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Citations de Jules Verne (2110)


Cet homme ne vivait pas. Il oscillait à la façon du balancier de ses horloges.
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On le voit, pendant cette traversée, la mer prodiguait incessamment ses plus merveilleux spectacles. Elle les variait à l'infini. Elle changeait son décor et sa mise en scène pour le plaisir de nos yeux, et nous étions appelés non seulement à contempler les œuvres du Créateur au milieu de l'élément liquide, mais encore à pénétrer les plus redoutables mystères de l'océan. (chap. XVIII Quatre mille lieues sous le pacifique)
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« C’est tout de même assez raide ce que nous avons tenté là ! dit M. Cascabel.
– Sans doute, répondit M. Serge. Franchir le détroit de Behring avec une lourde voiture, voilà une idée qui ne serait pas venue à tout le monde !
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Surtout, qu'ils n'oublient pas, en songeant aux jeunes naufragés du "Sloughi", mûris par les épreuves et faits au dur apprentissage de l'existence, qu'à leur retour, les petits étaient presque des grands, les grands presque des hommes.
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Jules Verne
Tout ce qui est impossible reste a' accomplir.
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LAURENCE
Ainsi, vous êtes bien décidé, Robert, à vous rendre à cette soirée de garçons ? (Elle descend à droite.)
ROBERT
Encore ! Ah çà ! nous allons recommencer ! Ce n’est pas chose convenue ?
LAURENCE
J’espérais, au contraire, que mes observations...
ROBERT
Mais vos observations sont des enfantillages, ma chère amie ; je ne veux pas, en les prenant au sérieux, nous rendre aussi ridicules l’un que l’autre !
LAURENCE
Ridicules !... parce que vous m’auriez fait un petit sacrifice ?
ROBERT
Eh ! mon Dieu ! demandez-moi des choses raisonnables !... Mais, j’en appelle à vous, voyons !... m’empêcher de sortir ce soir, d’aller à ce rendez-vous... une fantaisie pareille ! un caprice aussi puéril !
LAURENCE
J’ai vu le temps où vous n’auriez même pas songé à le discuter.
ROBERT
Ah ! voilà bien mon tort, parbleu ! C’est d’avoir fait, dès les premiers jours, une telle abnégation de mon autorité, que, de concession en concession, nous en sommes aujourd’hui, vous, à la tyrannie, et moi, à l’humiliation !
LAURENCE
Oh !
ROBERT, appuyant.
Oui ! à l’humiliation ! En vérité, si je vous laissais faire, je ne serais plus un homme, mais un enfant mené à la lisière... Je ne pourrais ni sortir ni rentrer sans consulter votre bon plaisir ! Et je n’irais plus voir de bons amis, le soir, qu’à la dérobée, et en me glissant le long des murs, comme un homme qui va commettre un crime !
(Onze jours de siège)
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La distance que Michel Strogoff allait franchir entre Moscou et Irkoutsk était de cinq mille deux cents verstes (5523 kilomètres). Lorsque le fil télégraphique n’était pas encore tendu entre les monts Ourals et la frontière orientale de la Sibérie, le service des dépêches se faisait par des courriers dont les plus rapides employaient dix-huit jours à se rendre de Moscou à Irkoutsk. Mais c’était là l’exception, et cette traversée de la Russie asiatique durait ordinairement de quatre à cinq semaines, bien que tous les moyens de transport fussent mis à la disposition de ces envoyés du czar.
En homme qui ne craint ni le froid ni la neige, Michel Strogoff eût préféré voyager par la rude saison d’hiver, qui permet d’organiser le traînage sur toute l’étendue du parcours. Alors les difficultés inhérentes aux divers genres de locomotion sont en partie diminuées sur ces immenses steppes nivelées par la neige. Plus de cours d’eau à franchir. Partout la nappe glacée sur laquelle le traîneau glisse facilement et rapidement. Peut-être certains phénomènes naturels sont-ils à redouter, à cette époque, tels que permanence et intensité des brouillards, froids excessifs, chasse-neiges longs et redoutables, dont les tourbillons enveloppent quelquefois et font périr des caravanes entières. Il arrive bien aussi que des loups, poussés par la faim, couvrent la plaine par milliers. Mais mieux eût valu courir ces risques, car, avec ce dur hiver, les envahisseurs tartares se fussent de préférence cantonnés dans les villes, leurs maraudeurs n’auraient pas couru la steppe, tout mouvement de troupes eût été impraticable, et Michel Strogoff eût plus facilement passé. Mais il n’avait à choisir ni son temps ni son heure. Quelles que fussent les circonstances, il devait les accepter et partir.
