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Critiques de Herbjørg Wassmo (461)
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Les limons ce sont les bras d'une charrette qui permettent de l'attacher au cheval.



L'histoire se déroule dans la première moitié du 19° siècle, dans le nord de la Norvège, le Nordland. A l'âge de cinq ans, Dina a été responsable d'un accident qui a coûté la vie à sa mère. Traumatisée, délaissée par son entourage, elle grandit en enfant sauvage qui n'a que faire des conventions sociales. Son mariage à l'âge de 16 ans est organisé et vécu comme une libération par son père et sa belle-mère.



"Son corps était celui d'un animal bien développé. Mais la veille de son mariage elle grimpa dans le grand bouleau et y resta longtemps. Et elle avait des écorchures sur les deux genoux parce qu'elle était tombée en courant sur les rochers pour dénicher des oeufs de mouette."



Je retrouve avec plaisir le même cadre que dans Cent ans sauf qu'ici le roman se déroule un peu plus tôt. Après son mariage avec Jacob, Dina s'installe à Reinsnes, un comptoir sur la côte. C'est un endroit où les bateaux peuvent faire escale, qui sert d'auberge et où on vend diverses denrées. C'est peu de dire que cette sauvageonne va perturber la vie bien réglée des habitants du comptoir, à commencer par celle de Jacob qui a plutôt l'âge d'être son père et qui n'avait pas envisagé que son mariage serait aussi fatiguant.
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La septième rencontre

Le roman s'ouvre sur la septième rencontre entre Rut et Gorm. Ils sont à présent trentenaires. La première de leurs rencontres eut lieu alors qu'ils avaient neuf ans au cours de jeux de gosses, au milieu desquels il y avait un vélo, celui que Gorm avait reçu pour son anniversaire, et qui blessa la fillette. Tous deux sont nés dans le Nord de la Norvège, elle sur "l'île", jamais nommée, il peut s'agir d'une des îles Lofoten, et lui à "la ville", jamais nommée non plus, Narvik peut-être.

Beaucoup de temps a passé entre ces deux époques, un intervalle de trente ans environ, coupé de rencontres brèves et totalement fortuites, ce qui certainement ne fit que renforcer l'attirance qu'ils éprouvèrent l'un pour l'autre dès le début de leur histoire, alors même qu'ils n'étaient que des enfants. Une sorte de magnétisme qui les faisait ne jamais s'oublier.

"La septième rencontre" sera t'elle aussi éphémère que les précédentes ? C'est l'évocation d'un amour tel que celui- là qui m'a paru à la fois intéressante et bouleversante.

Un très beau livre, dans lequel Herbjog Wassmo a mis certainement beaucoup d'elle même.
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Cent ans

Ce roman retrace la vie de 4 femmes, Sara Suzanne, Elida, Hjørdis et Herbjøg, toutes issues delà même famille, vivant dans les fins fonds de la Norvège au climat rude et aux conditions de vie difficiles.



Dans ce récit intimiste et lent, on évoque l'univers des femmes entre espoir, rêve et gestion du quotidien rendu compliqué avec le grand nombre de maternités qui use, qui affaiblit.



Avec ce roman (biographie de l'auteur ?), on comprend que l'évolution a parfois du bon et que la vie des nos grand-mères, nos mères n'a pas été facile, agréable. L'homme qui avait la charge (est ce que cela a vraiment changé aujourd'hui ?) de trouver l'argent pour vivre est assez peu présent dans ce roman . Il est nécessaire à ses femmes et parfois en est aussi le bourreau.



On aime ou pas ce type de roman. Pour la part, j'ai apprécié l'atmosphère qui s'en dégage et ses immensités du grand Nord mais aussi chacune de ses femmes avec leur caractère propre mais tellement généreux.
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L'Héritage de Karna, tome 1 : Mon péché n'apparti..

Le livre de Dina est une de mes sagas préférées. J'adore ce personnage de femme sans règle ni morale, qui suit son instinct et écoute ses fantômes. J'avais englouti les 3 premiers tomes qui parlent d'elle, enchaîné pleine d'espoir avec les deux suivants (Le Fils de la Providence 1 et 2) qui parlent de son fils, Benjamin. Mais l'histoire de son fils ne m'a pas intéressée, pas touchée, alors j'ai laissé tomber H.Wassmo, avec un brin de rancoeur, me demandant comment elle avait pu à ce point m'emmener dans la vie de Dina, et me perdre avec celle de son fils.



