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Critiques de Herbjørg Wassmo (461)
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Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

Alors que son mari meurt à la fin du tome 1 dans les circonstances que nous savons, Dina se retrouve veuve et enceinte. Qui est réellement le père du petit Benjamin, Jacob ou Tomas? Nous ne le saurons pas.

Les années passent à Reisnes, de nouveaux personnages font leur apparition : ainsi Stine, la nourrice de Benjamin, ou monsieur Léo dont Dina semble tomber amoureuse. Par ailleurs, elle se comporte de plus en plus (enfin !) comme la maîtresse du domaine.



Quelle étrange femme que cette Dina ! Ce deuxième tome est à la hauteur du premier. Impossible, cependant, de dire comment l'histoire finira ; elle est tellement surprenante !

Réponse dans le tome 3 !



Challenge ABC 2016/2017
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Cent ans

« CENT ANS » Herbjorg Wassmo (10/18, 580 pages).

« Cent ans » nous rappelle, en près de six cents pages qui se dévorent, que la littérature est une des seules manières qui nous permettent de voyager dans le temps, la plus économique pour découvrir des contrées lointaines, la plus riche sans doute pour rentrer dans la compréhension d'un peuple, la plus intelligente certainement pour saisir les tréfonds de l'âme humaine au travers de destinées ordinaires si diverses. Quatre générations de femmes, et d'hommes aussi, se succèdent dans ce magnifique roman très autobiographique, sans forcément suivre une chronologie très linéaire (ce qui, en plus de l'accommodation complexe à des noms qui nous sont ici si peu familiers qu'on a un peu de mal à les mémoriser, déroute parfois). C'est, sur un siècle à partir des années 1850 environ, la Norvège « profonde », celle des pêcheurs et des artisans dans les contrées lointaines et des paysages aussi sauvages que sublimes, et parfois celle de la capitale royale, c'est le climat si difficile qu'il forge des caractères âpres, c'est la dureté de la vie, la pesanteur étouffante et mortifère d'une morale protestante qui corsète des générations entières, surtout celles des femmes. D'entrée, un drame non-dit, qui n'aura pas besoin de mots explicites pour qu'on le comprenne, sert de point de repère à ces destinées reconstituées, inventées peut-être en partie, romancées sans doute, mais si vraies. Il faudrait que chaque jeune (ou moins jeune) fille ou jeune (ou plus âgé) homme d'aujourd'hui lise le récit d'une nuit de noces vécue et vue par la jeune épousée à la fin du XIXème siècle, le refus par le pasteur local d'obsèques chrétiennes dans le cimetière du village d'un bébé mort à la naissance au prétexte qu'il n'a pas eu le temps d'être baptisé dans les formes, l'épopée d'une pêche au harengs, les grossesses répétitives, les aspirations les plus belles impossibles à concrétiser, pour se rendre compte du chemin parcouru en un peu plus d'un siècle… du moins dans notre Europe occidentalisée..., et du chemin qu'il reste à faire pour que chacun trouve la place qu'il mérite.

C'est aussi une langue retenue, une écriture pudique mais sans fard, une proximité si chaleureuse avec les personnages essentiels de cette saga.

C'est, vraiment, très très beau.

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Le Livre de Dina, tome 3 : Mon bien aimé est ..

A ceux qui pensent que l'amour a calmé les passions qui habitent Dina, qu'ils se détrompent car il n'en est rien : "L'amour est une vague faite seulement pour la plage qu'elle rencontre. Je ne suis pas une plage. Je suis Dina. Je regarde ces vagues. Je ne peux pas me laisser submerger.".

Dina garde la tête froide, elle sait où réside son intérêt et est prête à tout pour conserver ce qu'elle a bâti, je dis bien à tout mais pas plus, car cela serait dévoilé le troisième et dernier volume de cette saga littéraire nordique riche en émotions.

Dina reste une indomptée, c'est elle qui soumet les autres à sa volonté et non l'inverse, et gare à ses colères : "C'était toujours comme ça avec Dina. Elle fonçait comme un requin et frappait par tous les moyens là où l'on s'y attendait le moins.".

