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Critiques de Orson Scott Card (766)
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Terre des Origines, tome 1: Basilica

Le cycle de Basilica ressuscite la science-fiction des années 70 .



Nous avons ici une société assez savoureuse car matriarcale . Une société qui est de plus assez faible technologiquement , du moins au quotidien .

La saveur de l’univers découle aussi de paradoxes dans les aspects en rapport avec la maitrise des sciences appliquées .

Des technologies archaïques voisinent en effet avec des données conceptuelles futuristes , sur fond de mobilisations parallèles et simultanées de topos ( au sens hellénique du terme ) qui sont assez antiquisants .



Par ailleurs le texte réanime le concept de l’ordinateur qui gouverne la société des hommes . Cette ville matriarcale qui sera progressivement incitée à guetter le ciel , est très fonctionnelle . Les personnages sont bien brossés , et l’identification du lecteurs avec les personnages peut opérer de ce fait .



C’est un roman suffisamment agréable et même si le suspense est là , c’est à mon humble avis principalement une ballade assez tranquille où le lecteur est fortement incité à découvrir ce monde lointain et original .



Dans cet univers l’humanité est loin sur un monde éloigné et subtilement étranger . Le fin mot de l’histoire consistera à renouer avec le monde originel .

Personnellement je trouve la fin du cycle assez décevante , mais j’ai bien conscience que c’est très personnel finalement comme perception , alors que d’autres seront enthousiasmés par cette fin de cycle , ou bien ils seront simplement plus ou moins séduits , mais bon de toutes les manières il n’y a pas vraiment de quoi regretter la découverte du cycle à la fin du voyage et la route est belle ...



C’est un cycle , et ce premier tome en particulier , qui se trouve être très avenant , alors disons simplement pour résumer que ce n’est pas le récit du siècle , mais que c’est incontestablement une ballade très sympathique et bien agréable .



Nous accompagnons le personnage principal de l’enfance à l’âge adulte et c’est globalement et grandement un roman initiatique où la destinée du personnage principal est de changer le monde.



De ce fait une grande importance est nécessairement accordée à la vitalisation de l’univers et au cheminent personnel assez circonstancié de notre héros .

Un cheminement personnel fonctionnellement enraciné dans une phratrie assez palpable , bien enraciné aussi dans un contexte institutionnel subtil qui est quelquefois en plus , intrigant et mystérieux .



Tout cela au long court avec un peu d’action … pas trop quand même , sourires …

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La première guerre formique, tome 1 : Avertir..

La première guerre formique ! Orson Scott Card n’innove pas sur ce point car il nous propose à nouveau une aventure dans l'univers de la Stratégie Ender. Après les exploits d'Ender Wiggin suivis de ceux de Bean, racontés dans le cycle de la Stratégie de l'ombre, nous voici parachutés bien avant cette période.



Cette nouvelle trilogie commence peu avant le premier contact humain avec les formiques et décrit les événements qui ont amené la Terre à sa première confrontation avec cette espèce extra-terrestre. C'est ainsi que cette partie de l'histoire contribuera à modeler le monde tel que nous l'avons connu dans les premières pages de la Stratégie Ender.



Dans cet opus, nous allons découvrir Victor, un adolescent très courageux et astucieux qui sera le principal héros de cette aventure. Cette fois-ci, pas de politique, pas de religion, pas de philosophie mais de l'action. Beaucoup d'action. Ce roman est extrêmement sympathique à lire et très divertissant. Un page-turner addictif.



L'histoire se déroule dans la ceinture de Kuiper. Ce n'est jusque là pas de la science-fiction puisque cette ceinture d'astéroïdes, qui se situe au delà de l'orbite de Jupiter, existe réellement. C'est donc dans cette région de l'espace que plusieurs familles de mineurs indépendants exploitent des astéroïdes pour en extraire les minerais (là oui c'est de la science-fiction). Seulement les choses vont rapidement se compliquer avec l'arrivée dans leur secteur des corpos (La plus importante compagnie privée d'extraction) dont les intentions sont plutôt malveillantes à leur égard.



Mais les ennuis de ces familles de mineurs ne font que commencer alors que le radar de leur vaisseau détecte l'arrivée du premier vaisseau formique jamais observé par les terriens. Cette découverte va engendrer une course contre la montre en vue d'Avertir la terre de cette nouvelle menace.



En dehors de quelques défauts mineurs qui rendent certains passages assez peu crédibles ou un peu gros, l'auteur nous livre un bon roman qui ne nous laisse pas une seconde de répit et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page. Ici pas de fin à proprement dit, ce premier tome se termine en plein suspens.



J'ai hâte de lire le deuxième tome de cette trilogie qui se nomme "La Terre embrasée".





Note 4,5/6
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Enchantement

Un Conte Slave "l'enchantement" , au coeur de la forêt ukrainienne.



Orson Scott Card m'a fait voyager mille ans en arrière,

Il a mis en parallèle deux mondes diamétralement opposés, tout en mêlant l'univers enchanteur d'un conte de fée bien connu La Belle au Bois Dormant

et celui du temps présent.



Quelques longueurs, qui m'ont permis des pauses dans ce livre de près de 600 pages , et de replonger dans cet Univers dont la féerie a touchée mon âme d'enfant en y trouvant par "instants" du merveilleux.