Près de 4 ans plus tard, par hasard, j'ai lu le premier tome de L'héritage de Karna, qui raconte cette fois la vie de la fille de Banjamin, Karna, enfant frêle, étrange, qui part dans des crises d'épilepsie qui terrifient son entourage mais qu'elle voit comme partie intégrante de son identité. J'ai retrouvé tout ce que j'aime dans le style de H.Wassmo, les secousses, les montées d'adrénaline, l'omniprésence de la puissance de la mer et du froid, qui n'arrive pas à tuer les désirs des hommes. Magnifique, vraiment. Restent 2 tomes à suivre, j'irai jusqu'au bout !
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La Véranda aveugle

La véranda aveugle est un beau roman et me donne envie de suivre Tora dans les prochains livres de la trilogie. Que va devenir cette adolescente tourmentée, si solitaire puisque lui manquent les soutiens essentiels que sont la mère et le père ? Quelle figure d'attachement lui rendra possible la résilience ? Sa tante est pour Tora une médiatrice qui la sécurise, lui permet de se construire en ouvrant des sas de tranquillité, mais Tora ne peut vivre chez elle. Parfois, le lecteur se dit qu'il vaudrait mieux pour Tora qu'elle soit orpheline et élevée par sa tante Rakel et son mari Simon, plutôt que par Ingrid, sa mère abrutie de travail et soumise à son mari Henrik, qui n'est pas le père de Tora, mais son beau-père brutal et inquiétant, "le péril".



Gardons-nous de lire ce livre avec notre état d'esprit d'aujourd'hui. Celui qui prévaut après-guerre en Norvège en est à des années-lumière. Les atrocités du conflit, l'occupation et la haine de l'Allemagne (bien que la Norvège partage avec ce pays certaines valeurs) et le puritanisme luthérien autoritaire et disciplinaire, plombent la société. Le personnage d'Elisif, qui met sa vie et son psychisme en danger parce qu'elle a perdu un enfant à la naissance, en est l'archétype.



Roman puissant, il offre de saisissants portraits de femmes, mais aussi d'hommes, qui perdent dignité et courage alors qu'un monde est à reconstruire.
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Ces instants-là

Ces instants-là, c'est presque toute une vie.

D'une écriture simple, presque avare de mots, Herbjorg Wassmo nous parle d'elle, plus jeune, puis moins jeune.

Ses doutes, ses peurs, sa haine.

Elle dévoile sa personnalité, à travers des instants, toujours avec le mot juste, ce mot exact qui donne un sentiment d'universalité.

Une écriture dure pour des moments difficiles, aucun auto-apitoiement ou alors tout de suite suivi par de l'auto-dérision.

J'adore ce qu'elle fait, ce qu'elle écrit et comme elle l'écrit, aucune objectivité de ma part.

Elle me touche comme peu d'écrivain.
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Cent ans

Une saga Norvégienne qui nous fait voyager dans le grand nord norvégien.

On découvre un peuple aimant, tourné vers le large, un peuple qui s'est adapté aux rigueurs d'une région ,une tribu de maitresses femmes.

Pas d'histoire exceptionnelle, on s'attend parfois à ce que le livre "décolle" un peu, mais non, c'est juste le quotidien avec ses joies et ses peines. Mais on s'attache à ces personnages,et une fois le livre refermé on se sent un peu orphelin.

On n'a qu'une envie, prendre son sac à dos et un billet pour les Lofoten, découvrir par soi même les vastes étendues, les fjords, sentir la caresse vivifiante du vent et l'odeur des embrums

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Le Livre de Dina

Après l’accident qui a causé la mort de sa mère quand elle n’avait que cinq ans, la petite Dina est délaissée par son père et devient un véritable « oiseau sauvage », sans éducation. En grandissant, rien ni personne ne peut lui dicter sa conduite : elle fait ce qu’elle veut quand elle veut. Mais elle a beau être un véritable garçon manqué, elle marque les hommes par sa sensualité, et elle est loin d’être aussi insensible qu’elle le paraît.



