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Critiques de Herbjørg Wassmo (461)
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Cent ans

A travers ce livre, l’autrice nous raconte l’histoire de son arrière-grand-mère, celle de sa grand-mère ainsi que celle de sa mère. On plonge alors avec passion dans cette famille où les femmes font preuve de courage dans une Norvège où le travail peut être rude.

J’ai beaucoup aimé ce récit car on apprend beaucoup sur les conditions de la femme à plusieurs époques mais aussi, sur le milieu du travail sur les îles Lofoten. Certes, la lecture demande une certaine concentration puisqu’on alterne entre la vie de l’arrière-grand-mère et celle de la grand-mère mais, on finit toujours par s’y retrouver.

Malgré certains de leurs agissements qui peuvent peut-être nous déplaire, tous les protagonistes sont attachants par leur force et leur courage. Leur vie nous est si bien dépeinte, qu’il se dégage tout au long des pages une certaine émotion qui nous rend ainsi ce récit très marquant.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé ce livre et malgré qu’il contient pas loin de six-cent pages, je ne me suis en aucun cas ennuyée.
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

L'histoire se déroule dans le nord de la Norvège au delà du cercle polaire. C'est l'histoire de Dina, qui jeune enfant devient responsable de la mort, pourtant accidentelle, de sa mère. Cette enfant grandit dans un environnement rude. Dina devient une jeune fille dont on sait ce qu'elle deviendra tant elle est indomptable. Devenue jeune adulte, Dina ne perdra jamais sa liberté.

Très poétique, l'écriture d'Herbjørg Wassmo est riche dans ses descriptions.

Excellent moment de lecture
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Dina, une gamine du nord de la Norvège des années 30 du XIXe siècle, devient un chat sauvage indomptable après un traumatisme subi qui lui fera perdre la parole. Je ne vous dis ni lequel, ni les circonstances du drame (la 4e de couverture en dit d'ailleurs trop et reflète assez mal le contenu puisque Dina n'est pas une recluse) Elle vit avec son père, commissaire, veuf. Le père ne sait pas comment gérer sa fille qui n'en fait qu'à sa tête. La seule chose qu'il ne veut pas, qu'il ne supporte pas, ce sont les cris et les pleurs. Il n'a plus la capacité à les supporter - il y a une raison liée à ce que je ne peux vous révéler. C'est aussi un homme à femmes qui se remarie assez vite après le décès de son épouse, Hjertrud. Dagny, la second épouse, ne fait pas bon ménage avec cette petite sauvageonne, qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Le commissaire décide d'embaucher un percepteur, M. Lorch, qui apprendra à compter, à lire et à jouer de la musique à Dina. Un premier miracle se produit quand elle entend la musique, qui peut exprimer ce qu'elle ne peut dire avec des mots. Et ce fait même lui fait recouvrer la parole.

Si le commissaire souhaite le meilleur pour sa fille tout en ne sachant pas comment la gérer, il commet quand même quelque chose d'assez dingue : il cède à son ami Jacob, 48 ans, Dina, 16 ans, comme épouse. Le pauvre type ne sait pas ce qui l'attend ! C'est bien ce qui est cocasse dans cette histoire. Il y a quelques scènes croquignolettes...

Herbjorg Wassmo nous dresse un portrait haut en couleur d'une gamine puis d'une jeune femme qui n'a pas de limites ! Non pas qu'elle soit une femme libre au sens où elle serait consciente de l'être, mais parce qu'elle est traumatisée, ce qui lui est arrivé la poursuit encore et toujours. C'est une vraie furie pétrie de douleur qui ne fait de cadeau à personne. Pas qu'elle soit méchante, mais elle n'a pas d'éducation. Elle ne connait pas les convenances de la vie en société. Il y a un côté naïf et spontané chez elle. En même temps, c'est quelqu'un de très intelligent. Un sacré caractère. Une sorte d'Atilla en jupon (quand elle en a un !). Partout où elle passe, l'herbe trépasse. Lol ! Dina sème la mort sans le vouloir. Le livre commence sur un accident de traineau et se termine là dessus. Elle découvre aussi des bizarreries dans les comptes de Jacob, alors que lui, gros bêta, n'a rien vu.



Herbjorg Wassmo écrit sans s'encombrer de tabous. Il y a pas mal de scènes sulfureuses, cocasses voire drôles. Son récit galope comme un cheval indompté, à l'image de son héroïne. On ne s'ennuie pas 5 minutes. Un livre qui plaira à ceux qui aiment l'action.
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Mais qui est Dina ?



