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Critiques de Karine Reysset (214)
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L'ombre de nous-mêmes

Un peu de people pour commencer ce billet : Savez vous que l'épouse d'Olivier Adam, ce romancier dont j'aime énormément l'oeuvre (et dont j'ai parlé ici même) était également romancière certes moins connue, mais également bien talentueuse et elle s'appelle Karine Reysset.



J'avais lu un de ses premiers romans, Les Yeux au ciel, très jolie saga familiale autour de la mort d'une petite fille il y a quelques années (j'ignorais à l'époque son lien conjugal) avec notamment un très belle description du lien maternel.



Je me suis donc plongé dans son nouveau roman, son sixième, intitulé "L'ombre de nous même", paru il y a quelques semaines chez Flammarion, et qui nous livre encore de beaux portraits de femme, avec en filigrane la même thématique du rapport filial entre une mère et sa fille.



"L'ombre de nous même" est construit d'une jolie et plutôt singulière façon, presque exclusivement épistolaire. Les chapitres alternent en effet avec les lettres qu'Alma, emprisonnée à Fleury Merogis depuis un ans rédige à Samuel son ex-compagnon, le père de ses enfants, des lettres qui restent sans réponses mais qui lui permettent de tenir le cap; le récit d'une de ses codétenues, une jeune argentine tombée pour trafic de drogue et qui ne s'en remet pas, et enfin les billets et vidéos de blog de la fille ainée d'Alma, Sarah, qui fait transparaitre son mal-être d'avoir une mère en prison.



Bref, des techniques de narration différentes qui s'emboitent avec une belle fluidité et une belle cohérence- en dépit de quelques rares maladresses stylistiques- pour un joli roman sensible et émouvant de ces destins brisés par l'enfermement.



Pour en revenir à mon accroche people du début de billet, on est parfois pas loin d'Olivier Adam pour un même regard à la fois sans concessions mais non sans tendresse sur la société et la vie, mais avec un peu plus d'optimisme et un peu plus d'espoir sur le futur, malgré la detresse et les épreuves terribles de la vie.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'ombre de nous-mêmes

Un "presque" coup de coeur pour ce roman choral à 3 voix.

Nous suivons durant 2 années les vies d'Alma, Sarah et Lucinda. Trois femmes enfermées, au sens propre comme au figuré, au sein de leur vie.

Ca retourne les entrailles. On a parfois du mal à terminer les lettres qu'envoie Alma à son ex mari, tant on ressent sa tristesse, ses douleurs.

C'est criant, ça retourne, ça s'ancre en nous.

On ne sait pas terminer la lecture de ce roman en effaçant de nos mémoires les vies torturées de ces trois héroïnes.

On ne peut non plus terminer ce roman sans se dire que malheureusement, il relate de manière non romancée la vie de beaucoup de détenues dans nos contrées, en 2016.

On ne peut non plus clore les derniers chapitres sans vouloir serrer son enfant d'une force inconditionnelle fort contre soi.

Un roman magistralement rôdé malgré quelques longueurs (raison pour laquelle je n'ai pas pu me permettre de mettre 5 étoiles).

Une très belle découverte...

Un livre qui me marquera pendant bien longtemps...
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L'ombre de nous-mêmes

Très déçue par ce livre et surtout par l'écriture et la mise en scène du récit de la jeune fille qui dévoile ses sentiments sur sa vie adolescente et sa mère en prison via vidéo sur le web.
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L'ombre de nous-mêmes

Si l'histoire d'Alma aurait pu être touchante, la forme de ce roman semi épistolaire ruine le propos. Les lettres d'Alma passent encore, mais elles se seraient sans doute suffit à elles-mêmes.

En tous cas, les apparitions vidéos de l'ado sont vraiment peu crédibles et ne servent visiblement qu'à faire avancer l'intrigue en nous livrant ce qui n'est pas dit dans les lettres.

Quant à l'histoire de Lucinda, je me suis demandée ce qu'elle faisait là, sans réels liens avec l'intrigue principale.
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L'ombre de nous-mêmes

Cela fait à peine un an que la vie d’Alma se résume au quotidien de sa cellule et depuis peu à celui de la nursery, un quartier réservé aux jeunes mères. Incarcérée à la prison de Fleury-Mérogis, elle se raccroche comme elle peut à l’enfant qu’elle vient de mettre au monde et à ceux qu’elle sait dehors. Pour ne rien oublier de son existence en détention, Alma écrit. Elle rédige de longues lettres qu’elle destine à Samuel son ex-compagnon, le père de ses enfants, l’amour de sa vie. Des lettres qui restent sans réponses et qu’elle ne prend même plus la peine d’envoyer, mais qui lui permettent de ne rien oublier, de garder la tête hors de l’eau.