C’est une histoire qui, malgré le fait qu’elle soit chronologique, est assez décousue. L’auteure s’attarde très longtemps sur des éléments du quotidien, puis fait des ellipses de plusieurs mois, ne faisant durer les saisons que le temps d’une phrase. Et parfois, elle donne la parole à son protagoniste dans quelques paragraphes en italique. Ce sont les passages les plus étranges et les plus touchants du livre. Dina ne s’exprime que de manière abstraite et imagée, elle est donc assez difficile à comprendre. Pour vous donner une idée, elle parle régulièrement de ses pieds qui s’enracinent dans la terre, de la lourdeur des âmes qu’elle porte, d’un poisson qui nage dans son ventre. Quand on ne connaît pas un peu le personnage, ça ne veut rien dire.

Elle vit dans un monde surnaturel, et c’est la preuve de sa sensibilité, car elle a une âme poétique. Mais elle est aussi un peu morbide, car elle est hantée par les fantômes de « ses » morts .

Je me suis donc longtemps demandée si Dina Grønelv était folle. Je pense qu’elle l’est – dans le sens où elle est atypique et où personne ne peut vraiment la comprendre. Peut-être qu’elle fantasme ces fantômes, qu’ils ne seraient que des projections de son esprit – des hallucinations. Mais un passage dans la première partie me fait douter.



Par moment, le roman lui-même rejoint le point de vue de son héroïne et glisse vers le surnaturel. Pour exemple, cette scène romantique où Dina croise, lors d’un dîner, un jeune homme qui lui plaît. Les deux se font la cour : « Elle rassembla ses deux iris sur sa fourchette et les mit dans sa bouche. Passa sa langue dessus. Doucement. Ils avaient un goût salé. Il ne fallait ni les avaler ni les mâcher. Elle les laissa tranquillement rouler sous son palais avant de les caresser du bout de la langue. Puis elle les rassembla dans un coin de sa bouche, ouvrit les lèvres et les relâcha.

Il mâchait tranquillement et avec un visible plaisir quand ses yeux reprirent leur place. Son visage était haut en couleur. Comme si leur plaisir commun se reflétait sur sa peau. Ses yeux reprenaient leur place. Et clignaient vers elle ! »

J’ai lu ce passage trois fois, chaque fois toujours plus stupéfaite. Normal, hein, moi aussi je bouffe les yeux des jeunes hommes qui me draguent… (À bon entendeur.)

Bon, évidemment, c’est un passage entièrement allégorique. Mais il est coincé entre deux scènes réalistes et nous prend par surprise.



Ce n’est pas pour l’aventure et les rebondissements que vous devez ouvrir ce livre, car l’auteure détaille surtout le quotidien des personnages. Cela aurait pu être très ennuyeux si elle ne se servait pas des événements pour dévoiler une partie de la personnalité de Dina – en particulier quand elle est jeune et que rien ne peut lui faire obstacle. Car petite Dina ne connaît aucune convenance sociale. Le regard des autres l’indiffère au plus haut point, elle est habituée à faire ce qu’elle veut. Elle est même capable des pires extrémités.

Quand elle grandit, c’est différent. C’est au moment de devenir la maîtresse de Reinsnes qu’elle change : elle a des responsabilités, des devoirs, c’est tout un petit monde qui dépend d’elle et de ses décisions. Ça la fait murir, et même si elle continue à fumer la pipe et à monter à cheval en pantalon, elle apprend à vivre en société. Malheureusement.



Les deux premiers livres étaient passionnants et choquants. Le dernier s’enlise. Dina, devenue presque « normale » a perdu de son pétillant et ne m’a plus surprise. Ce n’est que mon avis, évidemment, mais j’ai nettement préféré Les Limons vides, où on apprend dès le début que Dina va tuer son mari, et où le lecteur « mène l’enquête » pour savoir comment, et surtout pourquoi. Car, contrairement à ce qu’on pourrait croire, la jeune fille est attachée à ce mari plus vieux d’une trentaine d’années. Les Vivants aussi était intéressant car il apporte encore du nouveau, notamment au niveau des personnages.