Dans ce troisième tome, il est question d'amour et si j'ai bien cru que Dina allait se laisser séduire c'est parce que j'ai un peu trop vite oublié qui elle était et de quel bois elle était faite.

Le titre est d'une possession folle, à l'image des sentiments qui habitent Dina : plus que jamais elle vit avec les morts qui la guident dans sa vie quotidienne et quand à force d'attendre en vain un homme qui ne revient pas elle prend le taureau par les cornes pour lui rappeler qui est le maître, le seul et l'unique : elle.

Dina apparaît plus fragile dans cette histoire, mais ce n'est que pour mieux s'endurcir par la suite et jeter aux oubliettes un amour qu'elle a cru possible et qu'aujourd'hui elle mâte de toutes ses forces : "Ils se mesuraient du regard comme deux mâles qui marquent leur territoire. Il n'y avait pas ombre de flirt dans leurs regards.".

En fait, si Dina apparaît faible c'est aussi dans ce tome qu'elle donne toute la puissance de sa rage et de son caractère.

C'est toujours avec autant de plaisir que j'ai retrouvé la plume magnifique de Herbjørg Wassmo dans ce livre qui clôt la série "Le livre de Dina".

L'auteur, une fois encore, ne ménage pas son lecteur et l'envoûte à travers le personnage haut en couleurs, en contraste avec le temps rude du Nordland et ses paysages désertiques, qu'est Dina.

Une fois commencé je n'ai pu m'arrêter de lire ce livre et si le premier chapitre du premier tome m'avait bluffée, la conclusion de celui-ci également puisqu'il permet ainsi de boucler la boucle comme on dit.

Je ne m'attendais pas à ça, quoi que j'avais quelques doutes sur la seule issue possible.

Cette histoire est vraiment forte et riche en émotions, elle n'est pas chargée par les dialogues, d'ailleurs il n'y en a pas beaucoup, mais elle a quelque chose de bien particulier qui n'appartient qu'à elle.

Les descriptions sont très réalistes, l'auteur y utilise l'ellipse littéraire pour aller à l'essentiel mais ne perd jamais son lecteur, celui-ci comprend toujours très bien tout ce qui s'y passe.

J'ai eu un réel coup de cœur pour cette série et pour son auteur, pour l'avoir fait lire à mon entourage c'est également le cas.

De plus, je trouve qu'à chaque fois les extraits de la Bible qui illustrent les chapitres sont toujours bien choisis et collent parfaitement au contenu.



"Mon bien-aimé est à moi", et j'ajouterai que dans le cas de Dina, si elle ne peut l'avoir alors nul ne le pourra.

Inutile de résister, ce troisième tome exerce la même attraction que les deux premiers et ne peut se lâcher avant la fin.

Je ne peux que recommander vivement la lecture de cette formidable saga littéraire venue du froid, à consommer de toute urgence et sans modération.
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La septième rencontre

« Je crois que tu es l'être humain qui m'est destiné, Rut. Pas pour te posséder, mais pour que mes pensées te portent à travers tout. Le chagrin aussi. M'en donnes-tu le droit ? »



Cette déclaration. J'en tremble encore.



Au fil des ans, Rut et Gorm se sont rencontrés sept fois seulement. Pourtant, chaque rencontre a marqué leur vie. La septième sera décisive.



Il existe un genre de livre particulier qui se différencie par la lenteur avec laquelle vous tournez les pages. Non pas que vous vous ennuyez, au contraire, vous refusez de brûler les étapes, la vie bat déjà si vite. Vous la savourez cette lecture.



Vous vous réjouissez du moment où vous allez retrouver cette ambiance, ces personnages, cette histoire. Vous allez même jusqu'à vous faire violence pour poser le livre. Ne pas tout dévorer d'un coup. Un petit morceau chaque jour.



