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Critiques de Michel Torrekens (20)
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Le géranium de Monsieur Jean

Monsieur Jean regarde par delà sa fenêtre le printemps habiller la nature, il aime le melon de Cavaillon pour son joli nom et parce qu’il parfume délicieusement sa chambre. Monsieur Jean attend gentiment la toilette du matin car c’est à peu près la seule visite qu’il reçoit de ses journées. Monsieur Jean est veuf. Depuis près de cinquante ans. « Il y en a qui fêtent leurs noces d’or, avec photo dans la presse locale et bouquet des élus locaux. Moi, je suis un veuf d’or mais ça ne m’a rien rapporté ».

Il aime aussi relire les jolies lettres de son épouse. La belle Hélène était une femme dévouée aux autres, qui voyageait beaucoup pour se rendre utile, pour apporter un peu de bonheur aux plus démunis.



Monsieur Jean a encore toute sa tête. C’est son corps qui ne veut plus. Il perd chaque jour un peu de son autonomie et de ce fait, un peu de sa dignité. Il croupit avec d’autres dans une maison de retraite où certains poussent des cris de gémissement à fendre l’âme.



Monsieur Jean, il n’est pas bien méchant. Il attend que vienne son tour pour l’après. Il ne voudrait pas qu’un jeune s’en aille avant lui, ça lui ferait trop mal.



En attendant, Monsieur Jean se remplit de petits plaisirs gratuits, de doux souvenirs et du peu que l’un ou l’autre accepte de lui offrir, un regard, un sourire, un brin de causette, c’est déjà ça, c’est mieux que rien, ça fait passer le temps, ça l’embellit même un peu. Tout ça, c’est le géranium de Monsieur Jean.



C’est un récit intime, pudique, une parole donnée à un vieux en mal d’amour, en mal de vie, une parole pour une minute de plus dans ce long couloir qui un jour, trouvera sa lumière et son repos éternel.



Un récit qui en écho rappelle que le temps passe très vite, ne revient plus et qu’il sera un jour trop tard pour dire à « nos vieux » combien on les aime.
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Le géranium de Monsieur Jean

Il est de ces personnes qui vivent leurs derniers jours, leurs derniers mois, dans la haine. Il en est qui se laissent aller, dégoûtés de tout, à quoi bon ? Il en est aussi qui acceptent, admettent et vivent.

Monsieur Jean fait partie de cette dernière catégorie.



Monsieur Jean est enfermé dans son corps. Il ne peut presque plus bouger, parle et déglutit avec difficulté, est incontinent. Dans sa chambre de la maison de repos (ah, l’ironie de ce mot...) où il reste cloitré et refuse tout contact avec les autres pensionnaires lors « d’activités » organisées par les soignants, Monsieur Jean vit. Oui, il vit !



Avec une tendresse infinie et une franchise déconcertante, Monsieur Jean se remémore ses êtres chers : ses parents, à qui il s’adresse souvent en regardant leur photo accrochée au mur, sa femme, morte il y a de cela 50 ans, sa sœur, elle aussi prisonnière de son corps, mais pensionnaire d’une autre maison, qu’il ne reverra plus.

Mais Monsieur Jean est bien ancré dans le présent. Ses enfants, ses grands enfants adultes, ne cessent d’occuper son esprit. Il est heureux quand ils viennent, il se tracasse pour sa fille cadette, surtout, très fermée, très obscure. Il écoute avec une résignation amusée les derniers potins de son ancien amour de jeunesse, Axelle, qui par un caprice du sort, se retrouve dans le même endroit.



Il plonge son regard dans les yeux de ses parents, il caresse du regard les dernières lettres de sa femme.

Il goûte avec volupté le bleu du ciel, ses nuages changeants, ses oiseaux turbulents.

Il jouit de la fraicheur d’une gorgée d’eau, d’un légume dont il retrouve la saveur.

Il s’imprègne de la fragilité du géranium posé sur sa fenêtre.



Monsieur Jean est nostalgique mais serein. Il accepte.

Et moi, je suis émue. Car je pense à mes « vieux » parents, qui sont encore là. Et je me dis que je les aime, et que c’est difficile de leur dire. Et que pourtant il faut leur dire. Leur vie n’a pas été vaine. Comme celle de monsieur Jean, elle est lourde de tous ces petits faits qui permettent d’avancer.

Vers la sagesse ? Oui, pourquoi pas...

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Le géranium de Monsieur Jean

Merci à celui ou à celle qui a déposé ce livre sur le comptoir de ma boulangerie afin qu'il continue sa route . Quel bonheur de lecture !

Un vieil homme se retrouve dans une maison médicalisée. Peu à peu sa mobilité s'est réduite, sa dépendance est devenue inéluctable; même s'il a essayé de se rebeller il lui a bien fallu admettre l'évidence. Quelques mètres carrés, les visites de ses enfants, la gentillesse du personnel soignant, les visites d'Axelle, son amie de jeunesse, elle aussi pensionnaire dans la même résidence et puis son plant de géranium si précieux,vital dirais-je. Comment arriver à survivre malgré douleurs et découragement? Les souvenirs bien sûr, ses parents, son épouse Hélène trop tôt disparue et cette volonté impérative : surtout ne pas partir avant d'avoir pu "parler" avec tous ses enfants.