En revanche, je me suis forcée pour terminer Mon bien-aimé est à moi. Il ne s’y passe rien (comme dans les deux autres, certes, mais ceux-là ont le mérite de nous faire découvrir le personnage principal). J’ai été déçue de voir que l’héroïne s’est « domestiquée ».

Cependant, elle garde toujours un fond assez égoïste. Elle piétine les sentiments de Tomas, un garçon d'écurie qui l’aime depuis l’enfance, se sert de lui pour prendre du plaisir de temps en temps, mais le rabaisse dès qu’il lui en laisse l'occasion. Encore une fois, fait-elle exprès pour l’asservir à sa volonté, ou est-ce son habitude de faire ce qu’elle veut ?

Question sans réponse.

Mais finalement, même l'auteure a un point de vue ironique et presque cruel sur lui, et le décrit comme étant « un chien bien dressé ». Et en effet, il subit les caprices de sa maîtresse sans une plainte, se tuant à la tâche dans l'espoir d'avoir un mot, un geste de remerciement. Un sourire, pourquoi pas. Si Tomas avait été un animal, il aurait effectivement été un chien. Le comportement de Dina envers lui me faisait d'autant plus serrer les dents.



La façon de parler des personnages est… presque désagréable. La traduction a fait le choix de leur faire avaler les voyelles, et on a l’impression que ce sont des paysans qui parlent. Pour Dina, je peux le comprendre (n’ayant pas reçu d’éducation), mais certains autres sont supposés être de la bonne société, et je n’ai pas compris ce choix.



Si j’ai mis seulement trois étoiles à ce livre, c’est uniquement à cause de la fin.

En relisant le passage plusieurs fois, je crois avoir une explication.

Le plus drôle, c’est que cette Dina est une fervente croyante – héritage de sa mère, qui ne lui a laissé qu’une Bible en mourant. À tel point que tous les chapitres commencent avec une citation biblique. C’est totalement contradictoire avec tout ce qui la constitue : les fantômes ne sont pas censés revenir sur Terre, ils vont au Ciel ou en Enfer ; on se doit d’être charitable envers les autres et ne pas les utiliser à ses propres fins ; on doit bien s’occuper de ses enfants et les élever dans la foi catholique, etc., etc.



Inclassable est ce roman. Ce n’est pas une fresque familiale, car on suit un seul personnage tout au long de sa vie. Ce n’est pas un roman d’amour, malgré les nombreuses aventures de la jeune femme. Ce n’est pas non plus un roman fantastique, bien qu’il y ait beaucoup d’événements étranges. Ce n’est toujours pas un roman sur la mort, malgré l’apparition récurrente des fantômes.

C’est le livre de Dina, un point c’est tout.
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Cent ans

îles Lotofen en Norvège , tout là-haut , dans le grand Nord., la mer , les paysages , les odeurs sont très présents....



L'histoire de quatre générations , qui naissent , vivent , épousent , enfantent dans ces villages autant marins que paysans.



Des destins de femmes surtout, leurs hommes choisis ou non, les grossesses, les enfants , les maisons ... dans un univers où la parole est aussi rare que les devoirs sont lourds , où les non-dits imprègnent l'univers où elles évoluent .



Peu de place pour développer sa propre personnalité , et pourtant elles vont s'emparer de ce qu'elles trouveront pour s'autoriser à exister et à être ....



Ce roman au rythme lent, mélancolique et poétique fut un vrai plaisir , un voyage au coeur des femmes.....
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Ces instants-là



L'écriture de cette auteure norvégienne est incomparable. Comme à chaque fois que je suis en admiration et bouleversée il m'est difficile de parler de ma lecture. Tentons quand même :



"Elle" est l'héroïne de ce roman de 400 pages. Jamais son nom ni sont prénom ne seront écrits. Elle c'est bien plus que cela. Son époux, ses enfants ne seront jamais nommé non plus.



A l'image du personnage du Livre de Dina, le personnage principal est une femme que d'aucuns pourraient croire folle. Elle observe le monde, les êtres qui l'entourent, comme étrangère à sa propre vie. Comme si elle était dotée d'une cosncience hyper aigue.