Vous vous en étonnez car il ne s'y passe pourtant pas grand chose dans ce roman. En fait, l'essentiel y réside. La vie, l'amour, la famille, les rêves, les larmes. Ça frémit, ça palpite. Comme j'ai tout aimé dans ce roman frémissant ! La vibration du paysage, la vibration de la passion. C'est donc cela écrire. Je dois maintenant me sevrer de Rut et Gorm. Le manque se fait déjà sentir.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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L'Héritage de Karna, tome 3 : Les femmes si b..

Reinsnes est désert : tout le monde s'est installé dans l'effervescence de Strandstedet, à proximité des chantiers et du Grand Hôtel fraîchement rénové. S'en est fini des pêches de plusieurs mois et des grands chaluts. Dina mène ses affaires de main de maître, faisant fructifier sa fortune et ne laissant personne la flouer. Cela étonne, mais Dina a toujours été excentrique, et sa réussite et son indiscutable autorité effacent toutes les critiques. « Il y avait quelque chose d'effrayant chez une femme qui avait tout quitté et avait pour ainsi dire disparu dans le monde. Pour tout à coup réapparaître comme si de rien n'était, s'achetant un hôtel et la moitié d'un chantier naval. » (p. 23) Benjamin et Anna peinent à faire vivre leur couple, et les insinuations jalouses d'Olaisen, nouvel époux d'Hanna, premier amour de Benjamin, enveniment la situation. Karna souffre des bassesses des adultes qu'elle ne cesse de découvrir à mesure qu'elle grandit et elle se raidit dans une rigueur morale terrible. Finalement, la violente nature de Wilfred Olaisen met le feu aux poudres et tout s'embrase.



Quel final terrible et grandiose ! Herbjorg Wassmo clôt sa trilogie et l'histoire de Dina avec fracas pour s'assurer qu'on n'oubliera jamais son personnage. « Si elle n'avait pas été une femme, on aurait été tenté de dire qu'elle était un brave type. » (p. 185) Pour moi, elle est impossible à oublier : je suis déjà revenue vers Dina avec cette relecture et il me reste à découvrir Le testament de Dina, où Karna est au centre de l'intrigue. Je sais déjà qu'il me sera difficile de dire adieu à Reinsnes.
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Cent ans

Cent ans de la lignée de Herbjørg Wassmo dont j’ai lu il y a 20 ans l’extraordinaire « Livre de Dina » que je n’ai jamais oublié.

Nous sommes toujours à l’extrême nord de la Norvège donc avec un climat et des conditions de vie très rudes.

L’auteure, dernière de la lignée nous raconte le quotidien de sa famille ou plutôt de ses femmes car dans ce récit, les hommes même s’ils sont aimés, ne font que les accompagner.

Ces femmes sont toutes fières, courageuses, dures à la tâche avec leurs ribambelles d’enfants qui arrivent sans être désirés mais aimés.

Sarah Suzanne, Élida et Horjdis sont des femmes charnelles, aux caractères bien trempés avec aussi un grand besoin d’indépendance..

C’est un tour de force de nous captiver durant 600 pages avec leur quotidien un peu répétitif, je pense qu’elle aurait pu réduire un peu le récit car par moment ça devient fastidieux.

Un arbre généalogique en début du roman aurait été le bienvenu car l’on s’y perd un peu par moment.

En tout cas c’est une auteure à lire, une véritable conteuse originale.

Si je vous ai donné envie de la lire, commencez par « Le Livre de Dina »
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Le Livre de Dina

Je me suis laissée complètement embarquée dans ce récit sur la vie de Dina. Une femme forte, particulière et attachante. Une femme amoureuse, folle sur les bord, en avance sur son temps. Un livre qui décrit admirablement, que ce soit les paysages norvégiens ou les sentiments forts et puissants de l'héroïne. Un livre qui va rester longtemps en moi.
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Le Livre de Dina, tome 3 : Mon bien aimé est ..

Voici donc le troisième et dernier tome du Livre de Dina.

Le Russe Léo, qui ne reste jamais longtemps, semble avoir pris le coeur si dur de la jeune maîtresse de Reisnes. Mais qui est-il, celui que Dina cherchera à travers la Norvège? Qui est-il et pourquoi disparait-il sans cesse?

