AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Paul Auster (2087)


Mais quelle que fût l'absurdité de cette remarque, une chose était incontestable : depuis le jour de son expulsion du Paradis, jamais Adam ne s'était trouvé aussi loin de chez lui.

p 58
Commenter  J’apprécie          260
Je vis ces silhouettes capitonnées faire leurs premiers pas dans un univers sans airs et rebondir comme des jouets dans paysage, conduire un kart dans la poussière, planter un drapeau dans l'oeil de ce qui avait été un jour la déesse de l'amour et de la folie. Diane radieuse, pensai-je, image de toutes nos ténèbres intérieures.

p58
Commenter  J’apprécie          260
C'était l'imagination sous sa forme la plus pure: l'art de donner vie à ce qui n'existe pas, de persuader les autres d'accepter un monde qui n'est pas vraiment là.
Commenter  J’apprécie          261
Du moment qu'on s'en veut à soi-même, il est difficile de ne pas croire que tout le monde vous en veut aussi.
Commenter  J’apprécie          260
Que je réussisse ou non ne comptait guère pour lui. J'existais pour lui en fonction de ce que j'étais, non de ce que je faisais, et cela signifiait que jamais la perception qu'il avait de moi ne changerait, nos rapports étaient déterminés de façon inaltérable, nous étions séparés l'un de l'autre par un mur. Je comprenais surtout que tout cela n'avait pas grand-chose à voir avec moi. Lui seul était en cause. Comme tous les éléments de son existence, il ne me voyait qu'à travers les brumes de sa solitude, à grande distance. L'univers était pour lui, à mon avis, un lieu éloigné où jamais il ne pénétrait pour de bon, et c'est là-bas, dans le lointain, parmi les ombres qui flottaient devant lui, que j'étais né et devenu son fils, que j'avais grandi, apparaissant et disparaissant comme une ombre de plus dans la pénombre de sa conscience.
Commenter  J’apprécie          260
Le moindre mot est pour moi entouré d'arpents de silence et lorsque j'ai enfin réussi à le tracer sur la page, il a l'air de se trouver là comme un mirage,une particule de doute scintillant dans le sable.
Commenter  J’apprécie          250
Paul Auster
Le temps nous fait vieillir, mais nous ne changeons pas.
Commenter  J’apprécie          253
Paul Auster nous lâche dans le grand bain du livre et nous oblige à nager. Provocateur lucide, il nous rappelle sans cesse que la vie a de ces dérapages étranges que rien n’annonce, qu’on ne maîtrise jamais, qui nous font basculer dans la tragédie ou la comédie, que des espaces inconnus peuvent s’ouvrir sous nos pieds comme des précipices. Il en est le chroniqueur, chroniqueur infidèle de la vie et de ses bouleversements.
Commenter  J’apprécie          250
Les souvenirs n'arrivent pas en flots continus. Ils jaillissent ça et là d'un endroit à l'autre et sautent par-dessus de longues périodes séparées par de grands intervalles et en raison de ce que mon beau-frère appelle l'effet quantique, les histoires multiples et souvent contradictoires que l'on trouve dans le carnet écarlate ne forment pas un récit continu. Elles ont plutôt tendance à se déployer comme des rêves, c'est-à-dire selon une logique qui n'est pas toujours lisible.
Commenter  J’apprécie          250
Le monde n'avait plus aucune réalité. Chaque élément qui le composait n'était qu'une copie falsifiée de ce qu'il aurait dû être et chaque événement qui s'y produisait n'aurait pas dû arriver.
Commenter  J’apprécie          250
Paul Auster
Tant qu'on n'est pas blessé, on ne peut pas devenir un homme.

Dans Sunset Park
Commenter  J’apprécie          250
J'ignore combien de temps j'y suis resté. Deux ou trois jours, sans doute, peu importe à présent. Quand Zimmer et Kitty m'ont interrogé, je leur ai dit trois, mais c'est seulement parce que trois est un nombre littéraire, le nombre de jours que Jonas a passés dans l'estomac de la baleine.

p115
Commenter  J’apprécie          250
Tous les plis, tous les recoins de mes vêtements semblaient avoir soudain décidé de raconter leurs secrets au monde. Jamais ceci ne m'était arrivé et je fus choqué de réaliser quelle affreuse odeur pouvait monter de ma personne. Le mélange de vieille sueur et d'eau de pluie devait avoir provoqué quelque bizarre réaction chimique, et au fur et à mesure que mes vêtements séchaient, cette odeur devenait plus désagréable et plus forte. A la fin je sentais même mes pieds - une puanteur horrible qui passait à travers le cuir de mes bottes pour m'envahir les narines comme un nuage de gaz délétères.

p113
Commenter  J’apprécie          250
Je commence à rétrécir, me dis-je, et je m'entendis soudain parler à voix haute au visage dans le miroir. "N'aie pas peur, disait ma voix. Personne n'est autorisé à mourir plus d'une fois. La comédie sera bientôt terminée, et plus jamais tu n'auras à repasser par là."

p112
Commenter  J’apprécie          250
Quand je marchais dans la foule, j'étais aussitôt accablé par la honte. Je me sentais tache, vagabond, raté, bouton obscène sur la peau de l'humanité.

p97
Commenter  J’apprécie          250
A la longue on m'aurait pris pour un ermite anarchiste, un excentrique contemporain, un disciple de Ludd. Mais cela amusait mes amis et je réussissais ainsi à protéger mon secret. L'orgueil jouait un rôle, sans doute, dans ces mystifications, mais l'essentiel était ma volonté d'empêcher quiconque de se mettre en travers de la voie que je m'étais tracée.

p51
Commenter  J’apprécie          250
Oncle Victor trouvait du sens là où nul autre n'en aurait vu et puis, subrepticement, le muait en une sorte de connivence secrète. En vérité, j'étais ravi de toute l'attention qu'il me prodiguait, et même si je savais que ses propos n'étaient que vent et rodomontades, une part de moi y croyait mot pour mot.

p20
Commenter  J’apprécie          250
Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir des livres...
Commenter  J’apprécie          251
Toute mort est unique.
Commenter  J’apprécie          250
J'ai appris qu'il n'est rien de plus terrible que la confrontation avec les effets personnels d'un mort. Les choses sont inertes. Elles n'ont de signification qu'en fonction de celui qui les utilise. La disparition advenue, les objets, même s'ils demeurent, sont différents. Ils sont là sans y être, fantômes tangibles, condamnés à survivre dans un monde où ils n'ont plus leur place.
Commenter  J’apprécie          250



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Paul Auster Voir plus

Quiz Voir plus

Paul Auster

Sous quel pseudonyme a-t-il publié un roman ? (indice : ce pseudonyme est également le nom de certains de ses personnages)

Paul Dupin
Paul Retsua
Paul Benjamin
Paul Palace

10 questions
292 lecteurs ont répondu
Thème : Paul AusterCréer un quiz sur cet auteur

{* *}