle l'auteure et, à travers ce « tu », chaque lecteur. Elles ne feront que passer, telles des passe-murailles, des folles, et laisseront un sillage, une parole, une universalité…
Emy Manifold, une rock star anglaise, s'est souvent produite au Bataclan. C'est un lieu important et chargé de sens pour elle, « sa maison », un endroit où elle était proche de son public … Elle raconte comment elle a appris le massacre, sur fond de badtrip, et son malaise des jours suivants, à travers les images et les témoignages. Elle fait un étrange parallèle entre la mise en danger artistique et le risque terroriste, entre la batterie et la kalachnikov… Elle vit par procuration ce qu'on ressenti les victimes présentes, s'approprie à tel point la catastrophe qu'elle décide que plus jamais elle ne remontera sur scène.
Sarah Zygalski est une danseuse juive passée par Berlin, Tel-Aviv, New York et Jérusalem, dont le corps est tatoué d'oliviers, sa manière à elle de se le réapproprier après avoir été blessé dans un attentat à Lion's Gates. Elle évoque sa décision de devenir danseuse et la difficulté de l'entrainement technique, selon une figure métaphorique d'étoile à cinq branches, un art issu d'une forme de manque. Elle nous parle d'un amour torride, du corps dansant et baisant, souple et rageur… Elle devient fuite en avant, chute, trou noir, vit une guerre permanente contre des adversaires fantasmés et contre elle-même.
Ariane Sile, une actrice française, tenait le rôle d' Ysé dans Partage de midi de Paul Claudel, à l'Odéon. Elle dit comment et pourquoi elle a, un soir, au début de l'acte III, cessé de jouer pour apostropher le public, lui demander de se réveiller, d'ouvrir les yeux. Cette pièce était pour elle un couronnement, « un rêve éveillé ». Son nom suggère le mot « asile », A. Sile ; son attitude interpelle et affole. Son point de rupture et de basculement vient d'avant l'attentat du Bataclan, date d'un moment où elle a choisi de dire « non », du départ d'une jeune fille, « une petite », qu'elle connaissait et qui est partie en Syrie pour faire le Djihad, pour « être utile, contre ».
Irini Santoni, une sculptrice grecque, porte en elle « une maison effondrée » ; on la surnomme «la fille de la folle ». Son père la convoque pour l'informer de la vente d'une maison dont le profit servira à payer les études des fils qu'il a eu en secondes noces ; ses enfants seront donc défavorisés. Nous écoutons une fille trahie et une mère aimante, attachée aux souvenirs et au passé, à certaines valeurs familiales et patrimoniales. Son discours s'inscrit dans une vaste métaphore bâtie à la manière d'une maison allégorique.
Ce choeur de femmes construit « l'hacienda », un domaine communautaire de pensées, d'expériences et de ressentis. Chacune, avec ses différences et ses propres fêlures, rejoint les autres dans les relations amoureuses tumultueuses notamment et, surtout, dans une forme d'esthétisation poétique, de discours hallucinés. Il ne faut jamais perdre de vue qu'elles sont, avant tout, des artistes.
C'est incarné, puissant, violent…
Drôle de livre que ce court roman polyphonique disais-je en introduction… Une lecture complexe dont je ressors un peu sonnée.
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Trouvé au hasard des visites dans les boîtes à livres, ce recueil de textes édité par le livre de poche un mois après l’attentat survenu le 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo m’est tombé dans les mains fort à propos. En effet, je terminais la lecture du Lambeau de Philippe Lançon, il me paraissait intéressant de confronter à ce texte très personnel, cette vision plus large des tragiques événements. J’ai eu beaucoup plus de mal à venir à bout de ce recueil que du témoignage de Lançon mais certains textes m’ont particulièrement interpelée : le texte de Claude Halmos sur le rôle de l’école dans la nécessité d’apprendre à penser par soi-même ou celui de Caroline Fourest qui s’adresse avec émotion à « ses camarades » dans un bel hommage à leur esprit frondeur ou enfin celui de Romain Puértolas qui met l’humour et la dérision au cœur de son récit, très beau clin d’œil là aussi à l’esprit Charlie Hebdo. On y retrouve également de quoi nourrir sa réflexion sur cette absolue et nécessaire liberté d’expression à travers la prose de Voltaire, de Victor Hugo ou Beaumarchais et sous la plume de notre contemporain, Jacques Attali. Malgré les cigales qui chantent à tue-tête, un ouvrage grave mais nécessaire pour nous aider à choisir les chemins que l’on souhaite tracer demain pour notre pays. Sans contexte, une lecture citoyenne et républicaine qui garde tout son sens et son actualité cinq ans plus tard.
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L'une s'appelle Sarah, l'autre Leïla. Sarah, juive d'origine polonaise ayant vécu aux Etats-Unis est venue rejoindre sa mère à Jérusalem. Leïla, palestinienne vit dans un camp de réfugiés. Elles ont 17 ans. Un jour, leurs regards se croisent. Plus tard, leurs destins se croiseront, irrémédiablement.