Le mythe de Baba Yaga sorcière aux pouvoirs maléfiques, à laquelle j'associe la merveilleuse, la magnifique Madame Mime :))

vilaine, cruelle, roublarde, qui frise parfois le ridicule et malgré tout m'a amusée.



Le Mal - le Bien

La vie quoi !



En cette fin d'année 2023, la magie a opérée avec cette lecture qui ne

m'est pas habituelle.



Peut être 2024 sera t'elle l'année de tous les possibles,

si les pouvoirs plein de bonté de Mère Smetski arrivent jusqu'ici :)



Qui saura , saura ...... !!!
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La Saga des Ombres, tome 3 : Les Marionnett..

Pénible et ennuyeux à mourir ! Voilà comment résumer au mieux ce troisième tome de la saga des ombres qui mettra ainsi un terme à ma lecture de ce cycle de 5 tomes. Oui, le tome quatre à l’air encore pire alors je vais arrêter là. De toute façon il ne reste plus grand-chose à raconter, l’histoire est au bout de ce qu’elle pouvait produire, sauf manifestement pour Orson Card qui continue à exploiter le même thème alors que tout est dit ou presque.



C’est bien dommage car, jusque là, je n’ai lu, que des petits chefs-d’œuvre d’Orson Scott Card. La stratégie Ender, puis La saga des ombres tome un et deux sont des livres fantastiques mais on dirait qu’il a craqué et sur ce tome il nous fait un peu n’importe quoi. On peut se demander pourquoi il a décidé d’écrire cette suite puisque manifestement il n’avait pas la moindre histoire intéressante à raconter. Il nous fait un remake du tome 2, avec les mêmes ingrédients, l’action en moins.



Orson Card se perd dans ses réflexions, ni très intéressantes ni profondes, pour nous livrer au final une aventure qui pourrait tenir sur 50 pages.



Même le 4ème de couverture est une farce marketing. Peter est l’hégémon mais surement pas l’actuel chef du gouvernement de la Terre. Ce titre est plus honorifique qu’autre chose et il ne dirige strictement rien à part une petite armée personnelle qui n’est même pas capable de lui être fidèle quand il a besoin d’eux. Il n’autorise pas non plus le sauvetage de son ennemi, il en donne l’ordre pour l’intégrer à l’Hégémon. Décision tellement bête et ridicule que j’ai passé la moitié du livre à essayer de me convaincre que c’était une décision intelligente venant d’un des plus grands cerveaux de la planète. Et voilà que quelques semaines plus tard, ce brillant Peter prend ses jambes à son cou pour fuir dans les jupons de ses parents en laissant les clés de l’Hégémon à son ennemi, sans même le faire arrêter, tuer ou emprisonner…. Ridicule, ridicule, ridicule.

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Terre des Origines, tome 1: Basilica

Dans la littérature Sfff, la saga d'Alvin est l'un de mes plus gros coups de coeur, et logiquement une des rares oeuvres que j'ai relues (deux fois, d'ailleurs...). Totalement conquis par Ender également, inutile de vous préciser que mes attentes envers ce cycle de Terre Des Origines sont immenses, bien que son succès fut moindre que pour les deux autres.

On verra bien, mais l'enthousiasme avec lequel je me lance dans cette lecture est bien réel.



Basilica est une cité-état de la planète Harmonie, au régime matriarcal et aux moeurs plutôt dépaysantes. C'est ici que nous faisons la connaissance de Nafai - Nyef pour les intimes - quatorze ans, un des quatre fils du Wetchik, haut-dignitaire de la ville. Bien que séparés de quelques 40 millions d'années, et peut-être autant d'années-lumières, on s'aperçoit pourtant que là-bas, les problèmes des ados ressemblent vachement à ceux des nôtres. Les cours, les meufs et les embrouilles entre frangins semblent rythmer le quotidien de notre jeune héros, mais ça ne va plus durer très longtemps.

En effet, les visions provoquées par Surâme se multiplient en ce moment, et elles ne sont pas de très bonnes augures. Surâme, c'est une entité technologique autonome qui veille sur Harmonie et ses habitants depuis toujours, mais qui commence malheureusement à souffrir des affres du temps.

Une situation catastrophique est en train de se dessiner, et Nafai va se retrouver propulsé en première ligne pour tenter de l'endiguer.



Un schéma classique chez Scott Card : un adolescent ayant à endosser un costume beaucoup trop large pour lui. Un schéma classique dans la Sf : l'humanité arrachée à sa Terre d'origine suite à un conflit dévastateur. Et, cerise sur le gâteau, un premier tome qui met du temps à démarrer... Très honnêtement, les premières pages de cette saga n'ont pas provoqué les mêmes émois que j'ai pu ressentir avec les autres oeuvres de l'auteur.

Ceci dit, je mettrai ça sur un problème d'équilibre dans ce volet, la première moitié se résumant à une (très) longue mise en place, la seconde, quant à elle, nous laissant deviner un développement assez épique de l'histoire.



Ce démarrage diesel s'explique également par la richesse de l'univers imaginée par l'écrivain, celui-ci nous proposant même en index trois cartes de la ville et de sa région proche, des arbres généalogiques, des listes de surnoms des personnages principaux, et même la phonétique de leurs noms! On ne peut pas dire que ce soit bâclé, pour le coup.

