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Critiques de Lawrence Durrell (142)
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Le quatuor d'Alexandrie, tome 2 : Balthazar

Balthazar, le second tome du Quatuor d'Alexandrie, s'ouvre à nouveau sur la retraite de Darley sur l'île grecque où il vit en compagnie de l'enfant de Melissa et de Nessim. Un soir, son ami Balthazar – le médecin qu'il fréquentait à Alexandrie – débarque pour lui rendre son manuscrit annoté de ses commentaires.

Darley replonge dans ses souvenirs éclairés, voire réinterprétés, grâce aux notes de Balthazar. La perception des événements tels qu'il les avait vécus est modifiée par les confidences recueillies par le médecin, les observations qu'il a pu faire, son témoignage direct sur certains drames comme le suicide de Pursewarden et la mort de Scobie.

Notre champ de vision s'élargit en même temps que Darley se décentre et abandonne sa posture de narrateur exclusif. Nous entrons dans un récit kaléidoscopique dont les figures se recomposent sous l'effet des révélations de Balthazar. Ce dernier dit à Darley : « Vous ne feriez jamais un bon docteur. Il faut deviner les malades – car ils mentent toujours. Mais ils ne peuvent pas faire autrement, c'est une réaction de défense de la maladie, tout comme votre manuscrit trahit le mécanisme de défense du rêve qui refuse l'intervention de la réalité ! ». L'ambition de Durrell est tout entière contenue dans cette affirmation. La vision de Darley restait prisonnière de ses émotions, d'une ignorance et d'un refus d'une certaine réalité. Un autre récit, une autre perception des faits doivent venir compléter, voire infirmer le contenu du manuscrit primitif. Balthazar s'y emploie. La personnalité de Nessim, si lisse et fade dans Justine, se révèle par touches successives, notamment par le contrepoint introduit par Narouz, son frère cadet, personnage ténébreux par excellence. le double secret de Justine nous est aussi révélé sans pour autant nous permettre d'embrasser la complexité de sa personnalité, comme si elle échappait malgré tout à une analyse définitive et gardait son mystère flamboyant, chaque homme l'ayant aimé n'en dévoilant qu'un fragment : Arnauti, Nessim, Pursewarden, Darley…

le brio narratif de Durrell ne doit pas occulter son sens de l'humour. Il y a des scènes très drôles dans Balthazar, souvent associées à des événements dramatiques. Lorsqu'au crépuscule, dans la nécropole de Saqqara, Justine évoque avec Pursewarden la manière choisie par elle de se guérir d'un souvenir traumatique en s'offrant au responsable, Da Capo – le vieux Porn –, la scène tourne au fou rire. de même, le meurtre de Scobie conduit à l'empoisonnement involontaire de ses voisins quand ils boivent l'alcool frelaté entreposé dans sa baignoire. Même télescopage du dramatique et du comique dans la scène où Narouz traque le Magzub dans une Alexandrie en fête, depuis l'hypnose d'un vieux sheik à la copulation de Narouz avec une vieille prostituée obèse.

Alexandrie est le théâtre sublimé de cette comédie humaine. Suivons l'écrivain sur ses traces : « Les triomphes de la politique, les grandes manoeuvres du tact, la cordialité, la patience… Libertinage et sentimentalité… tuer l'amour par nonchalance… se consoler dans les bras d'un autre… Voilà Alexandrie, la ville maternelle inconsciemment poétique, illustrée dans les noms et les visages qui ont composé son histoire. Écoutez. »