Gwenaëlle Aubry les fait "parler" ; chacune ,à tour de rôle, évoque son ressenti respectif. Quel que soit le camp où l'on se trouve, qu'il est éprouvant d'avoir 17 ans, d'avoir sur ses épaules, le poids des traditions, le fardeau d'un conflit ancestral et d'être sur le qui-vive.
Si la romancière réussit à rendre perceptible l'atmosphère particulière qui règne dans cette partie du monde, je ne peux pas dire que j'ai été sensible à son écriture. J'ai vraiment du mal à croire que deux adolescentes puissent s'exprimer dans le style que leur prête l'auteure. Beaucoup d'effets, de tournures alambiquées. Quant aux vingt dernières pages, on atteint le summum ; entre effets de style et envolées lyriques, j'ai frôlé l'indigestion.
Un peu plus d'humilité et d'humanité dans l'écriture aurait (auraient?) davantage convenu à cette histoire. Dommage.
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Gwenaëlle Aubry
Lisez-le, c’est un plaisir…
Un roman, un vrai, avec des personnages vrais, pas des caricatures, des personnages habités par la romancière, qui est tantôt Sarah, tantôt Leïla. Deux jeunes filles sensibles et charnelles, de souvenirs et de projets, d’amour et de haines, qui se rencontrent dans l’improbable magie d’un reflet, puis dans le miroir du récit lui-même, avant que le destin ne les rassemble dans un "consumatum est" inéluctable.
Un roman construit comme une tragédie antique, et qui revit un drame de notre temps : celui de la rencontre de l’inextinguible soif de justice et de vérité de deux communautés, celle des juifs israéliens et celle des palestiniens, dont les causes sont aussi légitimes et irrémédiablement opposées.
La conduite de récit joue sur l’alternance, sur des rythmes variables, des deux récits en première personne. Dans la dernière partie, la respiration du texte s’accélère, les deux histoires se regardent et se répondent, page paire à page impaire, symétrie et contradiction des deux actions, celle de Sarah, qui comme la Niké croit qu’elle va à la rencontre de son amant, et Leïla qui court vers son martyre. Le livre se termine sur le blanc des dernières demi-pages.
A aucun moment l’auteur ne cède aux tentations du manichéisme, de l’apitoiement, ou de la sensiblerie des bons sentiments. C’est la tragédie israélo-palestinienne, c’est aussi notre mauvaise conscience d’occidentaux, c’est un drame dont on ne parle dans les médias que sur le mode du sensationnalisme, et jamais sur celui sensible et charnel des êtres réels. A force d’habitude, nous en sommes venus à considérer cette guerre à la manière d’une routine sanglante ; Gwenaëlle Aubry lui donne un corps, une pensée, un vécu, celui de ces jeunes filles de 17 ans, celui de leurs rêves, de leurs souffrances, de leurs mémoires.
Étonnante, cette empathie de la romancière pour ses personnages. On la devine aussi impliquée dans une personnalité que dans l’autre. Elle sème tout au long du récit des indices et des fils rouges qui tissent et ponctuent le texte. Un lyrisme non descriptif, qui porte le moindre détail matériel au rang d’un symbole, invitation pour le lecteur à une herméneutique du fait humble, où tout, pluie, piscine, poussière, fait sens.
Les arrières plans, ceux de la double ville al-Quds et Yeroushalaim, ceux des doubles histoires vivantes, la Nakba et la Shoa que se réapproprient la mémoire des personnages, ceux du Coran et de la Bible, ne sont pas seulement des décors servant de cadre à l’action ; ils interagissent au sein du récit. Comme dans une dramaturgie, les deux héroïnes ont leurs « confidentes », Lily et Salma, qui toutes deux forment un contrepoint « raisonnable et humain » aux dérives de leurs amies : l’une du côté de la tolérance et de la paix, l’autre de la fuite salutaire hors de l’enfer.
Bref, si vous aimez la littérature, la vraie, lisez-le ! Et faites-le lire. Surtout à vos grands adolescents ; ils en ont bien besoin, car il m’a semblé que cette partie de leur histoire était marquée dans leurs livres et programmes d’histoire d’un blanc scandaleux.
Michel Le Guen
Professeur de philosophie
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Quand son père meurt, Gwenaëlle Aubry trouve un cahier, un cahier dans lequel son père à transcrit sa vie, ses états d’âme. Ce cahier porte la mention « A romancer ». Dans Personne, Gwenaëlle Aubry essaie de décrire son père en utilisant les 26 lettres de l’alphabet. Ce portrait sous forme d’abécédaire, nous montre 26 facettes de l’homme qu’était son père. Le récit se fait à traves des souvenirs de l’auteur, des extraits du cahier de son père et ce qu’elle ressent au moment de l’écriture.
François-Xavier Aubry nécessite bien ces 26 lettres pour être cerné, décortiqué. Il né dans une famille bourgeoise. Il devient avocat, donne des cours à l’université mais rapidement la folie l’emprisonne. Dés lors, il partage sa vie entre clinique ou hôpital psychiatrique et épisodes heureux.