Les protagonistes s'affinent également au fil de la lecture, superficiels et stéréotypés au départ, beaucoup plus intéressants par la suite. Même la plume évolue, peut-être la traduction est-elle en cause, mais j'ai également mis du temps à retrouver le style si plaisant de l'auteur.



Petite frayeur sur la première centaine de pages, pour me retrouver ensuite complètement immergé sans même m'en rendre compte. Un premier round d'observation donc, qui s'accélère franchement sur la fin, et qui laisse envisager une suite passionnante et addictive. Je vous confirme ça bientôt.
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La Saga des Ombres, tome 2 : L'ombre de l'H..

« On quitte les espaces exigus de l’Ecole de guerre et d’Eros où se menait la guerre contre les extraterrestres insectoïdes, et l’on retrouve la Terre où se déroule une sorte de gigantesque partie de « Risk » - à ceci près qu’il faut jouer non seulement sur le plan financier mais aussi politique et diplomatique pour acquérir du pouvoir, s’y cramponner et prévoir une position de repli au cas où on lâche prise. »



C’est ainsi qu’Orson Scott Card résume le tome 2 de la Saga des ombres. Livre qui fait directement suite à la stratégie de l’ombre mais également, dans le cycle d’Ender, à la stratégie Ender.



Attention, pour ce deuxième tome on change complètement de registre avec une aventure moins épique et moins dynamique. Ici pas de guerre spatiale mais de la géopolitique de haut niveau. L’enjeu en est la domination du monde et les anciens élèves de l’Ecole de guerre seront mis à contribution dans leur pays respectifs afin d’élaborer des plans d’attaque ou de défense alors que les frontières des pays asiatiques risque d’être redessinées.



C’est dans ce contexte que Bean, aidé de Peter Wiggin (frère d’Ender) va affronter Achille, son ennemi de toujours qui complote en secret dans le but de donner un avantage militaire décisif à un pays qui à l’ambition de régner sur sa région du monde.



Ce livre est passionnant à condition d’aimer les développements politiques et militaires qui sont l’essence même de ce roman.

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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Une armée en guerre interstellaire à la recherche d’un héros qui saura sauver le monde. Et si ce héros était un enfant ?



L’ennemi, ce sont les doryphores qui ont attaqué la Terre il y a quelques décennies. C’est de justesse qu’un grand général avait alors sauvé la planète. Ender, un gamin de six ans, est peut-être celui qui pourra lui succéder s’il réussit toutes les épreuves de la formation.



C’est un être exceptionnel et il sera soumis à un rude entraînement physique, des combats lors desquels il devra développer des stratégies nouvelles et un travail d’équipe. Il devra aussi réussir des simulations de batailles par ordinateur. Même ses réactions au harcèlement dont il est victime sont analysées et servent à évaluer son potentiel.



Il s’agit donc de science-fiction militaire, avec de l’action, mais aussi toute une dimension psychologie : motivation, rivalités et sentiments de culpabilité. Une histoire de qui montre aussi la vulnérabilité des héros qui parfois sont bien fatigués…

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Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 1 :..

Alvin nait dans une famille de quatorze enfants, il est le septième fils d’Alvin senior, qui lui-même était un septième fils. Comme le veut la tradition, tout garçon doté de ce rang dans une fratrie est nanti de pouvoirs surnaturels.

J’ai suivi l’histoire de cette famille avec intérêt et me suis laissée séduire par le mix entre le récit initiatique et le conte.

Sans le challenge multi-défi, je n’aurais probablement jamais abordé le domaine de la fantasy.

Même si cette lecture ne m’a pas donné envie de poursuivre plus avant ma découverte de cet univers, j’ai passé un bon moment grâce au talent de conteur d’Orson Scott Card.



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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Les parents Wiggin peuvent être fiers de leur progéniture.

Trois enfants, trois petits génies qui, dès la prime enfance, délaissent poupées et petits soldats pour se mettre à penser et agir comme de brillants adultes. Trois enfants prodiges (ou monstres ?) qui vont influencer l’avenir des Terriens.

Rien de moins !

Et ce n’est pas le moindre des paradoxes que de croire dès les premières pages, grâce à l’extraordinaire talent de conteur de Orson Scott Card, à cette histoire de fou.

Dans ce lointain futur, les terriens sont à la croisée des chemins. A peine découvrent-ils qu’ils ne sont pas seuls dans l’univers qu’ils échappent de peu à l’anéantissement par de puissants et surdéveloppés extraterrestres, surnommés doryphores, au mode de pensée radicalement différent du leur. De cette sanglante confrontation, les terriens récupèrent une nouvelle technologie, l’ansible, qui leur permet de communiquer en instantanée à travers l’immensité de l’univers.

Grâce à l’ansible, ils ont les moyens d’attaquer les doryphores dans leur propre monde. Mais pour mener à bien cette nouvelle guerre où il s’agit d’exterminer l’ennemi, l’état-major militaire a besoin d’un grand chef de guerre. Une perle rare qui bousculerait tous les prérequis, qui inventerait de nouvelles stratégies ; un génial stratège adulé de ses hommes et capable de gagner une bataille en combattant à un contre dix… Une sorte de Napoléon qui n’aurait pas fini par être vaincu, en quelque sorte, ou d’Alexandre le Grand qui n’aurait pas brulé sa vie par les deux bouts de la chandelle.