Ensuite, il y a Niels, Niels et ses magouilles, Niels et sa carte de l'Amérique, Niels et les chiffres qui s'échappent. Mais cette fois, Dina a compris, Dina attend des comptes. Et un nouveau drame s'abat sur le domaine.

Enfin, il y a tous les autres : le fiable Anders, Johan, Benjamin, Hanna, Stine, Oline, mère Karen, le commissaire... Ils sont tous là, pour notre dernier voyage au fond de la Norvège du XIXème siècle.



Dina, ah, Dina, toujours aussi impulsive et imprévisible. Je suis presque triste de quitter ce personnage intransigeant et fascinant. Celle qui mène son domaine d'une main de fer ne parvient pas à dompter sa passion pour le mystérieux Léo et le résultat en est terrible et superbe à la fois.

J'ai apprécié ce dernier tome autant que les deux précédents.



Challenge ABC 2017/2018

Challenge Petits plaisirs 2017
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Le Livre de Dina, tome 3 : Mon bien aimé est ..

J'ai été émue par le récit poétique et sauvage de cette autrice, dont Dina est la protagoniste.



Femme impétueuse, instinctive et d'une rare intelligence, elle est aussi très attachante.



Les chapitres sont annoncés par des passages de la Bible, incluant des psaumes et le Cantique des Cantiques.



Bouleversant. Je n'ai pas versé ma larme, mais le deuil est difficile.



Deux autres suites reprennent le courant de cette terrible histoire dramatique, ambiguë et troublante. Je vais me les procurer rapidement, afin de boucler cette sublime saga...



Malgré un ton déroutant, ponctué de passages où nous plongeons dans la tête de Dina, ça se lit vite.



Lu en mars 2017.
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Ces instants-là

Je remercie Price Minister pour l’envoie de ce livre que j’ai lu dans le cadre de leur opération « Les Match de la rentrée littéraire ». Je découvre ainsi une nouvelle auteure.



Ce livre nous emmène en voyage en Norvège dans la vie d’une jeune fille qu’on voit devenir femme. Un personnage qui à l’air de se chercher, de ne pas se connaître elle-même, qui essaye de trouver un sens à sa vie, qui se bat. Un personnage qui va utiliser la lecture et l’écriture dans sa vie, ce qui fait qu’on retrouve pas mal de références littéraires. L’une des particularités de ce livre est qu’à aucun moment le nom du personnage n’est cité, tout comme son âge qu’on devine plus ou moins, mais qui n’est jamais précisé.



L’autre particularité de ce livre est le style de l’auteur : des phrases très courtes, sûrement pour donner au récit plus de force, pour peut-être faire ressortir la dureté des évènements et du paysage norvégien, des phrases qui se veulent peut-être poétique. Mais des phrases qui n’ont pas eu l’effet escompté sur moi, ma lecture a été rendu plus difficile, plus hachée par ce style, et ses phrases ont fait que je n’ai pu à aucun moment vraiment rentrer dans cette histoire.



Par contre je dois bien avouer que le titre est très bien trouvé, car nous avons vraiment des instants de vie, des instants qui mit bout à bout, nous raconte l’histoire de cette adolescente, devant une jeune fille, puis une femme.



Pour résumé, je ne peux pas dire que ce livre est une déception puisque je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en l’ouvrant, mais la narration à la troisième personne et ce style si particulier a fait que je ne suis pas entrée dans cette histoire, et que je n’ai pas compris ce personnage. Donc je sors de cette lecture avec un goût amer dans la bouche, puisque je vois son potentiel mais je n’ai pas su l’apprécier. Ce livre n’était pas fait pour moi.
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Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

"Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras; car l'amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le séjour des morts." Cantique des Cantiques, 8, 6.



Dina s'emmure dans son silence, Dina dirige d'une main de fer le comptoir de feu son mari, Dina est une sauvageonne qui ne connaît ni Dieu ni maître et qui chevauche son étalon noir Lucifer dans le désert de froid du Nordland.