Parce qu’écrire est devenue une question de survie, Alma rédige également de petits textes autour de l’enfance en Argentine de Lucinda, sa voisine de cellule, tombée pour trafic de drogue et dont la vie s’est brutalement brisée. De l’autre côté des barreaux, à l’extérieur, Sarah, la fille d’Alma, secouée par le besoin urgent de se confier, se dévoile face à son ordinateur via un journal vidéo en ligne. Elle déroule ainsi le fil de son enfance, son quotidien bousculé d’adolescente, les visites au parloir et la vie qui continue malgré tout.



Autour de la correspondance d’Alma, Karine Reysset dessine le portrait de trois femmes. Trois vies entremêlées, trois destins brisés par l’enfermement qui malgré la détresse et face à l’adversité font preuve d’une véritable envie de vivre.

Ce texte est bouleversant et ne peut laisser insensible.

Une très belle lecture.







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L'ombre de nous-mêmes

L'ombre de nous-mêmes raconte l'histoire de trois femmes liées entre elles. Il y a Alma, en prison à Fleury-Mérogis pour un délit dont on apprendra la teneur vers le milieu du roman. Elle est incarcérée à la nurserie avec Anton son fils né en prison. Alma écrit des lettres à Samuel, son grand amour, un journal intime plus que des lettres qui nous permettent de partager son quotidien. Il y a Sarah, 15 ans, qui tient un vlog (journal intime sur internet) dans lequel elle parle de sa mère, de ses sentiments, de sa tristesse et de son sentiment d'impuissance surtout. Enfin il y a l'histoire de Lucinda, une jeune argentine immigrée, tombée pour trafic de drogue, avec qui Alma a tissé des liens d'amitié.

Le mélange des genres littéraires est intéressant et donne une certaine fluidité au roman, une certaine légèreté aussi pour traiter d'un sujet qui ne l'est pas. Les récits de ces trois femmes sont touchants, surtout celui de la jeune Sarah, les sentiments qu'elle éprouve sonnent très justes. Mais l'insertion du personnage de Lucinda est un peu maladroite, il arrive dans le roman un peu « comme un cheveu sur la soupe »...

En résumé, un bon roman sur un sujet délicat à traiter.
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L'ombre de nous-mêmes

Alma est incarcérée à Fleury Mérogis dans le quartier dédié aux mamans de nourissons. Elle écrit au père de son enfant et le lecteur comprend ainsi peu à peu ce qui l'a amené ici.



Un récit à trois voix : les lettres d'Alma, les confessions de sa fille Sarah, adolescente perdue, qui raconte sa souffrance en tenant un blog : video perso. Et Lucinda, voisine de prison, qui nous fait revivre les moments de bonheur dans sa jeunesse avec sa cousine en Argentine.



3 beaux portraits, avec pudeur mais avec force Karine Reysset maitrise son récit, ses personnages. J'avoue avoir été complètement bouleversée par les récits d'Alma et Sarah. Alma ne se cherche pas d'excuses, elle accepte sa punition mais souffre d'être arrachée à ses enfants. Sarah lance des cris de détresse, se tracasse pour ses parents, ses frères et découvre l'amour.



J'ai lu tous les romans jeunesse et adultes de cet auteur, ses univers m'ont toujours attiré et captivé. Son dernier roman est une oeuvre aboutie, les personnages vivent des moments difficiles, souffrent (nous aussi), mais il reste toujours une note d'espoir et on veut y croire. Un roman qui ne vous laissera pas indifférent.


Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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L'ombre de nous-mêmes

Cela fait à peine un an que la vie d’Alma se résume au quotidien de sa cellule et depuis peu à celui de la nursery, un quartier réservé aux jeunes mères. Incarcérée à la prison de Fleury-Mérogis, elle se raccroche comme elle peut à l’enfant qu’elle vient de mettre au monde et à ceux qu’elle sait dehors. Pour ne rien oublier de son existence en détention, Alma écrit. Elle rédige de longues lettres qu’elle destine à Samuel son ex-compagnon, le père de ses enfants, l’amour de sa vie. Des lettres qui restent sans réponses et qu’elle ne prend même plus la peine d’envoyer, mais qui lui permettent de ne rien oublier, de garder la tête hors de l’eau. Parce qu’écrire est devenue une question de survie, Alma rédige également de petits textes autour de l’enfance en Argentine de Lucinda, sa voisine de cellule, tombée pour trafic de drogue et dont la vie s’est brutalement brisée.