L’état-major jette son dévolu sur le troisième enfant de la famille Wiggin : Andrew surnommé Ender par sa grande sœur Valentine. Depuis sa naissance, ses faits et gestes sont surveillés, disséqués, analysés, grâce à un moniteur placé dans son cerveau. Les militaires devinent en lui toutes les qualités du grand chef : visionnaire, jusqu’au-boutiste, perfectionniste… Ender est enlevé à sa famille dès l’âge de six ans et envoyé à l’académie militaire pour être formé à son futur rôle. Un apprentissage d’une dureté et d’une violence inouïe. Les adultes font tout pour isoler Ender des autres enfants de l’académie. Ils jettent ce gosse plus jeune, plus faible que les autres en pâture à la haine et la méchanceté des petits chefs qui ne supportent pas cette étrange aura qui émane de sa personne. Dans ce monde hostile, Ender n’a pas d’autre choix que d’être broyé ou de devenir le meilleur, le premier. Et c’est ce qu’il deviendra.

On ne peut qu’être troublé par ce gosse. Au fil des pages, on le voit tenir les propos et adopter le comportement d’un adulte brillant, rusé et calculateur, avant de redevenir cet enfant de moins de dix qui souffre atrocement de l’absence de sa mère et d’une solitude abyssale. On se demande à plusieurs reprises s’il parviendra au terme de sa formation avec toute sa raison.

Que dire des adultes qui ne cessent de jouer aux apprentis sorciers en manipulant sans aucun scrupule Ender pour parvenir à leurs fins ? On est totalement écœuré et en même temps on comprend leur motivation, car de la réussite d’Ender dépend la survie de l’espèce humaine.

Ender ! Un drôle de gamin, quand même ! Si grand, si jeune… Capable d’avoir de l’empathie pour son ennemi avant de le détruire… Maître de ses actes, et totalement manipulé…

Je ne sais pas si j’aurais aimé le rencontrer.

Comme je ne veux pas me faire maudire par celles et ceux qui souhaitent lire le livre, je ne parlerai pas des cinquante dernières pages. Sachez simplement qu’elles sont éblouissantes, inattendues, surprenantes, intenses.

Un grand livre de science-fiction, certains parlent de chefs d’œuvre, traitant de la manipulation, de la solitude et du cynisme des hommes de pouvoir. Par analogie, et sans vouloir jouer au conspirationniste, ce livre nous fait aussi toucher du doigt la manière dont notre système de pensée peut être conditionné et formaté.

Bref ! Un cycle ou une saga de plus commencé et que je dois absolument finir….

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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Petit bijou de Science-Fiction militaire. Approuvé et estampillé par Wiitoo « aventure épique inside » :-) !!



Alors qu’il y a quelques années de cela, les Doryphores ont lancés deux attaques spatiales contre la Terre sans succès, les terriens sont eux bien conscient d’avoir eux, en ce temps, beaucoup de chance d’en sortir victorieux face à un ennemi extra-terrestre largement supérieur en nombre et dont la technologie semble bien plus avancée.



Les forces militaires terriennes mettent dorénavant tout en œuvre afin de sélectionner et former les meilleures recrues dans le but de se préparer à l’inévitable. Le prochain affrontement est proche et le temps est compté !



Le jeune Ender Wiggin, 6 ans, fait partie des candidats les plus prometteurs. Suivi, comme tous les enfants, depuis sa naissance par un moniteur informatique implanté dans sa nuque, il est rapidement considéré comme étant potentiellement le futur Commandant des troupes de la Force Interstellaire qui sera en charge d’affronter les Doryphores.



A partir de là Ender va suivre, durant plusieurs années, un entrainement extrême à travers des simulations de combats spatiaux, qui va le pousser dans ces derniers retranchements faisant de lui le plus grand stratège que la terre n’ait jamais connue.



C’est cette aventure épique qui nous est contée de manière extrêmement prenante, brillante. L’histoire est addictive, le livre très bien écrit, le dénouement héroïque.



J’ai vraiment passé un très bon moment à lire ce livre et suivant les conseils que l’on peu lire de nos plus fervent critiques de SF babéliesque, je me réjouis déjà de poursuivre ce plaisir de lecture avec la Saga des Ombres.



En effet, à la fin de ce livre, l’on comprend parfaitement bien que la suite des aventures d’Ender sera d’une toute autre nature. Le Cycle d’Ender : La voix des morts

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Terre des Origines, tome 1: Basilica

J’ai relu ce tome à l’occasion du mois de la fantasy (une relique). C’est un de mes tout premiers coups de cœur en matière de fantastique. J’en avais seulement gardé le souvenir d’une société matriarcale. Je suis en train de les acheter dans l’édition L’Atalante que je trouve la plus jolie, je les avais emprunté à l’époque.



