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Critiques de Olivier Steiner (18)
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Bohème

COUP DE COEUR



Est-on bien mégalo d'ainsi parlr de soi ?

L'amour impossible est-il toutefois possible ?

Peut-on vivre de sa vie tout dans son absolu ?

Où la liberté condamne t-elle l'intimité ?

Les compagnons d'infortune ayant touché les cîmes ne nous laissent-ils pas fortune ?

"Quand on a que l'amour, à s'offrir en partage" ;

Moi j'ai pleuré ce livre comme Jérôme (Olivier) a pleuré la pièce de Tristan comme une conclusion.

Un numéro de téléphone, un mail, et tout peut commencer. Mais comment supporter une potentielle rupture qui serait indicible ? Croire, ou choir...

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Le ravissement de Marilyn Monroe

Un livre que j'ai bien aimé découvrir, qui retrace les derniers jours jusqu'au déroulement de l'enterrement de Marilyn. Il y a de très beaux dessins de Marilyn que j'ai beaucoup aimé. Il y avait quelques détails que j'avais oublié sur Marilyn, le faite qu'elle avait une perruque à son enterrement, et que son maquilleur de longue date lui avait mis en premier sur le visage du blanc que se mettait les clowns pour cacher les veines violette... qui la défigurée à moitié. C'est intéressant si vous ne connaissez pas du l'histoire de Marilyn, ce livre ce lit très vite et c'est écrit très gros en comme j'aime.
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La vie privée

Emile vient de décéder au premier étage. Pendant que son corps refroidit, Olivier, notre narrateur, qui habitait avec le vieil homme et qui s'occupait de lui depuis quelques années, attend quelqu'un : son "dominateur". Il l'a invité chez lui pour un "plan-cul", un moment où le narrateur tentera d'oublier son plaisir personnel pour n'être qu'un objet servant au plaisir du dominateur.



Au départ, je me suis dit la chose suivante : l'histoire du défunt reposant à l'étage n'était qu'un subterfuge, un moyen détourné pour l'auteur d'écrire un roman pornographique tout en évitant de se retrouver uniquement dans les rayons pour adultes au fond de certaines librairies.

Mais plus l'histoire se poursuit, puis l'écriture (qui coule toute seule) nous emporte, nous emmène entre les deux relations qu'entretient le narrateur : celle avec Emile, ses derniers instants et leurs discussions, et celle avec le dominateur, où le dialogue et les envies du narrateur sont proscrits.

En deux lignes, on passe des souvenirs d'Emile à une relation sexuelle crue et sans détour. Une alternation rapide, mais qui se fait pourtant sans heurts, on glisse aisément d'un lieu à l'autre, du souvenir à l'action présente. Pour moi, il s'agit d'un roman basé avant tout sur le corps, et sur l'abandon du corps : l'âme du défunt abandonne son corps et les souvenirs du narrateur avec Emile resurgissent, pendant que le narrateur souhaite l'abandon total de son corps au profit du dominateur, qui en disposera comme bon lui semble.



La quatrième de couverture ne se trompait pas, il s'agit bel et bien d'une "expérience de lecture rare", pour un livre à ne toutefois pas mettre entre toutes les mains.
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Bohème

Etrange, vous avez dit "étrange". D'abord la forme épistolaire, je découvre. Ensuite à travers les échanges on devine cet amour naissant, mais au milieu du livre, on commence à se lasser, (et ce n'est pas l'homosexualité qui m'incite à dire celà). Mais on aimerait que cela débouche sur quelque chose, cela vient, très tard, mais cela arrive on sent poindre le drame mais on ose y penser. Tant pis on continue. Dialogue, on y croit pas tellement, tant l'un est l'autre et l'autre est l'un. Trop de ressemblance, difficile de faire autrement peut être. Et puis on arrive enfin à ce que j'appellerai le noeud du livre Vingt pages, de 206 à 223. Le style change, la sincérité aussi, on passe du détail du non-dit au coeur de la personnalité de Jérome et peut être oserais-je le dire de l'auteur qui devoile enfin ce qu'il est possible de donner, de vrai, de profond, de lui je ne sais, mais je crois que là est le vrai début de son oeuvre future.
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Guillaume