Pudeur, simplicité, absence de tout pathos sont les principales qualités de ce court récit qui a trouvé en moi un écho bouleversant. Bouleversée certes mais heureuse ,Merci Monsieur Torrekens pour ce cadeau .
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L'hirondelle des Andes

A la mort de son père, Pauline, la trentaine bien entamée, décide de changer de vie : elle quitte son emploi lucratif de traductrice-interprète dans les hautes sphères des institutions européennes de Bruxelles pour partir au Pérou. Elle veut tenter de faire la lumière sur la disparition de sa mère, 30 ans plus tôt, alors que celle-ci se trouvait dans les Andes en mission humanitaire.



Au cours de son périple, Pauline, qui jusque là menait une vie confortable et superficielle, découvre un autre monde, tout en contrastes. de Lima à Cuzco en passant par des coins reculés de la Cordillère, on la suit dans ses rencontres avec celles et ceux qui la mettront sur les traces de sa mère et l'aideront (ou pas) à comprendre ce qui a poussé sa mère à préférer passer sa vie à aider des inconnus au fin fond du Pérou plutôt que de s'occuper de sa propre famille en Belgique.



Je n'ai pas cru à cette histoire. La recherche de Pauline est résolue en deux coups de cuillère à pot, tout se passe trop facilement, elle s'adapte et est acceptée trop vite, tout le monde est trop gentil et disponible pour répondre à ses questions et l'aider (et plus si affinités). Pour donner un peu d'épaisseur à cette histoire, on évite de justesse un happy end trop prévisible, mais pas la compilation des points d'intérêt du Pérou : la culture précolombienne, les paysages de montagne, les quartiers chics et branchés de Lima, l'architecture de Cuzco, les danses folkloriques, le pisco sour, le chamanisme avec une initiation à l'ayahuasca (mais attention, pas celle qu'on donne aux touristes, hein), et l'incontournable Machu Picchu (cet épisode est vraiment superflu). Et pour faire contrepoids à toutes ces beautés, on aborde tout de même la pauvreté des bidonvilles, la précarité des familles de mineurs dans la Cordillère, et surtout le contexte de guerre civile et de guérilla des années 1980-90 entre les autorités et le parti du Sentier Lumineux, contexte dans lequel a eu lieu la disparition de la mère de Pauline.



Et puis surtout je n'ai pas compris les motivations profondes de la mère, ni la décision de la fille de tout plaquer. Une histoire qui, pour moi, est trop gentille et manque de profondeur tant sur les thèmes abordés que sur la psychologie des personnages.



#LisezVousLeBelge
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Le géranium de Monsieur Jean

Monsieur Jean, dans sa maison de retraite perd son autonomie, repense beaucoup à ses parents, reçoit la visite de ses filles, France, chef urgentiste, Pauline, plus secrète, de son fils Bernard qui lui rempote un géranium et aussi d'un ancien amour, Axelle.



'Plutôt que de regretter ce qui nous est interdit, mieux vaut nous réjouir de ce qui nous est laissé et l’apprécier à sa plus juste valeur. Il faut faire la fête aux petites choses, comme un fruit, une crème, un légume, savourer une présence, le goût de l'eau.'



Peut-être trouve-t-il également un réconfort en relisant les lettres que son épouse bénévole envoyait des bidonvilles de Lima, de l'amour et une misère bien plus grande que la sienne.

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Le géranium de Monsieur Jean

Cela fait un mois maintenant que Monsieur Jean a intégré une chambre dans une maison de retraite, Il n’a plus envie de sortir de sa chambre. Si déjà il est là, autant y rester. C’est son dernier sursaut d’intégrité.



Il faut dire que Monsieur Jean n’a plus la possibilité de se mouvoir comme il veut. Peu à peu, son corps le lâche, organe après organe. Sans compter la souffrance. Mais loin d’être larmoyant, il trouve du réconfort dans ses pensées intimes. Tout prend une dimension plus intense, une saveur plus vive. Même l’eau : « …Il y a aussi plusieurs façons de goûter l’eau, je m’y exerce avec un plaisir enfantin. L’eau qui n’était pour moi qu’une boisson d’appoint, diététique sans plus, a pris une place considérable dans mon quotidien. J’aime la boire à petites gorgées, goutte à goutte presque, en appréciant chaque point de contact entre ma peau et le liquide. Elle forme un filet qui glisse dans la bouche, tourne autour de la langue, puis disparaît dans les profondeurs insondables de mon organisme. A d’autres moments, je m’en emplis la bouche, mâche dans cette masse aqueuse, mords à petits coups dans la boule liquide. Elle devient une grosse vague, et quand j’en suis bien imprégné, je la laisse rouler en un dernier reflux vers l’estomac. Je songe au voyage céleste et souterrain que cette eau a accompli avant de se retrouver en moi, qui ne suis qu’un de ses arrêts transitoires, puisqu’elle repartira de plus belle pour son périple infini. Je suis la rivière, le fleuve, la mer, le ciel, le nuage, la pluie. La neige, en final. Mes journées tiennent de l’épopée du buveur d’eau. Et tout cela, malgré la souffrance. Ou grâce à elle."



