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Critiques de Paul Féval (173)
Le Bossu : Le roman de Lagardère

"Et, quand il sera temps, si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi !" et c'est ce qui s'est passé par l'entremise de la magnifique critique de Tatooa.



J'avais bien aimé le film.. vu il ya quelques années, mais en aucun cas je n'aurais pensé qu'il était extrait d'un roman. Grande fan de Dumas je ne pouvais faire autrement que lire celui ci .

Et franchement une super belle découverte avec une écriture fluide et agréable . Mais surtout une histoire prenante de capes et d'épées comme je les aime.

Et le tout mitonné aux petits oignons avec une critique de la société a faire palir Voltaire mais a la sauce Féval.



Bref tout ce que j'aime et que je conseille vivement a tous les amateurs du genre
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

J'ai connu Lagardère avant que de connaître Paul Féval ; il faut dire que son personnage est célèbre et que j'ai regardé de nombreuses fois le film avec des étoiles plein des yeux, lorsque j'étais petite.



Le roman m'a paru plus complexe et, de ce point de vue, plus intéressant que le film. Mon seul regret concerne les descriptions. Je ne suis habituellement pas rebutée par les descriptions, surtout dans les romans de cape et d'épée qui nous plongent dans un univers historique ! Pourtant, je les ai trouvées mal insérées dans le récit, voire complètement indigestes. Dommage
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Louis XIV est mort depuis vingt ans, emportant avec lui ses guerres interminables, et sa fin de règne poussive, souffreteuse et bigote. Le régent, Philippe d'Orléans gouverne désormais le royaume de France, en attendant la majorité du petit roi Louis XV. Drôle de régence ! Une période de défoulement, une période lumineuse, mais aussi une période licencieuse où les moeurs se débrident et où la foi se perd. Nous pourrions la rapprocher de celle des années folles…

Le financier Law y règne en Maître. Son invention du papier-monnaie et des actions bouleverse les échanges commerciaux et les états d'esprits. Des fortunes se bâtissent à une rapidité foudroyante ; elles s'effondrent aussi comme des châteaux de cartes.

C'est durant ce monde en gestation, en roue libre, que le Chevalier de Lagardère vengera la mort du Duc de Nevers assassiné vingt ans plus tôt et rétablira les droits usurpés de sa fille, Aurore… Il n'est plus qu'une légende du passé, un souvenir flamboyant, un revenant d'un autre temps. Lui si droit, si honnête, si désintéressé, si taiseux, ne ressemble en rien à ces hommes d'un âge nouveau, onctueux, frivoles, hâbleurs, âpres au gain… Son ennemi acharné, celui de toute une vie, le puissant Philippe de Gonzague est une incarnation de ce monde sans foi ni loi, cynique, clinquant et glouton.

Entre les deux ennemis jurés, nous assistons à une suite ininterrompue de coups-bas, de pièges tortueux, de chausse-trappes, de mensonges, de roueries, de courses-poursuites infernales. Mais, si le jeu de Philippe de Gonzague est pervers, celui du Chevalier de Lagardère est vertueux.

Bien sûr, comme dans tout roman de capes et d'épées qui se respecte, le bon finit toujours par triompher non sans avoir à de multiples reprises frôler les pires désastres.

Un pavé sublime, ardent, fort, et drôle aussi quand les deux compères Cocardasse et Passepoil se décident à en faire des tonnes. Pour les deux tiers…

Le dernier tiers est en revanche franchement gnangnan… Les mièvreries d'Aurore et de sa mère éplorée sont cucul la praline… Certains passages du « Bossu » sont très ridés, à la différence des « Trois mousquetaires » qui a conservé toute sa jeunesse. du moins est-ce mon humble avis.

Ce fut malgré tout une belle partie de plaisir que de lire ce livre.



Challenge XIXème siècle

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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Un excellent grand classique.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Je ne ferais pas un résumé de l’histoire, comme les ¾ des lecteurs font des romans qu’ils viennent de lire.

Je ne ferais pas non plus de comparaison entre un des maitres du roman de cape d’épée : Monsieur DUMAS, avec Monsieur FEVAL, que beaucoup considère comme un « petit » romancier ou du moins presque totalement oublié.

Pour autant, ce romancier n’est pas monomaniaque dans son style, comme en témoigne la critique de l’époque :

Il s’est illustré dans la plupart des genres : roman de cape et d’épée ("Le Bossu", 1857; "Le Capitaine fantôme", 1862), mystère urbain (avec son adaptation des "Mystères de Londres" de Reynolds), récits bretons (en particulier dans ses derniers livres, comme "La Belle-étoile" ou "La première aventure de Corentin Quimper", 1876) ou le récit fantastique ("La Vampire", 1865 ou "Le Chevalier Ténèbre", 1860).

L’histoire est connue voire archi connue : « si tu ne viens pas à LAGARDERE, alors LAGARDERE viendra à toi ».

Roman qui a inspiré moult fois le cinéma, notamment avec Jean MARIS et BOURVIL ou bien Daniele AUTEUIL et Fabrice L……..

Fin du roi soleil et avec lui les guerres interminables, les bigots…( pas le boulanger Versaillais…), mais les bons vieux conflits religieux.

