AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Javier Cercas (532)


Il s’appelait Melchor parce ce que la première fois que sa mère le vit, tout juste sorti de son ventre et dégoulinant de sang, elle s’écria entre deux sanglots de joie qu’il ressemblait à un Roi mage. Sa mère s’appelait Rosario et elle était putain.
(page 35)
Commenter  J’apprécie          260
Je veux dire que celui qui sait toujours où il va n'arrive jamais nulle part, et qu'on sait seulement ce qu'on veut dire une fois qu'on l'a dit.
Commenter  J’apprécie          261
De l'autre côté l'attendait le camp de concentration d'Argelès - en réalité une immense plage nue clôturée par un double fil de fer barbelé, sans baraques, sans le moindre abri contre le froid féroce de février, avec une hygiène désastreuse. Dans des conditions de vies inhumaines, quatre-vingt-mille fugitifs espagnols (dont des femmes, des vieillards et des enfants qui dormaient sur le sable en partie recouvert de neige et de givre et des hommes qui erraient hallucinés par le poids du désespoir et de la rancœur de la défaite) y attendaient la fin de l'enfer.

Page 174 (je suis allée jeune mariée à Argelès, j'étais totalement ignorante de cet épisode, j'ai ressenti un malaise tout au long de mon séjour, je comprends pourquoi : la souffrance s'était imprimée dans l'atmosphère)
Commenter  J’apprécie          262
Le résultat du mélange d’une vérité et d’un mensonge est toujours un mensonge, sauf dans les romans où c’est une vérité. Marco a confondu de façon volontaire les romans et la vie : il aurait dû mélanger des mensonges et des vérités dans un cas mais pas dans l’autre ; il aurait dû écrire un roman. S’il avait écrit un roman, il n’aurait peut-être pas fait ce qu’il a fait. Peut-être est-il un romancier frustré. Ou peut-être ne l’est-il pas et ne s’est-il pas résigné à écrire un roman parce qu’il a voulu le vivre. Marco a fait un roman de sa vie. p 195
Commenter  J’apprécie          260
Il n'y a pas une seule personne parmi ces gens qui connaisse ce vieux à moitié borgne et arrivé au terme de sa vie, qui fume des cigarettes en cachette et qui à ce moment précis est en train de manger sans sel à quelques kilomètres d'ici; pourtant il n'en est pas une seule qui n'ait une dette envers lui.
Commenter  J’apprécie          260
Comme toujours lorsqu’on me demande de faire une apparition à la télévision, me vint à l’esprit ce qu’une amie d’Umberto Eco lui avait dit un jour (“ Umberto, chaque fois que je ne te vois pas à la télé, tu m’as l’air plus intelligent”),.....
Commenter  J’apprécie          254
...le passé ne passe jamais..-c'est Faulkner qui l'a dit,le passé n'est qu'une dimension du présent.p.102
Commenter  J’apprécie          250
Tout ce que je sais c'est que les politiciens ne sont ni de droite ni de gauche : ce sont des politiciens, point barre. Ils ne s'intéressent qu'au pouvoir. Le reste ils n'en ont rien à cirer.
Commenter  J’apprécie          240
Rosa a les cheveux mouillés et elle est habillée avec un négligé juvénile qui contraste avec le sérieux que lui impose son travail : des tongs, un jean large et un tee-shirt blanc qui laisse deviner ses grands seins, aux mamelons pointus.
(page 27)
Commenter  J’apprécie          242
Ana Elena est une femme d’un âge indéfini, de petite taille, bien en chair, aux joues rouges et rebondies, qui, depuis plusieurs années vit chez Rosa et s’acquitte des tâches domestiques. Quand il avait commencé à venir au mas, Melchor avait essayé de la convaincre de ne plus lui donner du « monsieur », mais il a fini par déclarer forfait. Ana Elena a deux enfants, un garçon et une fille, qui vivent avec leurs grands-parents dans un hameau près de Cochabamba ; Melchor sait qu’elle leur envoie chaque mois la quasi-totalité de son salaire.
(pages 26-27)
Commenter  J’apprécie          241
M. Burton est le correspondant du Guardian pour l’Espagne et il écrit un livre sur Barcelone, lui apprend Vidal. Je venais de lui dire ce que mon père répétait toujours : « Le Catalan qui ne veut pas l’indépendance n’a pas de cœur ; celui qui la veut n’a pas de tête. »
(page 225)
Commenter  J’apprécie          241
Le monde se divise en deux sortes de gens : les riches et tous les autres, dont la majorité aspire à devenir riche.
Commenter  J’apprécie          240
Il faut plus de courage pour reconnaitre une faute que pour persister dans l’erreur et plus encore pour faire la paix que pour déclarer la guerre.
Commenter  J’apprécie          242
Les gens riches appartiennent à une autre espèce. On ne t’a jamais dit ça ? C’est pourtant vrai. Je sais de quoi je parle. Le monde se divise en deux sortes de gens : les riches et tous les autres, dont la majorité aspire à devenir riche. Là, tel que tu me vois, j’ai été l’un d’eux.
(page 302)
Commenter  J’apprécie          232
J’avais appris bien avant que les riches sont les seuls à ne pas attribuer de l’importance à l’argent parce qu’ils en ont déjà. Ce que je ne savais pas, c’est qu’en plus, ils adorent donner des leçons de morale.
(page 253)
Commenter  J’apprécie          232
C’était la première fois qu’il mettait les pieds dans cette comarque et, bien qu’il se trouve à deux heures et demie à peine de Barcelone, ce territoire abrupt, aride, inhospitalier, agreste et isolé qui s’étendait au sud de la Catalogne, à la frontière avec l’Aragon, dont il savait à peine que quatre-vingts ans plus tôt, à la fin de la guerre civile, il avait été le décor de la bataille la plus cruelle de l’histoire d’Espagne, lui parut le bout du monde.
(page 184)
Commenter  J’apprécie          230
- T’es encore là ? Demanda-t-il.
- C’est son sixième whisky, répondit le barman à la place de Melchor. Dommage que c’était pas du Coca : il serait déjà mort.
Commenter  J’apprécie          230
Allez, mec, donne-moi une bonne nouvelle. Dis-moi que tu t’es trouvé une nana. Illumine ma journée, j’en ai besoin. Mais un petit conseil, quand même : si tu te cherches une copine, assure-toi qu’elle n’est pas de la Terra Alta. Après, pas moyen de les sortir d’ici.
(page 35)
Commenter  J’apprécie          220
J'ai compris que le père de Rodney avait raison et que tomber amoureux, c'est se laisser vaincre à la fois par le délire et par une maladie que seul le temps est capable de guérir.
Commenter  J’apprécie          220
Tout commença le matin où sa compagnie se rendit dans un village proche occupé encore la veille au soir par le Viêt-công. L’incursion du Viêt-công visait à recruter des soldats, et dans ce dessein les combattants sollicitèrent l’aide du chef du village, qui se montra rétif à collaborer. La réponse des combattants fut si foudroyante qu’il était déjà trop tard quand il voulut changer d’avis : ils prirent ses deux filles, de six et huit ans, les violèrent, les torturèrent, leur tranchèrent la gorge et jetèrent leurs cadavres mutilés dans le puits qui ravitaillait le village en eau potable, pour la contaminer.
Commenter  J’apprécie          220



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Javier Cercas Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez-vous Hunger Games

Quel est le titre du premier tome?

Hunger Games
L'embrasement
La révolution
La moisson

43 questions
88 lecteurs ont répondu
Thème : Hunger Games, tome 1 de Suzanne CollinsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}