Quelle dignité, vous ne trouvez pas ?



Une amie, Axelle, qu’il n’a plus vu depuis longtemps, et qui vient d’intégrer elle aussi la maison de retraite, lui rend visite, ainsi que sa famille. Il s’inquiète pour une de ses filles, Pauline, avec qui il n’a jamais trop su comment communiquer. Arrivera-t-il à renouer avec elle avant son départ définitif ?



Au fil de la lecture, on découvre la vie de Monsieur Jean, qui n’a pas toujours été simple. Un livre tout en pudeur et douceur. Je souhaite que ma critique vous donne vraiment envie de le lire. A vous de voir.

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Le géranium de Monsieur Jean

Ce petit roman est une véritable pépite, un rayon de soleil à la lecture.

C'est incroyable comme l'écriture de Michel Torrekens est d'une grande qualité, d'une finesse extraordinaire, il a vraiment le don d'illuminer le quotidien d'une personne en fin de vie et de lui faire accepter sa dépendance vis à vis des autres, sa condition réduite à se faire assister malgré ses réticences.

Ce n'est jamais facile de se retrouver dans une situation où tout bascule et nous fait songer à des souvenirs d'enfance et que l'on doive accepter l'aide des autres par obligation. Se retrouver assisté, confiné entre 4 murs, mettre sa fierté de côté et continuer à vivre encore quelque temps reste tout un travail sur soi mais ce petit roman est tellement bien écrit qu'il nous réjouit à la lecture.

Une petite merveille que j'ai pu découvrir grâce à Sylvaine.
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Le géranium de Monsieur Jean

Il y a longtemps qu’un roman ne m’avait émue à ce point. Dès les premières lignes, l’émotion m’a étreinte pour ne plus me quitter. Ne vous méprenez pas, ce récit n’est pas larmoyant, il ne verse pas dans la sensiblerie. Il raconte juste la vie, le temps qui passe, la vieillesse et les déchéances qu’elle entraine, la dépendance qu’on espérait ne jamais subir et devant tout cela un sentiment de résignation bien humain.



Monsieur Jean, horticulteur à la retraite, vient d’entrer en maison de repos. Homme actif, père de trois enfants, il n’a jamais eu le temps de l’introspection. Là, par la force des choses, le temps lui est donné et il va le prendre pour revisiter les moments importants de son existence.

Il doit s’habituer à cette nouvelle vie, à cette dernière vie, ultime étape de sa finitude. Malgré les visites régulières de sa famille, le temps semble long. Il se replonge dans ses souvenirs, relit des lettres de sa femme disparue, dialogue intérieurement avec ses parents dont le portrait le regarde tendrement. Il renoue même avec sa première petite amie, résidente elle aussi. Et puis, il contemple chaque jour un géranium, une bouture devenue plante sur l’appui de fenêtre de sa chambre. Et lui qui en a planté un million sans avoir le temps de les admirer, va prendre plaisir à le regarder grandir. Dans cet espace-temps suspendu, il semble découvrir de nouvelles facultés d’observation et développer tous ses sens avec acuité.



Ce récit simple et pudique, cette chronique d’une mort annoncée, touche au cœur car il nous parle de nous. De ce qui nous attend, de ce que nous vivons ou avons vécu avec nos proches. Cette introspection lucide à l’aube d’une vie n’est cependant pas triste mais positive et lumineuse. Elle ne gomme pas les souffrances physiques ou morales mais elle les apprivoise.



L’écriture de Michel Torrekens est précise, savoureuse ; son récit court mais dense. Chaque mot est choisi avec soin, chaque phrase suscite nos propres représentations, réveille nos propres souvenirs. Et l’on retrouve des sensations enfouies, des instants oubliés, des émotions mises à l’écart. Et cet effet miroir fait poindre l’émotion.



Ce premier roman de Michel Torrekens, rédacteur en chef adjoint au Ligueur, a reçu cet automne à Liège, le Prix Saga Café - ce qui me l’a fait découvrir. Je ne peux que vous inviter à vous laisser tenter à votre tour par ce très beau récit.


Lien : http://argali.eklablog.fr/le..
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Belgiques, tome 10

La plume d'un citoyen du monde, instruit, curieux et humaniste nous guide une fois encore dans des balades tous azimuts, aux thèmes variés. L'auteur déploie un réel talent lorsqu'il transcrit des événements vécus ou ressentis personnellement et se met discrètement en scène. Je suis moins enclin à le suivre quand il convie imaginaire et fiction, adoptant un style littéraire trop construit (transe devant La chute des anges rebelles).