Une femme qui a cinq ans a tué sa mère par accident, et qui a été jugée comme responsable par son père et rejetée... Sans éducation, elle est devenue une femme sauvage... forte et déterminée, elle ne marche qu'à l'instinct et se moque des conventions.



J'ai adoré...



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La Véranda aveugle

J’aime beaucoup l’œuvre d’Herbjorg Wassmo, la Trilogie de Dina hantera longtemps ma mémoire. A chaque fois que je commence un de ses romans, je suis immédiatement emportée, subjuguée. Nous sommes après-guerre dans un petit village norvégien retiré. Nous découvrons la vie quotidienne d’une petite fille sensible et intelligente, Tora. Il n’y a pas ou peu de larmes dans la vie de Tora mais beaucoup de misère financière, culturelle, intellectuelle et de non-dits. Sa vie de très jeune fille débute par un viol et nous assistons à toute la violence qui va en résulter. Tout l’art de l’auteur est de donner au lecteur cette sensation de marcher sur un fil, dans une tension permanente accentué par une grande peur de l’homme. C’est glaçant, minéral et fabuleusement écrit.
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Cent ans

La Norvège septentrionale, les côtes du Vesterålen battues par les vents, un paysage morne de tourbières, des fermes souvent isolées où des familles nombreuses survivent grâce à la pêche, au commerce de cabotage, à la culture des pommes de terre. Après la mort de Jacob Lind, en 1848, sa nombreuse progéniture, six enfants nés d'un premier mariage et neuf nés d'une seconde union, peine à vivre en exploitant la petite propriété familiale et la boutique qu'a hérité l'aîné des fils, le séduisant Arnoldus. L'une des filles, Sara Susanne, est placée comme gouvernante dans une famille aisée. À l'occasion d'un bref séjour dans sa famille, elle attire l'attention de Johannes Krog, le capitaine d'un cotre dont la famille possède un comptoir commercial assez prospère à Offersøy. Sous la pression familiale, Sara Susanne accepte d'épouser Johannes, jeune homme bègue et maladroit qu'elle n'aime pas, mais qui peut lui apporter une relative sécurité matérielle. Le mariage a lieu en 1862 et, après l'épreuve d'une cohabitation difficile avec la très autoritaire Madame Krog, le jeune couple part s'établir à Havnnes, à l'entrée du Vargfjord. Sara Susanne est enfin maîtresse chez elle, le comptoir se développe, Johannes mène ses affaires rondement et rapidement la maison se peuple d'enfants. Mais si l'entente sexuelle cimente le couple, Sara Susanne est loin de partager les sentiments que lui porte Johannes. Elle ressent une sorte de vide grandissant en menant une existence qu'elle n'a choisie que pour des motifs matériels.

Elida est la plus jeune fille de Sara Susanne, son douzième enfant. Contre l'avis de sa mère, elle a épousé à dix-huit ans Fredrik, un jeune homme éduqué, à l'esprit ouvert sur le monde, mais de santé fragile. Grâce à la pêche et à la petite ferme que le couple a achetée, Fredrik arrive à faire vivre tant bien que mal sa nombreuse famille. En 1922, après la naissance de son dixième enfant, Hjørdis, la maladie cardiaque qui l'épuise le cloue au lit. Elida décide de partir pour Kristiania, la capitale, afin de faire soigner son époux. Elle doit alors se séparer de certains de ses enfants et place la petite dernière chez une de ses sœurs.

Herbjørg est une enfant étrange. Elle est née en 1942, pendant la guerre, de l'union de Hjørdis et de Hans qui, sous ses airs charmants, est manipulateur et coléreux. Herbjørg souffre de moments d'absence et se replie sur elle-même, confiant à son journal la terreur et la honte qui l'habitent. Les adultes qui l'entourent ne semblent pas percevoir sa détresse et la haine qu'elle éprouve envers son père qui abuse d'elle. Le cancer qui emporte Hjørdis ne parvient pas à la délivrer de son secret, elle n'ose pas poser à sa mère la question qui la taraude depuis des années : savait-elle ?