Il y a d'abord cette phrase:"Tout ce que j'ai à dire c'est que j'écris parce que c'est pire quand je n'écris pas". Elle résume le "chantier", j'emploie ce mot parce qu'à l'opposé de la littérature tristement formatée qui envahit nos rayonnages, toutes éditions confondues, il y a là quelque chose qui s'apparente au récit magnifique, à ses désordres et à ses émotions : la volupté et les montagnes, la peau douce d'un homme et la rugosité de la corde pour se pendre, Rimbaud, Dostoïevski et les yeux très bleus d'une femme, la violence du monde et la honte-peut-on avoir honte de ses parents ? Avec en prime ce qui fait les très bons livres, ces hésitations dans le propos, ces hors sujet qui ne sont que le vrai sujet, ces passages ronflants qui côtoient des lignes bouleversantes -ce mélange. Et le /obsessionnel, agaçant (c'est quoi cette manie d'intello ?) jusqu'à ce qu'on réalise qu'il est juste la clé qui ouvre le chantier.

C'est un livre étonnant, une approche hors du commun, à partir du suicide d'un amant de passage, de ce que c'est qu'être homme. Et c'est au bout du compte un magnifique hommage à celui qui a disparu.

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Bohème

Une chose est sûre, on s'approprie cette histoire, on vit avec elle, durant plusieurs jours, et on n'en ressort pas indemnes. L'absolu de ce livre le rend irrésistible. Olivier Steiner signe un puissant premier roman.
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
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Guillaume

GUILLAUME, une hache entrée dans le rêve d'une existence sans drame car le garçon est intelligent, sensible et alpin (un + de mon point de vue). "la vie, se promener, tâcher de rester libre". Et sur cet échafaudage de funambule, un récit à trouer les coeurs. Que serait la vie sans le risque de chute ? En amour, extase et perte. Olivier Steiner la dit, elle porte un prénom, Guillaume et avec lui, "le sillage de l'amour... a exactement le visage de l'amour". Rimbaud arrive sur les lieux entre les pages, "Ô saisons, ô châteaux, quelle âme est sans défauts? j'ai fait la magique étude du bonheur,/ que nul n'élude". Eh bien, encore une fois, l'absolu de la présence. Autrement dit, un jour, de l'absence. Et quand la nature vous le crie en silence...

Un extrait parmi ceux que j'ai aimés ? (p. 43 et s) "A vrai dire, rien n'a vraiment changé depuis cette nuit de juin. Rien sauf la végétation. Les mauvaises herbes, ces plantes qu'on appelle délaissées". Blessantes sont ces plantes qui semblent crier que du temps a passé, que la nature reprend sans cesse ses droits et qu personne ne peut l'en empêcher [...] Je suis fatigué. la fatigue excède mes forces. En enjambant le portail, j'ai la désagréable impression de transgresser quelque chose - de cambrioler le jardin de la mort."
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Guillaume

J'ai eu la chance de lire Guillaume avant parution, en trois soirées. Beaucoup aimé Guillaume, ce livre, Guillaume, celui d'Olivier Steiner, le mien j'ai envie de dire tant j'ai l'impression d'avoir rencontré ce garçon. Beaucoup pensé à Guibert en lisant Olivier Steiner. Ce livre personnel, si intime, mais jamais trop. J’ai trouvé, au contraire, qu’il s’ouvrait sans cesse à l’autre, qu’il parlait la langue des tragédies et des regrets, des souffrances et de leurs murmures. Qu’il sert de porte-voix aux oubliés, aux invisibles. J'ai trouvé ce livre utile, beau, universel, émouvant. Je l’ai senti consolant et apaisant. J’ai également aimé son rythme, les parties de texte sans virgules, comme une parole essoufflée. Les flash-back sur une histoire personnelle qui devient universelle et cinématographique. Des vérités sur l’avant et l’après-vie que je partage. Impression que ce livre prolonge un peu la vie ou l’esprit de ce Guillaume des montagnes, et qu’en même temps il le respecte et le laisse partir. Guillaume sorti de l'oubli, tel qu'il m'est donné par ce livre. Je vais m'empresser de le relire.
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Guillaume