Michel Torrekens chérit l'énumération, la phrase à rallonge et le passé simple. Il paraît ainsi un écrivain de l'entretemps, empreint de nostalgie, ordonnateur de l'Histoire insérée dans le quotidien. Ce n'est pas un défaut, c'est sa marque.

Les quinze textes portent le cachet d'une réflexion sur le monde et sur soi-même, et aussi de situations originales telles la rencontre entre un prix Goncourt et Johnny H ou un saut au 19è siècle, chez un avocat aux prises avec Rimbaud.

La monarchie, la paternité, la colonisation, le terroir, les demandeurs d'asile, l'enfance... le nouvelliste pro témoigne d'une large palette. Un pessimisme léger perce par endroits, sentiment vite déjoué d'un sourire, d'une rencontre ou de l'observation de la nature dans son plus simple appareil.

La nouvelle la plus longue a Rome pour décor, lors d'une résidence d'écrivains, preuve s'il fallait, que Michel aime être dépaysé et écrire.









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Belgiques, tome 10

J'aime beaucoup la littérature belge, ses ambiances, ses auteurs. Dans un temps très lointain, à l'université, j'avais choisi un cours centré sur les œuvres de notre pays. J'ai poursuivi ma route en consacrant une partie de mes leçons de français à nos auteurs nationaux. Cela nous donnait la possibilité de les inviter, de discuter avec eux. Et c'est la raison pour laquelle cette collection des éditions Ker m'attire.

Et lui, là, sur la couverture. Je le connais ! Mais non. Pas Michel Torrekens. L'homme de Spy ! Je l'ai rencontré. Enfin, du moins sa reconstitution, lors d'une visite au Musée des sciences naturelles. Et j'ai posé à côté d'une de ses cousines, Lucy. Quelle surprise lorsque j'ai constaté qu'elle ne m'arrivait même pas à la taille !

Ceci explique que j'aie quitté la librairie ce livre sous le bras.

Et justement, la première nouvelle, centrée autour de Spy et son célèbre habitant met en scène un couple dont les noms, je suppose, n'ont pas été choisis au hasard : lui, c'est Michel et elle Lucie. Apparaît également un savant, Michel (comme l'auteur) Ergaster, dont le patronyme renvoie à « l'Homo ergaster » ou « homme artisan ». L'écriture, en effet, n'est-ce pas un artisanat qui demande beaucoup de travail ?

Au cours de ma lecture, je vais déambuler dans des endroits que je connais bien. Quand nous étions enfants, mon père nous emmenait parfois au Musée de Tervueren et j'avais gardé le souvenir terrifié de l'homme-léopard qui a servi de modèle à Hergé dans les aventures de Tintin.

Originaire de Gembloux, Michel Torrekens nous parle plus d'une fois de cette ville où habite ma sœur Dominique. Un passage évoque la gare « vaste vaisseau ouvert aux courants d'air (…) un froid de canard en hiver (…) A croire que ses deux architectes n'ont jamais dû attendre le train... » qui, contrairement à ce qu'il assure ironiquement, est très souvent en retard, lorsqu'il n'est pas tout bonnement supprimé. J'ai plus d'une fois reçu les plaintes de ma sœur qui, tout en tapant des pieds sur le quai sibérien, nous envoyait un message pour nous faire part de sa frustration.

Dans un salon cossu de l'Hôtel Métropole, un écrivain croise Johnny Hallyday. Ils sympathisent et devisent autour de la littérature. J'avais cru reconnaître François Weyergans et l'auteur a confirmé mon impression lors d'une rencontre littéraire à laquelle j'ai assisté.

J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce recueil plein d'humour et d'ironie, où l'on visite quelques villes (Spy, Bruxelles, Gembloux, Mons), où l'on croise des personnalités qui apparaissent sous un jour peu banal : son amie qui « se disait fille de prince » et attend la visite de cet « homme qu'elle appelait Papillon ». Johnny qui, non seulement aime la lecture, mais a pour livre de chevet celui de son interlocuteur. En 18**, un avocat montois découvre les poèmes d'une « Saison en enfer ». En visite à Bruxelles, il a eu l'occasion de mettre « la main sur cet amas de plaquettes couvert de poussière, un lot voué à la destruction ». Bien que, par sa fonction, ils soit plus attiré par les textes juridiques, l'homme de loi se plonge dans l'univers du jeune poète, qui bouleverse sa vie, ses habitudes, ses idées si bien établies.

« Que faire de ces exemplaires ? Les détruire ? Leur offrir une seconde chance ? Les renvoyer à l'anonymat d'un grenier ? »

C'est un ensemble de textes qui fait voyager à travers « ce plat pays qui est le » nôtre, entre passé et avenir. Je l'ai beaucoup aimé.
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L'hirondelle des Andes

Alors qu’elle est venue au Pérou pour retrouver des informations sur la disparition de sa mère, Pauline tergiverse. Elle retarde le moment où débutera réellement sa quête en visitant la ville de Lima et son univers contrasté, entre culture millénaire et modernité. Elle y rencontre Rafaël, le serveur de l’hôtel avec lequel elle a une aventure puis un archéologue belge qui lui parle de fouilles, de culture et de cuisine locales. Elle se sent alors prête à affronter la vérité sur sa mère, certaine que quelqu’un sait et pourra l’informer.