Dina est enceinte d'un homme désormais mort, enfin le cœur de Dina va s'enflammer pour l'étranger, Leo, et va s'accrocher à lui pour ne plus le laisser partir.

Que son mari soit mort, cela ne perturbe pas outre mesure Dina qui vit très bien sans : "Le chagrin, c'est les images qu'on ne peut pas voir, mais qu'il faut porter quand même.", de mauvaises langues pourraient même dire que cela l'arrange.

Dina fonctionne à l'instinct, elle aime sans doute son fils mais le laisse grandir dans la même liberté qu'elle a connue, et elle s'attache à la nourrice de son fils en lui offrant des privilèges qui déclenchent la colère et l'hébétude de certains.

Dina est une femme à l'image du Nordland : "Elle était un fleuve qui portait un chaland à la lourde coque. Dont l'étrave était faite pour forcer les courants et les pierres. Ses berges étaient avides et omnivores et s’agrippaient à ses flancs.", sauvage avec un côté bestial qui se réveille : "Le rut était le plus fort. Chez d'autres, il était peut-être plus discret et moins ostensible, mais chez elle, c'était comme une gueule rouge aux dents pointues et aiguisées dégageant une forte odeur. Avec une rage d'appétit inassouvi.".



Ce deuxième tome du "Livre de Dina" est aussi abrupt et taiseux que le premier, avec un caractère violent qui se déchaîne au gré des passions.

Le froid et l'absence de lumière se ressent à la lecture du récit.

Le style est flamboyant et la plume de Herbjørg Wassmo n'a pas été sans me rappeler celle d'un Jean Giono, avec une nature qui se déchaîne telles les passions qui agitent les corps et les esprits des personnages, à commencer par Dina.

J'avoue que depuis le premier tome, j'ai passé un pacte avec Herbjørg Wassmo, à moins que ça ne soit avec Dina, ou bien encore avec les deux, celui de continuer jusqu'au bout pour connaître le destin de cette héroïne si forte et si belle comme cela m'a rarement été donnée le cas de voir en littérature.

J'aime le côté ancien de ce roman et de ces quelques dialogues, j'aime la rudesse des personnages qui colle avec la vie qu'ils mènent, j'aime suivre cette femme que j'ai renoncé depuis bien longtemps à comprendre mais qui envoûte, en somme, j'aime tout dans ce roman qui ne comporte à mes yeux aucune imperfection.

Oui, Dina est une magicienne qui a pris vie sous la plume de Herbjørg Wassmo.

Une plume qui happe le lecteur, le saisit, le secoue et l'entraîne dans une course effrénée qui ne s'achève même pas une fois le livre refermé.



Formidable épopée nordique nourrie d'extraits de la Bible, "Le Livre de Dina - Les vivants aussi" est un roman qui remue tripes et boyaux et enchaîne le lecteur à la sauvage Dina dans sa profession de foi et son cri à la vie.
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Ces instants-là

Je remercie vivement Babelio et les éditions Gaïa qui m’ont fait parvenir ce livre grâce à un masse critique.





J’ai découvert Herbjørg Wassmo l’année dernière avec son roman Cent ans que j’avais adoré (cela avait même été un coup de cœur! ). En voyant que pour cette rentrée littéraire 2014, elle en sortait un autre, j’ai immédiatement voulu le lire. Et j’ai eu la chance de le gagner au masse critique, j’étais donc vraiment ravie et je me suis plongée dedans.





Tout d’abord, je souhaite dire un mot sur la couverture de l’édition française : je la trouve très bien choisie. Elle est très belle et poétique et elle m’a donné envie de le lire! De plus, une fois le livre lu, je l’ai trouvé très bien choisie par rapport à l’ambiance du récit.





Ce fut sans hésiter une lecture agréable. J’avais envie de savoir la suite et j’ai passé un très bon moment.





Pourtant c’est un livre…compliqué. Est-ce un roman? une autobiographie? Un récit autobiographique romancé?

Je penche plutôt sur ce dernier. On sait qu’Herbjørg Wassmo y raconte sa vie (de son adolescence à ses 50 ans environ) mais à quel point est-ce romancé? Je ne le sais pas.