Herbjørg Wassmo nous retrace un siècle d'histoire familiale en reconstruisant sa lignée maternelle cahier après cahier. Les joies de ses personnages sont aussi brèves que les fragiles printemps qu'elle décrit. Le poids écrasant des maternités à répétition soumet Sara Susanne et Elida à la dictature de la vie domestique. Les existences des uns et des autres sont souvent marquées par la précarité : la mort du chef de famille conduit à séparer les fratries, la maladie provoque désarroi et dénuement, le déracinement amène hostilité et méfiance. Les femmes évoquées par Herbjørg Wassmo sont courageuses, dures à la tâche et empêchent, autant qu'elles le peuvent, l'édifice familial de s'écrouler. Mais à quel prix ? Sara Susanne lutte année après année contre la sensation de vide qui l'habite. Chaque grossesse l'épuise un peu plus et les séances de lecture qu'elle organise pour toute sa maisonnée sont l'un des rares remèdes dont elle dispose pour s'évader d'un quotidien qui l'étouffe. Le seul homme à qui elle ait ouvert son cœur, le pasteur Fritz Jensen, disparaît avant d'avoir pu lui révéler toute la richesse qu'elle avait en elle. Elida traverse des difficultés matérielles incessantes pour tenter de soigner son mari et, après sa mort, doit accepter un mariage de raison avec un veuf pour recomposer autour d'elle sa famille. Quant à Hjørdis, bébé venu au monde dans une maison dévastée par la maladie de son père, elle peine à trouver sa place. Privée de l'affection de sa mère, elle vit ses premières années chez une tante aimante, mais à l'âge de cinq ans, elle est reprise par Elida. Alors qu'elle a le goût d'étudier, elle doit quitter l'école à quatorze ans pour un emploi de domestique. Belle et naïve, elle se laisse convaincre par les mots creux d'une jeune homme empressé. La naissance de sa première fille annonce le temps des désillusions et de la solitude devant le gâchis qu'elle entrevoit soudain.

Ne faut-il voir dans le récit de l'auteur qu'une histoire sombre, marquée par une sorte de fatalité ? Loin de là ! Chacune de ces femmes possède une force qui l'amène à être autre chose que le produit des événements. La beauté de Sara Susanne éclate sur le retable peint par le pasteur Jensen et sa voix enchante ceux qui l'écoutent. Elida absorbe de tout son être la nouveauté qu'elle découvre à Kristiana alors qu'auparavant elle ne pouvait que la deviner dans ce que lui racontait son mari. Hjørdis veut, elle aussi, sa part de conquête quand elle économise pour s'acheter une bicyclette. Herbjørg Wassmo revendique pour ses héroïnes la part qui leur revient dans notre monde.
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Un verre de lait, s'il vous plaît

Ce livre est il vraiment un roman, je n'en suis pas vraiment sûre.

L'écriture est si près de la réalité que j'ai l'impression d'être à l'intérieur du récit.

Nous sommes face à un drame auquel nous aussi, bien loin de Trondheim ou d'Oslo, pouvons assister en spectateur impuissant aux abords de nos grandes villes dans des zones de non droit.

L'histoire débute par la description de la vie en Lituanie, dans un pays en proie à la pauvreté.

Je suis surprise de me rappeler de Jan Palach, (un étudiant tchécoslovaque qui s'est immolé par le feu sur une place à Prague le 16 janvier 1969. Par ce suicide public, Palach souhaitait protester contre l'invasion de son pays par les forces du pacte de varsovie, mettant ainsi fin au printemps de Prague et aux réformes dont l'objectif était l'humanisation du système socialiste),

Alors que j'ai aucun souvenir de l'immolation de Romas Kalanta, (le 14 mai 1972, en signe de protestation contre l'oppression de l'occupant russe envers la langue et la culture lituanienne).

Il est sûre que la Tchécoslovaquie est plus prêt de nous que la Lituanie mais je n'aime pas quand ma mémoire me joue des tours.



Nous suivons l'histoire de Dorte avec ses rencontres de bourreaux, de soutiens de passage, au travers de copines de galère, pour toujours nous retrouver confrontés à l'innommable.

Certains passages sont terrifiants,

"Certains hommes ont tellement besoin d'un trou pour réchauffer leur machin qu'ils finissent par utiliser un chien !" (Il est vrai que l'actualité récente nous a parlé d'une poule... )

Le titre du livre aurait pu être comme celui du journal : "marché à la viande".



Le seul souffle d'air apporté par cette lecture est d'accompagner Dorte dans ses rencontres avec son cher père disparu qui lui redonne courage et les simples verres de lait comme une réponse au jamais d'alcool, jamais de drogues.

La règle de survie !
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Cent ans

Sara Susanne Krog, arrière-grand-mère de Herbjørg Wassmo est née en 1842. Herbjørg Wassmo elle-même est née en 1942. Une ressemblance physique transmise de mère en fille est le prétexte à nous raconter l'histoire romancée des femmes de cette famille sur quatre générations. L'arrière-grand-mère, Sara Susanne, la grand-mère, Elida, la mère, Hjørdis et Herbjørg elle-même. Une famille de commerçants qui vit au nord de la Norvège, dans les îles Lofoten. Un pays rude où il neige parfois jusqu'en juillet, où l'on se déplace à ski ou en barque que les enfants, filles et garçons, apprennent à manier dès leur plus jeune âge.