De l’autre côté des barreaux, à l’extérieur, Sarah, la fille d’Alma, secouée par le besoin urgent de se confier, se dévoile face à son ordinateur via un journal vidéo en ligne. Elle déroule ainsi le fil de son enfance, son quotidien bousculé d’adolescente, les visites au parloir et la vie qui continue malgré tout.

Autour de la correspondance d’Alma, Karine Reysset dessine le portrait de trois femmes. Trois vies entremêlées, trois destins brisés par l’enfermement.

Au travers de ces voix, elle poursuit l’exploration de thèmes qui lui sont chers : la naissance d’un enfant, devenir mère, l’adolescence, l’épreuve d’un accident, la solitude, l’amour… S’y ajoute cette fois un très beau travail autour du quotidien de femmes en situation d’emprisonnement.

Malgré la détresse et face à l’adversité, ses héroïnes font preuve d’une véritable envie de vivre. C’est ici que réside la force de ce roman : recouvrer la vie après avoir été l’ombre de soi-même.



Par une composition subtile, Karine Reysset nous dévoile le quotidien d’une mère emprisonnée et de sa fille qui, au dehors, attend son retour. Un beau roman, marqué par des itinéraires bouleversants et chargé d’émotions.



Rachel.


Lien : http://librairielefailler.bl..
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L'ombre de nous-mêmes

J'ai trouvé ce livre très déprimant. Surtout au début, et puis on s'ennuie ferme. L'histoire ne commence à trouver un souffle que vers la moitié du livre, où l'on commence à comprendre pourquoi la narratrice est en prison, de qui elle parle, à qui elle écrit. Ce n'est pas facile de s'y retrouver. Je n'aime pas particulièrement la forme épistolaire, ici les lettres s'adressent plutôt à elle-même qu'à un tiers. On ne va pas raconter à une personne ce qu'elle sait déjà ?

La fin est bâclée, alors que l'on aurait bien aimé savoir comment une femme sortant de prison s'en sort sans trop de séquelles, tout semble aller bien pour elle, et ce "happy end traduit la hâte de mettre un point final.

Dommage, l'histoire est intéressante et Karine Reysset a du talent pour l'écriture. Il faudrait que je lise autre chose pour me faire une autre opinion.
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La fille sur la photo

Anna est bouleversée quand son ex-compagnon l'appelle pour la réclamer au chevet de sa fille malade. Toute une vie passée remonte à la surface, quand Anna partageait une vie de "famille" auprès de Serge, artiste réputé, et ses enfants, devenus adolescents. A leur contact elle oscille entre la culpabilité d'avoir quitté brusquement cet homme carriériste et ses filles attachantes, entre les vestiges de sentiments amoureux et l'amère déception qui revient perpétuellement. Une parenthèse bretonne qui va s'étirer.



C'est l'histoire d'une femme et d'un récit de l'intime. Une histoire de famille multiple, famille maternelle, fratrie, famille d'adoption, famille d'attirance. Une femme qui souhaite plaire, qui répond aux sollicitations d'un ex-compagnon égoïste et humainement maladroit. Un roman psychologique qui aborde les rapports d'aliénation, de subordination auprès de cet homme dominant, plus âgé, déjà père de trois enfants. Ces aspects sont assez bien dressés, les portraits, même en creux, sont assez consistants. La maternité est aussi un thème en filigrane du roman.



Et puis, et puis, il y a le bord de mer, les embruns, les idées noires, les familles recomposées... et inévitablement on pense aux romans d'Olivier Adam, ex-compagnon de l'auteure...



De Karine Reysset, j'avais aimé lire "Comme une mère". J'ai trouvé dans cette lecture une ambiance confinée mais humaine, une introspection au long cours, une compagnie agréable.


Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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La fille sur la photo

La fille sur la photo", Anna, a trente-cinq ans et une vie familiale un peu compliquée. Plus ou moins laissée livrée à elle-même dans son enfance par des parents démissionnaires (la mère est partie du jour au lendemain en laissant ses filles seules avec leur père pour ne plus réapparaître que par intermittence dans la vie de ses enfants et le mère, après avoir eu un enfant avec une autre femme a laissé cette dernière l'éloigner de ses deux aînées), Anna a ensuite quasiment élevé les enfants de son compagnon, Serge. Mais en quittant celui-ci, elle a aussi laissé derrière elle la famille auprès de laquelle elle a passé tant d'année. Quand Serge lui demande d'aider sa fille de quatorze ans, Garance, Anna bien du mal à faire face à tout ce qu'elle a laissé derrière elle.



