J'ai adoré le mélange que propos basé sur son expérience personnelle.
Si on retrouve les talents de Durrell pour décrire les paysages, évoquer les anecdotes de la vie quotidienne, retranscrire les atmosphères avec poésie, bref nous emmener dans son univers, on le découvre conteur de périodes historiques, de mythes et de faits géopolitiques.
Durrell a su tirer de son expérience le substrat pour nous faire voyager.
Et bordel, que de variations dans l'écriture toujours au cordeau !
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C'est le livre qui m'a accompagné alors que je passais de mon plaisir des symboles avec Jung à mon intérêt pour Freud et Lacan et un esprit plus rationnel.
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Attaché de presse, à l’ ambassade britannique de Belgrade de 1949 à 1953, le célèbre écrivain traîne son ennui, fait la fête et observe l’ étrange société des ambassades.
Monsieur Durrell sait écrire, conter des anecdotes, grossir le trait et croquer des personnages.
le lecteur sourit souvent, éclate de rire parfois et savoure les histoires rocambolesques d’ une époque déjà lointaine.
À lire absolument dans la grisaille hivernale quand nous nous sentons légèrement déprimés et un peu, en hibernation.
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Durrell est initié au taoisme mais nous laisse sur notre faim. Dans la première partie, prometteuse, il effleure le sujet et quelques questions metaphysiques puis s'abîme dans une deuxième partie romantique très 19ème.
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Il s'agit du premier roman de Durrell, qui n'avait jamais été traduit en français. Et la quatrième de couverture précise que l'auteur s'opposait à le réédition de ce livre de son vivant, à cause d'éléments autobiographiques très présents.
C'est en quelque sorte un roman d'apprentissage. Un garçon né en Inde, orphelin de mère, est élevé dans une grande liberté aux pieds de l'Himalaya. Mais, vers la fin de l'enfance il est envoyé en Angleterre pour y suivre des études dans un collège. Il a du mal à s'y faire, et à la mort de son père il abandonne l'école, mène une existence précaire tout en cherchant sa voie.
Il y a indéniablement des éléments qui proviennent directement de la vie de l'auteur dans le livre, ce qui est très fréquent dans les premiers romans. Et c'est sans doute l'intérêt essentiel de cette oeuvre, enfin pour ceux qui apprécient Durrell. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, ce n'est certes pas la meilleure façon de l'aborder. Il n'a pas encore vraiment trouvé son écriture, ni une véritable maîtrise de l'art romanesque dans ce livre. Cela pêche à mon sens un peu au niveau de la construction, certaines parties sont tout de même déjà pas mal abordées ailleurs (les conditions de vie au collège, les souvenirs d'enfance libres proches de la nature...). L'auteur se cherche de toute évidence. Il se trouvera plus tard, et arrivera à mettre un peu plus de distance, ou de maîtrise dans l'écriture entre sa vie et ses écrits.
Plus réservé aux inconditionnels de l'auteur, qui peuvent y trouver des éléments intéressants. Très honnêtement, un livre qui n'aurait pas été ressorti de l'oubli s'il n'était pas de Durrell.
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C'est indubitablement un beau livre.
Je ne sais plus si je suis objectif, tant j'aime la prose de Lawrence Durrell et le monde méditerranéen que pourtant je connais trop mal. Mais cet ouvrage est très beau, agrémenté de belles photos.
Il complète l'Île de Prospéro, Citrons acides et dit-on Venus et la mer (que je vais bientôt lire) et Cerfalu que je cherche.
Il y a beaucoup plus que le creuset de notre civilisation occidentale, que le seuil de l'Orient qui attire tant. Il y a la beauté des descriptions des hommes (autochtones et "étrangers" ; intellectuels, artistes et paysans) et des paysages.
J'ai la chance de le trouver puis de le lire, par petits bouts, île par île.
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La langue est superbe et un roman de science-fiction bourré de citations latines et de références à l’antiquité, n’est certes pas chose courante.
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Un petit tour de Sicile en bus rouge, une sorte de road-movie, entre personnages, guides et ses touristes, en quête d'observations, mêlées d'histoires simples sur fond de décor archéologique...
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Style difficile pour moi. Mais si on le surmonte, c'est bien :)
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Un recueil de petites histoires très drôles, très humour britannique sans l'air d'y toucher, ou l'art de se moquer des petits travers du monde diplomatique et de la gentry Oxbridge. Rien à voir avec le Quatuor, portée aux nues, mais plutôt ennuyeux au demeurant.