Ce sont surtout les histoires de Sara Susanne et d'Elida qui sont développées. La mère et la fille ont en commun de ne pas vouloir se contenter de ce qui fait leur quotidien : les discussions sur la récolte des pommes de terre et la pêche au hareng, les naissances qui se succèdent sans répit (familles de 9 à 12 enfants). Leurs aspirations ne sont pas toujours bien comprises par leur entourage mais elles vont de l'avant malgré tout. Sara Susanne découvre et fait découvrir à sa famille le pouvoir de la lecture, Elida accompagne son mari malade à Kristiana, la capitale. Dans le sud c'est presque un autre monde, les gens du nord sont mal accueillis. Ainsi on peut lire dans l'annonce d'une maison à louer (en 1924) : "On n'accepte cependant ni Juifs ni ressortissants du Nord". Mais je remarque que dans le nord ce sont les Lapons qui sont souvent considérés comme des sous-hommes.



Ce qui est dit des vies de Hjørdis et Herbjørg est beaucoup moins développé. Le personnage central en est le père de l'auteur, celui que la petite Herbjørg refuse de nommer, qui est "il" ou "lui". Rien n'est dit précisément, ce sont plutôt des allusions mais je comprends bien que quelque chose de terrible essaie de sortir là.



Cette lecture est pour moi une belle découverte. J'ai été dès le début happée par le récit et à la fin je quitte à regret ses personnages attachants. Je ne connaissais pas du tout Herbjørg Wassmo mais je pense que je n'en ai pas fini avec cette auteure.
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Ces instants-là

Lu en vacances, en Corse, ce livre se situant dans le nord de la Norvège fut un voyage dans le voyage ! Et quel dépaysement !!!

J'ai été happée par cette écriture splendide et terriblement émue par la jeune narratrice au début du roman : sa rugosité, son âpreté, sa violence contenue et sa blessure intime... Ensuite, au fil de la maturité et de l'émancipation acquises par le personnage, le plaisir de lecture devient plus intellectuel, nourrit par une vraie réflexion autour de ce qu'est être une femme et un écrivain. Les phrases sont belles, et si l'émotion ne se maintient pas à l'identique tout au long du récit, de très beaux passages introspectifs viennent éclairer ce bel ouvrage.

Une première lecture de cette auteure qui invite à découvrir le reste de son œuvre ! A noter que la couverture proposée par Gaïa est splendide et en parfaite harmonie avec le récit ; ce fut un plaisir pour les yeux que d'être accompagné par ce bel objet durant quelques jours divins...
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Ces instants-là

Ces instants-là est un roman dont j’attendais beaucoup, et avec beaucoup d’impatience. Peut-être trop, si bien que la chute a été brutale. Difficile. Douloureuse. Alors que j’ai l’habitude de lire des romans avec de longues phrases rythmant le roman, Ces instants-là est un livre qui représente tout le contraire : des phrases courtes, créant un rythme saccadé qui font parfois peiner le lecteur dans sa lecture. En effet, ici, c’est quitte ou double : vous accrochez, ou vous décrochez. Malheureusement pour moi, j’ai fais partie des rares personnes à avoir décrocher, à ne pas avoir su à m’attacher à cette femme dont on ne sait finalement si peu sinon qu’elle rêve de littérature et d’amour, mais aussi de s’enfuir et de se libérer de ses chaînes invisibles.



Dans ce livre, Herbjørg Wassmo nous offre une histoire pleine de pudeur, mais aussi très abrupte, brutale, et dure. Loin de nous livrer quelque chose de magnifique, elle joue sur nos émotions, et petit à petit, on lit avec l’idée que c’est sa propre histoire que l’auteur nous raconte. Celle d’une femme qui semble subir toute sa vie, qui a tant souffert que l’on se demande comment elle tient encore debout, et que seule l’écriture arrive à sauver d’un monde dans lequel elle ne se retrouve pas, et n’arrive plus à respirer. Étouffer par les responsabilités et les problèmes, cette femme s’enfuie dans les mots qu’elle couche sur le papier et se noie dans sa notoriété pour tenter de survivre à sa vie.