Accompagnée de Lucia, une jeune humanitaire péruvienne, elle quitte la ville pour un voyage vers Pasco. Elle croisera sur sa route, des militants qui luttent pour un travail digne et mieux payé. Ils ont connu sa mère et lui en parlent avec reconnaissance et respect la poussant à poursuivre jusqu’à Cuzco, ancienne capitale des Incas. Elle y fera une rencontre déterminante qui lui permettra d’assembler toutes les pièces du puzzle.



Ce roman nous entraîne sur les traces de la mère de Pauline à travers les chemins escarpés et dangereux des Andes péruviennes. Michel Torrekens nous dépeint une population pauvre, voire misérable, aux traditions ancestrales. Il nous parle de lumière, de couleurs, de parfums, de paysages et c’est simplement beau. Où qu’elle se rende, Pauline est accueillie avec bienveillance et voit son regard sur le monde changer. Son voyage à travers le Pérou est prétexte à un voyage intérieur qui l’amènera à se retrouver et à prendre des décisions qui engageront la suite de sa vie.





Après « Le géranium de Monsieur Jean », perle dont la lecture m’avait profondément émue, je retrouve l’écriture précise et soignée de Michel Torrekens. Alors qu’il nous parlait avec délicatesse de vieillesse et de fin de vie dans ce premier roman, dans « L’hirondelle des Andes » qui en est une suite, il nous parle de vie, de chance et de choix. Mais tous les deux ont en commun, le chemin qu’il nous faut parcourir pour trouver du sens à cette vie et se trouver soi-même.



L’auteur n’a pas son pareil pour décrire des personnages incarnés et vrais qui touchent à la fois par leur complexité et leur sensibilité. Des personnages qui nous parlent de nous aussi et de la difficulté que nous avons à faire la paix avec nous-même autant qu’avec les autres et à briser les entraves que nous forgeons nous-mêmes. En ce sens, le voyage de Pauline sera autant initiatique que rédempteur.



Vous l’aurez compris, ce roman m’a charmée, une fois encore. Je vous le recommande chaleureusement.
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Belgiques, tome 10

Gembloutois, navetteur, Michel Torrekens donne lui aussi sa vision de la Belgique dans cette collection "Belgiques" chez Ker éditions, où carte blanche est donnée à un auteur sur ce qui représente notre plat pays.



A travers une série de nouvelles et de courts récits, Michel Torrekens nous fait réfléchir, prendre du recul sur notre passé, il se projette dans l'avenir, dans un monde sans frontières, une utopie. Il rêve de changement, d'intégration.



A la frontière entre fiction et réalité, il nous propose des histoires aux chutes insolites et inattendues.



Ses thèmes les plus récurrents : la monarchie, la royauté, l'architecture, les trains... notre passé, notre patrimoine, nos musées, l'art et bien entendu le pouvoir des livres.



Il nous fait voyager dans le temps et dans l'espace, de Spy et son célèbre "Homme", en Afrique, à Matongé, Mons, Rome en résidence d'écritures.



Il nous parle de sa ville , Gembloux, la cité aux trois clés, ses coutelliers, son beffroi et sa N4 illuminée de vitrines particulières.



On visite avec lui quelques musées ; celui de Spy, des sciences naturelles, l'Africa Museum, le musée des arts anciens. On y rencontre Verlaine et Rimbaud, Johnny et un très bel hommage à Jacques Dedecker.



Un très beau voyage , une jolie plume liant le réel et l'imaginaire. Une très belle découverte pour voir notre pays sous d'autres facettes.



Ma note : 9/10
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L'hirondelle des Andes

Roman dépaysant. Nous découvrant un environnement mais aussi une autre culture. La recherche de sa mère pour Pauline, pourrai être vue comme un échec mais le non verbale des deux personnes se sont reconnues, me semble-t-il. Et tout au long du voyage, Elle a pu découvrir une autre face de sa mère, face positive mais qui pourtant a tellement blessée ses propres enfants, sa propre chair. Cependant elle a pu sauvé deux enfants, et il me semble que quiconque qui sauve un enfant sauve l'humanité. Mais parfois à quel prix.

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Le géranium de Monsieur Jean

J’ai entendu parler de ce livre à l’émission La Librairie francophone sur France Inter et comme je travaille avec des personnes âgées et que Le géranium de Monsieur Jean porte sur un homme qui entre en maison de retraite, cela m’a donné envie de le lire.



Les souffrances de Monsieur Jean ont largement fait échos à ce que nous disent nos vieux amis mais aussi certains bénévoles âgés.