En ce qui concerne l’écriture, il n’y a pas de véritable rythme, les phrases sont assez courtes et abruptes parfois, ce qui rend la lecture parfois un peu difficile. On pourrait dire que cet ouvrage est essentiellement constitué de « flashs », de morceaux hachés de sa vie. Cela ne plait pas à tout le monde.

Il faut réussir à rentrer dedans et à ne pas se laisser distraire. Mais une fois que c’est fait, il ne faut plus que se laisser aller et lire tranquillement!

Voici le véritable problème, à chaque fois que je reprenais ma lecture, il fallait se remettre dans le bain de cette écriture si particulière.





De plus, on reste très en surface par rapport aux autres personnages : on ne connait aucun nom, surnom…ils sont comme sans identité : ils sont nommés la mère, le père, l’époux, le fils, la fille…c’est assez surprenant!





C’est donc l’histoire de cette femme qui se cherche et essaye d’obtenir ce qu’elle veut : être libre et pouvoir mener sa vie sans culpabilité. Ce qui n’est pas simple à son époque en Norvège : il y a toujours une forme de culpabilité qui la suit : abandonner son fils pour terminer ses études, ne pas être une bonne épouse joviale, ne pas être une bonne mère, ne pas rester à sa place, vouloir évoluer, écrire…





Non seulement veut-elle s’affirmer en tant qu’écrivain, mais il faut aussi le faire en tant que femme écrivaine. Et c’est tout sauf simple, c’est un combat égoïste de tous les jours. Elle doit non seulement se battre contre les autres, qui n’acceptent pas cette différence, mais aussi contre elle-même.





La Norvège n’est pas un pays qui m’attire particulièrement, mais j’aime beaucoup l’entendre en parler. J’aime cette ambiance glaciale, neigeuse.





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Je remercie encore une fois Babelio et les éditions Gaïa pour l’envoi de ce livre, j’ai été ravie de le lire et je ne peux que le conseiller! Il est finalement assez difficile de parler de ce roman, j’espère avoir réussi, moi en tout cas, il m’a plu.
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Ces instants-là

Etrange roman que celui-ci.

Certes il semblerait que les auteurs "nordiques" (au moins ceux dont j'ai lu les bouquins jusque là) soient particulièrement attirés par des ambiances étranges / tourmentées / ... à croire que leur situation géographique les influence. Ce roman ne fait donc pas exception !

On suit la vie d'une jeune fille à femme de 50 ans. Par bribes. En fait, tout dans le style renforce cette impression étrange d'une personne déconnectée de sa vie (et pourtant) ou "en décalage" : sur toute la durée, le livre est écrit au présent ou au conditionnel, les phrases courtes, le rythme haché. Comme si elle vivait une suite de flashes sans vraiment de liens entre eux, comme si elle ne maîtrisait rien dans sa vie, que celle-ci se déroulait avec elle plutôt comme spectatrice qu'actrice, même si dans certains passages du livre et de sa vie, elle entre dans la vie / dans l'action.

Il y a cette haine pour son père, sa relation étroite et pourtant lointaine avec sa mère, son mari, ses enfants, aucun nom ou prénom ( mentionne "le garçon" ou "la fille" pour ses enfants).

Il y a la conscience de l'existence de règles de la vie en société sans qu'elle semble les connaitre ou les comprendre ...ou vouloir/pouvoir s'y plier.

Etrange et étonnant .... envoutant comme ces jours ou ces nuits sans fin, là-bas, plus haut, dans le Nord.
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La Véranda aveugle

Wassmo décrit la misère sociale, culturelle et morale sans aucun misérabilisme. Elle fait entendre le silence de la solitude, la détresse de l'absence de mots.

Elle met en scène la solitude et la violence en quelques mot bien sentis.

Le climat aride de cette petite île norvégienne ajoute encore à l'atmosphère familiale rude, violente et tempétueuse.

Tora vit dans la tourmente et la honte, la cruauté et la pauvreté.