Ce qui est perturbant dans ce roman, c’est le détachement que l’on doit avoir pour le lire. Ici, on ne connait même pas le nom de l’héroïne et les phrases saccadés de l’auteur ne font qu’approfondir ce sentiment de froideur, de malaise que l’on ressent. Elle-même semble détachée de cela, comme si depuis ce drame d’adolescente, elle s’était libérée de ses émotions, et était complètement vide. Pourtant, et chose assez surprenante, Herbjørg Wassmo réussit à ne pas tomber dans le pathos et dans le dramatique. Ponctué de moments mélancoliques, le roman nous transporte dans l’histoire de cette femme, dont on suit l’évolution de l’adolescence à l’âge adulte, mais les problèmes qu’elle traverse ne sont jamais clairement nommée. Ainsi, on découvre petit à petit une femme qui est une héroïne d’un quotidien si différent du notre. Se libérant des conventions, assumant ses erreurs et cherchant à changer ce qu’elle est à et fuir sa vie, cette « Elle » devient une femme forte et indépendante.



Toutefois, le rythme saccadé de l’auteur et la distance qu’elle met dans son personnage m’ont empêché d’adhérer à l’histoire. Si j’ai aimé le fond, je n’ai apprécié la forme et cela ne m’a pas permis d’accrocher au roman en lui-même, alors même qu’il dispose d’un potentiel énorme. Néanmoins, je ne doute pas qu’il plaira à beaucoup de monde, et vous garantis un dépaysement total avec ce roman.
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La Véranda aveugle

Dans une petite île du nord de la Norvège, au milieu des années 50, Tora, une jeune fille d'une douzaine d'années, née d'une mère autochtone et d'un soldat allemand tente de construire son identité malgré la pauvreté, l'ignorance de ses origines et les souffrances sexuelles et psychologioques infligées par son beau-père.

La jeune narratrice ne vit que pour les livres et pour ces moments où, seule, elle fait marcher son imagination pour oublier ce qui la hante, l'effraie et l'obsède.



Elle fait la chronique de cette petite île norvégienne où le rude climat est l'objet de toute les attentions, évoque la grande maison où elle vit, la vie de ses nombreux habitants et l'importance de certaines personnes dans sa vie : bien sur sa mère Ingrid mais aussi sa tante très indépendante, son amie Soleil, son institutrice Gunn et son nouvel ami, un jeune homme sourd et muet qui lui fait découvrir les joies de la musique et d'un nouveau foyer où la peur est absente.





Herbjorg Wassmo possède le don de faire des portraits de femmes magnifiques (la trilogie de Dina), des portraits réalistes et difficiles de jeune filles en devenir dans lesquelles elle n'hésite pas à décrire la violence physique et les souffrances psychologiques de ces personnages. Un véritable témoin de la condition féminine.
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

C'est un désir frustré de voyage en Norvège qui m'a conduite à cette lecture.

Depuis que je l'ai terminé, ce livre m'obsède. C'est une grosse déception et cependant, s'il m'a autant imprégnée, je dois admettre que son succès n'est pas injustifié.

Non pas que je juge ce récit mauvais. Au contraire, c'est sans doute une belle performance de concevoir le personnage de Dina.

Par tous les excès de sa nature : farouche, sauvage, violente, cruelle voire démoniaque, je la considère plus comme un mythe, un personnage de contes et légendes, qu'un être de chair, de sang et d'esprit

Même si son destin cruel est déterminé par une tragédie vécue dans son enfance, on ne trouve jamais chez elle une parcelle de sentiment humain comme l'empathie ou la bienveillance.

L'idée de la faire évoluer dans un monde qui, lui, est bien concret rajoute au sentiment anachronique. En effet, si cette femme est une diablesse, l'univers qui l'entoure est d'un réalisme bien concret. La vie rude, laborieuse, hyper organisée des habitants du Nordland, rythmée par les saisons, la météo et les nécessités quotidiennes, s'apparente presque à une étude ethnologique. C'est d'ailleurs cet aspect découverte d'un monde étranger et les belles descriptions de paysages qui m'ont fait tenir jusqu'au bout de ma lecture.

En conclusion, je dirais que cette œuvre est destinée aux amateurs de légendes, avec leurs personnages excessifs et démesurés.

Pour ma part, je suis plus à l'aise avec des romans qui privilégient les études de mœurs, et les subtilités de caractères.

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Cent ans

Un livre qui appelle le mauvais temps.



Vous en connaissez beaucoup des livres qui vous font penser "J'aimerai qu'il fasse moche ce week-end, ça me donnera une bonne excuse pour hiberner et terminer mon roman !" ? Et bien ce roman-là en fait partie (et j'ai été exaucée au niveau du temps !).

