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Critiques de Pascal Bruckner (342)
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Le sanglot de l'homme blanc

A l'école nous apprenions que le commerce triangulaire consistait à arriver sur les côtes d'Afrique avec de la verroterie et d'en repartir avec des esclaves. Que se passait-il entre les deux ? Allait-on capturer des gens au hasard ? mais dans ce cas, à quoi servait la verroterie ? Non, on allait acheter à des Africains des esclaves africains.

Les Gaulois, les Romains, tout le monde avait des esclaves (pour travailler les champs pendant que les citoyens composaient l'armée ; sinon, qui aurait défendu le territoire contre les voisins qui eux avaient des esclaves pour faire tourner l'économie ?).

Dans ce livre, Bruckner prend le contrepied du mythe tiers-mondiste angéliste et de l'auto-flagellation. c'est bref, c'est clair.



Quand j’ai acheté ce livre, la libraire avait mal compris la thèse de l’auteur et cru que c’était un pamphlet contre les colonisateurs. Elle me dit « …. Parce que les Africains, avant, étaient plutôt pacifiques ». J’avais passé plus d’une année en Afrique peu de temps avant, et constaté qu’il n’en était rien, que les hommes sont à peu près partout pareils…
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Dans l'amitié d'une montagne

Ce qui frappe, à la lecture de son récit, c’est que son propos n’est pas un éloge du dépassement ou de l’exploit : l’auteur n’est pas un «matamore de la verticale».


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Trois jours et trois nuits

Leurs textes révèlent une diversité d’attentes, de sensibilités, de découvertes.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Dans l'amitié d'une montagne

Le romancier et essayiste signe une libre méditation sur ce que la montagne, au fil du temps, révèle du corps, du désir et de l’existence.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Dans l'amitié d'une montagne

Je viens de refermer "Dans l'Amitié d’une Montagne" et je suis pris d'un doute : ai-je aimé ce livre ?

Moi-même passionné de montagne dans lesquelles je passe le plus clair de mes loisirs j’ai apprécié certains chapitres et ai eu beaucoup plus de mal avec d’autres. Normal sans doute puisqu’il s’agit ici de la perception de Pascal Bruckner, perception qui lui est, par définition, propre.

La Lecture de ce livre m’en a bien plus appris sur Pascal Bruckner lui-même que sur la montagne, ou même que sur le « pourquoi allons-nous en montagne ? », à mon sens bien mieux décrit par Erri de Luca par exemple.

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Trois jours et trois nuits

Ce livre fait froid dans le dos. La couverture médiatique de ce livre a été énorme mais ne cache pas la pauvreté des textes qui y sont compilés. Le pire de tous est celui de Sylvain Tesson qui fait du style sur sa détestation du monde moderne. Il a tellement peur de la vie qu'il prédit et espère le pire : "le retour des anciens jours". Non pas une amélioration de la vie actuelle, ni des solutions pour résoudre nos problèmes, non : la guerre civile (les moines de Lagrasse sont des soldats) et le retour aux âges sombres.

Un livre réactionnaire qui plaira à ceux qui suivent Eric Zemmour.
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Dans l'amitié d'une montagne

Le romancier et philosophe nous propose, issue de son expérience personnelle, une échappée vers les hauteurs. Un essai qui exalte les montagnes et s’inquiète pour leur beauté périssable
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Trois jours et trois nuits

Livre lu en 3 jours, coïncidence ? Peut-être ou peut-être pas ?



Tolle legge, tolle lege (Prends, lis ! Prends, lis !)

Saint Augustin (Confessions, VIII, 29) : "Je disais, et je pleurais dans toute l’amertume de mon cœur broyé. Et tout à coup j’entends une voix partie de la maison voisine, voix de garçon ou de jeune fille, je ne sais, qui chantait et répétait à diverses reprises : « Prends, lis ! Prends, lis ! » Et aussitôt, changeant de visage, je cherchai très attentivement à me rappeler si c’était un refrain en usage dans quelque jeu d’enfant ; et rien de tel ne me revint à la mémoire. Réprimant la violence de mes larmes, je me levai ; la seule interprétation que j’entrevoyais, c’est qu’un ordre divin m’enjoignait d’ouvrir le livre de l’Apôtre, et de lire le premier chapitre sur lequel je tomberais"



Intrigué par la couverture et le sous-titre de ce livre et de ce projet fou, j'ai pris et j'ai lu...



Tout d'abord pourquoi une citation de Saint Augustin car c'est dans le monastère de Lagrasse qu'une communauté des chanoines vivent sous la règle de Saint Augustin.