À cause de la fatigue dû au boulot, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, le personnage principal, Nafai, me donnait envie de lui mettre des baffes. Mais j’ai continué car je voulais me souvenir pourquoi c’était un coup de cœur lu il y a 20 ans. Dès que l’histoire se lance enfin après la mise en place des différents personnages, je retrouve mon plaisir de lecture et la raison de mon coup de cœur. Basilica est une ville matriarcale, les hommes n’y sont acceptés que s’ils sont appariés à une femme, sinon ils doivent loger en dehors de la ville. Les garçons restent jusqu’à leurs 11 ans avec leurs mères qui les éduquent, ensuite ils retournent vivre avec leurs pères et choisissent un métier. Mais un homme a décidé de changer la donne et de rendre le pouvoir aux humains. Mais Surâme veille, difficilement mais il veille. L’auteur a un style particulier pour présenter ses personnages, ils sont loin d’être que noirs ou blancs, ils sont bien plus complexes qu’ils n’en ont l’air au premier abord. J’ai mis plus longtemps que prévu pour le lire à cause de la fatigue du boulot, certains passages m’ont ainsi paru bien long mais ça m’a redonné l’envie de redécouvrir cette série avec mon œil d’adulte. J’ai une préférence pour Nafai et Issib, forcément, ce sont les personnages principaux de ce premier tome. Maintenant, il faut que je me trouve le dernier tome chez Atalante pour la compléter. Ce premier tome a été publié il y a 30 ans mais les couvertures sont nettement plus jolies.



Comme vous l’aurez compris, cette relecture n’est pas forcément un coup de cœur avec mon œil d’adulte mais c’est tout de même une excellente redécouverte du style et de l’univers d’Orson Scott Card. Je ne le connais pas avec Alvin le Faiseur, il me faudra peut-être le tenter un jour, c’est sa série la plus connue avec le Cycle d’Ender. En tout cas, j’ai hâte de retrouver Nafai dans la sauvegarde de son monde. Si vous êtes amateurs de dystopie qui sortent de l’ordinaire, je vous conseille très fortement de découvrir cette série, qui mériterait d’être plus connue. Pour ma part, sous peu, je me lance dans la suite de la série.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Enchantement

Il y a du bon dans ce bouquin. Toute la partie revisitée du conte de fée au moyen-âge, la description de ce temps-là, les études d'Ivan, son enfance, j'ai bien aimé. Encore que Connie Willis ait fait beaucoup mieux avec son "Grand Livre".



Mais je suis assez déçue sur le reste, c'est à dire la trame de l'histoire.

Qu'est-ce que je me suis ennuyée, avec cette histoire d'amour aux tergiversations sans fin, avec les ressentis de madame, les ressentis de monsieur, sur les mêmes événements, donc répétés deux fois, quand c'était pas plus quand il y avait d'autres protagonistes dans la scène ! En plus des ressentis ultra-répétitifs pendant 400 pages, avec incompréhensions mutuelles sans fin, pas de dialogues pour résoudre les problèmes, tin ça m'a gavée féroce. 200 pages ça aurait déjà été trop... 400 pages, c'était abusé !



J'ai vraiment beaucoup galéré pour avancer, et ça n'aurait pas été un livre-quête du challenge SFFF de RosenDero, je n'aurais jamais fini... Je suis assez déçue par Scott Card, que je ne connaissais pas. J'espère que son cycle d'Ender est différent de cette guimauve qui traîne en longueur. Les seuls passages intéressants sont ceux avec Baba Yaga et son Ours, sans blague ! Manque de bol ils sont beaucoup moins nombreux que ceux avec Katerina et Ivan... En plus on pourrait croire qu'avec tous ces ressentis, les personnages auraient une psychologie intéressante, mais en fait, non. Je n'ai pas du tout réussi à m'attacher à aucun d'entre eux, sauf, sauf Sergeï, le clerc infirme, oui, c'est vrai.



En fait, je préfère le conte original, voilà, c'est dit. Au moins c'est dit en 30 pages et on n'en parle plus. Bref, j'ai pas aimé. Après il faut savoir que je déteste lire de la romance qui ne soit que cela, et en fait, ce livre, ce n'est quasiment que cela. Et presque 600 pages de ragoûgnasse romantique, bon sang, quelle purge !!!
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Ender : l'exil

Un roman qui est très différent du premier tome. Alors que La Stratégie Ender était une SF militaire, avec plein de combats, des duels à mains nues aux batailles spatiales, le monde est en paix et colonise les planètes abandonnées par les « formiques ».



Intrigues et stratégies politiques, manipulations de masse et diplomatie, pour toutes sortes de raisons, Ender ne pourra pas retourner sur Terre avec sa famille. Pour résoudre son cas, on le nomme gouverneur d’une colonie, tâche pour laquelle Ender montrera autant de talents qu’il en avait montrés au combat.



Le voyage spatial pour s’y rendre prend 40 années terrestres, mais pour les passagers du vaisseau, il ne dure que deux ans. Ender sera accompagné par sa sœur Valentine alors que son frère Peter travaille toujours à devenir « Hégémon », maître du monde.



Ender traine sa culpabilité pour les morts qu’il a causées et surtout pour la disparition de l’espèce intelligente des doryphores. La colonisation de la planète donnera lieu à des travaux et des découvertes sur la biologie et les espèces de la planète. Il sera aussi question de la famille et de la paternité, de l’importance du bien et de la bonté.



Un tome qui est venu s’insérer chronologiquement entre le premier et le deuxième, mais qui a été écrit beaucoup plus tard. Je n’ai pas lu les autres, mais j’ai bien aimé celui-ci qui, en plus de l’aventure sidérale, présente un bon niveau de réflexion sur le monde et les relations humaines.



Quelles surprises me révèlera le vrai tome 2 ? À voir la couverture, je pense qu’il s’agit d’un livre cochon…

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Le Cycle d'Ender, tome 2 : La Voix des morts

Ender a trente-cinq ans et cela fait trois millénaires qu’il a exterminé les Doryphores. Haï par l’humanité et coupable à ses propres yeux, il passe sa vie d’une planète à une autre, ne demeurant que quelques mois sur chacune d’entre-elles. Andrew Wiggin est ainsi devenu un Porte-Parole des Morts, celui qui rend hommage aux défunts en disant la vérité, en « parlant leur mort ».