Quant au deuil, chaque année, nous avons la douleur de voir mourir certains de nos vieux amis. Et même si pour beaucoup d’entre eux, c’est une délivrance, pour nous qui restons, c’est dur à vivre. Les vides se creusent et pour celles et ceux qui nous étaient très proches et très chers, c’est une partie de nous-mêmes qui part avec eux.

J'ai trouvé que c'était un texte magnifique texte sur la vieillesse. Beau, juste, touchant. J'ai ressenti beaucoup d’empathie pour ce Monsieur Jean avec ses forces et ses faiblesses.



Grâce à l'invitation du Centre Wallonie Bruxelles de Paris reçue via Babelio, j'ai assisté à une très belle rencontre littéraire mardi 20 mai dernier à laquelle Michel Torrekens était présent.

Auparavant, j'ai lu une deuxième fois son texte pour bien me le rappeler et ce fut à nouveau un très bon moment de lecture. J'ai à nouveau été frappée par la justesse de son ton ni misérabiliste, ni enjoliveur. Il a vraiment l'art de montrer la vieillesse dans ce qu'elle a de plus vrai, de plus beau, de plus sincère, de plus touchant.



J'ai ainsi mieux compris certaines réactions de personnes âgées que je côtoies régulièrement. J'ai même partagé certains passages avec elles et pour beaucoup, elles ont trouvé ses mots très beaux. Il décrit tellement bien les émotions.

En page 21, il évoque l'écriture pour garder les doigts et la tête actives. C'est un conseil que nous avions donné à nos vieux amis. Mais nous n'avions pas pensé à ce qu'ils pourraient écrire de leurs vies, tous les aspects négatifs, de regret d'une jeunesse et d'une habilité perdues. Et effectivement, il serait préférable de laisser des phrases positives pour ne pas plomber le moral de ceux et celles qui restent après la mort des personnes aimées.



Quant à la recette pour mieux vivre avec ses douleurs décrite en page 26 et qui tient à "une bonne dose de chimie et autant d'amour et le regard de quelqu'un pour vous tenir parmi les gens bien portants, du mieux possible. Sans attendre de miracle." C'est ce que nous nous efforçons de vivre chez les petits frères des Pauvres avec nos vieux amis. Et nous attachons une grande importance à ces mots qui ne sont pas qu'une question de vocabulaire pour nous. Nous considérons en effet les personnes âgées que nous accompagnons jusqu'au bout comme nos vieux amis. Et ce bout de chemin partagé ensemble va de quelques mois à plusieurs années, cela dépend. Peu importe la durée, ce qui compte c'est la qualité des liens tissés ensemble et certains sont parfois très profonds.



Je n'ai donc pas hésité une seule seconde à passer plus de 45 mn dans les transports en commun pour avoir la joie de faire sa connaissance et je n'ai pas regretté.

J'ai fait découvert un écrivain très simple et très humain ayant choisi de traiter ce thème de la vieillesse suite à l'entrée en maison de repos de sa grand-mère Jeanne, d'où Jean tout simplement. Cette dernière a conservé jusqu'au bout de sa vie son optimisme et son goût pour la vie. Cela transparait tout au long des 134 pages que compte son livre.

Dès le départ, il a pris le parti de ne montrer ni une personne âgée acariâtre, ni une personne âgée fuguant pour aller voir la mer. Parallèlement, il a voulu aussi faire entrer un épisode de l'histoire avec un grand H (celle du sentier lumineux) dans une simple histoire personnelle (celle de Mr Jean).



Son roman a obtenu le Prix saga café. Il s'agit d'un café de Liège et c'est un clin d'oeil au prix café de Flore de Paris.
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Le géranium de Monsieur Jean

Vous commencez ce roman, et vous le lisez jusqu'au bout ...Car des questions se posent dès le début, qui ne trouvent leur réponse que dans les dernières pages.

Mais il y a plus, évidemment ...

C'est une oeuvre emplie d'humanité, dont le thème, pourtant pas léger, est évoqué sans pathos, dans une écriture élégante et sobre.

Le "je" ne se referme pas sur son quotidien étouffant ; sa réflexion reste jeune ; son amour pour ses enfants, intact, plein de sollicitude et d'interrogations. Et puis il y a le passé, l'enfance, et la femme toujours aimée.

Surtout ne vous y trompez pas : cette oeuvre empreinte de simplicité révèle un sens subtil de la construction romanesque, qui allie originalité et équilibre.
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Le géranium de Monsieur Jean

Que d'émotions, de belles émotions à la lecture de ce magnifique roman de mon compatriote Michel Torrekens .



Monsieur Jean était horticulteur, il en a planté des milliers de géraniums durant sa vie. Aujourd'hui, il ne sait plus ! Ses mains, son corps se dérobent. Bien malgré lui, il est devenu dépendant!

Lui qui, naguère pesait le double de son poids, s'imposait et était continuellement actif. Ben oui.., c'est comme cela, il faut se rendre à l'évidence : il voudrait mais il ne sait plus.