Livre impossible d’une histoire impossible, tel semble être le sujet de ce Guillaume d’Olivier Steiner. A priori ne s’offrent à soi que deux issues dans pareil cas : rendre l’histoire possible, et la raconter, ou bien prendre en compte l’impossibilité, la faire sienne, et s’arrêter, avant que de faire le livre. Il semble qu’Olivier Steiner ait trouvé une troisième voie ! D’où vient-t-elle ? L’auteur le sait-il lui même ? Certaines pages laissent sans voix, on dirait que l’auteur a creusé la terre inlassablement, à mains nues, pour extirper une sorte d’or noir, brillant et mat à la fois, négatif de tous les métaux précieux. Quant à la langue, elle est inconnue. Peut-on parler de lyrisme matérialiste ? Il faudrait rassembler tous les oxymores pour cerner la nature exacte de ce texte. Ce que peut un corps, ce que peut un esprit, ce que peut l’âme,ce que peut le temps face à la mort : Guillaume !

En refermant le livre , je ne sais toujours pas qui est Guillaume, mais je le connais par cœur.
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Guillaume

"’il ne faut rien vouloir de ce que l’on veut quand on écrit. Il ne faut rien chercher de ce que l’on cherche quand on relit"

Frappée par cette phrase.

Lâcher son vouloir, ses attentes, se laisser surprendre, saisir par l'inattendu, pour laisser grandir en soi une audace que l'on n'aurait jamais eue sans cet abandon (mais on ne le sait qu'après, quand les autres nous vérifient)

C'est une dimension mystique qui se révèle là.

Puissante.

Comme si le sang gitan des ancêtres de l'auteur flamboyait dans ses veines, lui permettant, à la lumière du suicide de Guillaume, de contempler l'au-delà de la mort.
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La main de Tristan

Ce n'était pas un amour interdit. Ce n'était non plus un amour loué ou décrié sur la place publique. C'était leur histoire, romantique à souhait quant à mon avis. Quand différences d'âge, différences sociales apprennent à se goûter, à se jauger et à s'aimer. Quand la notoriété n'a pas de prise sur cet amour, mais qu'elle existe quand même. C'est une belle dédicace même si... Olivier se demande lui même si Patrice l'aurait bien accueillie. Un livre à lire d'urgence parce qu'outre l'histoire passionnante de ses deux protagonistes, c'est aussi une histoire sur l'amour universel.
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La main de Tristan

Prix Incipit 2017







Eglise Saint-Sulpice Paris octobre 2013, se déroulent les obsèques de Patrice Chéreau.

Un homme au fond de l’église, loin des peoples, pleure.

« On dit qu’il est mort à l’hôpital un lundi, qu’il s’y est rendu seul, la veille il était encore chez lui et travaillait, épuisé, prenait des notes pour sa prochaine mise en scène. On dit qu’il n’avait rien prévu rien préparé concernant la mort sa mort, pas de testament aucune dernière volonté. On dit beaucoup de choses. Le cercueil fait son entrée sur une marche de la Semaine Sainte à Séville, silence. »



Ce jeune homme est un provincial venu à Paris, qui vit une relation décousue mais puissante depuis six ans avec le grand Chéreau. Celui qui reste dans l’ombre.

Sa solitude est encore plus vive dans ces instants et son esprit refait le trajet de leur histoire.

Mais la solitude c’est son quotidien éclairé par les sms, lettres, surprises du grand homme. Ce n’est qu’un constat, outre une situation matérielle des plus précaires avec ce grand amour il va entrer dans une errance, qui peut le conduire du pire au meilleur.

Le pire il l’a vécu et le meilleur PC va lui montrer la route en lui faisant le cadeau de lui montrer son talent littéraire.

De cette relation nait un autre homme, car il y a des rencontres qui vous donnent la lumière et la force.

Mon regret c’est de ne pas avoir lu les deux opus qui précèdent car il s’agit d’un tryptique, et cela reste frustrant.

L’écriture est au rendez-vous, Olivier Steiner a trouvé sa voie et sa voix. Après avoir promené sa silhouette dans les théâtres et tous les lieux de culture qu’il a trouvé à Paris il est debout et peut avancer.

Il y a en filigrane de ce livre une autre figure qui m’est précieuse, c’est Annie Ernaux l’écrivain et la femme celle qui a su partir de l’intime pour aller à l’universel, avec une écriture qu’elle a su sculpter à sa mesure, en enlevant tout pathos et fioritures inutiles.