Elle est une héroïne brute, façonnée par et dans ces paysages et cette région au grand froid hostile là où la lumière et le solel n'éclairent que rarement les vies. Malgré la rudesse et l'échec de sa vie de coupe, elle sera maîtresse de son destin grâce aux études mais aussi à ses talents d'écrivain qui en feront d'elle une auteure reconnue.



La poésie et la souffrance sont omniprésentes : à l'intérieur des corps, des âmes et physiquement palpables dans la nature.



Ses rêves, vécus comme des exutoires, ponctuent chaque chapitre, comme si elle ne pouvait s'autoriser à penser ce qu'elle vit.
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Ces instants-là

Le personnage principal du livre est encore au Lycée lorsqu'elle tombe enceinte. Elle mène sa grossesse à terme. Puis, très vite, elle part faire ses études loin de ses parents, laissant son fils à la charge de sa mère. Cet éloignement lui permet de reprendre le cours de sa vie et surtout de vivre loin de son père avec qui les rapports sont très conflictuels. Elle mène à bien ses études qui lui permettent de devenir institutrice. Elle récupère son fils, se marie et met au monde une petite fille. Une vie réglée comme du papier à musique, sans aspérités, vue de l'extérieur. Mais elle étouffe et elle est incapable de l'exprimer. Elle semble tout subir : sa vie familiale, les infidélités de son mari, sa belle-famille, ... Elle se laisse porter par les événements, par les jours qui se succèdent. Seule l'écriture lui permet de s'évader, de se réaliser. L'écriture devient alors son oxygène, sa raison de vivre. C'est la seule chose qu'elle choisit réellement. Et il s'avère qu'elle a du talent. Elle va devenir un écrivain reconnu. C'est cette notoriété qui lui permet de s'assumer et de prendre sa vie en main en faisant ses choix, de se libérer de ses chaînes.



C'est un livre de sensations et d'émotions. Le lecteur est tenu éloigné du personnage principal qui se caractérise par sa pudeur et sa froideur. D'ailleurs, son prénom n'est jamais révélé tout au long du roman.



J'ai pris du plaisir a lire ce livre écrit tout en lenteur, par petites touches (les chapitres sont courts). Je me suis sentie parfois un peu perdue par l'écriture abrupte de l'auteur. J'ai aimé me retrouver plongée au coeur de la Norvège magnifiée par les descriptions de la nature de Herbjorg Wassmo.



Ce fut un bon moment de lecture.
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Ces instants-là

Moi qui adore les livres de cette auteure, je suis déçue par cette nouveauté.

De cours chapitres sur la vie d'une femme prise entre l'envie de vivre sa vie d'écrivaine solitaire et la vie familiale "imposée".

Une femme tourmentée. Un livre pesant, sans beaucoup de rythme. Il y a tout de même des passages intéressants et avec beaucoup de mélancolie.

A lirer si vous êtes de bonne humeur :)
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Ces instants-là

Ces instants-là sont tous les moments qui reviennent en mémoire à l’auteure lorsqu’elle se retourne sur sa vie, en commençant par l’entrée au collège. Elle fait des études, devient institutrice, se marie, commence à écrire, cherche à diriger sa vie. Cela pourrait être monotone, cette suite de courts chapitres de la vie d’une femme, c’est tout simplement passionnant, en partie parce qu’elle est norvégienne, et que le léger décalage de quotidienneté avec des épisodes de vie d’une femme française apporte quelque chose à la lectrice, mais aussi parce qu’elle raconte particulièrement bien, formidablement bien, sans entrer dans les détails, en éludant avec élégance certains moments, qu’ils soient trop douloureux ou trop communs… Elle exprime avec intensité, mais pudeur, comment elle était littéralement poussée par son enfance difficile, à avancer dans la vie, à devenir écrivain, comment ce drame de l’enfance lui a laissé à jamais une méfiance immense envers les hommes. Admiratrice de Simone de Beauvoir, et du deuxième sexe, elle est pourtant mal à l’aise lorsqu’elle se retrouve seule à Paris, pour quelques jours, c’est toujours ce sentiment d’inquiétude qui la poursuit.