Le résumé de ce livre m'avait plutôt bien plu. Quelle est la légitimité de quelqu'un qui s'est occupé d'enfants sans en être le parent durant des années? Peut-on quitter quelqu'un sans quitter sa famille lorsqu'on est "que" la belle-mère? que valent les liens du cœur dans ce cas là quand la légitimité reconnue n'existe pas? Tant de questions qui, à mes yeux, auraient pu servir de trame à un très bon livre.



Malheureusement, cette lecture ne s'est pas révélée celle que j'attendais. L’histoire se lit facilement mais reste centrée sur le personnage d'Anna de telle sorte qu'on en oublie les autres personnages qui auraient pourtant, d'après moi, mérités d'être plus approfondis. Les états d'âme d'Anna prennent toute la place, entraînant le lecteur dans un tourbillon de mal-être et d'égocentrisme. J'ai en effet eu beaucoup de mal à apprécier le personnage d'Anna que l'on devine en souffrance mais qui semble accorder aux autres une attention plutôt limitée.



Si les thèmes de l'histoire m'ont intéressée, la manière dont ils sont traités et l'aspect plutôt confus de la narration m'ont un peu déçue. Ce n'est pas une mauvaise lecture en soi mais je ne pense pas en garder un grand souvenir.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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La fille sur la photo

J’ai découvert ce roman grâce aux éditions Flammarion et à l’opération Masse Critique de Babelio que je remercie.

La fille sur la photo, c’est un roman psychologique avant tout. Anna est une femme qui se cherche et qui remet en question toute sa vie sentimentale. Après une enfance marquée par une mère trop peu présente et un père assez indifférent, elle a construit sa vie de jeune femme auprès d’un célèbre réalisateur, plus âgé et déjà père de 3 enfants. Petit à petit, elle a pris en charge l’organisation matérielle de la maison, s’est consacré aux enfants en s’investissant dans leur éducation tout en essayant de faire reconnaître son talent d’écrivain. Elle admire son charismatique compagnon mais a l’impression de ne pas être reconnue, de s’effacer. Ses sentiments sont très ambivalents voire contradictoires : elle semble vouloir tout et son contraire, être reconnue mais ne pas s’engager, avoir des responsabilités mais rester libre... Tout au long du roman, on alterne entre évocations du passé et des relations avec ses frères et sœurs ou parents et le présent où elle hésite sur les choix à faire vis-à-vis de Serge : elle l’a quitté mais elle revient vers lui quand il l’appelle au secours pour l’aider à sauver sa fille adolescente Garance qui perd pied.

Au départ, j’ai beaucoup aimé l’histoire, j’ai trouvé Anna attachante, sensible…mais peu à peu j’ai fini par trouver que le roman tournait un peu en rond sur lui-même sans vraiment évoluer. D’ailleurs, une fois le livre terminé et la dernière page tournée…rien ne semble résolu, presque les questions posées depuis le début restent sans réponse. J’ai donc un avis assez mitigé sur ce roman qui plaira certainement aux amateurs de psychologie et d’introspection mais qui risque de laisser sur leur faim bon nombre de lecteurs qui pourraient attendre quelques réponses. Un bon moment de lecture qui laisse un goût d’inachevé !

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La fille sur la photo

Un grand merci au Editions Flammarion et à Babelio, pour m'avoir permis, via l'opération masse critique privilégiée, de découvrir "La fille sur la photo" de Karine Reysset.

Lorsque Anna a rencontré Serge, réalisateur de renom, sur l'un de ses films, leur histoire s'est installée simplement. La jeune femme a très rapidement pris place dans le petit nid qu'il avait créé pour ses enfants, et a commencé à veiller sur ses trois enfants en bas âge. Arthur le grand, né d'un premier mariage de Serge, et dont la mère est décédée très jeune, Chloé pleine de vie, et Garance la petite dernière, toutes deux nées d'une seconde union du réalisateur avec une actrice plutôt absente dans la vie de ses enfants.