En conclusion, l’auteur écrit : « Est-ce que j’existais avant lui ? Le fait est que je me pose la question. »



Il est évident pour moi que la rencontre avec ce géant à effacer Jérôme au profit d’Olivier. Effacer mais il restera le terreau sur lequel il a pu s’épanouir.

Je souligne la beauté des pages sur la création ainsi que celle qui dit l’indicible sur l’ombre.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 3 mars 2017

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La vie privée

Vision hallucinée ou innocente d'un réel qui, dérape, se reconfigure selon des esquisses fuyantes, puis semble disparaître afin de mieux renaître dans sa permanente symbolique de finitude, avec son assiégeant sentiment d'angoisse. Et qu'un texte comme celui-ci puisse encore éblouir, c'est bien la preuve que la littérature d'Olivier Steiner est sublime.
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
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Guillaume

"... un texte inclassable, qui d’ailleurs ne demande pas à être classé, qui voyage entre l’élégie, l’autofiction, la poésie, la philosophie et le document."

"C’est aussi un texte qui traite de sa propre forme, de sa propre fabrication, s’interrogeant sur ses buts et sur les raisons de son existence. Un livre spirale : On tourne en rond mais on ne repasse jamais par les mêmes coordonnées. Entre temps on a changé de plan, de temps, de ciel. C’est aussi un texte infini,"

Une analyse par Isabelle Grell, sur autofiction.org
Lien : https://www.autofiction.org/..
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La main de Tristan

La Main de Tristan est indiscutablement un texte impudique : exercice d’autofiction qui évoque Duras autant qu’Ernaux, il met en scène la relation amoureuse qui unit l’auteur, Olivier Steiner, à Patrice Chéreau dans les dernières années de sa vie. Anecdotique, nombriliste, voyeuriste ? Loin de là tant la rencontre avec l’autre se double ici de l’ouverture à un autre monde pour le jeune homme - d’autres émotions, d’autres fréquentations, d’autres horizons culturels, une autre façon d’aimer. S’il constitue un émouvant tombeau à un “homme blessé”, La Main de Tristan est surtout une évocation délicate de la puissance des changements que peut provoquer l’abandon à un autre que soi.
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La vie privée

Emile vient de mourir, l’occasion pour Olivier de se pencher sur son passé et ce qui l’a amené à rencontrer ce vieil homme aussi solitaire que lui, son installation chez lui sans réelle invitation ni acceptation, avec en contrepartie des menus travaux à effectuer, puis les années venant à se dévouer à lui, à corps défendant.



Emile ne parle presque plus, Olivier fait les courses, le regarde « s’assoupir », le nourrit, le lave, le change, l’interroge, fait les réponses à ses propres questions. Il se regarde vivre, accomplir les gestes du commun, avec en filigranes des réminiscences de son passé.



Seule l’arrivée du Dominateur ( rencontré sur un site spécialisé) interrompt ses pensées qu’il troque contre d’autres plus émotionnelles, plus brutales, plus crues, conjuguées à la douleur physique et aux humiliations souhaitées, désirées, et encouragées.



Ce livre parle de corps, et de sensations abstraites. J’y ai oscillé entre fascination et dégoût. Car si l’ode offerte aux souvenirs d’Emile est superbe, le récit de ses plans culs et turpitudes avec le Dominateur m’a quelque peu révulsé.



Pour finir, je n’ai pas aimé ce livre malgré quelques beaux passages. Je n’arriverai jamais à comprendre ce qui pousse certaine personne à conjuguer amour avec domination, violence, humiliation tant verbales que physiques…. !
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Bohème

Premier roman, et roman d’amour. Sur ce sujet mille fois rabâché, l’auteur en fait un livre indispensable et fracassant sur l’amour, l’écriture, les relations au XXIème siècle. Poétique, décapant, touchant, impossible d’en sortir indemne !

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Bohème

Au début, j'ai trouvé ce livre troublant, touchant.

Mais au bout d'un moment, j'ai commencé à en avoir un peu assez: trop long, un peu toujours pareil.



Je ne suis pas encore arrivée à la fin, je le continue malgré tout mais sans grand grand enthousiasme.

Dommage!
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