Alors ses enfants : France l'aînée, Bernard et la cadette Pauline, ne pouvaient faire autrement.. Depuis un mois Monsieur Jean est en résidence. Ironie du sort c'est ici qu'il est né il y a très longtemps, la maternité d'alors a été transformée en maison de retraite... La boucle est bouclée en quelque sorte, c'est comme ça : le cycle de la vie.



Jean ne quitte plus sa chambre. Il est résigné. A-t-il d'autre choix? Impuissant face à son corps qui peu à peu le lâche. La fatigue s'installe, l'incontinence, la perte de sa voix, la douleur, la solitude...

Il est conscient de tout mais n'y peut rien.



Il se sent seul avec comme compagnie : un géranium. Un géranium qui prend vie, force, vigueur, qui lui a encore tout le temps devant lui. Il l'observe en pensant.



Il est là, perdu dans sa solitude, son regard se perd sur son géranium et sur deux photos de ses parents.



Il s'accroche à eux et prend l'habitude de leur parler. Il exprime intérieurement ses sentiments et mentalement retombe dans ses souvenirs.



Lui qui a toujours été fort occupé a aujourd'hui le temps de l'introspection. Il fait le point sur sa vie, sur ses rapports avec ses enfants. Il aimerait tellement comprendre Pauline avec qui tout est toujours tendu, difficile. il voudrait s'en rapprocher, la comprendre, lui parler.



Sa femme Hélène, lui tient compagnie par le biais de cinq lettres qu'il relit inlassablement chaque jour.

Cinq lettres envoyées par Hélène lors d'un voyage au Pérou, elle aimait les autres, elle avait besoin de les aider. Il fallait qu'elle fasse des voyages annuellement pour se rendre utile, c'était vital pour elle. Il ressasse et ressasse encore ses courriers.



Et puis il y a Axelle, une ancienne amoureuse, résidente elle aussi. Ils se sont retrouvés et elle lui rend visite chaque jour.





Michel Torrekens nous raconte la vie, le quotidien dans la résidence. Mais aussi le vécu, le ressenti , les réactions des pensionnaires, ce cheminement vers la vieillesse. Il nous fait vivre leurs joies, leurs peines, leur honte et leur impuissance face à la vieillesse qui s'installe. L'impuissance d'y résister, la résignation mais les mots sont tous choisis, délicats. C'est un véritable orfèvre des mots.



J'ai été touchée au plus profond de mon être, j'ai eu les larmes aux yeux en lisant cette écriture magnifique. Avec beaucoup de tendresse, de pudeur, ce livre me permet d'essayer de comprendre et de ressentir ce qui se passe dans la tête de nos aînés.



Ce n'est pas misérabiliste, déprimant, au contraire il y a beaucoup d'espoir et de compassion. C'est fort, très fort. C'est un beau témoignage d'amour.



Coup de coeur incontesté.


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L'hirondelle des Andes

Dans "Le géranium de Monsieur Jean" - premier roman de Michel Torrekens, prix saga café et immense coup de coeur pour moi - on parlait essentiellement de Jean , le père de Pauline. On pouvait comprendre le vide laissé par sa femme Hélène disparue au Pérou lorsque Pauline avait sept ans.



C'est la seconde partie de ce diptyque que vous propose l'auteur, sur les traces de la mère.







Un roman magnifique, une sierra movie comme il le nomme, à la découverte du Pérou et de ses traditions.







Une page se tourne, Monsieur Jean vient d'être enterré. Pauline sa plus jeune fille, qui a pourtant un plan de carrière et un train de vie enviables, elle qui est toujours tirée à quatre épingles, maquillée, vivant à 100 à l'heure a décidé de tout quitter. C'est plus fort qu'elle, elle veut partir au Pérou sur les traces de sa mère Hélène.







Elle avait sept ans à la disparition d'Hélène. Ce qui lui reste ce sont les cinq lettres que son père relisait continuellement. Hélène partait régulièrement chaque année, elle était infirmière, c'était vital pour elle, venir en aide aux populations locales. Un jour, plus de courrier, plus aucune nouvelle. Hèlène avait disparu. Pauline n'a jamais pu comprendre la résignation de son père. Maintenant qu'il n'est plus là, il faut qu'elle parte, c'est devenu vital, elle doit se rendre là-bas et comprendre ce qui est arrivé trente ans plus tôt.







Suivons Pauline dans ce voyage magnifique que nous propose Michel Torrekens. Un voyage coloré à Lima tout d'abord la ville à proximité de la mer, ses bidonvilles Huercala, Cerro de Paco et ses mines les plus hautes du monde dans la Cordillière des Andes jusqu'à Cuzco.







C'est un voyage haut en couleur, à la rencontre du peuple péruvien très accueillant avec ses traditions, ses croyances, ses fêtes, le chamanisme. On découvre la culture du pays, l'art, la cuisine, la musique, le folklore mais aussi son histoire et un peuple qui a souffert, des disparitions , de la répression , du "sentier lumineux" qui luttait contre le régime en place.