Très vite, Anna est devenue leur maman de substitution, celle qui partage le quotidien, qui console et qui encourage, d'autant plus que Serge est très pris par ses tournages. Pourtant dix ans plus tard c'est Anna qui décide de partir, parce qu'elle sent se prisonnière dans sa cage dorée, parce qu'elle a ce besoin d'écrire au fond d'elle, et pas seulement durant les heures que lui laissent l'organisation de la maison.

Quelques mois plus tard, Serge lui apprend que Garance est hospitalisée et qu'il a besoin de son aide. Pour Anna, aucune hésitation, elle doit rejoindre celui qu'elle a aimé et surtout être présente pour celle qu'elle a aimé comme son enfant, qu'elle a la sensation d'avoir abandonné, elle qui a vécu toute sa vie avec le traumatisme de l'abandon de la mère, suite au départ de la sienne quand elle était enfant.

Une lecture que je garderai longtemps en mémoire, un livre coup de poing sur le thème de l'abandon, de la culpabilité, et de la recherche du bonheur.

Difficile de refermer le livre dès lors qu'on en a commencé la lecture, j'ai vraiment été happée par cette histoire d'Amour, d'amour filial aussi. Un excellent roman qui me donne envie de découvrir les autres roman de Karine Reysset.

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La fille sur la photo

Anna, la narratrice, sort d’une longue période de dépression. D’échecs sentimentaux en fragilisation de l’estime de soi, elle a fait des choix par défaut et se retrouve un peu en errance psychique. Le roman commence alors qu’elle reçoit un appel de son ancien compagnon, Serge, réalisateur à succès, dont elle a longtemps partagé la vie et quasiment élevé les filles. La cadette, Garance, s’est mise en danger et est hospitalisée. Serge lui demande du soutien et Anna n’ose refuser, compte tenu du fait que son départ a été brutal et qu’il a laissé tout le monde désemparé.

On suit les tribulations psychiques de la jeune femme sans déplaisir. On comprend ce qui l’anime, ses difficultés à se construire, ce qui a motivé son départ. Le roman pose de nombreuses questions : comment faire famille quand la sienne a grandement dysfonctionné ? Comment aborder la maternité quand sa propre mère a fui du jour au lendemain ? Comment aimer et se laisser aimer ? Comment exister par soi-même, c’est sans doute cette dernière question la plus douloureuse.

Un roman qui m’a fait penser à un livre d’Olivier Adam, Les lisières, lu il y a deux ans et qui m’avait beaucoup touchée. C’est ici moins abouti, je n’ai pas ressenti d’empathie réelle – la narratrice ayant un peu tendance à se mettre au centre, oubliant parfois aussi que l’Autre existe - mais on retrouve ce mal-être, cette souffrance qui empêche.

Bon, ce n’est pas un roman inoubliable mais on a quand même envie de savoir comment Anna va s’en sortir…

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La fille sur la photo

La force du livre tient à sa voix qui vous enferme, vous agace parfois et vous bouleverse. La voix d'une adolescente de 35 ans, tôt abandonnée par sa mère et qui, toujours, craint d'être délaissée.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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La fille sur la photo

J'ai eu un peu de mal à finir ce roman.

J'ai trouvé que l'on tournait un peu en rond

Le thème de la famille recomposée aurait pu être traité avec plus d'énergie j'e n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages .J'ai trouvé le ton trop larmoyant.

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La fille sur la photo

Une histoire de familles. Des prénoms comme s'il en pleuvait. Pas simple de les ranger dans l'ordre, ni de se laisser apprivoiser. L'histoire de cette fille sur la photo, tout au bout, souvent oubliée, ballottée. L'alternance des récits est plutôt bien menée. L'on arrive peu à peu à reconstruire sa vie, ses errances, ses abandons, à partir des figures qui la hantent. Le Grand réalisateur admiré, les enfants, ceux des autres toujours, la mère tranchante et fuyante, la sœur préférée souvent injuste et brusque. Suivre ces familles n'est pas désagréable au début, mais à la longue l'ennui pointe. En somme, c'est un roman sentimental, à l'écriture parfois malhabile (aïe les dialogues !), facile, 'clichetonneux'. Le fantôme d'Olivier Adam plane, désespérément, sur les remparts de Saint-Malo. Et si ce n'était pas, pour Karine Reysset, la bonne maison d'édition ?
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La fille sur la photo

Bon, c'est l'histoire d'une fille qui est sur la photo...La photo de famille d'un grrrand réalisateur avec les trois enfants qu'il a eus de deux femmes différentes, et une troisième, sur la photo, qui n'est pas la mère des enfants, qui est sa nouvelle copine, et qui fait surtout la nounou pour pas cher : la fille sur la photo, donc. Vous me suivez ?