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Le Quatuor d'Alexandrie

Ce quatuor a parfois l'allure d'une recherche du temps perdu. Justine, le premier volet, met en scène un jeune écrivain, Darley, un peu benêt, son amante Justine, le mari de cette dernière et une brochette de personnages hauts en couleur. Contrairement aux films de James Bond et épigones, où les décors exotiques défilent à toute allure derrière de folles poursuites, la ville d'Alexandrie fait plus qu'offrir un décor, elle offre toute son histoire, faite de couches successives, surchargée à l'extrême, elle tient ses personnages englués dans son mystère, son cosmopolitisme. Comme dans la série "An affair" qui fait alterner les points de vue de différents personnages, le quatuor, dans son deuxième volet, s'emboîte dans le premier en remettant en cause la perception de Darley, qui dans l'intervalle s'est isolé en retraite sur une île grecque. Le troisième tome revient à la charge avec en point de mire un autre personnage et l'adjonction d'autres perspectives, plus politiques, qui nous obligent à encore changer notre appréciation des personnages et de leurs interactions, jusqu'au vertige. Le quatrième volet fait avancer l'histoire dans le temps, Darley a acquis plus de lucidité et vit une histoire d'amour plus gratifiante, mais toujours avec le poids de la mémoire, et de cette ville si surchargée de symboles, de cultures, d'histoire et de désastres comme celui d'Antoine et Cléopâtre. Darley, premier reflet présumé de L. Durrel se dédouble dans la personne de l'écrivain plus âgé Pursewarden, à l'esprit acerbe qui lance des saillies assassines à son pays l'Angleterre.

Le texte comporte par ailleurs de sublimes morceaux de bravoure - la chasse aux canards sur le lac Mariotis, le carnaval, la négociation dans le désert, les pleureuses et j'en passe. Une écriture magnifique et complexe traduite avec art et talent sur lesquels je prends une revanche mesquine en relevant des scories comme un avion qui perd de la hauteur, là où on attendrait "altitude", la soirée de l'ambassadeur qui exige "une cravate noire" (black tie), concept que l'on traduit plutôt par "tenue de soirée", un "départissait" au lieu de "départait", le verbe départir se conjuguant comme "partir".

Loin d'être une brique à digérer, cette oeuvre se lit strate après strate et invite à découvrir tous les replis la réalité perçue, pour sans cesse les remettre en cause afin de la sublimer dans le travail de l'artiste, et de l'écrivain, de façon à ce que la fiction se confonde en lui rendant grâce avec la vie dans toute sa complexité.

Ajoutons que l'édition des quatre romans en un volume de la Pochotèque offre une très belle préface de Vladimir Volkoff et une instructive postface de Christine Savinel.
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Le quatuor d'Alexandrie, tome 4 : Clea

Clea vient clore le cycle romanesque du Quatuor d’Alexandrie initié avec Justine. Clea, Justine, deux figures féminines qui se répondent en s’opposant. Si pour Darley, le professeur et l’écrivain, Justine pourrait être la figure de l’anéantissement et de la stérilité créative, Clea représenterait la promesse d’un avenir et la naissance d’une œuvre.

Darley quitte l’île où il s’était réfugié avec l’enfant de Melissa et regagne Alexandrie à la demande de Nessim. La guerre fait rage et il trouve un emploi de bureau à la censure. Il n’y a pas vraiment de retrouvailles avec Nessim et Justine qui sont cantonnés à la campagne à la suite du complot auquel ils ont été étroitement mêlés. Mountolive, le diplomate, demeure distant : amoureux de Liza Pursewarden, il craint le scandale qui mettrait fin à sa carrière si la nature des liens entre Liza et son frère était révélée. Les relations entre les personnages du Quatuor se recomposent et se recentrent autour de Darley et Clea, la femme peintre.

L’essentiel du roman s’attache à comprendre le processus de la création artistique sous ses différentes formes. La création poétique incarnée par Pursewarden – créateur maudit car son génie se nourrit de l’interdit – s’ancre dans l'esthétisme d'une beauté foudroyante qui n’est totalement accessible qu’aux intéressés, Liza et son frère. D’ailleurs, l’œuvre la plus aboutie de Pursewarden sont ses lettres à sa sœur mais elles finiront au feu car elles échouent à remplir la condition même du chef-d’œuvre : l’universalité. La création littéraire est personnifiée par Darley et Keats. Le journaliste apparaît au départ comme un nécrophage, celui qui va révéler le scandale en avilissant l’œuvre d’un autre, Pursewarden. Mais Keats a subi l’épreuve des combats et il a compris que le livre à écrire n’était pas une biographie sulfureuse mais une matière travaillée par son expérience de la guerre. Pour Darley, le chemin vers la création est encore plus tortueux puisqu’il passe par la solitude, l’éloignement, la décantation des expériences et des erreurs. Quant au processus créatif chez Clea, il est encore plus radical puisqu’il passe par la mutilation et la souffrance : elle ne peint plus, c’est sa main-prothèse qui crée. Le dévoiement de la création s'illustre chez Capodistria. Là, l’œuvre n’est que le résultat de l’alchimie, c’est-à-dire la combinaison de différents éléments dans un processus magique : les créations – et créatures – sont vouées à disparaître car elles ne sont pas maîtrisables par l’homme.