La langue utilisée par Herbjørg Wassmo n’est pas commune, on ne rencontre pas un tel style tous les jours, avec ses phrases courtes et percutantes, et la traduction en rend très bien la musicalité, me semble-t-il… Je ne dis pas que ce récit plaira à tout le monde, mais si vous aimez les romans de cette auteure, par lesquels il est sans doute plus facile de l’aborder, vous pouvez pousser sans crainte la porte de ses souvenirs.
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Cent ans

Saga familiale sur cinq générations, par laquelle l'auteur espère gérer la lourdeur des sévices (jamais clairement nommés mais tout à fait clairement compréhensibles) exercés par son père pendant son enfance, sous l'oeil apparemment naïf de sa mère.



C'est vu du côté des femmes, et donne de beaux portraits de femmes battantes, voyant leurs rêves emportés par le travail et les ribambelles d'enfants. les hommes, à part le fameux père, sont plutôt vus du côté de leurs faiblesses, et l'amour ou en tout cas l'attachement dans les couples atténue la rudesse des conditions de vie.



On trouve les péripéties habituelles de ce genre de produit : naissances, mariages, décès, déceptions, secrets et aventures diverses..., de petites notes socio-historiques sur la Norvège au fil du siècle .



Mais, il faut le reconnaître, il y a un style assez primaire et vraiment beaucoup de longueurs.
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Cent ans

Je me suis évadée en Norvège pendant pas loin de six cent pages avec ce roman magistral et dépaysant qu’est « Cent ans » de Herbjorg Wassmo. Jusqu’à maintenant, mes expériences avec les auteurs « du Froid » n’avaient guère été concluantes, sans doute par manque de chance, mais là, j’ai été comblée par cette découverte ! Certes nous sommes toujours dans un style d’écriture assez froid et distant, mais cependant non dénué de chaleur car Herbjorg Wassmo a su insuffler des émotions et de la passion dans son œuvre.



Elle reconstitue, avec force détails, l’histoire de trois femmes qu’elle présente comme ses ancêtres, trois femmes aux destins difficiles et touchants : son arrière grand-mère, sa grand-mère et sa propre mère. Des femmes fortes et admirables, contraintes de se battre pour vivre dans un endroit glacial et hostile pour l’Homme. Des femmes dont on n’attend seulement qu’elles se marient, engendrent une progéniture à répétition et s’occupent de tenir une maison : un avenir bien réducteur, en somme, et qui n’offre guère d’alternatives épanouissantes. Mais ces femmes sont parvenues à trouver du courage pour supporter ce quotidien fastidieux et à saisir les bonnes opportunités pour s’évader de leurs carcans par des moyens détournés : car ces femmes, bien qu’elles ne soient à proprement parler pas malheureuses d’être épouses et mères, aspirent cependant à autre chose.



Cette superbe fresque familiale dresse des portraits de femmes absolument humains et émouvants, auxquels il est malaisé de rester insensible. Des femmes sensibles obligées de composer avec leurs forces, leurs faiblesses et leur environnement. Il ne s’agit pas d’un livre d’action, mais plutôt d’une œuvre lente, qui s’écoule calmement sur une centaine d’années, qui prend le temps de retracer les différentes évolutions de ses personnages, d’explorer leurs âmes, de parler de leur difficulté de vivre et de se faire une place dans un milieu rude. Roman riche et multiple, il aborde, par le biais de ces femmes et de leurs vies, un grand nombre de thématiques très intéressantes.



L’écriture de l’auteur est épurée et efficace, elle nous baigne dans une ambiance fraîche et inhabituelle pour nous, Européens. Nous sommes entièrement happés par la Norvège, ses habitants, ses modes de vie et son histoire. Nous découvrons, avec un regard neuf, une façon de vivre tout à fait différente de ce que nous connaissons.

Sa narration quelque peu dissolue – nous passons d’une femme à l’autre souvent et sans avertissement – n’empêche pas une bonne compréhension de l’œuvre. A aucun moment le lecteur ne se perd et les passages consacrés à chacune d’elle sont suffisamment longs pour que l’on ait le temps de s’adapter et de s’attacher.