La nature est décrite de façon magnifique. La plume est envoûtante, sensible avec un brin de nostalgie. le livre se découpe en trois parties, Les textes d'Hélène viennent parsemer le récit et nous donne peu à peu la clé de l'énigme.







Un roman qui suscite bien des réflexions sur les choix cornéliens que l'on peut être amené à se poser, qui change le cours d'une vie. C'est un voyage magnifique auquel nous invite Michel Torrekens.







Dépaysement garanti.











C'est un coup de coeur.
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Papas !

J'ai découvert la plume de Michel Torrekens avec "Le géranium de Monsieur Jean" paru aux éditions Zellige, cela reste un de mes beaux coups de coeur de ces dernières années. Il nous revient ici dans son style de prédilection : la nouvelle.



Un recueil de treize nouvelles ayant pour thème central la relation père-enfant ou enfant-père.



On va tour à tour y rencontrer le père qui s'ignore, celui qui fut rejeté, caché dont on ne voulait absolument pas parler, celui qui est dans l'ombre, le père modèle....



Avec beaucoup de sensibilité mais aussi beaucoup d'humour, Michel Torrekens nous fait découvrir la vision de l'enfant, ou celle du père dans des contextes différents, par le biais de faits divers, en intégrant des préoccupations essentielles de notre société : les bouleversements climatiques, les divisions communautaires de notre pays, ...



Les situations sont toutes différentes mais nous amènent à la même réflexion centrale : quel rapport avons-nous avec notre paternel, et si on changeait ceci, et si on osait franchir le pas des non-dits.... Il nous questionne dans notre vision du père.





C'est l'être humain et ses failles qui seront abordés avec beaucoup de pudeur et de sensibilité. C'est la fierté ('Tie Break') lorsque le fils dépasse le père, le bonheur de se découvrir une famille que l'on ne soupçonnait pas ('Vader'), l'influence d'un père que l'on idéalise ou prend comme modèle ('Un brave petit soldat', 'Le fils de l'ombre'), mais aussi des sujets sensibles qui font partie de l'actualité, des faits divers de notre société ou la perception de l'absence et des regrets ('Love parade'). L'émotion énorme dans 'Père porteur', l'envie de rencontrer celui qu'on a pas connu ('De père en fils') en poussant les choses à l'extrême.



Et puis aussi une petite note écologique où l'on pose en filigrane les questions concernant les changements climatiques, notre attitude dans la solidarité nord/sud , les énergies renouvelables ('Love Parade'/'Toeme li ka sid yé')



Bref un tas de questions l'air de rien qui peuvent se poser dans la relation père-enfant, qui évoluent au fil du temps... Chaque nouvelle apporte une réponse, une émotion et pose une réflexion sur la relation que l'on a avec son père ou ses enfants.



A la fin de ses treize nouvelles, un cadeau parfait pour fêter papa, on se dit, et si on écrivait la quatorzième , si on se posait la question : quelle est ma relation avec mon père ou avec ma progéniture, il y a sans doute des choses que je ne lui ai jamais dites, et si j'en profitais pour l'écrire.



C'est beau , la plume est fluide, sensible, empreinte de tendresse . Elle passe du Je, au Tu ou Il en fonction de la nouvelle. On sourit, on a parfois le coeur gros. Un recueil touchant rempli de beaucoup d'amour.





Ma note : 9/10


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Le géranium de Monsieur Jean

Michel Torrekens est invité le 20 mai prochain à la librairie Wallonie-Bruxelles (46, rue Quincampoix-4ème arrdt) dans le cadre d'une soirée consacrée à la collection Vents du Nord (dédiée aux auteurs belges) des Editions Zellige.

Il sera accompagné de deux autres auteurs, Jacques Richard et Martin Buysse.
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L'hirondelle des Andes

Un roman déroutant, perturbant mais le charme a opéré et je me suis laissée emporter ! D'abord par les mots, les mots péruviens résonnant comme des bruits, des sons, faisant référence à des odeurs, à des couleurs, à des objets mais aussi de nombreux mots, nouveaux et inconnus pour moi, mettant en valeur la richesse de notre vocabulaire. Ensuite, la structure du texte ! Ce livre est divisé en 3 parties et ces parties correspondent à l'évolution psychologique de l'héroïne. Pauline m'a paru au départ superficielle, pleine de rancoeur, de regrets mais aussi totalement imprégnée de notre culture occidentale. Elle va découvrir d'autres valeurs, d'autres chemins de vie et ce, grâce à de belles personnes. L'auteur a su nous rendre témoin de cette évolution , pourtant, je reconnais qu'il m'a fallu du temps pour être en liaison avec Pauline . Peut-être est-ce dû aux descriptions qui sont parfois assez longues ? Par contre, j'ai ressenti une grande joie, même une fierté en découvrant des lieux que mes enfants ont visités il y a peu . L'atmosphère, l'ambiance la sérénité est palpable et cela fait du bien !
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