Il y a bientôt deux millénaires, le Congrès Stellaire a été constitué, marquant ainsi l’hégémonie de l’humanité sur les planètes de la galaxie. Il est vrai que depuis le Xénocide des Doryphores, aucune espèce intelligente n’a été découverte. Mais quand des colons de culture brésilienne et de religion catholique, qu’ils pratiquent avec la plus grande ferveur, explorent la planète Lusitania, ils constatent que les petits animaux des forêts, baptisés piggies, sont des êtres intelligents. C’est alors l’occasion de se racheter du Xénocide en s’installant de manière limitée sur la planète et en étudiant les piggies sans les gêner en quoi que ce soit. C’est en quelque sorte à un véritable travail d’anthropologie que les colons se livrent.



La donne va toutefois changer lorsqu’un xénologue est sauvagement assassiné par les piggies et qu’un Porte-Parole des Morts est appelé. C’est Ender qui y répond et qui, après vingt-deux ans de voyage, arrive sur Lusitania pour « parler les morts », celles-ci s’étant multipliées depuis l’appel initial.



Dès lors c’est une véritable enquête qu’Ender doit mener. Mais plus qu’une simple enquête policière, c’est une authentique étude des moeurs religieuses qu’il doit produire. La théologie est en effet au coeur de l’intrigue de La voix des morts, le pouvoir épiscopal local n’aidant en rien Ender dans sa quête de vérité, et influençant la population humaine de Lusitania en ce sens. C’est ainsi qu’il doit non seulement lutter contre ses propres démons, mais également contre une population qui lui est intégralement hostile, sans même savoir qui il est réellement.



Ce faisant Orson Scott CARD analyse tous les aspects humains du dogme religieux, en particulier du point de vue des conflits entre les valeurs imposées et les sentiments ressentis. Il s’appuie pour cela sur de sordides histoires de famille et des destins horribles, et évoque des sujets universels tels que l’inceste ou les rapports entre la religion et la science. Il y a d’ailleurs probablement beaucoup de l’auteur dans le roman, CARCD ayant été lui-même missionnaire mormon au Brésil.



Bien sûr, le lecteur peut ne pas être d’accord sur toutes les idées avancées, l’auteur se voulant parfois solennel et conservateur. Mais force est de constater que son histoire est passionnante et émouvante, peut-être même encore plus que celle de La stratégie Ender, parce que plus proche de nous. Il y a aussi une morale universelle, celle selon laquelle la cohabitation d’espèces antinomiques ne peut se faire sans souffrances qu’à la condition de se comprendre et de se respecter mutuellement. Il y a enfin le personnage d’Ender, aussi attachant adulte qu’enfant, et dont la culpabilité le rend particulièrement humain et sensible.
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Père-des-pierres

Ruisselet est le neuvième fils d'une famille de paysans. Né dans un petit village de fermiers frustres, il grandit sous les coups et l'opprobre de son père.

Un jour, à la faveur d'une bravade d'adolescent, il s'éloigne de son foyer et s'aventure à Mitherhome, une cité réputée pour ses aquamages. Il est embauché auprès d'un pierremage, le seul autorisé à exercer dans la ville. Très vite, il se rend compte que lui aussi dispose d'une affinité particulière avec la pierre.



Court récit, publié avant la saga de Westil, Père-des-Pierres offre une aventure épique, pleine de magie et de politique.

Le système de magie n'est pas expliqué mais il est facile d'en comprendre les tenants et aboutissements. Les magiciens, appelées magerins dans le texte, se divise en plusieurs castes, selon leur prédispositions. Ici nous rencontrons les aquamages, capables de diriger et modeler l'eau à leur gré et les pierremages qui agissent sur la pierre. Ces derniers sont victimes de superstition et suspicion de la part des habitants de la ville car leurs prédécesseurs avaient tenté de détruire la cité pour conserver le pouvoir sur celle-ci.

J'ai aimé ce récit, en particulier la forme courte. En effet, elle ne nuit absolument pas à la compréhension d'un univers qu'on devine beaucoup plus vaste. Il reprend les codes du récit initiatique dans lequel un jeune adolescent mal-aimé, peu sûr de lui et isolé, va se découvrir d'énormes pouvoirs et se retrouver confronté aux jeux politiques entre différents clans.

Beaucoup de clichés mais la plume est agréable.

C'est court mais prenant et les éléments donnés sur cet univers donnent envie d'en savoir plus.

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Espoir-du-cerf

Il me restait un agréable ressenti de ma première lecture de ce roman, mais j'avais oublié à quel point il est extraordinaire.



Un récit âpre et sans beaucoup d'espoir, malgré le titre. Un récit à la narration parfois biblique. Un récit qui aurait donné des leçons de tragédie à Shakespeare, qui désespère comme le Montserrat d'Emmanuel Roblès.

Tous les acteurs paient un prix, qu'ils soient hommes, mages ou dieux ; rien n'est gratuit, comme souvent chez Orson Scott Card pour qui la notion de sacrifice pour l'obtention de ce que l'on désire est essentielle. Les relations filiales et la fratrie sont aussi un ressort essentiel ; encore un des fondamentaux de l'auteur. Mais ici, l'auteur lâche la violence des actes tels que le viol.