Une belle découverte, une remarquable leçon d’humanité, un beau et fort moment d’évasion.
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Cent ans

excellente épopée de femmes courageuses. on se perd un peu dans ces vies parfois mais le souffle épique et l'écriture sont riches.

j'ai essayé de le relire : déçue ! la première histoire extra mais les autres ennuyeuses.
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La Véranda aveugle

Un chat écorché. C'est ainsi que se voit la jeune Tora, presque mutique, qui subit régulièrement la violence physique des adultes et les insultes des enfants. La honte l'empêche de se confier aux seules personnes en qui elle a confiance : sa chère tante Rakel et son institutrice qui a décelé en elle une élève douée et avide d'apprendre.

Lorsqu'il lui est trop difficile d'affronter la réalité, elle se réfugie dans son monde imaginaire et dans la lecture. En effet, dans les années 1950, les traumatismes et les déviances sexuelles sont tabou et ne se soignent pas. C'est alors que les conséquences d'une catastrophe vont sauver Tora de ce qu'elle nomme « le péril ». Mais pour combien de temps ?



En brossant par petites touches le portrait des protagonistes qui habitent la maison à la véranda aveugle, l'auteure dépeint une communauté de pêcheurs appauvris par le chômage, aigris par la boisson et la médisance. Néanmoins, dans ce lieu âpre et austère qui marque durablement les corps et les esprits surgissent de temps à autre des moments de paix et de beauté : la cuisson de pâtisseries, le retour du printemps, la découverte d'un roman ou encore une nouvelle amitié.



Admirable roman d'apprentissage et premier volet d'une trilogie dont la large palette d'émotions préfigure Le livre de Dina.
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Un livre absolument fabuleux !! On se prend très vite de curiosité et d'affection pour le personnage principal : Dina, si mystérieuse et sauvage ! Que lui est-il arrivé dans son enfance ? Pourquoi a-t-elle fait ça ?

Suspens ! Je crois que je n'avais jamais lu d'auteur norvégien et j'ai trouvé cette trilogie par hasard dans une librairie et je ne regrette pas mon choix ! Je suis impatiente de lire les suites et d'autres livres de cette auteure au nom imprononçable ! Il y a des passages poétiques, d'autres caucases ! Dina ne réagit jamais comme on pourrait le penser et nous étonne à chaque page !
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Ma critique : Même auteur que "cent ans" Mme Wassmo.

Dina est une femme sauvage et le mot est faible pour elle, vivant au nord de la Norvège.Petite , elle est responsable de la mort de sa mère qu’elle ébouillante accidentellement.Elle deviendra une maîtresse femme qui sera poursuivie par son acte toute sa vie.Une vie éblouissante au milieu du paysage norvégien, sa nuit polaire, ses fjords. Un décor qui pourrait être repoussant , mais l’auteur le peint avec tant d’amour que le lecteur est enivré par ce froid, ces brumes, ces nuits boréales…Un enchantement. C’est le premier tome d’une série, inutile de vous dire que je suis allée jusqu’au bout de cette saga qui au fil des pages vous envoûte tout autant. Nena
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Dès les premières pages, avec l'accident du mari de Dina qui chute dans un ravin avec un traîneau, puis le mutisme de Dina qui suit sa mort, on entre dans le vif du sujet par un grand coup de poing ! le premier tome revient sur l'enfance de Dina, marquée par un drame terrible, la mort de sa mère, et la réaction qu'on peut critiquer ou comprendre, de son père, le commissaire, par la suite. Dina reste à tout jamais marquée, elle ne sera jamais comme les autres jeunes filles, elle chasse, monte à cheval comme un garçon, fume le cigare. Aussi quand Jacob, un ami de son père, envoûté par ce comportement étrange, la demande en mariage, l'arrangement est vite conclu. Mais comment Dina l'indomptable va-t-elle s'accommoder des obligations conjugales et ménagères ? Car nous sommes dans les années 1850, il faut le dire…

Je n'irai pas jusqu'à dire que l'histoire importe peu, mais c'est surtout le style, comme un long poème en prose, qui vous coupe le souffle, rythmé par les pensées sombres et incantatoires de Dina, ses dialogues avec les disparus et ses lectures de la Bible. C'est sensuel, lyrique et en même temps rempli de détails sur la vie quotidienne dans le nord de la Norvège.

La suite...
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