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Citations de Maud Tabachnik (389)


C'était un bon garagiste... Et même s'il a été mauvais, on ne tue pas pour ça! Sinon, dites donc,on pourrait toujours se brosser pour se faire changer son embrayage, rigola-t-il.
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Quand j'ai dit que tu voulais qu'on parte en Australie parce que t'avais peur. Elle a répondu : "ça m'étonne pas de ce cornichon". Elle a ajouté : celui-là quand il ne fera pas de crétinneries. Déménager pour aller chez les Kangourous, je vous demande un peu !
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Brad tombe à genoux et sanglote. Le petit crâne ne peut-être que celui de son fils. Des os de taille inégale sont disséminés autour de la tombe. Des lambeaux de chairs desséchées pendent encore sur certains. Il se penche et ôte avec précaution un bracelet d’argent noirci resté sur un os, et le regarde comme quelqu’un qui n’y croit pas. Il se traîne à genoux vers les autres ossements, mais soudain, je vois une boule sombre cavaler avec une rapidité inouïe vers la main droite de Timermann sur laquelle il s’appuie. – Attention ! J’ai hurlé en me jetant sur lui et en le faisant rouler sur le sable, tandis que, les yeux exorbités d’horreur, je regarde passer à nous frôler une énorme araignée. Je l’aide à se relever et on recule hors de portée du monstre. – Une tarentule, murmure-t-il d’une voix chevrotante, elles ne sont pas toutes mortelles. – D’accord, mais c’est pas l’endroit pour vérifier, dis-je tremblante de dégoût.
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Murphy est en train de téléphoner quand je pousse la porte.Il me regarde et me fait signe de m'asseoir.Je le remercie d'un signe de tête.Il parle encore un peu avant de raccrocher.
-Qu'est-ce que je peux faire pour vous?
-Je m'appelle Sandra Khan et je suis journaliste.
Quand on annonce à un flic qu'on est journaliste,c'est comme si on lui annonçait qu'on a le sida après avoir couché avec.
-Ouais...(p116)
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-Ecoutez,ça vous dirait que je vous invite à boire une tequila glacée?
Il me fixe.Il a les yeux clairs et globuleux,veinés de filaments rouges.J'ai bien fait de ne pas lui proposer un thé glacé.(p61)
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On reste à parler un bon moment de nous et de ceux qu'on aime ou qu'on a aimés.
Des visages rôdent dans ma mémoire.
Autour de nous les gens se croisent sans se voir.
Les tables se vident et se remplissent d'ombres incertaines.
Les enfants s'amusent avec férocité comme s'ils pressentaient que ce temps d'innocence leur était compté.
Leurs parents traînent leurs valises remplies de vies déçues.
On joue tous à faire semblant.
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Il existe dans la vie des situations où l'on ne sait plus où se trouvent le plafond ni le plancher, où nos repères habituels nous échappent, et dans ces moments- là, l'angoisse vous prend parce que vous n'êtes pas sûr que les vrais fous sont du bon côté des barreaux.
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À présent, l'ennemi est polymorphe et ne porte plus d'uniforme mais des ceintures de bombes. Il n'a plus de nationalité et une seule idéologie : la terreur. Mais c'est une plante vénéneuse qui lance ses rhizomes dans les esprits qu'elle infiltre et pourrit jusqu'à ce qu'ils lui trouvent des excuses.
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Je suis né en 56, après la guerre de Corée qui a été peut-être pour notre pays la dernière où nos boys n'ont pas été traités d'assassins quand ils sont revenus. À l'époque, chacun connaissait son ennemi. On se battait entre adultes : la démocratie contre le totalitarisme, ou le capitalisme pourri contre le socialisme des lendemains qui chantent
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Monsieur le Président ? Michael Bloomberg, bonsoir, monsieur. Vous savez ce qui se passe ici ?... Une tragédie, monsieur. Trente personnes dont vingt-six enfants... Aucune idée. Sûrement une demi-douzaine... armés de fusils automatiques... peut-être des bombes... Ce qu'ils demandent ? D'après l'officier de police qui leur a parlé en premier ils veulent qu'on libère les prisonniers incarcérés après le 11 septembre. Tous les terroristes arrêtés... enfin c'est ce que j'ai compris. Monsieur le Président... ? Je comprends parfaitement... Bien sûr, nous allons essayer de gagner du temps... J'imagine que la CIA recherche déjà des pistes... Ce serait bien que l'on sache à qui l'on a à faire... L'Armée de libération d'Al-Qods... non... inconnue au bataillon... on connaît la Brigade des martyrs d'Al-Aqsa... oui, du Fatah... d'Arafat, c'est pas les mêmes. Il faut savoir qui est derrière... à mon avis, c'est Riyad. C'est eux qui soutiennent les terroristes palestiniens, si jamais ce sont des Palestiniens, pour l'instant on n'en sait rien. Mais peut-être que par eux on pourrait obtenir quelque chose... Je ne crois pas, monsieur... Je ne vois pas des Irakiens s'emparer d'une école... Écoutez, monsieur le Président, le terroriste dont vous me parlez voulait faire sauter le pont de Brooklyn, pas une école juive. Je vais demander des spécialistes de la prise d'otages, on en a un paquet ici.
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C'était pas maintenant qu'on risquait quelque chose et j'avais la rage. Je savais que c'était une erreur parce que la rage ça fait faire des conneries, mais imaginer les mômes tenus en joue par ces salopards me tordait les tripes.
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– Commissariat central, que puis-je faire pour vous ? (...)