Une abbaye de 1200 ans bâtie avant Charlemagne et dominée par un clocher du XVIeme avec ses 4 gargouilles d'angle représentant la cupidité, l'orgueil, la concupiscence et le désunion. Les quatre tentations auxquelles on renoncé les chanoines en entrant à Lagrasse et qu'ils contemplent tous les jours comme pour se mesurer à elles.



Et c'est dans ce lieu que 14 écrivains tous aussi différents les uns que les autres ont accepté de passer 3 jours et 3 nuits venus chacun à leur tour.



Et il ressort 14 expériences différentes, des rencontres fortes,, des anecdotes savoureuses (celle de Sylvain Tesson est à son image) et pourtant :

Chacun a séjourné dans une cellule aux côtés des moines ;

Chacun a mangé avec les moines, en silence, à l'écoute de la lecture depuis un pupitre Chacun a participé au chapitre ;

Chacun a participé aux promenades, aux récréations, aux travaux ;



Et pourtant chacun livre un récit différent mais avec un point commun chacun de ces. textes reflètent des interrogations.

C'est certainement le point commun qui relie les auteurs à ces expériences vécues différemment.



Le parallèle entre le monde des écrivains et celui des chanoines est souligné par Xavier Darcos pour qui il existe une parenté invisible entre la fréquentation d'une abbaye et le miracle de la lecture. Un monastère est comme un livre. Sa porte d'entrée pivote sur des gonds, et nous passons d'un monde à un autre, comme la couverture d'un livre plie suivant la reliure, ouvrant à l'esprit de nouvelles perspectives.



Et d'ajouter : "Un monastère est comme un livre, car l'un et l'autre n'ont pas été écrits ou construits pour nous. Nous ne connaissons pas personnellement leurs auteurs ou leurs bâtisseurs, qui ont souvent vécu il y a des siècles. Et pourtant nous allons vivre, en séjournant dans un monastère comme en lisant un livre, une expérience personnelle et unique, qui ne ressemblera pas à celle d'un autre visiteur, comme ma lecture d'un livre pourra n'avoir rien de commun avec la lecture de mon voisin. L'ancienneté du livre n'est pas un obstacle, bien au contraire. Les plus grands et les plus vieux classiques sont les lectures qui peuvent le plus abreuver notre esprit d'aujourd'hui"



Et on referme ce livre avec le sentiment d'avoir vécu par procuration une expérience forte, inédite, et oh combien enrichissante...

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Un racisme imaginaire

Ce livre de Pascal Bruckner est parfait, même si certains ne l'aimeront pas. Il me semble naïf et même impossible de nier que Pascal Bruckner maîtrise parfaitement le sujet. Le livre est parfaitement documenté avec toutes les références nécessaires.



Il traite le problème de l'islamophobie... et comme le titre le dit, un racisme imaginaire.



Il faut bien distinguer de quelle population de musulmans il s'agit, et bien sûr, ce sont les extrémistes.



Bien sûr qu'il peut avoir parfois de la discrimination envers les musulmans en général, mais ce sont des généralisations. Pascal Bruckner parle parle surtout des extrémistes, les salafistes ou las wahhabites, même si parfois il estime que les musulmans modérés auraient pu condamner plus fermement les extrémistes.



Pascal Bruckner montre le lien de symbiose entre ces musulmans extrémistes et l'ensemble des mouvements progressistes d’extrême gauche, les islamo-gauchistes, les indigènes, les anti-racistes, les anti-colonialistes, etc...) et le soutien apporté par certains intellectuels de gauche.



Il trace l'historique plus ou moins récent de ces musulmans radicaux, depuis Hassan el-Banna, fondateur des Frères musulmans et oncle de Tariq Ramadan.



On passe aussi par l'expansionnisme des musulmans radicaux, pour qui leur foi est la seule valable, étant exclues toute autre foi, y compris celle des musulmans modérés. Pour ces radicaux, aucun espoir de repenser ou moderniser le Islam, comme était une proposition de Malek Chebel (il n'en parle pas de Malek Chebel).



Mais ce livre n'est pas une charge contre le Islam puisque les derniers chapitres il évoque apprendre à vivre ensemble comme la seule possibilité de s'en sortir même si, je pense, un but difficilement atteignable pour les radicaux.







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Un racisme imaginaire

La démonstration de Pascal BRUCKNER est d'actualité. Il remonte le fil de l'histoire des religions en général et l'islam en particulier.

