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Citations de Paul Auster (2043)


A Thanksgiving, il n'avait plus aucun doute : c'était bien l'amour. Il avait déjà connu de nombreuses toquades par le passé, à commencer par ses béguins à l'école maternelle, Cathy Gold et Margie Fitzpatrick quand il avait six ans, suivi par un furieux tourbillon de badinages avec Carol, Jane , Nancy, Susan, Mimi, Linda et Connie à douze et treize ans, les boums du week-end, les séances de baisers dans les jardins au clair de lune ou des recoins du sous-sol, les premières avances hésitantes sur la voie de l'expérience sexuelle, les mystères de la peau et des langues enrobées de salive, le goût du rouge à lèvres, l'odeur du parfum, le bruit des bas nylon frottés l'un contre l'autre, et à quatorze ans enfin la percée, le brusque saut de l'enfance à l'adolescence, une vie nouvelle dans la peau d'un corps étranger, en mutation permanente, les érections spontanées, les rêves humides, la masturbation, les désirs érotiques, les rêves nocturnes lascifs mettant en scène les ombres du théâtre sexuel qu'il avait désormais dans la tête, les cataclysmes somatiques de la jeunesse mai, toutes ces transformations physiques et ces bouleversements mis à part, ce qu'il recherchait fondamentalement avant et après le début de sa nouvelle vie avait toujours été de la quête spirituelle, la recherche d'un lien durable, d'un amour réciproque entre deux âmes compatibles, des âmes incarnées dans les corps, évidemment, heureusement incarnées dans des corps, mais c'était l'âme qui importait le plus, qui serait toujours la plus importante et malgré tous ses flirts avec Carol, Jane, Nancy, Susan, Mimi, Linda et Connie, il découvrit rapidement qu'aucune de ces filles ne possédait l'âme qu'il recherchait, et l'une après l'autre il s'était désintéressé d'elles et les avait laissés disparaître de son cœur.
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...l’art d’écrire consistait autant à enlever des mots qu’à en rajouter...
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Une oeuvre d’art, ce n’est pas comme une équation mathématique : aucune solution ne doit être trouvée puisqu’il n’y a pas de solution. L’oeuvre est une expérience et l’expérience naît d’un manque de savoir. Ce n’est pas le savoir qui donne le désir de la réaliser mais son contraire. Celui qui a des idées très fixes, rigides, des certitudes, ne peut être un artiste. Faire de l’art, c’est explorer des domaines qu’on ne comprend pas et qui vous échappent.
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Ferguson était opposé par principe à l’enseignement de l’écriture car il était convaincu que l’écriture romanesque n’était pas une matière qu’on pouvait enseigner, que tout futur écrivain devait apprendre tout seul sa manière de procéder
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Le bébé représentait pour moi la chance de compenser la solitude de mon enfance, de faire partie d'une famille, d'appartenir à quelque chose de plus grand que moi seul, et parce que je n'avais encore jamais eu conscience de ce désir, il m'envahissait, me débordait par grande bouffées inarticulées et désespérées.

P428
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Mais l'échec n'entache pas la sincérité de la tentation.

P132
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" Négliger les enfants, c'est nous détruire nous-même.
Nous n'existons dans le présent que dans la mesure où nous mettons notre foi dans le futur ".
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Tu as la belle vie, dit la mère de Ferguson. Oui, la belle vie, et comme le monde était grand et beau si on n’y regardait pas de trop près.
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Mon besoin d’écrire était si grand que je voyais l’histoire se rédiger d’elle-même. Mais jusqu’ici les mots arrivent très lentement. Même les meilleurs jours je n’ai pas réussi à faire plus d’une ou deux pages. Comme si j’étais en butte à une malédiction, à une défaillance de l’esprit, qui m’empêchent de me concentrer. [..]
Je n’avais encore jamais eu autant conscience du fossé qui sépare la pensée de l’écriture.
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Le temps se déplaçait dans deux directions parce que chaque pas dans l'avenir emportait avec lui un souvenir du passé, et même si Ferguson n'avait pas encore quinze ans, il avait déjà assez de souvenirs pour savoir que le monde qui l'entourait était façonné par celui qu'il portait en lui, tout comme l'expérience que chacun avait du monde était façonnée par des souvenirs personnels, et si tous les gens étaient liés par l'espace commun qu'ils partagaient, leurs voyages à travers le temps étaient tous différents, ce qui signifiait que chacun vivait dans un monde légèrement différent de celui des autres.
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Son corps était un donjon et il avait été condamné à y passer le restant de ses jours, prisonnier oublié, privé du recours à l'appel, de l'espoir d'une réduction de peine ou de la possibilité d'une exécution miséricordieusement rapide.

P368
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Je veux mourir avec du sexe en tête, murmura-t-il. Il n' y a pas de meilleure façon de s'en aller.

P309
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Il était descendu dans la solitude à une telle profondeur qu'il n'avait plus besoin de distractions. Bien que cela lui parût presque inimaginable, le monde petit à petit lui était devenu suffisant.

P270
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La lune était toujours pleine dans ces tableaux, et toujours pareille : un petit cercle d'une rondeur parfaite, au milieu de la toile, répandant une pâle lueur blanche.[...] Elles devenaient trous dans la toile, ouvertures de blancheur sur un autre monde. L'œil de Blakelock, peut-être. Un cercle vide suspendu dans l'espace, contemplant des choses disparues.

P222
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[...], Il s'est mis en tête de fabriquer sa propre monnaie. Des billets de mille dollars peints à la main, avec son propre portrait- en plein milieu, comme celui de quelque père fondateur.

P208
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Je descendis dans les toilettes et me passai la tête sous la soufflerie d'un séchoir électrique. A mon horreur, le courant d'air chaud eut pour effet de transformer mes cheveux en un fouillis ridicule, je ressemblais à une gargouille, figure grotesque jaillie du clocher d'une cathédrale gothique.

p112
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Pendant une heure ou deux, je fis de mon mieux pour ne pas m'apitoyer sur mon sort, mais je renonçai bientôt et m'abandonnai à une débauche de cris et de jurons, en rassemblant toute mon énergie dans les imprécations les plus atroces qui me venaient à l'esprit - chapelets d'invectives putrides, insultes obscènes et contournées, exhortations emphatiques lancées à Dieu et au pays.

p111
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Marcher dans une foule signifie ne jamais aller plus vite que les autres, ne jamais traîner la jambe, ne jamais rien faire qui risque de déranger l'allure du flot humain.

p95
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Pendant quelques minutes encore, je restai assis là, plongé dans ma propre euphorie, à m'écouter penser. Mon cerveau débordait de sentimentalisme, un vrai pandémonium d'élucubrations rhapsodiques.

p89
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D'après Cyrano, la Lune est un monde comme celui-ci. Vue de ce monde, notre Terre a la même apparence que la Lune vue de chez nous. Le Paradis est situé sur la Lune, et quand Adam et Eve ont mangé le fruit de l'Arbre de la Connaissance, Dieu les a exilés sur la Terre.

p69
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