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EAN : 9782361660703
168 pages
Editions des Busclats (19/08/2016)
3.86/5   7 notes
Résumé :
Après Bohème et La Vie privée publiés aux éditions Gallimard, Olivier Steiner clôt ce tryptique sur ses années de formation avec La main de Tristan. Ce troisième texte n'est pas tout à fait un roman, pas tout à fait un récit. C'est une lettre d'amour, un journal de deuil. Ou simplement un roman au sens que lui donne Pascal Quignard : "le roman est l'autre de tous les genres." Né à Tarbes en 1976, Olivier Steiner a d'abord été comédien avant de tourner vers l'écritur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Prix Incipit 2017



Eglise Saint-Sulpice Paris octobre 2013, se déroulent les obsèques de Patrice Chéreau.
Un homme au fond de l'église, loin des peoples, pleure.
« On dit qu'il est mort à l'hôpital un lundi, qu'il s'y est rendu seul, la veille il était encore chez lui et travaillait, épuisé, prenait des notes pour sa prochaine mise en scène. On dit qu'il n'avait rien prévu rien préparé concernant la mort sa mort, pas de testament aucune dernière volonté. On dit beaucoup de choses. le cercueil fait son entrée sur une marche de la Semaine Sainte à Séville, silence. »

Ce jeune homme est un provincial venu à Paris, qui vit une relation décousue mais puissante depuis six ans avec le grand Chéreau. Celui qui reste dans l'ombre.
Sa solitude est encore plus vive dans ces instants et son esprit refait le trajet de leur histoire.
Mais la solitude c'est son quotidien éclairé par les sms, lettres, surprises du grand homme. Ce n'est qu'un constat, outre une situation matérielle des plus précaires avec ce grand amour il va entrer dans une errance, qui peut le conduire du pire au meilleur.
Le pire il l'a vécu et le meilleur PC va lui montrer la route en lui faisant le cadeau de lui montrer son talent littéraire.
De cette relation nait un autre homme, car il y a des rencontres qui vous donnent la lumière et la force.
Mon regret c'est de ne pas avoir lu les deux opus qui précèdent car il s'agit d'un tryptique, et cela reste frustrant.
L'écriture est au rendez-vous, Olivier Steiner a trouvé sa voie et sa voix. Après avoir promené sa silhouette dans les théâtres et tous les lieux de culture qu'il a trouvé à Paris il est debout et peut avancer.
Il y a en filigrane de ce livre une autre figure qui m'est précieuse, c'est Annie Ernaux l'écrivain et la femme celle qui a su partir de l'intime pour aller à l'universel, avec une écriture qu'elle a su sculpter à sa mesure, en enlevant tout pathos et fioritures inutiles.
En conclusion, l'auteur écrit : « Est-ce que j'existais avant lui ? le fait est que je me pose la question. »

Il est évident pour moi que la rencontre avec ce géant à effacer Jérôme au profit d'Olivier. Effacer mais il restera le terreau sur lequel il a pu s'épanouir.
Je souligne la beauté des pages sur la création ainsi que celle qui dit l'indicible sur l'ombre.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 3 mars 2017
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Ce n'était pas un amour interdit. Ce n'était non plus un amour loué ou décrié sur la place publique. C'était leur histoire, romantique à souhait quant à mon avis. Quand différences d'âge, différences sociales apprennent à se goûter, à se jauger et à s'aimer. Quand la notoriété n'a pas de prise sur cet amour, mais qu'elle existe quand même. C'est une belle dédicace même si... Olivier se demande lui même si Patrice l'aurait bien accueillie. Un livre à lire d'urgence parce qu'outre l'histoire passionnante de ses deux protagonistes, c'est aussi une histoire sur l'amour universel.
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La Main de Tristan est indiscutablement un texte impudique : exercice d'autofiction qui évoque Duras autant qu'Ernaux, il met en scène la relation amoureuse qui unit l'auteur, Olivier Steiner, à Patrice Chéreau dans les dernières années de sa vie. Anecdotique, nombriliste, voyeuriste ? Loin de là tant la rencontre avec l'autre se double ici de l'ouverture à un autre monde pour le jeune homme - d'autres émotions, d'autres fréquentations, d'autres horizons culturels, une autre façon d'aimer. S'il constitue un émouvant tombeau à un “homme blessé”, La Main de Tristan est surtout une évocation délicate de la puissance des changements que peut provoquer l'abandon à un autre que soi.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Parfois nous essayons de nous raisonner, nous nous disons que nous allons trop loin, trop vite, que tout cela est excessif, nous sommes d'accord mais le courant est trop fort, le plaisir trop intense. Comment résister, pourquoi, en vertu de quel empire de la moral ?
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Je m'enfonce chaque jour un peu plus dans la dépression, c'est-à-dire que je m'absente, je m'absente de moi-même, je suis mal puis je ne suis plus que mal, je finis par oublier la cause de mon mal-être, je me confonds avec lui.
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Il m'échappera toujours, jamais je ne le comprendrai vraiment, mais c'est bien, c'est ainsi, c'est bien, j'ai juste de la chance de le connaitre un peu.
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On se retrouve face à face, hésitants, complètement maladroits. Deux vierges, deux amoureux transis. Il n'y en a pas un pour aider l'autre.
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A quel point m'aimais-je moi même en train de l'aimer, quel était le degré exact de narcissisme et de revanche sociale ?
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Videos de Olivier Steiner (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Steiner
« LE VERTIGE MARILYN » PAR ISABELLE ADJANI Conception : Olivier Steiner – Installation, scénographie, musique : Emmanuel Lagarrigue
Une femme, Isabelle Adjani, blonde, au centre du plateau. Robe Dior à traîne noire, dos dénudé. Cette même robe portée par Marilyn Monroe lors de ce qu'on a appelé « la dernière séance » photo de Bert Stern. Au-dessus de cette femme en robe noire s'élève une haute structure sur laquelle sont installés vingt-quatre projecteurs, vingt-quatre heures dans la vie d'une femme, un jour et une nuit. La structure s'élève comme une tour de Babel, oeil du cyclone d'un monologue encore à venir : monologue intérieur et extérieur, la voix de Marilyn, d'Isabelle, laquelle ? Les deux. Olivier Steiner est allé puiser dans la dernière interview de Marilyn – donnée deux jours avant sa mort – et dans divers entretiens écrits d'Isabelle Adjani une matière à réflexion, des correspondances, un dialogue aussi inattendu qu'improbable, la possibilité d'une sororité, un ravissement.
À lire – Anne Gorouben & Olivier Steiner, le ravissement de Marilyn Monroe, éditions Metropolis, 2021.
Pour l'occasion la Maison Christian Dior a refait sur mesure pour Isabelle Adjani la robe iconique de Marilyn Monroe.
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