Très facile à lire.... Mais après chaque chapitre, j'ai dû faire une pause pour digérer les informations.

Il démontre l'imposture du retour du religieux et du fanatisme dans un pays laïc et libre telle que la France.

Ce livre devrait être mis entre les mains des musulmans qui doutent de notre culture, notre religion ou absence de religion
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Un coupable presque parfait

UN peut trop philosophique et hardu à mon gout....Après l'oppression sur des minorités jalonnant notre Histoire, voilà que l'on "interroge" de plus nombreux, Colonialisme et Mondialisme oblige, et par voie de conséquence des interrogations sur le séparatisme, le phénomène des bandes criminelles et organisées, le délit de faciès, sur les "hommes" vus par les néo-féministes, sur la violence faite aux Femmes, et puis la situation catastrophique dans son ensemble, de la planète, des Etres qui l'habitent, sans parler des enfants...

(lire publications d'Ariane Bilheran les concernant, des "Nouveaux-Nés" qui devraient nous concilier TOUS, mais qui échouent à cause de nous... Parce que nous sommes TOUS à côté, de certitudes à côté de la plaque, aux conséquences HORS-NORMES qui se diffusent aujourd'hui, hors des rails [QU'ON LES RECONNAISSE OU NON!] ... )Ce livre est une étude sociétale avec quelques "rappels" historiques (!), à la rédaction parfois sarcastique...

...parce que l'histoire se répète, style running-gag qui fait boule de neige... (

Beaucoup de citations haineuses rapportées, leadeuses d'hier et d'aujourd'hui, de gens connus ou de "war-stars" qui se revendiquent justes, toutes et tous malheureusement bien réelles et réels, indistinctement...

Une architecture "surréaliste" ici reproduite et finement analysée, avec explications du "Chef d'Oeuvre" toujours en cours, depuis les années 60 déjà mis en chantier.

Un Lendemain militant qui chante, un Lendemain de taille, de tailleurs et tailleuses de costumes qui se vantent, qui roulent de nouvelles mécaniques, d'un nouveau sur-mesure et ajustement presque achevé.

Une Usine populaire comme d'un village "d'artisans", comme jadis les irréductibles gaulois, avec rouages visioconférence incarnant le mouvement, l'image projetée et fantasmée d'Une Cité sur le réel hostile.

Une fresque immense, comme si tous les corps de tous les puzzles s'étaient rassemblés, Mondialisme oblige, avec l'acidité qui convient à toute fusion...


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Un bon fils

Certains ont espéré, enfant, être adoptés pour rejeter et nier la filiation douloureuse dont ils sont issus. D'autres, comme Pascal Bruckner, âgé alors de 10 ans, à même prier pour que son père meurt.

La filiation de Pascal Bruckner est très douloureuse, elle ressemble beaucoup à celle de Gérard Garouste qu'il décrit dans: L'intranquille, autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou.

Tous deux auront eu un père violent, colérique et antisémite. Évidemment, leurs parcours respectifs vont laisser des séquelles irréparables. Garouste en devient fou, il est sauvé par la peinture, Bruchner par l'écriture.

Pour moi, Pascal Bruckner se met courageusement à nu dans ce livre. Car bien sûr, il a aussi une mère qu'il va voir s'humilier, se faire violenter et se sentir coupable.

C'est un des nœuds fondamentaux dans ces tragédies familiales, on se sent coupable et il faut des années pour sortir de ce cercle infernal.

Pascal Bruckner énonce aussi dans ce roman son parcours intellectuel, ses pairs qui l'ont aidé à se forger. J'aime beaucoup ces remarques et ses analyses pertinentes sur nos " erreurs de jeunesse", nos emportements don't aura raison notre "vieillesse"

En lisant ce livre, et même il s'agit d'une relecture, j'ai eu beaucoup de tendresse pour ces enfants " maudits" que certains ont été et leurs parcours néanmoins réussi à l'âge adulte.

Reste le titre: Un bon fils", faut-il encore se justifier aux yeux du père ?, des autres ?

À rapprocher aussi du titre de Laurent Seksik : Un fils obéissant.

La culpabilité dévore et rogne l'esprit.
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Les voleurs de beauté

À la différence du mémorable « Lunes de fiel », le présent roman ne dégage ni force, ni consistance. On n’y retrouve plus que les miasmes d’une sous-littérature teintée de voyeurisme et de pornographie, avec des éléments scatologiques qui ne sont pas étrangers à la plume de Bruckner.