Alexandrie, embrassée dans une dernier été incandescent, peut s’effacer dans ce qu’elle avait de plus mortifère pour ressusciter, dans l’esprit apaisé de Darley, ailleurs, sous une forme mythologique : « Il était une fois... » La cité n’est-elle pas toute entière pétrie par les mythes ? La bibliothèque, le phare, le tombeau d’Alexandre sont des souvenirs fabuleux qui ont fini par appartenir au merveilleux. Alexandrie reste alors la ville alchimique par essence, celle qui a opéré toutes les transmutations et transformé un policier alcoolique et travesti (Scobie) en saint (El Scob) ?
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Affaires urgentes

Ce livre est composé en fait de trois parties, écrites séparément mais très proches par le thème et l'esprit. Tous ces textes font référence à l'époque pendant laquelle Lawrence Durrell a travaillé pour la diplomatie britannique, en particulier dans l'ancienne Yougoslavie pendant la guerre froide. Ces textes ont pour narrateur Antrobus, un diplomate à la retraite qui connût Durrell à cette époque et pour qui il raconte diverses anecdotes ayant pour protagonistes les diplomates qu'ils ont tous les deux connus dans leurs différents postes.



Toutes ces anecdotes sont cocasses, certaines franchement désopilantes, tout à fait dans l'esprit d'un P.G. Wdehouse ou d'un Evelyn Waugh, que d'ailleurs Durrell admirait beaucoup. L'image que ce livre donne des services diplomatiques, est celle d'une bande d'originaux jamais vraiment sérieux, prêts à toutes les excentricités pour échapper à l'ennui et à la monotonie des postes dans lesquels ils sont nommés.



Une agréable lecture de vacances, mais une oeuvre mineure dans l'oeuvre de Durrell, il semble vraiment avoir pris le style de Waugh et d'avoir un peu perdu son originalité et son talent propre, même si certaines anecdotes sont très drôles, on ne peut s'empêcher de penser qu'il a vraiment forcé le trait et que tout le personnel des ambassades ne peut être à se point dilettante. Mais c'est peut être tout ce que Durrell a voulu voir dans ce métier pour lequel il n'était pas fait et qu'il a quitté par choix.

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Vénus et la mer

C'est le genre de livre que j'avais envie d'aimer. La renommée de l'auteur, le contexte historique, les lieux évoqués... Tout me portait à l'enthousiasme.



Mais l'alternance de réminiscences historiques et d'observations contemporaines m'a semblé artificielle, comme si Durrell s'était contenté d'un patchwork non achevé. Dommage.

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Le Quatuor d'Alexandrie

je viens enfin de terminer "le quatuor d'alexandrie" de lawrence durrell pour ceux qui ne le connaissent pas : un peu de biographie : de nationalité anglaise, il naït en 1912 à Jullundur, en Inde et meurt en 1990 à Sommières en Provence. ses 10 premières années passées sur fond de mystères tibétains lui resteront en mémoire au point qu'il

les prêtera a certains personnages.Il rentre en angleterre en 1923

il prend aussi le pseudo de Charles Norden pendant un moment pour écrire Panic Spring et en 1938 il commence le quatuor.vivant en grèce lors de la seconde guerre, il va vivre en Egypte, il rempli aussi des fonction officielles à Rhodes, en Argentine, en Yougoslavie, etc....puis s'installe à chypre pour donner des cours la première partie de cet ouvrage a été publié en 1959 après le quatuor il a écrit Tunc, Nunquam et le quintette d'avignon. le quatuor est comme il se doit une oeuvre en quatre parties. justine, Balthazart, Mountolive, Cléa. pour ceux qui aiment les briques, c'est le livre à lire. Il comporte plus de 1000 pages écrites en tout petit. J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois car je n'accrochait pas, puis je me suis lancée.la base de tout c'est la ville d'alexandrie où évolue ses personnages.les critiques lors de la sortie l'on taxé de "romantisme et de baroquisme". la structure du livre est très complexe, beaucoup d'amours contrariées, sur fond de description détaillées de la ville et surtout de l'atmosphère de celle-ci qui imprègne tous les personnages. Justine est une femme juive dont le narrateur devient l'amant, sous-jacent viennent s'imbriquer la vie sociale, administrative, politique de l'époque et de l'endroit. Balthazart fait partie du cercle de personnages, Mountolive est un officiel anglais et Cléa un peintre. chaque livre relate la même histoire avec le point de vue de chacun, les sentiments de chacun et surtout une vision différente des faits et gestes des autres personnages. c'est intéressant de voir à travers eux, car comme partout chacun voit, sait ou pense suivant son regard, son vécu, son caractère et les bribes de secrets qu'il connait. j'ai mis du temps à le lire car il n'est pas question de passer la moindre ligne. j'ai admiré surtout l'écriture qui pour moi est superbe, mais les descriptions sont tellement bien faites que l'on peut les voir en fermant les yeux. Ont pourrait peindre les rues, les villages, les maisons et les personnages, il a une façon extraordinaire à vous faire vivre ses différentes histoires. bon courage et bonne lecture à celui que cela intéresse