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Imaginer le quotidien régissant la vie d'une ambassade britannique en Serbie, ce n'est pas tout à fait l'idée qu'on se fait du fun. Et pourtant il s'en passe de bien belles derrière les rideaux d'une mission diplomatique à l'étranger. Les malheureux représentants de sa majesté avaient toutes les raisons de se morfondre, puisqu'ils étaient contraints à vivre en vase clos à l'écart de la vie politique Yougoslave (d'orientation communiste). Mais l'Homme est une espèce récalcitrante : cernez-le par l'ennui, il sèmera la pagaille. Même par inadvertance. Surtout par inadvertance. Une réalité anthropologique dont nous serons les témoins privilégiés, par la bonne grâce d'un ex-attaché de presse devenu écrivain encensé j'ai nommé Lawrence Durrell.
De prime abord, on ne lui prêterait pas une plume trempée dans de l'acide ou un goût immodéré pour la malice, à en juger par ses ouvrages qui l'ont rendu célèbre (Le Quatuor d'Alexandrie). Ce serait oublier que l'homme passa trois années de sa vie à l'ambassade de Belgrade. S'il ne cache pas avoir ruminé la précarité de sa situation à ce moment-là, les trois ans seront émaillés d'évènements ou rencontres totalement improbables que Durrell a choisi de coucher sur le papier. Bien entendu la prudence reste de mise. Les noms sont modifiés, la temporalité n'a aucune importance puisqu'il s'agit plus d'un recueil d'anecdotes. De plus, l'auteur se dissimule non pas derrière la narrateur officiel mais son interlocuteur et raconteur officieux Antrobus, avec un ton plein d'emphase qui projette son humour pince-sans-rire à un rythme très soutenu.
Je fus très convaincu sur les deux premières tournées, gorgées de saynètes proprement désopilantes. Il serait cruel de vous en dévoiler la teneur, alors je resterai dans le vagues en évoquant ce périple dans un train qui a tout d'une machine de mort sur rails, ou le destin d'une mouche kamikaze, en passant par une drôle de soirée sur un radeau ou ce match de foot bien viril avec la délégation italienne. Préparez-vos abdominaux, Lawrence Durrell va beaucoup les faire travailler pendant 200 pages. Personnages excentriques, vengeances mesquines, incidents à répétitions, il y en aura pour tous les goûts. Si le trait semble un rien forcé, l'amoncellement d'absurdités en tout genre laisse à penser que l'homme de lettres en a vu de toutes les couleurs pendant cette longue mission en terres inconnues. Ma joie fut néanmoins tempérée par un dernier tiers en dessous, bien que le sourire s'invite de temps à autre, au gré d'une énième galère avec un squelette ou lors d'une histoire d'excision pour le moins pittoresque. Je dois pourtant reconnaître que la majorité de ce qui constitue ce dernier round fut beaucoup moins sujet à l'hilarité que les deux premières manches.
Cela dit, il ne faut pas bouder son plaisir. Envoyer aux quatre vents les idées reçues derrière les fonctions d'ambassadeurs, de consuls ou d'attachés de presse à de quoi faire rigoler. Sans aller jusqu'à affirmer que tout cela se passe quotidiennement derrière les attitudes guindées et les sourires de convenances de nos officiels, il ne faut pas oublier que l'espèce humaine n'est jamais en reste quand il s'agit de se distinguer.
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Ces romans ont enchantés mon adolescence et l
Je les relis avec bonheur et nostalgie.
L.egypte heureuse, la beauté des hommes et femmes, les mystères, les faux semblant, les réalités, les déceptions et en personnage principale, Alexandrie, richesse et mystere
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Ce livre date.
C'est tout son intérêt ethnographique.
Il est pour moi le fruit d'un paradoxe : comment Lawrence Durell que je croyais vacciné contre la société anglaise fin de siècle y est a l'aise comme un cockney dans ses faubourgs ou un lord en sa city.
Le propre de l'exilé, fut-ce sous l'azur de la méditerranée, est de ne faire société qu'avec ceux qui ont quittés les cieux où ils sont nés.
Et quelle société que celle où être rentier est ce qui est de mieux pour "s'occuper" !
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Dans cette pièce, Lawrence Durrell revisite le mythe de Faust : en dépaysant à Galway, petite ville irlandaise, la vieille légende des contes germaniques, en en déroulant l'intrigue au Moyen Age, l'auteur en inverse le sens. Son Docteur Faustus ne désire ni le second tour de vie, ni les pouvoirs absolus que le talisman diabolique confère au personnage légendaire.
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Une tragédie en vers! Rome est en guerre contre les Scythes. C'est en dessous d'une pièce de William Shakespeare.
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