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Il y a des gens qui n’aiment point les chasseurs, et peut-être n’ont-ils pas tout à fait tort.
Est-ce parce qu’il ne répugne pas à ces gentlemen de tuer le gibier de leurs propres mains, avant de le manger ?
Ne serait-ce pas plutôt parce que lesdits chasseurs racontent trop volontiers, à tout propos, et hors de propos, leurs prouesses ?
J’incline vers cette dernière raison.
Or, il y a quelque vingt ans, je me suis rendu coupable du premier de ces méfaits. J’ai chassé ! Oui, j’ai chassé !... Aussi, pour m’en punir, je vais me rendre coupable du second, en vous racontant par le menu mes aventures de chasse.
Puisse ce récit, sincère et véridique, dégoûter à jamais mes semblables de s’en aller à travers champs, à la suite d’un chien, le carnier sur le dos, la cartouchière à la ceinture, le fusil sous le bras ! Mais j’y compte peu, je le confesse. Enfin, à tout risque, je commence.
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Quand à voir la ville, il n'y pensait même pas, étant de cette race d'Anglais qui font visiter par leur domestique les pays qu'ils traversent.
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Jambes écartées, regard perdu vers l’horizon brumeux du rêve, Robert Morgand, depuis cinq bonnes minutes, demeurait immobile, en face de ce long mur noir tout constellé d’affiches, bordant une des plus tristes rues de Londres. La pluie tombait à torrents. Du ruisseau, monté peu à peu à l’assaut du trottoir, le courant minait sournoisement la base du songeur, dont le sommet était en même temps fort menacé.
Abandonnée par l’esprit parti pour quelque lointain voyage, la main, en effet, avait lentement laissé glisser le parapluie protecteur, et l’eau du ciel ruisselait librement du chapeau à l’habit transformé en éponge, avant de se mêler au cours du ruisseau tumultueux.
Robert Morgand ne s’apercevait pas de cette malice des choses. Il ne sentait pas la douche glacée aspergeant ses épaules. En vain fixait-il ses bottines avec une attention passionnée, il ne les voyait pas – tant sa préoccupation était grande – se transformer en deux récifs, contre lesquels le ruisseau mécontent s’acharnait en humides taloches.
Toutes ses facultés d’attention étaient monopolisées par un mystérieux travail auquel se livrait sa main gauche. Disparue dans la poche du pantalon, cette main agitait, soupesait, lâchait, reprenait quelques menues pièces de monnaie, d’une valeur totale de 33 fr, 45, ainsi qu’il s’en était préalablement assuré à de nombreuses reprises.
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Le zartog Sofr-Aï-Sr – c’est-à-dire « le docteur, troisième représentant mâle de la cent unième génération de la lignée des Sofr » – suivait à pas lents la principale rue de Basidra, capitale du Hars-Iten-Schu, – autrement dit « l’Empire-des-Quatre-Mers ». Quatre mers, en effet, la Tubélone ou septentrionale, la Ehone ou australe, la Spone ou orientale, et la Mérone ou occidentale, limitaient cette vaste contrée, de forme très irrégulière, dont les pointes extrêmes (à compter d’après les mesures connues du lecteur) atteignaient, en longitude, le quatrième degré est et le soixante-deuxième degré ouest, et, en latitude, le cinquante-quatrième degré nord et le cinquante-cinquième degré sud. Quant à l’étendue respective de ces mers, comment l’évaluer, fût-ce d’une manière approximative, puisqu’elles se rejoignaient toutes, et qu’un navigateur, quittant l’un quelconque de leurs rivages et voguant toujours devant lui, fût nécessairement arrivé au rivage diamétralement opposé ? Car, sur toute la surface du globe, il n’existait pas d’autre terre que celle du Hars-Iten-Schu.