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Le Quatuor d'Alexandrie

Un livre dense que je reprends lorsque j'ai un moment, tout en lisant d'autres livres en même temps...
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Le Quatuor d'Alexandrie

En 2012, on fêtait les cent ans de la naissance de Lawrence Durrell, écrivain britannique.

Le Quatuor d'Alexandrie est un ensemble de quatre romans publiés entre 1957 et 1960.

Le premier tome s'appelle Justine : le narrateur vit à Alexandrie. Il est écrivain, il est tombé amoureux de cette femme mariée à Nessim, alors que lui-même vit avec Mélissa. En nous plongeant dans une ville égyptienne remplie de personnalités très différentes et marquées (Balthazar qui étudie la Kabbale, Cléa, l'artiste peintre qui vit seule et qui n'a connu qu'un seul amour autrefois, etc.), il peint le portrait de cette Juive qu'est Justine, femme complexe, au caractère étrange, insaisissable, qui sait mettre n'importe quel individu sous son emprise, sorte de femme fatale au tempérament viril par moments, dont le désespoir est aussi perceptible....
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Le quatuor d'Alexandrie, tome 2 : Balthazar

Ce livre est , en fait le deuxième mouvement du "Quatuor d'Alexandrie" ,oeuvre ( OVNI littéraire ) que Durrell a composé en s'inspirant de la création musicale avec ses thèmes récurrents , ses arias , ses solos , ses incursions dans le futur , ses retours en arrière , son théâtre d'ombre, de personnages qui apparaissent , disparaissent laissant le lecteur éberlué .

Durrell aurait pu tout aussi bien l'intituler " Alexandrie , tome 2 " , mais il a préféré "Balthazar" du nom d'un personnage , sorte d'érudit israélite bizarre , chef d'un groupuscule d'aimables hurluberlus passionnés par la cabbale , ce qui lui vaudra quelques déboires de la part de la police secrète . Paradoxalement , on apprend peu de choses nouvelles sur lui par rapport à ce qu'on avait découvert dans "Justine" . En effet , chez Durrell , tout n'est que cul de sac , fausses pistes ou trompe l'oeil . Il faut , à tout prix , par une narration kaléidoscopique , explosée même , laisser le lecteur se perdre dans des suppositions et des hypothèses , ce qui , s'il est curieux , accrocheur et pas trop rebuté par le style , le fait avancer dans l'oeuvre , presque malgré lui , un peu comme dans un labyrinthe éclairé par des néons aussi clignotants qu'aléatoires .

L'histoire est donc impossible à résumer et même à présenter dans ses grandes lignes tant elle est foisonnante de personnages . Le sujet qui intéresse l'auteur est la ville elle-même , la nature , le cadre ( fascination pour le bord de mer , la plage , le désert ) le temps qui passe ( après "Justine" et l'été de l'amour , nous voici avec "Balthazar" arrivés à l'automne , le ton est plus grave, la tristesse s'installe . On est confrontés à la mort de Scobie , dans des circonstances bien glauques et à la disparition de Justine qui était la beauté solaire du livre , le personnage autour duquel tout les autres , hommes et femmes , gravitaient .