Elle pose un regard inquiet sur l'univers des adultes qui traînent un peu trop dans le sien.

Seuls les livres et un ami la sortent de toute cette noirceur.

Wassmo ne fait pas dans la joie de vivre, mais ce portrait féminin est une fois de plus vraiment réussi. On suit Tora pas à pas, presque malgré nous.
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Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

Bon, j'ai lu le tome 1 sans plaisir particulier et je me suis arrêtée à la moitié du tome 2 : je ne connaîtrai sans doute jamais la suite des aventures de Dina et ça ne me manquera pas beaucoup...
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Peu d’empathie pour cette Dina.

Peu d’intérêt pour cette histoire.

Peu de goût pour ce style.

Fin du premier tome, et de cette série pour moi.

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Cent ans

Herbjorg Wassmo a écrit beaucoup de romans, en particulier des triologies mais celui-ci est, j'imagine, le plus intimiste puisqu'il est autobiographique. En effet, l'écrivaine évoque sa famille, en particulier les vies de son arrière-grand-mère, Sara Suzanne, celle de sa grand-mère, Helida et enfin celle de sa mère, Hjordis. Celle de son arrière-arrière-grand-mère, "Madame Lind", est juste évoquée rapidement. Cependant Herbjorg Wassmo signale, comme un avertissement au lecteur :"Le point de départ de mon histoire, la rencontre de Sara Suzanne avec la pasteur-peintre Jensen, je ne l'ai trouvée décrite nulle part. Et même si cela était, je ne l'aurais pas prise à la lettre. Celui qui raconte une histoire choisit ce qui lui convient de raconter." Voilà pour qui voudrait prendre tout au pied de la lettre !



Ce qui ressort de ce gros roman (plus de 500 pages au format poche), c'est tout d'abord une atomsphère merveilleusement retranscrite, celle ce la vie aux îles Lofoten au nord de la Norvège mais aussi celle de la vie dans la capitale, Christiania (ancien nom d'Oslo) qui est pour Helida et les siens comme un pays étranger.



Cette fresque familiale présente aussi trois femmes au caractère bien trempé, que leur maternité à répétition, leur famille nombreuse ne pourra effacer, même si la vie dont elles avaient rêvé (parcourir le vaste monde) ne sera pas vraiment celle qu'elles avaient imaginé. Helida voyagera, certes, mais pas vraiment pour le plaisir, mais pour emmener son mari cardiaque chez un spécialiste à Christiania. Sara Suzanne échappera à son quotidien grace au pasteur Jensen, bien qu'elle n'ait rien prémédité... Hjordis se privera de tout pour s'acheter une bicyclette mais c'est l'invasion nazie qui la fera partir et la séparera de Hans, son cher et tendre.



Il est aussi beaucoup question d'amour dans ce roman, et de mort. Les hommes sont attachants. Johannes, le mari de Sara Suzanne est bègue et communique par écrit quand l'émotion est trop forte. Ce n'en est pas moins un pêcheur et commerçant de génie qui fera la fortune de sa famille. Le pasteur Jensen est un artiste qui n'a d'yeux que pour Sara Suzanne et dont le magnifique retable représentant l'ange qui tend la calice au Christ n'est autre qu'elle, si reconnaissable... Trouvée sur une brochure sur la cathédrale des îles Lofoten par la fille de Herbjorg Wassmo, elle lui donnera l'idée d'écrire ce roman, remarquant que cent ans exactement sépare la naissance de son propre fils de celle de Sara Suzanne.



Ce roman est une fresque familiale sur cent ans, certes, mais qui possède la particularité de ne pas suivre l'ordre chronologique. C'est un peu déroutant au début, d'autant que les personnages sont nombreux mais on s'y habitue. Cela l'avantage de rendre le passé vivant, de ne pas reléguer ces femmes à un monde disparu, au contraire.



Une lecture captivante donc. Herbjorg Wassmo rend ici un vibrant hommage à sa famille et parvient à vous embarquer. Une fois le livre en main, j'ai toujours eu du mal à le lâcher tant ses personnages sont attachants. On reste longtemps imprégné de la vie dans le Nordland.