J'ai aimé cette saga familliale hors du commun sur quatre générations, cette saga de femmes extraordinaires, cette ambiance du nord. N'hésitez pas à ouvrir ce beau roman, vous ne le regrettrez pas !
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Un long chemin

Pendant la seconde guerre mondiale, en Norvège, le père fait partie d’un réseau de résistance. Pour fuir leur ville, Lodingen, et les Allemands, il est obligé avec sa famille d’aller en Suède, pays neutre. Mais la traversée de la frontière est vraiment un long chemin. Il faut être constamment vigilent, connaitre les bons gestes à faire parce que dehors, il fait entre -30°C et -40°C…

C’est un roman éprouvant à lire, on découvre l’histoire avec surtout le point de vue de la femme et de l’enfant qui a parfois du mal à comprendre ce qui se passe. La traversée dans la neige par très grand froid est prenante mais aussi difficile à suivre, on les voudrait très rapidement à l’abri. Ce roman est beau parce qu’il décrit bien la lutte de la famille pour survivre puis se réadapter.

Un témoignage très bien retranscrit par Herbjorg Wassmo.

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La Véranda aveugle

[...] Le récit égraine lentement d'une façon douce et mélodieuse des morceaux de vie rude de tout ce petit monde.

Il n'y a pas beaucoup d'action (on attend continuellement que Tora se rebelle face au "péril") mais l'écriture est remarquablement belle.

Tout est dit d'une manière délicate. Même la violence et l'enfance meurtrie sont décrites délicatement.

L'évocation de l'éveil de Tora à la sensualité, le début de sa puberté, sont écrits très justement.

La narration est bien équilibrée, entre les descriptions des lieux, des personnages et les dialogues quand il en faut. [...]
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Cent ans

C’est moins l’envie d’obéir à la mode des récits nordiques que le plaisir de retrouver une vieille connaissance qui m’a fait lire Cent ans. Herbjørg Wassmo est un écrivain très attachant, le Livre de Dina et la Véranda aveugle sont d’excellents souvenirs de lecture.

La retrouver sur le deuxième versant de sa vie était une tentation à laquelle je n’ai pas résisté.

Comme dans ses autres romans les femmes ici ont la part belle, et même plus que belle puisque quatre d’entre elles animent tout le récit. Quatre femmes qui dessinent l’arbre généalogique de l’auteur. Un arbre généalogique vrai ou parfois rêvé, mais qu’importe. Nous allons donc de sa mère à son arrière grand-mère, ou dans l’autre sens de 1860 à 1960.



Quatre portraits de femmes et celui d’une région, un pays au nord du nord, une région dure, désolée, l’archipel des Lofoten, le Nordland objet de déconsidération par les Norvégiens du sud, dont on moque l’accent et le parler.



Par ordre de préséance voyons d’abord Sara Susanne, dotée d’un beau tempérament elle épouse Johannes Krog, un peu par obligation, un peu aussi parce que, bien qu’atteint d’un fort bégaiement, il est capable de sensualité et Sara elle a « un appétit scandaleux »

Avec elle vous vivrez la dure vie des femmes de pêcheurs, vous connaîtrez les jours de disette et ceux de pêche miraculeuse, les grossesses qui se succèdent, les bouches à nourrir. Mais sur cet archipel fouetté par les vents il y a des moments de pur bonheur comme ces séances de pose auprès du Pasteur parce que Sara sert de modèle à l’ange du retable de l’église des Lofoten « Elle rayonnait comme si Dieu en personne lui avait attribué le rôle de l’ange. »

Tenaillée par l’envie de prendre son envol elle va transformer à jamais les veillées de toute la famille, des voisins, des domestiques le jour où ouvrant un livre elle prend la parole.« les mots trouvaient leur voie dans la pièce comme les ruisseaux d’un lac de montagne débordant. Et elle entra au coeur du sujet »

Viendra ensuite Elida, fille de Sara, celle qui regimbe, qui se marie contre l’avis de sa mère, qui va voir aussi les enfants arriver plus vite que nécessaire et voir Frederik son amant, son époux, son ami, tomber malade. Frederik qui ne peut être soigner qu’à condition de partir à Kristiania la capitale.



Elida va prendre la plus difficile des décision « Elle partirait avec lui pour Kristiana. Plus elle y pensait, plus l’idée lui plaisait. Car n’était ce pas ce dont elle avait toujours rêvé ? S’évader »

Vite on vend la vache, mais il n’est pas question d’emmener la trop nombreuse famille et certains des enfants devront rester, placés, abandonnés.....



Hjørdis la mère de l’auteur, celle qui placée à 2 ans ne fera connaissance avec sa famille qu’à 6 ans, ce qui ne l’empêche pas de revenir vers le Nordland de son enfance une fois adulte.

Je vous laisse découvrir la dernière femme, Herbjørg et la naissance de son goût pour l’écriture grâce à ses petits carnets jaunes cachés sous le plancher de l’étable.