Un grand livre , pas vraiment facile d'accès , mais qui mérite l'effort que l'on se donne . Amateurs de SAS , San-Antonio et autres Gavalda s'abstenir .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Vénus et la mer

Vous n’avez toujours pas décidé que faire ces prochaines vacances, mais souhaitez éviter de les passer quelque part entre Maubeuge et Bar-le-Duc ? Vous vous résignez à faire tourner un globe terrestre, mais votre doigt se pose inlassablement entre la Fosse des Mariannes et le détroit de Béring ? Au détour d’un récit de voyage, Lawrence Durrell – à qui l’on doit notamment Le Quatuor d’Alexandrie, chef d’œuvre absolu et classique instantané – nous conte par le corps et l’esprit l’île méditerranéenne de Rhodes. Voilà qui devrait, a minima, vous inspirer et vous insuffler le repos que vous méritez…



Grand voyageur, installé tour à tour à Alexandrie, Rhodes, Chypre, l’Argentine, les Balkans ou encore la France, Lawrence Durrell, dans ses romans comme ses récits de voyage, a un talent rare pour tisser avec autant de finesse un lien entre le texte et son contexte. Les personnages et les lieux ne font qu’un ; idem pour l’environnement naturel et “l’esprit des habitants” ; tout comme l’Histoire passée fait écho aux actes et découvertes d’aujourd’hui… Les sensations et sentiments sont inscrits dans un cadre fort et structurant, mais que l’auteur sait ne pas rendre étouffant : il se refuse à toute forme de déterminisme. Ressentir la vie d’une île est ici la seule attente légitime du lecteur. La ressentir à travers le bruissement de la brise qui caresse les épines de ses pins ou encore les vagabondages et divagations d’un groupe de quelques britanniques hauts en couleurs y ayant transité un peu plus d’une année au sortir de la Seconde Guerre Mondiale est le seul moyen proposé. Et cela est plus que suffisant…



La suite sur www.madamedub.com
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Tunc

Certes une très belle écriture mais alors ma lecture a été surprenante, étonnante, des hypothèses, des haussements de sourcils, et puis pour finir je n'ai rien compris !!

Je me suis sentie toute bête.

Un mélange de mythologie, de philosophie, de proses, de mots latins, d'ingénieries, je ne sais pas trop quoi en penser.

Vraiment une lecture « bizarre », je ne renouvellerai pas ce genre d'expérience où on ferme le livre avec encore plus de questions et un mal de tête grandissant !

J'en chercherai sûrement une dissertation d'un bon lecteur philosophe pour essayer d'en comprendre le sens de cette lecture.



CHALLENGE SOLIDAIRE 2022
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Un peu de tenue, Messieurs !

Antrobus, ancien diplomate en Yougoslavie raconte au narrateur, Lawrence Durrell, les péripéties du personnel de l’ambassade de Grande Bretagne et de leurs relations avec les autres délégations mais à l’écart de la vie quotidienne du pays. Ce sont des années de guerre froide. Lawrence Durrell a été lui-même attaché de presse à l’ambassade en Yougoslavie de 1949 à 1952. Situations cocasses, délicates ou désespérées, il en faut beaucoup à ces diplomates pour perdre leur flegme.



Malgré quelques bons mots et quelques sourires, je suis déçu de cette lecture. Je m’attendais à plus d’humour british, ou alors je ne l’ai pas compris.

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Le quatuor d'Alexandrie, tome 2 : Balthazar

Dans Balthazar, second tome du quatuor d'Alexandrie, on retrouve Darley sur son île qui reçoit la visite de Balthazar à qui il avait envoyé son manuscrit de Justine. Balthazar a entièrement annoté le manuscrit de Darley qui s'aperçoit alors que la situation politique de l'Egypte et le passé des différents protagonistes, qu'il ignorait complètement, l'ont complètement fourvoyé.



Balthazar raconte donc la même histoire que @Justine mais elle n'est plus du tout la même histoire. Des personnages secondaires, de @Justine, deviennent principaux tel Narouz le troglodyte à la gueule cassée, frère de Nessim ; voire primordial comme l'écrivain désabusé Pusewarden aux maximes cyniques et drôles. Nous faisons également connaissance avec Mountolive qui sera au centre du troisième tome.



La société anglaise est bien égratignée par @Durrell qui incorpore de nombreuses références à @D.H. Lawrence et @Henri Miller qui partagent avec lui la vision d'une Perfide Albion sclérosée.