Tout est centré sur la capitale du royaume, Inwit, anciennement Espoir-du-Cerf, une ville à la fois magnifique et crasse qui a sa place auprès de Lankhmar de Fritz Leiber et de Watsburg de Cédric Ferrand. L'auteur n'hésite pas à s'enfoncer dans les quartiers sombres qui recueillent la lie du royaume, ceux qui n'ont pas pu se faire une place au soleil et ont choisi l'ombre. Il n'hésite pas à s'enfoncer dans la merde excrétée par cette populace qui joue sa vie sur la manipulation de serpents pleureurs, plante un poignard dans l'oeil du voisin pour lui voler sa chemise ou vit dans l'illusion du luxe dans des bicoques insalubres quand elle possède quelque magie.



Le narrateur raconte avec emphase les origines de l'histoire. Ce comte Palicrovol (un nom qui m'évoque inévitablement Papivole, la série d'animation en papier de mon enfance) qui reçoit de Dieu la mission de détrôner le cruel roi Nasilee. Ce faisant, il obéit à ce qu'il croit être la tradition, épousant la fille du roi déchu, Asineth, et la forçant sans vergogne. La vengeance de la belle est terrible, enchainant le destin de ses adversaires et des dieux mêmes pour des siècles. Beauté s'empare du monde.

Puis vient la quête initiatique du véritable héros du récit. Un septième fils, comme dans le cycle d'Alvin, issu d'une famille simple, amoureux de la nature et des lettres, comme Alvin. Orson Scott Card ne cache rien de sa naissance, et l'on sait d'emblée que la libération et la fin du joug de Beauté passera par lui. Mais cela ne signifie pas que Orem Hanches-Maigres – tel est son nom – va abattre sans peine les obstacles de la vie. Sa vie est dure, les leçons apprises dans la souffrance et l'humiliation. Même quand son pouvoir est révélé, cela ne l'aide pas beaucoup. Ce pouvoir n'est pas fait pour son bien personnel. Pourtant, suivre Orem est le seul sentiment de fraicheur qu'apporte ce livre. Son innocence, sa bonté, son amour, contrastent et on les accueille avec bénédiction.

Et l'on suit cet attachant pauvre hère jusqu'à la fin, magnifique et pourtant frustrante d'injustice. Comme si l'on ne conservait de la libération de Paris en 1945 que les horreurs de la foule exaltée qui rasait et humiliait les femmes soupçonnées d'avoir couché avec l'occupant.



Un livre comme je les aime, où les héros humains sont manipulés par les dieux, et où les dieux eux-mêmes, malgré leurs plans séculaires, semblent les jouets d'un être supérieur qui vit en dehors des pages et que nous appelons l'auteur.

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Terre des Origines, tome 5 : Les Terriens

Cinquième et dernier tome de la saga, Les Terriens est une conclusion plutôt inattendue, mais assez intéressante. En effet, quelques générations se sont succédées depuis la fin de l'opus précédent, et la situation sur Terre a grandement évoluée. De notre équipe de rapatriés accompagnant Nafai, seule Shedemei nous rejoindra, ce qui est assez frustrant au départ. Mais on se fait rapidement une raison, plongeant dans ce récit qui pourrait presque se lire indépendamment.



Nous restons donc sur Terre, accompagnés de Surâme et de notre généticienne, surveillant et chapeautant l'existence des descendants des réfugiés de Basilica. Les clans se sont multipliés, mais restent sous la coupe de deux groupes: les Nafaris et les Elemakis, en conflit permanent depuis, probablement, tout ce temps passé.

On va donc découvrir une flopée de nouveaux personnages, avec lesquels Scott Card va nous séduire très rapidement, comme à l'accoutumée, qui auront comme tâche d'appliquer les préceptes de la Gardienne de la Terre, mystérieuse entité évoluant discrètement depuis le commencement de la saga.



Très dubitatif en feuilletant les premières pages, je me suis rapidement fait happer par cette nouvelle aventure. Une adaptation bien plus simple que prévu, finalement. L'auteur réussi à condenser en cinq cent pages de nouveaux protagonistes, un environnement social et culturel riche, une fresque complète sur plusieurs années, ainsi que, cerise sur le gâteau, une conclusion de qualité (a mon goût) à ce cycle de Terre Des Origines. Belle performance.



On reste toutefois sur un schéma global assez similaire au reste du récit: des tensions familiales en pagaille, de mystérieuses entités aux manettes, sans oublier l'inévitable quête initiatique. C'est du Scott Card pur jus, qui ne s'éloigne donc qu'assez peu des bases d'Alvin et Ender, comme me le faisant remarquer BazaR.

Légèrement en deçà de ces deux oeuvres, Terre Des Origines reste cependant très agréable à lire, avec des personnages attachants ou détestables au possible, un rythme globalement assez soutenu, et une intrigue rondement menée. Ça fait du bien de renouer avec cet auteur, il ne me reste plus qu'à découvrir la suite de La Stratégie Ender, en attendant que sorte ce p#*%!# de dernier tome d'Alvin, qu'on attend depuis des années....
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Terre des Origines, tome 3 : L'exode

Troisième des cinq tomes qui composent le cycle Terre des origines, on reste dans la suite directe des volets précédents, et on va se poser un peu après tous ces chamboulements.