Un vaste tableau brossé que ces quatre portraits de femmes. Découvrez leur soif de liberté, leur inquiétude devant les sacrifices à consentir, leur peur face à la violence qui souvent leur est faite.

L’alternance entre les différentes histoires et les différentes époques rythme très heureusement le récit.

J’ai retrouvé dans ce roman tout l’art d’ Herbjørg Wassmo qui donner chair et vie à ses personnages, qu’elle sait nous rendre très proches. Un roman attachant qui vous lie pour longtemps à ces quatre destins de femmes.
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La Véranda aveugle

Un beau livre plein de sentiments et d'émotions. Une belle écriture poétique et tourmentée. Une héroïne à l'image du style de l'auteur. Tora est à fleur de peau. La moindre chose peut la combler de joie ou la plonger dans un abîme de tristesse. Tout cela à cause du péril. Le péril qui la souille, qui détruit son enfance, la grignote de l'intérieur. Ce péril sur lequel elle se referme, auquel elle fait face seule. Elle ne peut le dire à personne.

Tora et Ingrid représentent le non-dit. Elles gardent tout, ou tentent de le faire comprendre maladroitement, douloureusement. Cette atmosphère est oppressante. Le lecteur a envie de secouer Ingrid qui ne se rend compte de rien, et qui, en plus, accepte qu'Henrik boive, lui parle durement, la batte.

On aimerait aussi secouer Tora, lui dire de faire quelque chose... La fois où elle se protège avec le grand couteau, on se dit que le désespoir lui fera faire quelque chose, mais rien ne se passe, ce jour-là...

[...]

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La septième rencontre

Rut Nesset est une célèbre artiste peintre norvégienne. Elle expose jusqu'à New York mais aujourd'hui, il s'agit de sa première exposition à Oslo. Un jeune homme est venu là pour elle. Gorm Grande est là pour la rencontrer. Et c'est ici que tout commence : un flash back qui durera tout au long du roman et qui nous fait remonter à l'enfance de Rut et de Gorm. Car ces deux-là n'en sont pas à la première rencontre...



Rut a grandit sur une ile auprès d'un père prédicateur qui ne jure que par Dieu et d'une mère soumise. Elle grandit aux côtés d'un frère un peu attardé qui ne sait rien faire sans elle. Issue d'une famille pauvre où l'instruction n'est primordiale pour les filles, Rut va refuser don destin de bonne épouse pour étudier la peinture et fuir un milieu qu'elle exècre.

Gorm, lui, vient d'un milieu bourgeois. Son père détient une entreprise familiale florissante mais son travail lui prend tout son temps et ses absences sont nombreuses. Sa mère, dépressive, a souvent des crises et reporte toute son affection sur son jeune fils, au détriment de ses 2 autres filles. Choisissant tout d'abord de s'engager dans la marine pour mieux fuit le carcan familial, Gorm finira par reprendre l'affaire paternelle.

Leur première rencontre sera marquante à tout point de vue. Un altercation, un caillou mal lancée et voilà Rut marquée à vie dans sa chair.

Dès lors, les chemins de ces deux-là se croiseront à de nombreuses reprises. Alors que leur sentiment est d'être chacun destiné à l'autre, les circonstances de la vie, les hasards feront qu'ils n'arriveront pas à se retrouver. Leur septième rencontre serait-elle enfin la bonne ?



La septième rencontre est mon premier Wassmo et je peux dire déjà que ce fut un bonheur !

Alors que le premier chapitre est déstabilisant par un manque d'éléments qui nous permettrait de comprendre le pourquoi du comment (en le relisant à la fin, on comprend tout !), on se laisse très vite embarquer dans les vies respectives de ces deux enfants qui se débattent dans leur vie respective et dans leur lot de soucis et de chemin tout tracé.

Après leur première rencontre, quelque chose les relie et chacun reconnaitra plus ou moins vite qu'une partie de leur être leur manque, sans pour autant l'identifier.

Nous les verrons grandir, gagner leur indépendance, aimer, souffrir, devenir parent,...

On se dit que le hasard fait mal les choses et on enrage de voir ces êtres se croiser sans pouvoir se retrouver. Chaque rencontre a un gout d'inachevé. De plus en fortes, elles font monter l'attente chez le lecteur qui ne saura pas lacher ce roman avant la septième rencontre dont il est question dans les premières lignes.



C'est aussi pour Wassmo l'occasion de dresser un portrait de la Norvège d'autrefois. Les paysages semblent enchanteurs mais la vie est difficile. Les pauvres restent pauvres et sans instruction. Les femmes sont condamnées aux seconds rangs. On se marie pour éviter de donner la vie à un enfant hors-mariage. Et les convenances sont de mises. Qui veut sortir du lot doit s'attendre à subir la vindicte populaire.



