Citations de Maud Tabachnik (389)
Dans ces moments-là, tout l'effort du cerveau consiste à brouiller les images que lui-même génère ,à déconnecter les sensations ,à geler les émotions ,à simuler une sorte de coma éveillé pour tenter de nous mettre à l'abri.
Il a un travail fou, le cerveau.
Il doit nier ce qu'il sait ,travestir ce qu'il voit, bloquer du mieux qu'il peut la révolte du soma pour ne pas y laisser trop de plumes .
Après avoir vu le médecin, elle s'était demandé si elle n'était pas responsable du comportement de Joseph. Si, effectivement, elle n'avait pas montré trop d'affection à sa fille, comme il l'avait laissé entendre.
- C’est drôle de laisser à un mort de la vaisselle pour qu’il se nourrisse, dit Sauvegarde au bout d’un moment.
- Et déposer des fleurs sur une tombe en pensant que le mort va sortir les respirer, ça vous semble plus logique ? Je lui retourne sèchement.
Fantômes d’hommes marchant à larges enjambées, épaules méfiantes et regards furtifs, qui en rejoignent d’autres groupés sur des trottoirs glacés autour de braseros qui éclatent la nuit de leurs étincelles, et vermillonnent les faces sales et les corps pliés. Misère d’un monde en marge de l’autre, deux mondes qui s’ignorent et se haïssent, se provoquent jusqu’à la mort.
Je regarde ce paysage et derrière la lavande et le serpolet ça grouille de vermine.
Maria Frida est une Chamula, une indienne à la peau sombre. Nuance qui, en plus de sa pauvreté, la situe au dernier rang sur l’échelle sociale, car les Mexicains, en majorité métis, sont aussi cons que les autres.
- Heu… on a fait une connerie..
Lucas plissa les yeux.
Derrière, sans doute surpris par le silence, Ficelle ouvrit la porte. Sans se retourner Lucas la claqua.
- Quelle connerie ?
- Je crois… on croit… enfin un nègre a clamsé.
Lucas ne répondit rien, son monde bascula. Châtaigner des bougnoules, secouer un Turc qui la ramène, incendier les bagnoles des bourges et même se colleter avec la flicaille c’était une chose, mais descendre un nègre !
Serait un immonde lâche celui qui resterait sans réagir devant l’épouvantable spectacle d’un homme violant une enfant de douze ans qui crie tout ce qu’elle peut.
A quelques heures de la fin présumée de sa vie, est-il logique de ressasser le passé au lieu de se préparer à ce no future ? Comment un incroyant affronte-t-il l'abîme qui va l'engloutir ?
Il leva la tête vers le ciel sombre où brillaient les millions d'yeux de la nuit, clignotant, étincelant, l'appelant par-delà le cosmos, l'invitant à rejoindre les maîtres des cieux.
Et maintenant, je la regarde dormir, sa jolie tête brune posée sur l'oreiller voisin.
Je ne sais que penser de moi. Quand on est jeune, la nature parfois vous entraîne vers l'un ou l'une que vous ne devriez pas regarder, et l'on se dit que c'est la faute de la jeunesse, que ce n'est pas si grave, et qu'il faut en profiter justement à ce moment de la vie. Quand on prend de la bouteille, plus d'excuse autre que de ne pas savoir résister à la tentation. Mais on peut aussi se servir de l'excuse inverse : on n'a plus tellement d'années devant soi et il faut en profiter. Dans les deux cas, on ment. Et, plus grave, on se ment.
Quand un garçon et une fille se plaisaient, ils couchaient ensemble, et si c’était sérieux ou que la fille tombe enceinte, au bout d’un moment ils se mariaient ou se mettaient en ménage.
Elle trouvait que Calimi sentait la mort , et , ,n'était généreuse fidélité , elle se serait volontiers passé de ses visites.
Nous avons la chance de mon pères ne nous aient pas choisi, pour toi , un garçons contrefait ou un vieillard riche mais sénile, et pour moi un laideron à cervelle d'oiseau mais assise sur les pièces d'or et de bonne réputation des siens.
On ne peut pas oublier son histoire. Je n’aime pas tuer, qui peut aimer ça à part des types comme ceux que je poursuis et qui sont des millions à travers le monde ? Mais je ne supporte pas mieux quand le destin s’acharne.
La vie est plus forte que la mort.
J'ai beaucoup aimé ce livre non pas pour son originalité mais pour sa facilité à lire, le scénario n'est certes pas fantastique et on se doute de qui a renversé la fille de Francis. C'est simplement divertissant, on ne se pose pas de question. Ma fille de 10 ans l'a lu également et je pense que pour commencer dans ce style de livre, c'était tres bien pour elle, on se torture pas l'esprit
Le mode oriental de la discussion veut que l'on échange très longtemps des propos sans importance avant d'entrer dans le vif du sujet. Les palabres servent à ça. Au bout d'un moment, l'un ou l'autre des interlocuteurs peut faire évoluer la discussion. Si l'autre suit, c'est bon. Dans le cas contraire, on reprend les propos anodins.
– Toi tu quittes pas le maire et tu surveilles le grand con habillé en noir que tu vois là-bas. Higgins, il s'appelle, le chef du SWAT. Préviens-moi du moindre changement, je vais revenir vite.
Te rends-tu compte qu'à cause de gens comme toi, l'Allemagne portera longtemps le poids de son passé ? Que dans l'esprit de beaucoup, "Allemand" signifie bourreau, assassin ?