Un de mes coups de coeur 2013 !
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Cent ans

Une nouvelle fois, Herbjorg Wassmo m'a emportée et ma lecture emlissait toutes mes pensées depuis 4 jours. Je viens de finir ce roman et je vais y penser longtemps. Je suis une inconditionnelle de ses talents de conteuse. Elle sait nous attacher à ces personnages: quatre jeunes filles, femmes puis mères, entre 1842 et 1942 au nord de la Norvège. Sous la forme d'une fiction, elle nous raconte le destin de son arrière-grand-mère, sa grand-mère et sa mère, en y incluant le sien. Sur leurs vies, pèsent les traditions, l'hostilité de ces paysages, les guerres et les maladies, mais aussi la culpabilité et la honte des erreurs ou désirs cachés. Comme ses ancêtres, Herbjorg Wassmo est une "sacrée bonne femme", courageuse et passionnante.
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Cent ans

Herbjorg Wassmo, romancière norvégienne, retrace la vie de ses ancêtres et ancre son récit essentiellement autour de la vie de sa mère (Hjordis), sa grand-mère (Elida) et arrière grand-mère (Sara Susanne). Nous sommes dans un environnement parfois hostile, de froid, de mer agitée, de neige, de nuit boréale, de bateau qui échoue dans la tempête, de pêche, de maternités nombreuses, de vies rudes et de labeur.



La jeune Herbjorg parsème parfois son récit de sa propre vie enfantine, nous parle de ce carnet caché dans lequel elle écrit, effleure un secret dont elle ne dévoile finalement rien mais qu'on peut tenter de percer sans pour autant avoir de certitudes. L'auteur veut-elle nous dire que c'est la conséquence de cette lignée que d'aboutir à un secret? J'avoue que ce mystère apporte de la confusion.... Le livre se termine avec la naissance de l'auteur.



Ce roman m'a alternativement terriblement ennuyée et intéressée: parfois, l'envie de stopper la lecture et parfois un grand plaisir à la poursuivre.



Les nombreuses maternités de la lignée, et donc la multiplicité des enfants, des prénoms, des histoires de vie mènent parfois à la confusion, on ne sait plus qui est qui, on patauge. Il faudrait presque noter l'arbre généalogique de la famille. Mais finalement, c'est un peu comme ça quand on tente de tracer son propre arbre généalogique? D'autant plus que l'auteur a parfois une fâcheuse tendance à mêler les générations! Plus qu'un sommaire à la fin de l'ouvrage, il aurait fallu un arbre généalogique!



La vie de Sara Susanne est passionnante, la vie d'Elida également mais cela devient très ennuyeux lorsque Fredrik, son mari, devient malade. Là, la narration se fait longue, répétitive, interminable. Un peu comme l'est la maladie, diriez-vous! Quant à l'histoire de la mère de l'auteur (Hjordis), nous sommes un peu ballotés, noyés par les lieux et les personnages (nous en sommes à la 3ème génération), et je trouve que la déception de cette femme qui découvre un autre homme après le mariage (un homme très coléreux alors que les lettres échangées avant le mariage laissent imaginer un autre caractère) n'est pas suffisamment traitée. D'ailleurs l'auteur aurait dû, à mon goût, réduire le nombre de ces lettres et approfondir l'amère déception de cette femme maintenant mariée.



Au final, je dirais que c'est un roman très inégal et je n'ai pas été totalement enthousiasmée.
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

J'ai ouvert et refermé les premières pages du prologue, calant sur l'écriture sèche, extrêmement ciselée de son auteur. Puis je l'ai repris avec bonheur, me délectant de cette prose. Pas un mot, pas un paragraphe de trop. Une maîtrise du récit impressionnante de l'auteur (avec une excellente traduction). Des personnages attachants et qui ont plusieurs nuances. Une héroïne libre qui a du tempérament et qui décide sa vie. L'auteur taille ses personnages avec une jolie finesse tout comme son texte.
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