(L'Eternel Adam - nouvelle inédite page 235 à 271 du recueil)
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Est-ce que je n’ai pas tout vu du temps que je naviguais... les pays chauds, les pays froids, les îles du Pacifique et de l’Atlantique, les ice-bergs et les banquises, les phoques, les morses, les baleines ?...
– Mes compliments, vous n’êtes pas à plaindre, dit M. Filhiol.
– Et savez-vous ce que je finirais par voir ?...
– Quoi donc, maître Cabidoulin ?...
– Ce que je n’ai jamais vu... quelque terrible monstre... le grand serpent de mer...
– Que vous ne verrez jamais..., affirma M. Filhiol.
– Et pourquoi ?...
– Parce qu’il n’existe pas !... J’ai lu tout ce qu’on a écrit sur ces prétendus monstres marins, et, je le répète, votre serpent de mer n’existe pas !...
– Il existe ! » s’écria le tonnelier d’un ton si convaincu qu’il eût été inutile de discuter à ce sujet.
Bref, à la suite de pressantes instances, décidé finalement par les hauts gages que lui offrit le capitaine Bourcart, Jean-Marie Cabidoulin se résolut à faire une dernière campagne de pêche, et, le soir même, il portait son sac à bord du Saint-Enoch !
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« Sans doute, reprit ironiquement M. Valrügis, si cette histoire se chantait au lieu de se réciter, vous y prendriez plus de plaisir, avec votre goût pour les chansons ! Mais jamais un musicien n’osera mettre pareil sujet en musique ! »
Peut-être notre maître d’école avait-il raison ? Quel compositeur prétendrait faire vibrer de telles cordes !... Et pourtant qui sait ?... Dans l’avenir ?...
Mais M. Valrügis continue sa dictée. Grands et petits, nous sommes tout oreilles. On aurait entendu siffler la flèche de Guillaume Tell à travers la classe... une centième fois depuis les dernières vacances.
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La plaine, dans la partie que dominait le monticule, ne présentait pas une surface uniformément plate. Çà et là, le sol se relevait en épaulements de terre, sortes de boursouflures que les grandes pluies orageuses, en ravinant le sol, laissent après elles. Le long de l’un de ces épaulements, à moins d’une douzaine de pas du monticule, se glissait un indigène, un Indien que le guanaque ne pouvait apercevoir. À demi-nu, n’ayant pour tout vêtement que les lambeaux d’une fourrure de fauve, souple comme un serpent, il rampait sans bruit, se faufilant entre les herbes, de manière à se rapprocher du gibier qu’il convoitait, et dont le moindre éveil eût provoqué la fuite. Cependant, le guanaque commençait à donner des signes d’inquiétude, à percevoir la menace d’un danger imminent.
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« Qu’a-t-il pu ruminer ainsi ? » se demanda Kennedy, quand son ami l’eut quitté pour retourner à Londres, au mois de janvier.
Il l’apprit un matin par l’article du Daily Telegraph.
« Miséricorde ! s’écria-t-il. Le fou ! l’insensé ! traverser l’Afrique en ballon ! Il ne manquait plus que cela ! Voilà donc ce qu’il méditait depuis deux ans ! »
À la place de tous ces points d’exclamation, mettez des coups de poing solidement appliqués sur la tête, et vous aurez une idée de l’exercice auquel se livrait le brave Dick en parlant ainsi. Lorsque sa femme de confiance, la vieille Elspeth, voulut insinuer que ce pourrait bien être une mystification :
« Allons donc ! répondit-il, est-ce que je ne reconnais pas mon homme ? Est-ce que ce n’est pas de lui ? Voyager à travers les airs ! Le voilà jaloux des aigles maintenant ! Non, certes, cela ne sera pas ! je saurai bien l’empêcher ! Eh ! si on le laissait faire, il partirait un beau jour pour la lune ! »
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- Et sait-on, répliqua le docteur, si quelque jour cette contrée ne deviendra pas le centre de la civilisation? Les peuples de l’avenir s’y porteront peut-être, quand les régions de l’Europe se seront épuisées à nourrir leurs habitants.
- Tu crois cela? fit Kennedy.