Ce portrait m’a fait pensé aux cadeaux que fabrique les enfants pour la fête des mères dans lesquels on peut lire :
Merveilleuse
Amusante
Mélomane
Attentive
Naturelle
(Toute ressemblance avec des personnes ayant exister ne saurait être que fortuite :-) )
J’ai donc trouvé ce texte plein de tendresses, plein d’amours, plein de questionnements.
Malheureusement, la méthode originale et précise utilisée par l’auteur la force à déstructurer la chronologie et je dois avouer que j’ai du mal à remettre les choses dans l’ordre et à comprendre le personnage qu’était son père. Je peux également dire que c’est très réussi car le dernier point est partagé par l’auteur, son père est unique, personne, multiple.
Même si je n’ai pas été capable de m’attacher à son père, ce texte est un joli témoignage d’amour d’une fille à son père.
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Mon Dieu, combien je tombe dans la tristesse chaque fois que je lis une évocation de la vie et de l'oeuvre de Sylvia Plath !
Ce court essai est une lettre d'amour à la poétesse qui mourut trop jeune et qui pourtant avait tant d'art et de désirs en elle.
Elle est allée rejoindre la cohorte des trop tôt disparus ... Stig Dagerman, Edouard Levé, Anne-Marie Schwarzenbach, Gérard de Nerval, Marie bashkirtseff, Alfred Jarry, René Crevel, Renée Vivien... la liste est si longue...
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#SaintPhalleMonterenenfance #NetGalleyFrance
Avant tout merci à NetGalley et aux Editions Stock de m'avoir permis de lire ce livre, avant sa parution ( 8 septembre). C'est un livre ardu, mais avec un foisonnement de références. On sent que l'auteure, Gwenaëlle Aubry, connait parfaitement son sujet. Le sujet c'est Niki de Saint Phalle, sa vie son œuvre replacée également dans le contexte des autres artistes de son époque, des différents mouvements littéraires et artistiques qui ont pu influencer ses choix. Le titre "monter en enfance" avant tout, en effet on tombe en enfance, mais Niki n'a pas eu réellement d'enfance donc elle a du se la conquérir, et cela lui a permis aussi de s'élever, d'aller vers une résurrection, une catharsis après toutes les choses horribles qu'elle a vécu dans son enfance, et puis après. En analysant son œuvre, on comprend pourquoi elle a d'abord voulu se protéger avec les Nanas, se défendre et se redonner de la force avec les Tirs, sortir des chemins classiques avec Hon, et finalement accéder encore plus haut avec son jardin des tarots. Avec l'aide et l'émulation de Jean Tinguely, elle va monter en enfance, et monter aussi dans ses capacités artistiques, et surtout pouvoir parler des sujets qui la touchent, le féminisme complet, le racisme, surtout pour des femmes.
Cette fresque est dure, mais elle sonne juste lorsque l'on regarde ses œuvres, je n'ai vraiment qu'une seule hâte aller d'abord à Bomarzo voir le jardin des monstres, qui avec le palais du facteur cheval et les œuvres de Gaudi ont été les déclencheurs du Jardin des tarots, et ensuite me laisser submerger en entrant dans le jardin des tarots, et faire réellement connaissance avec Niki, ce sera pour bientôt je pense. Superbe livre.
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Superbe livre poignant et émouvant. Il nous replonge au cœur de ce tragique mois de janvier 2015, où la France a vécu l'horreur. Les citations et les textes que composent cet ouvrage sont magnifique. J'ai prit un immense plaisir à le lire, j'étais très ému... Je le conseille vraiment car il est incroyablement bien écrit. De plus tous les bénéfices seront reversés à Charlie Hebdo.
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Où l'on suit le parcours de deux adolescentes, Sarah et Leîla, de 17 ans dans l'israël de 2002 au moment de la deuxième Intifada.
Deux jeunes filles marquées dans leur esprit, dans leur chair par l'histoire de leur famille et de leur peuple respectif.
Deux parcours simultanés, différents et tellement semblables, tellement proches et différents.
Le style d'écriture est perturbant mais c'est cette gêne qui permet de mettre le lecteur dans la situation adéquate jusqu'au terme de ce roman difficile mais interpellant.
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Une belle surprise.
J'avais lu Personne, et, il ne m'avait pas vraiment marqué, je n'en ai pas gardé un grand souvenir.
Donc avant de dire que c'est le style de l'auteur, ou de lui trouver tous les défauts du monde, j'ai d'abord retenté avec Partages.
Le sujet traité est très intéressant, voir finalement les deux côtés du miroir, deux modes de vies différents mais vécus au même moment par deux jeunes filles du même âge, 17 ans. Et, qui mèneront les jeunes filles sur la même route, la même destinée. (Je m'arrête là, sinon je vais en dire de trop).
En paysage de fond, un pays en révolte, la Cisjordanie durant la 2e Intifada.
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