L’intrigue tourne autour d’un assortiment de personnages stéréotypés et dénués de substance (un vieux beau perverti flanqué d’une « bombe sexuelle » sur le retour, une bourgeoisie « libérée » accompagnée d’une caricature dépourvue de vraisemblance, un satyre concupiscent, etc...).

Censée être une condamnation des clichés des années 90, l’histoire est en fait un agrandissement à la loupe de tout ce que cette période contient de sordide et d’abject. C’est une récurrence des thèmes abordés par l’auteur, le talent en moins.

C’est nauséabond. C’est triste, sale, ridicule, visqueux, laid, rampant... qu’ajouter d’autre à cela ?

Pascal Bruckner, pourtant écrivain de talent, m’a pour le coup totalement surpris. Que s’est-il passé ?

Pourquoi en effet ce déclin, cet effondrement complet ?

L’attribution du Prix Renaudot à cet affreux précipité littéraire reste pour moi un mystère...
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Un bon fils

Premier livre ouvertement autobiographique de Pascal Bruckner, il permet d'éclairer toute son œuvre fictionnelle. De nombreux détails, des phrases prononcées ici ont existé auparavant dans ses romans et parfois même ses essais. Au-delà de ce jeu de piste frôlant l'exégèse, ce petit texte est une approche des plus intéressantes pour qui veut comprendre le paradoxe d'un boomer né dans une époque faste et riche, tout en étant sous le joug d'un père tyrannique, antisémite et revanchard qui fit de l'enfance et la jeunesse de l'auteur un véritable enfer. A la fois fasciné et dégoûté par ce géniteur veule, radin, qui prenait plaisir à torturer mentalement et parfois physiquement son épouse sous les yeux de son fils, Pascal Bruckner réussit à toujours éviter le misérabilisme et le pathos, ce qui produit un paradoxal réel plaisir de lecture. Sans doute pas le meilleur livre pour découvrir l'auteur, mais un complément indispensable à qui souhaite approfondir l'approche de son œuvre.
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Un bon fils

Fils unique, Pascal Bruckner évoque dans ce récit l'ambiguïté de ses relations avec un père dont, à dix ans il souhaitait la mort avant de considérer cinquante ans plus tard qu'il portait en lui des ressources de bonté. Sur le thème "Familles je vous hais.", Pascal Bruckner emboîte certes le pas à de nombreux écrivains contemporains et ne nous épargne rien des excès en tout genre de son père, notamment de son racisme, de son antisémitisme et des traitements qu'il fait subir à son épouse mais son récit s'enrichit aussi de réflexions sur lesquelles il est bon de s'attarder. Les esprits grincheux pourraient considérer que l'auteur fait parfois dans le hors-sujet quelque peu narcissique mais il nous permet ainsi de croiser Sartre, Barthes, Jankélévitch et son quasi-jumeau Finkielkraut.
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Un an et un jour

Étrange...des longueurs malgré un bouquin finalement plutôt court. Des descriptions détaillées qui n'apportent pas toujours d'éléments d'intérêt alors que certains aspects au contraire mériteraient d'être creusés...

Un livre qui déstabilise quelque peu par son ambivalence. Une sorte d'Alice au Pays des merveilles bien glauque dans un univers malsain et peuplé de personnages tous plus délirants les uns que les autres. Toutefois dans cet environnement cauchemardesque, se trouve une héroïne sans profondeur qui s'adapte avec une rapidité déconcertante a tout ce qui s'impose à elle.

Difficile d'en penser quoi que ce soit...

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La tyrannie de la pénitence

Dans cet essai de 2007, Pascal Bruckner continue de sonder l'âme européenne et nos grands travers, pour nous livrer avec honnêteté l'état actuel de notre monde moderne occidental en véritable psychologue dans le sens nietzschéen du terme.



Après avoir approché notre "Tentation de l'innocence ", notre tropisme vers "L'euphorie perpétuelle", il dénonce maintenant notre propension au masochisme qu'il considère être une "Tyrannie de la pénitence".

Constat très juste me semble-t-il, car s'il ne faut évidemment pas laissés nos crimes anciens (colonialisme, fascisme, nazisme, communisme etc.) sans en avoir fait une certaine expiation et présenter des excuses aux individus, ethnies et peuples victimes, la repentance perpétuelle ne peut que nous laisser dans une certaine torpeur peu propice à l'action tout en pouvant aussi la trouver très confortable. En effet, en laissant le soin aux autres nations (Etats-Unis, Israël) de mener les combats pour la paix et la démocratie, ce sont elles qui reçoivent ainsi toutes les critiques à notre place. Sans compter que cette repentance perpétuelle contribue à une concurrence victimaire qui affaiblit la volonté des individus et des Etats pour s'en sortir.