- Sans doute, mon cher Dick. Vois la marche des événements; considère les migrations successives des peuples, et tu arriveras à la même conclusion que moi. L’Asie est la première nourrice du monde, n’est-il pas vrai ? Pendant quatre mille ans peut-être, elle travaille, elle est fécondée, elle produit, et puis quand les pierres ont poussé là où poussaient les moissons dorées d’Homère, ses enfants abandonnent son sein épuisé et flétri. Tu les vois alors se jeter sur l’Europe, jeune et puissante, qui les nourrit depuis deux mille ans. Mais déjà sa fertilité se perd; ses facultés productrices diminuent chaque jour; ces maladies nouvelles dont sont frappées chaque année les produits de la terre, ces fausses récoltes, ces insuffisantes ressources, tout cela est le signe certain d’une vitalité qui s’altère, d’un épuisement prochain. Aussi voyons-nous déjà les peuples se précipiter aux nourrissantes mamelles de l’Amérique, comme à une source non pas inépuisable, mais encore inépuisée. A son tour, ce nouveau continent se fera vieux; ses forêts vierges tomberont sous la hache de l’industrie; son sol s’affaiblira pour avoir trop produit ce qu’on lui aura trop demandé; là où deux moissons s’épanouissaient chaque année, à peine une sortira-t-elle de ces terrains à bout de forces. Alors l’Afrique offrira aux races nouvelles les trésors accumulés depuis des siècles dans son sein. Ces climats fatals aux étrangers s’épureront par les assolements et les drainages; ces eaux éparses se réuniront dans un lit commun pour former une artère navigable. Et ce pays sur lequel nous planons, plus fertile, plus riche, plus vital que les autres, deviendra quelque grand royaume, où se produiront des découvertes plus étonnantes encore que la vapeur et l’électricité.
- Ah! monsieur, dit Joe, je voudrais bien voir cela.
- Tu t’es levé trop matin, mon garçon.
- D’ailleurs, dit Kennedy, cela sera peut-être une fort ennuyeuse époque que celle où l’industrie absorbera tout à son profit! A force d’inventer des machines, les hommes se feront dévorer par elles! Je me suis toujours figuré que le dernier jour du monde sera celui où quelque immense chaudière chauffée à trois milliards d’atmosphères fera sauter notre globe!
- Et j’ajoute, dit Joe, que les Américains n’auront pas été les derniers à travailler à la machine.
- En effet, répondit le docteur, ce sont de grands chaudronniers! Mais, sans nous laisser emporter à de semblables discussions, contentons-nous d’admirer cette terre de la Lune, puisqu’il nous est donné de la voir. »
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D'ailleurs, il ne se crée plus de légendes au déclin de ce pratique et positif XIXe siècle, ni en Bretagne, la contrée des farouches korrigans, ni en Écosse, la terre des brownies et des gnomes, ni en Norvège, la patrie des ases, des elfes, des sylphes et des valkyries, ni même en Transylvanie, où le cadre des Carpathes se prête si naturellement à toutes les évocations psychagogiques.
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Que des murs aient des oreilles, passe encore, puisque c' est une locution qui a cours dans le langage usuel... mais une bouche !...
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Ah ! les vilaines théories ! Comme elles vont nous gêner, ces pauvres théories (...) c'est que la science est éminemment perfectible et que chaque théorie est incessamment détruite par une théorie nouvelle
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Ah ! quel voyage ! quel merveilleux voyage ! Entrés par un volcan, nous étions sortis par un autre, et cet autre était situé à plusde douze cents lieues du Sneffels, de cet aride pays de l'Islande jeté aux confins du monde ! Les hasards de cette expédition nous avaient transporté au sein des plus harmonieuses contrées de la terre. Nous avions abandonné la région des neiges éternelles pour celles de la verdure infinie, et laissé au-dessus de nos têtes le brouillard grisâtre des zones glacées pour revenir au ciel azuré de la Sicile !
Après un délicieux repas composé de fruits et d'eau fraîche, nous nous remîmes en route pour gagner le port de Stromboli. Dire comment nous étions arrivés dans l'île ne nous parut pas prudent : l'esprit superstitieux des Italiens n'eût pas manqué de voir en nous des démons vomis du sein des enfers ; il fallut donc se résigner à passer pour d'humbles naufragés. C'était moins glorieux, mais plus sûr.
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