@Justine se terminait par une grande scène épique de chasse, cette fois c'est le carnaval d'Alexandrie et le bal masqué simultané qui se déroule chez les Cervoni qui constitue la grande scène épique au cours de laquelle un meurtrier se trompe de victime.



Si le personnage de Pusewarden apporte beaucoup d'ironie au roman Scobie est le point d'orgue de l'humour également très présent chez @Durrell.



Au cours de ce second livre, toutes les images des personnages ont bougé, toutes les interprétations ont été mises en doute, et toutes les certitudes ont vacillé. La lettre de Clea, qui vient clore le livre, comprend une autre lettre, de Pusewarden, et constitue, là encore par ses divergences d'interprétation, une ultime figure de mise en relativité.



A l'heure où j'écris ce billet j'ai déjà lu l'intégralité du quatuor et c'est une évidence que même si les quatre tomes ont été publiés séparément ils constituent un seul et même roman qu'il est indispensable de lire intégralement pour apprécier toute la subtilité et l'ambition du projet littéraire. Une oeuvre majeure de la littérature, nous sommes en janvier et je sais déjà que cela constituera probablement le meilleur livre (le quatuor) que je lirai de l'année et sans doute l'un des meilleurs que je lirai dans ma vie. Un pur chef d'oeuvre !



Challenge Multi-Défis

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Le Quatuor d'Alexandrie

Ce monument de la littérature est composé de quatre romans (un Quatuor) qui se répondent : « Justine », « Balthazar », « Mountolive » et « Clea ».



L’histoire de Justine, femme mystérieuse et belle de la haute société d’Alexandrie, et de toute une galerie de personnages tous plus flamboyants et singuliers dans la ville d’Alexandrie avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale, va être contée de points de vue différents dans les quatre romans.



Cela donne un récit dense, prenant, qui se révèle petit à petit.



L’écriture est splendide.



Tout cela justifie amplement l’effort que demande la lecture des quelques 1 000 pages de ce monument de la littérature!

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Le Quatuor d'Alexandrie

Le quatuor a tout pour plaire: De la belle littérature bien charpentée avec un style soutenu sous la forme de quatre parties pouvant être lues (presque) séparément. Une intrigue, banale histoire d'amour présentée de manière singulière. Un cadre idyllique ; l’Égypte du début du XX ième siècle, une période très riche en événements historiques pour elle et surtout une narration originale de l’intrigue provenant de quatre points de vue différents.

Les personnages sont hauts en couleur et pourtant paradoxalement l’un des deux héros de l’intrigue est plutôt falot et l’autre mystérieux et perturbé à souhait. Les personnages secondaires sont tous plus affriolants les uns que les autres et volent la vedette au couple principal, que ce soit en personnalité ou en comportement

J’avais déjà lu ce livre mais je l’avais oublié et ne pensais pas l’avoir lu (si ça arrive !)et ce n’est qu’au terme ou presque de Justine que j’ai reconnu l’ouvrage. Je me rappelle avoir eu le même ennui et les mêmes difficultés à suivre ce couple un peu atypique dont les problèmes ne m’intéressaient guère mais passé Justine… le roman prend toute sa puissance.

Justine en fait c’est le hors d’œuvre mais pas très apéritif ,une mise ne bouche pour laquelle il faut avoir du nez pour mériter la suite.

Après c’est une apothéose littéraire roman d’amours ,roman historique, roman d’aventure, roman policier ou d’espionnage le tout baignant dans cette ambiance vieille Europe orientale du bord de la Méditerranée elle-même immergée et entourée d’un monde oriental arabe en voie de conquête

Les dernières années d’un monde copte et musulman indifférencié sous mandat britannique.

C’est un livre qui se mérite car il est très riche Il retrace tout le mystère du proche orient et celui qui se laisse porter par cette narration n’en sort pas indemne.