Cependant, si l'Europe a bel et bien commis de nombreux crimes dans sa longue histoire, elle est en tout cas la seule à les reconnaître, s'en excuser et à mettre en place une législation empêchant leur retour. A t-on jamais vu par exemple une nation musulmane présenter des excuses pour ses crimes esclavagistes?



On peut trouver la parole de Bruckner juste quand il dénonce la faiblesse de la politique européenne et encourage la vitalité américaine mais la réalité le détromper. Il a été l'un des intellectuels français ayant soutenu l'invasion de l'Irak en 2003 avec les résultats que l'on connaît. Il dénonce d'ailleurs au final, et cela tout à son honneur, la politique de Bush à la fin de cet essai, ce qui peut nous faire nous demander cependant pourquoi il n'a pas pu prévoir que la démocratie ne pouvait pas s'imposer par les armes, en tout cas pas dans les pays où les Lumières ne se seraient pas épanouies naturellement...

La question du droit d'ingérence se pose encore toujours aujourd'hui avec la question afghane et le départ des troupes américaines après 20 ans de présence qui en toute vraisemblance n'a servie à rien.



Pour Bruckner, les européens doivent s'unir encore davantage face aux multiples défis actuels et se rapprocher toujours plus de son cousin américain afin de se nourrir mutuellement de la sagesse de l'un et de la vaillance de l'autre.



A mon avis, si une Europe de la défense peut sembler pertinente, c'est une certaine dose de souveraineté recouvrée qui pourrait permettre aux nations et ainsi au continent de retrouver un certain panache plutôt qu'une dilution encore accentuée dans des institutions supranationales.
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Le nouveau désordre amoureux

Ouvrage de 1977 qui fait partie de la vague tendant à rejeter tous les péchés du monde sur 1968. C'est au discours sur le sexe des années de la "Révolution sexuelle" que s'en prennent Bruckner et Finkielkraut avec , il faut le reconnaître ,une verve et un humour qu'ils semblent avoir bien perdu de nos jours (surtout Finkielkraut l'imprécateur ronchon) . Beaucoup de leurs critiques touchent juste cependant mais comme dans beaucoup d'écrits sur ce sujet (la révolution sexuelle) le point de vue est celui d'une minorité élitiste . Et réduire Mai 68 à des étudiants voulant aller dans le dortoir des filles ne correspond en rien à la réalité ( nous n'étions ni si décoincés , ni si obsédés que cela).
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Un coupable presque parfait

Que dire, le livre est certe bien écrit cela dis par moment il manque d'arguments par endroit. Je vais faire aucun commentaire si oui on non je suis d'accord avec ce qui est écrit, évidement par moment je partage les idées etc...

Je ne peux que recommander cette lecture, mine de rien vous pouvez apprendre pas mal de choses.
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Lunes de fiel

Excellent roman. Il m’a bouleversé. L’histoire du couple de Béatrice et David détruite par l’histoire de Franz et Rebecca à cause de la perversion sexuelle du deuxième couple. Quel génie de l’auteur! J’ai adoré le récit rocambolesque de Franz la paralytique qui a réussi à éveiller la curiosité sexuelle de David au point de trahir sa compagne ancienne dans l’histoire de courtiser l’épouse de l’invalide, mais échoue et perd sa mise. J’ai adoré aussi l’histoire traumatisante du couple pervers qui a voulu aller au-delà du plaisir pour en repousser les limites jusqu’à sombrer dans l’abîme de la décadence et finit déchu. Franz qui avait si longtemps humilié Rebecca après y avoir goûté en la détruisant moralement, Rebecca qui se venge plus tard en faisant choir Franz de son lit de malade pour subir une hémiplégie. Franz qui se venge de la vengeance de Rebecca sur le dos de David l’infidèle et la compagne de ce dernier qui le trompe avec Rebecca que David avait cherché à séduire. Béatrice qui trompe à son tour David et finit drogué, aux confins de la démence. J’ai aimé le style de l’auteur, un fin philosophe ce Pascal Bruckner et tout particulièrement sa subtile description de la violence morale au sein du couple pervers, à savoir Franz et Rebecca. La fin du roman m’a laissé sur ma faim. Ce n’est pas le même rythme ni la meme intensité. En tout cas, bravo Pascal Bruckner dont j’avais déjà lu et aimé le livre « Un bon fils ».
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