Notre petite troupe poursuit donc son objectif à sa vitesse, plutôt tranquille d'ailleurs, suivant les directives souvent obscures de Surâme. Les personnages qui la composent se retrouvent volontairement isolés, se sédentarisant parfois au gré des événements, pour des durées très variables.

La troupe se transforme donc rapidement en réelle communauté, malgré les nombreuses difficultés émaillant leur quotidien. Épisode important, la première étape de leur longue traversée dû à une épidémie de grossesses au sein du groupe, qui n'aura donc pas perdu de temps pour progresser numériquement. Par contre, au niveau des rapports humains, il y a encore du taf... Animosité, complots et autres mensonges contrastent avec les passions naissantes, les rapports familiaux forts (pour certains plus que d'autres...), et les progrès liés à la quête de Surâme.



Je me réjouissais de la différence de rythme entre le premier et le deuxième tome, force est de constater que l'auteur m'a bien refroidi avec le troisième. C'est calme. Très calme. Ici, on oublie tout ce qui ne concerne pas le groupe ou l'objectif final, et la plupart du temps, le récit va s'orienter clairement vers la communauté. Comme je le disais, les rapports sont très variables, mais globalement très compliqués : la jalousie entre frères et soeurs ou entre couples, et la façon dont certains ont été contraints à quitter Basilica, leur foyer, ont laissées des traces indélébiles. C'est donc une plongée dans les sentiments humains, et l'évolution des rapports et des personnalités au sein d'une communauté isolée à laquelle le lecteur est invité. Et il y a de quoi faire. Scott Card s'en sort très bien, mais ne parvient pas à contrecarrer completement le faible rythme.



On devine aisément que les bases de cette communauté, ainsi que sa croissance ... impressionnante, dirons-nous, revêtiront une importance capitale dans la suite du récit. Mais qu'est ce que c'était mou! J'espère que cette dernière retrouvera une vitesse de croisière un peu plus violente, je préférerais ne pas avoir à être déçu par un de mes auteurs fétiches.

Fais pas l'con Orson steuplé.
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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Livre audio - Éric Chantelauze : 12h06



Roman, monument, de science-fiction que j'ai déjà lu et relu et que j'ai choisi d'écouter. Ce que je fais pour "relire" des classiques ou des pavés, tant j'ai de livres inconnus qui me font envie !



La narration de Eric Chantelauze a été tout à fait adaptée et agréable mais je pense que découvrir cette oeuvre en audio n'est pas une façon adéquate pour comprendre toutes les subtilités de l'histoire, au risque de passer à côté du coeur du Cycle d'Ender !



Je vais écouter le second mais pas les suivants, je ne les avais vraiment appréciés, ils s'éloignent trop de ce qui m'avais plu au départ !



Challenge Pavés Thématique 2023

Lecture Thématique novembre 2023 : Vide PAL
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Le Cycle d'Ender, tome 2 : La Voix des morts

28 ans que ce chef d'œuvre était délaissé dans ma bibliothèque, exilé chez mes parents sur une planète peuplée de plantes et d'animaux. Heureusement que je l'avais acheté à l'époque, probablement en raison de la mention Prix Hugo. Mais jamais lu. Comme souvent à l'époque.



Ayant vu et apprécié le film "Ender's game" (La stratégie Ender), je n'avais néanmoins pas la volonté de lire le livre car je ne suis pas fan de SF militaire. J'avais néanmoins ce tome 2 et sur quelques conseils avisés, j'ai débuté par lui puisque je connaissais déjà l'histoire des Doryphores.



L'action se déroule après cette fameuse guerre - peu de temps ou 3000 ans après, tout dépend du référentiel -, il faut savoir être patient, comme avec mes 28 ans pour lire le livre.

Ender est devenu le Porte-Parole des morts - il "Parle les personnes disparues" après s'être imprégné de leur vie. A cette occasion, il se déplace sur une nouvelle planète à l'écologie plus qu'originale et passionnante. C'est ce point qui, appuyé par la qualité imaginative du roman et de la narration, m'ont conquis.



L'exobiologie y est très bien décrite, avec d'étonnants personnages : les Piggies. Les humains n'ont pas le droit de perturber leur évolution, ce qui revient à ne pas faire de vent lorsqu'on bouge, ne serait-ce que la main.

La posture tient quelques générations au sein d'une communauté portugaise gérée par la religion. Jusqu'à ce que la différence de cultures provoque un incident et que Ender soit appelé à la rescousse.



C'est à la fois une enquête palpitante, une aventure planétaire et une découverte d'une exobiologie surprenante et difficile à imaginer avant que, un à un, chaque mystère soit levé. C'est bien évidemment un traité exemplaire sur la relation à autrui, ou comment comprendre que l'autre peut penser différemment ou, à l'extrême, avoir une culture radicalement différente. Et ce n'est pas tout, ce livre offre tant de belles réflexions !



Les dialogues sont riches, les personnages profonds - quoique trop nombreux dans une certaine famille -, les réflexions et découvertes donnent matière à s'émerveiller par tant de créativité. Le cycle de vie de la nature sur cette planète vaut à lui tout seul une lecture ! J'ai acheté le tome suivant car il semble être la suite directe et bien noté.



Pourquoi se priver de prolonger un immense plaisir, une très belle claque ?
Lien : https://www.patricedefreminv..
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