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Affaires urgentes

La chronique acide et pleine d'humour du monde diplomatique. Lawrence Durrell narre dans un style hilarant le quotidien d'une ambassade de Sa Très Gracieuse Majesté en Yougoslavie. Le livre le plus drôle que j'aie jamais lu.
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Le carrousel sicilien

Le jadis célèbre auteur du Quatuor d'Alexandrie Lawrence Durrell, diplomate, poète, enseignant, voyageur, anglo-français a publié en 1977 ce carnet de voyage, Le Carrousel sicilien, bien joli périple en autocar en cette île enchanteresse. Bien que l'ancienne Trinacria n'ait pas que de merveilleux côtés j'ai aimé suivre le sillage dans un voyage pourtant convenu comme la plupart des voyages organisés. Mais en compagnie d'un méditerranéiste comme Durrell, haute culture et haut humour, c'est un délice. On effeuille avec lui un journal de voyage, bénéficiant de ses connaissances à Catane comme à Syracuse, à Agrigente comme à Taormine.



Donc la balade sicilienne est souvent drôle, accessible la plupart du temps, même si des connaissances en histoire du Sud dont les bienvenues. Là-dessus j'ai parfois été un peu court mais peu importe, l'esprit de Lawrence Durrelle, sa nostagie et ses souvenirs constituant le plus doux des viatiques à travers temples et théâtres, aussi bien que vergers, amandiers et oliviers. L'auteur s'y entend en archéologie comme en botanique et l'on s'émerveille des effluves comme des fresques. Lawrence Durrell a longtemps vécu à Corfou, Rhodes, Chypre avant de finir ses jours dans la région de Nîmes.



Si vous connaissez la Sicile, bien ou un peu, comme moi, embarquez dans le petit autocar rouge avec le petit monde parfois lourd des tours operators où les compagnons de route ne sont pas forcément raccord. Dame, on est toujours l'autre de quelqu'un. Et si vous ne l'avez jamais vue prenez ce même autocar rouge avec Mario le chauffeur et Roberto le guide, pittoresque amphitryons de cette insulaire auberge. Je vous y promets belles pierres et vins capiteux entrecoupés de quelques poèmes de l'auteur.

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Vénus et la mer

L'auteur, "islomane" invétéré, nous entraîne à la découverte de l'île de Rhodes, nous invitant à son voyage tout à la fois très personnel mais que chacun peut partager. Véritable connaisseur et admirateur du monde hellénique, il nous fait ressentir toute la beauté et toute la complexité du monde grec, ce pays d'îles et d'ivresse. Cheminer de Rhodes à Lindos au fil des pages est d'autant plus savoureux si on a eu la chance de visiter ces lieux. Les marques du passé et l'âme du berceau de notre civilisation sont toujours visibles, ce que Durrell décrit, le lecteur voyageur l'a ressenti.
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Affaires urgentes

Affaires urgentes : Scènes de la vie diplomatique est de ces petits livres qui démystifie le protocole des Ambassades. C'est juste après-guerre, en Yougoslavie aujourd'hui démantelée, hier sous la pogne bienveillante de Tito.

Les histoires loufoques, mais sûrement à peine romancées par l'auteur sont truculentes : un train avec des délégations étrangères qui se transforme en train de la mort, une fête à vocation bucolique qui finit en naufrage, des incidents diplomatiques culinaires ...

Le tout est servi sans retenu avec une sauce d'humour britannique.

Une multitude d'anecdotes toutes plus désopilantes les unes que les autres.

A consommer sans modération.

Peut être et relu en continu ou en pointillé : Livre quasi idéal !
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L'île de Prospero

Il n'est pas facile de trouver du Lawrence Durrell.

Je l'ai découvert après avoir lu la superbe et délicieuse trilogie de son frère Gerald. Certes, la logique aurait plutôt voulu l'inverse !

J'ai commencé par le remarquable "Citron acide" puis le délicieux "Affaires urgentes".

Bref, parlons de l'Île de Prospéro".

Que c'est beau !

Sans photos ni dessins, cet livre est beaucoup plus fort que des ouvrages de tourisme. Les images se créent directement et instantanément dans la rétine de notre esprit.

il est, de plus, particulièrement intéressant de rapprocher cet ouvrage aux trois tomes de son frère Gerald "Ma famille et autres animaux", qui décrivent la même île (Corfou) au cours du même séjour (juste avant la Seconde guerre mondiale), lorsque toute la famille Durrell s'est retrouvée sur cette île grecque, sous la volonté et l'impulsion de Lawrence.

J'ai beaucoup aimé et ai hâte de lire la suite "Vénus et la mer" et "Céfalu". La lecture du "quatuor d'Alexandrie" attendra encore un peu.
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