– Si c'est un canular il n'est pas drôle, a-t-il dit en martelant ses mots et en branchant le haut-parleur.
On a entendu une voix masculine avec un accent arabe :
– Un canular ? a ri le type. Je vous dis que nous avons trente Juifs, adultes et enfants, en otages. Vous voulez les entendre ?
On s'est figés, et une autre voix, plus posée et qu'on devinait angoissée, est venue en ligne.
– Je m'appelle Isaac Goldenberg, je suis professeur de théologie et de philosophie à l'école du Mont-des-Oliviers. J'ai deux collègues avec moi, le concierge et vingt-six enfants.
On s'est entre-regardés sans piper, en retenant notre respiration. L'autre a repris la ligne.
– Vous avez compris ? On ne plaisante pas. On tuera un otage toutes les demi-heures si nous n'obtenons pas satisfaction.
Je me suis levé et j'ai pris le combiné des mains de Brown.
– Qui êtes-vous et que voulez-vous ?
– Nous sommes l'Armée de libération d'Al-Qods. Nous exigeons la libération immédiate de nos frères arabes qui, depuis la victoire du 11 septembre 2001, pourrissent dans vos geôles impies où on leur fait manger du porc et où on les empêche de prier.
– C'est faux, ai-je répondu automatiquement.
– Vous avez jusqu'à demain matin huit heures. Je vous rappellerai pour vous donner la liste de nos frères dès qu'un vrai responsable sera là.
– Ce n'est pas possible, ai-je protesté, ils sont dispersés...
Mais le gars a raccroché. On s'est encore regardés et on s'est tous dressés, et en une minute le poste est devenu une pétaudière.
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Et c'est à huit heures cinquante-cinq qu'un des téléphones a sonné. Brown, un gars d'Enfield, a décroché.
– Commissariat central, que puis-je faire pour vous ?
Il a écouté, et comme son silence s'est prolongé je l'ai regardé. Je l'ai vu pâlir et serrer les mâchoires. Puis il a relevé les yeux vers nous.
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On sait que, cette nuit, le téléphone ne cessera pas. Il y a trop de gens seuls. L'angoisse augmentera au fur et à mesure que la nuit avancera et que la télé montrera combien c'est formidable d'être tous ensemble avec la famille, les gosses, les amis, dans de chouettes baraques décorées de sapins ; les cadeaux qu'on distribue, les rires énervés des mômes, les plats qui se succèdent, et les blagues foireuses de l'animateur de l'émission vedette de Noël qui feint d'arriver chez vous à l'improviste, alors que tout est enregistré à l'avance pour éviter les pépins.
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Les flics qui se montrent si volontiers homophobes ne se rendent pas compte qu'ils entretiennent bien souvent avec leur partenaire des rapports ambigus. Au bout de quelque temps ils se comportent comme des vieux couples, avec leurs manies, leurs mesquineries et même de la jalousie si l'un d'entre eux démarre une liaison. Mais personne n'oserait le leur dire.
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Les autres arrivent peu à peu tandis que les collègues de jour s'en vont en nous souhaitant de bien nous branler ensemble.
Il y a des rites immuables dans tous les corps de métier. Chez les flics, ce sont souvent des plaisanteries à caractère sexuel, bien que les équipes soient de plus en plus mixtes, mais les habitudes ne se perdent pas facilement.
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Je m'installe à mon bureau et Wayne me salue de la main.
– Écoute ça : Veuve, sans enfant, la quarantaine jolie et distinguée, bons revenus, cherche ami pour sorties et plus entre quarante et cinquante ans.
– Ah, oui, dis-je en jetant un coup d'œil sur un fax qui vient d'arriver du Bronx où un Black est recherché pour viol et meurtre. C'est pas un peu vieux pour toi ?
– Je pensais à toi.
– Tu sais, les veuves je m'en méfie. Souvent elles se rendent veuves elles-mêmes.
– Tu rigoles !
– À peine.
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On sait que c'est le genre de nuits où l'on ne chôme pas. Entre les solitaires désespérés qui se font sauter le caisson au moment du Minuit chrétien, et les ivrognes qui se bagarrent ou se ramassent une pelle, on n'aura sûrement pas le temps de finir la bûche que nous aura préparée notre pote chinetoque et qu'il aura décorée d'un petit pont arqué avec son pêcheur à la ligne.
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Demain c'est Noël, et il fait un froid à geler l'enfer. Les rues sont décorées de guirlandes maigrichonnes et d'étoiles aux ampoules à moitié grillées qui se balancent d'un immeuble à l'autre. Les gens cavalent pour échapper à la morsure du vent et se débarrasser de leurs achats.
Il n'y a que les soldats de l'Armée du Salut qui semblent contents. Ils sourient à tous et chantent leurs ritournelles en faisant la manche. Ça donne une fausse impression de fête qui vous file envie de chialer ou de vous tirer loin d'ici.
Ce ne sera pas mon cas. Comme je n'ai pas de famille, je suis de service cette nuit et demain. On sera une douzaine d'inspecteurs à festoyer avec des plats préparés par Woo, le Chinois du coin.
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Le 36e est le commissariat le plus important du Queens du point de vue de la population policière. Une bonne cinquantaine d'inspecteurs, et presque cent cinquante flics en uniforme. À part ça, il est aussi délabré et puant que les autres.
Je m'appelle Charlie Rozen et je suis lieutenant à la Section homicides et vols depuis sept ans. Avant, j'étais dans le Bronx, aux Stups.
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