" La septième rencontre" est un roman poignant et fort qui nous conte une très belle histoire d'amour tout en justesse et en subtilité. Les sentiments des personnages sont évoqués avec sensibilité et les non-dits affleurent au fil des mots. Et plus qu'une histoire d'amour, ce roman nous narre le destin de deux êtres qui ont su dépasser la voie qui leur était toute tracée pour mieux s'accomplir dans leur propre chemin.
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Ciel cruel

A la fin du tome précédent Tora, violée par son beau-père, a accouché seule d’un enfant qui est mort et dont elle a dissimulé le corps. La honte et la culpabilité la mènent au bord de la folie. La visite de sa tante Rakel à qui elle arrive enfin à confier les abus dont elle a été victime pendant des années lui permet de reprendre pied. Son expérience traumatique lui vaut de porter un regard d’une lucidité implacable sur les gens qu’elle côtoie.



La tante Rakel est le second personnage important de ce volume. Elle souffre d’un cancer de l’intestin mais son mari, Simon, est incapable d’accepter la maladie de sa femme. Rakel se soigne donc seule, dissimule ses douleurs et console Simon quand c’est elle qui aurait besoin de soutien. De même Jon, le petit ami de Tora, n’est d’aucun secours à celle-ci. Les hommes nous sont ici présentés comme de grands enfants.



Après deux tomes où je me suis attachée à l’héroïne, une jeune fille courageuse et volontaire, j’avais espéré un dénouement positif pour elle mais la fin est terrible. Malgré la grande noirceur de ce roman j’en ai apprécié la lecture. L’autrice écrit excellemment et manie des images insolites pour donner à ressentir les sentiments et les sensations de ses personnages :



« C’est alors que parut le soleil du soir. Non pas brusquement entre deux nuages, comme d’habitude. Mais lentement, hésitant, rayon après rayon jusqu’à ce que le disque entier éblouisse la vue et la fenêtre. La chaleur recouvrit son visage comme une peau. Puis il disparut derrière les rideaux et le mur de l’appentis aussi lentement qu’il était venu. Elle remarqua à peine le changement avant qu’il disparaisse complètement. La pièce se dessina clairement et la fraîcheur de son vide se referma sur elle. Elle fut touchée par les plantes devant la fenêtre qui recherchaient désespérément leur propre ombre. »
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Norvège, XIXème siècle, Dina.



Dans un décor enneigé et montagneux, le parcours initiatique d’une jeune femme qui a su prendre conscience au fil du temps de sa condition d’esclave : esclave de son passé traumatisant, du poids d’une société marquée par l’hypocrisie et la médisance, de son mari dépravé de 48 ans auquel elle a été mariée alors qu’elle n’avait que 16 ans.



Le combat de Dina, enfant hyper-sexualisée dès son plus jeune âge en raison du lien puissant l’unissant à la terre et au vent, à cette sauvagerie tant décriée et faisant l’objet des fantasmes les plus sombres, et pourtant si pure et innocente.



« Elle était une enfant qui n’avait d’autre rôle que d’être la femme-enfant de Jacob »



Facile de rejeter la faute sur cette enfant dont personne n’a su offrir une éducation adaptée en prenant en compte ses besoins psychiques suite à la mort tragique de sa mère dont elle est injustement tenue responsable. Assimilée à un animal, on banalise son comportement alors que celui-ci est explicitement pathologique. Dina est alors dans l’incapacité de saisir les regards que l’on porte sur elle et de comprendre que son mari utilise sa fragilité et son impulsivité animale à des fins sexuelles. Les rapports charnels qu’elle entretient avec cet homme prennent la forme d’un jeu sauvage dont elle ne saisit ni l’enjeu ni l’atteinte physique et mentale que cela implique. Pour elle, avoir un corps-à-corps avec lui revient à grimper à un arbre ou jouer de son violoncelle. Dina n’a aucune notion de son rapport au corps et sa sensualité apparaît donc comme amorale, ce qui lui vaut l’image d’une femme-diablesse malgré elle.



On pourrait qualifier ce roman de conte initiatique à la manière de Chihiro qui encore enfant se retrouve piégée dans un monde d’excès. Certains pensent que Miyazaki a voulu aborder dans son œuvre le thème de la prostitution enfantine qui était chose commune dans le Japon de la période Edo (XVIIe – XIXe). Comme Dina, Chihiro devra mener à bien sa quête d’identité afin de s’affirmer et surmonter le passage à l’âge adulte comme il se doit.
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