La fille sur la photo, Anna, est un peu en perdition. Elle ne sait pas trop qui elle est, ce qu'elle fait, où elle va. Alors elle va chez le grand réalisateur, comme ça, boum, et lui, qui travaille avec de grandes et superbes actrices, il reste avec elle...Mais elle se sent un peu complexée, dans l'ombre...Donc, pour se rendre utile, elle élève quasiment seule les trois enfants du grand réalisateur, qui ne sont pas les siens. Sympa, la fille sur la photo. Elle est aussi romancière, mais le grand réalisateur ne la prend pas très au sérieux. Alors, un jour, au bout de dix ans (tenace, la fille, quand même), elle se barre avec un de ses lecteurs ...Euh, tellement bizarre que moi, perso, j'aurais pas tenu une heure. Mais bon, on ne m'a rien demandé. Et puis un an après, le grand réalisateur l'appelle parce que la petite dernière fait des crises de nerfs et de l'anorexie...

J'ai oublié de dire que tout le monde dans ce roman a été abandonné par sa mère. Et que ça se passe au bord de la mer, à Saint Malo puis dans le Sud. Et que la mer, la fille, elle en peut plus. Grrrosse métaphore, limite allégorie.

Le grand réalisateur est insupportable. Les enfants sont trop beaux et trop sympas pour être vrais, la fille de la photo est, pfffou, on sait pas ce qu'elle veut et elle non plus, mais ce n'est pas très bien traité. Les autres personnages sont dessinés à gros traits.

Ca me rappelle un sketch des Inconnus "Ca te barbera (Santa Barbara) qui te dira pourquoi tu regardes ça ? ". Je l'avais dans la tête pendant toute ma lecture : La fille sur la photo, qui te dira pourquoi tu lis ça...Beh je l'ai lu quand même, l'écriture est fluide, mais pfffou...
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La fille sur la photo

Anna est séparée depuis un an de son compagnon, un célèbre réalisateur. Démuni, face à la maladie de sa fille, celui-ci l'appelle au secours. Pendant 10 ans Anna s'est occupée des enfants de cet homme séduisant, de vingt ans son aîné, depuis que toute jeune, elle en est tombée amoureuse.



Ce court séjour en Bretagne est l'occasion pour Anna de mettre "à plat les différents morceaux de sa vie." Plusieurs retours en arrière nous renseignent sur ce qu'était sa vie d'avant. C'est là que le lecteur se perd un peu. Entre le passé et le présent, entre les différents membres de ces familles recomposées, j'ai mis un peu de temps à m'y retrouver.



Même si ce roman se lit plutôt bien, je n'y ai pas trouvé beaucoup d'intérêt ni de profondeur. Le fait de s'occuper avec beaucoup de dévouement et d'amour des enfants qui ne sont pas les siens suscite de l'admiration mais le sort d'Anna ne m'a pas vraiment touchée et j'ai eu du mal à m'y attacher.



Ce roman aux accents autobiographiques (comme Karine Reysset, Anna est écrivaine, auteure de romans jeunesse et partage la vie d'un homme connu) ne m'a pas impressionnée autant que je l'aurais souhaité mais il pourra plaire à certains lecteurs, plus sensibles aux aléas d'Anna et de sa famille. Cette lecture, sans être pour autant désagréable, ne me laissera donc pas un souvenir impérissable.



Je remercie Babélio et les éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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La fille sur la photo

Des avis très tranchés sur ce livre; je fais partie de ceux qui ont aimé; certes Karine Reysset écrit toujours dans un même univers...mais c'était aussi le cas du père de ses enfants, Olivier Adam ; c'est lui qui m'a fait découvrir Karine. Ce couple s'aime encore: 'A Karine plus que jamais" écrit celui qui fut longtemps mon écrivain préféré.

Anna, 35 ans, est appelée par Serge, un réalisateur célèbre qu'elle a aimé onze ans et quitté depuis peu. Une fille de celui-ci est hospitalisée pour anorexie. Elle rejoint son ancien compagnon mais ne se sent plus vraiment à sa place, elle qui est restée dans son ombre et qui s'est occupé de ses enfants. Et tiraillée entre son désir d'aller de l'avant et le besoin qu'a d'elle cette famille.

(bizarre, je ne reconnais pas ma chronique du livre!)
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