Le régent, Philippe d'Orléans dirige désormais le royaume de France, en attendant la majorité du petit roi Louis XV. Drôle de régence !

Si pour les deux films précités, il est extraordinaire de constater que le seule personnage à vieillir est celui d’Aurore, il est magnifique de constater que les hommes eux ne subissent pas cet outrage du temps. C’est ce dont, on a du mal à percevoir dans ce roman, surtout quand on connait la fin…

Entre les deux ennemis jurés, une opposition totale : un Philippe de Gonzague pervers, un Chevalier de Lagardère vertueux.

Le star WARS de l’époque, avec son côté obscur et son côté lumière.

Un roman qui évolue longtemps contrairement au 3 mousquetaires, cet ouvrage est une lente maturation avant son dénouement final et s’attache plus à suivre l’évolution d’Aurore que les pérégrinations de Philippe de GONZAGUE.

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Le Bossu : Le roman de Lagardère

J'etais a la fois effrayé et fasciné par Jean Marais dans le déguisement du Bossu, il avait un regard... Et puis je suis tombé sur ce livre vendu 1€ et je me suis dit pourquoi pas... Je ne suis pas déçu, quel beau roman de cape et d'épée, quelle belle ecriture, on se laisse emporter par le lyrisme de l'auteur Paul Feval... L'histoire du meurtre de Philippe de Nevers qui laisse derrière lui sa petite fille Aurore dont le Chevalier Lagardère va elever et proteger durant toute sa vie... Que c'est beau... J'ai lu la première partie le Petit Parisien et j'ai hâte de lire la seconde partie... J'ai l'impression de revoir ce merveilleux film et gare a toi si tu ne viens pas a Lagardère c'est Lagardère qui viendra a toi...
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Vous vous souvenez du Bossu de Disney ? Oubliez-le, il n’a aucun rapport avec ce livre. Pas de Quasimodo, Esmeralda, même pas la cathédrale de Notre-Dame, même le bossu n’en est pas un vrai !

Le roman commence par un meurtre pour récupérer une veuve est des biens, à partir de là tout s’enchaîne avec combat à l’épée sur fond de vengeance. Un classique roman de cape et d’épée, je ne peux évidemment pas passer à côté de la comparaison avec Les trois mousquetaires de Dumas, les codes et la narration sont les mêmes.



Notre personnage principal Lagardère, plein de courage et d’un esprit chevaleresque est digne des héros de roman du XIXème siècle, je me suis facilement attaché à lui, il donne un bon rythme au livre et son esprit rusé font avancer l’intrigue avec quelques rebondissements. Cette phrase est floue mais comme vous ne connaissez probablement pas l’histoire, j’essai de ne rien vous gâcher et quand vous l’aurez lu, sachez que je fais référence à la bosse et à la botte secrète, j’ai trouvé ça ingénieux.



Je ne le classerais pas dans le roman jeunesse, même si les péripéties romanesques les intéresseront sûrement, le livre et en langage soutenu, il y a quand même de la violence (meurtres), les magouilles de Gonzagues et Peyrolles peuvent être un peu dur à comprendre pour un jeune public.

Sinon il fût une bonne surprise, je m’étonne à apprécier ce genre de lecture alors que ce n’est pas mon fort en film. Les livres sont souvent moins hébétant, ils font preuve de plus d’esprit.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Dressé sur un éperon rocheux sur l'âpre frontière des Pyrénées, c'est un vieux château sévère, comme fortifié contre tout ce que la vie peut avoir de léger, de souriant. Un château de conte de fées, un château de Barbe Bleue. Et le vieux baron de Caylus l'est un peu, Barbe Bleue, lui qui est venu à bout de deux jeunes et charmantes épouses, morte là d'ennui et sans doute de désespoir. Désormais, c'est sa fille, la belle Aurore, qu'il retient quasi prisonnière loin du regard des hommes.

Loin du regard des hommes, vraiment ? Le jeune, le beau, l'irrésistible duc de Nevers ne serait pas de cet avis - et d'ailleurs le voici qui revient vers sa belle à grand galop, pour récupérer de ses blanches mains le bébé qu'ils ont eu tous les deux. Mais... attendez un instant ! Ces hommes à la rapière arrogante, à la moustache en croc, réunis à l'auberge du village, que font-ils là ? Ces ombres dans la nuit, ces mouvements furtifs... tout cela sent le guet apens à plein nez ! Est-ce le père indigné qui cherche à réparer l'honneur de sa fille ? Est-ce un galant jaloux ? Ou bien... un ami faux, un ami fourbe, qui pour hériter d'une grande fortune ferait n'importe quoi ? Tuer celui qu'il appelle son frère, éliminer son enfant... Ah ! Prends garde, Nevers, c'est la trahison et la mort qui t'attendent dans les fossés du château de Caylus !

La trahison, la mort, mais aussi un allié imprévu, le plus fougueux, le plus ardent de tous, un jeune chevalier à la tête un peu folle qui se fait appeler Lagardère. Et si Lagardère ne sauvera pas Nevers, il saura devenir sage, inébranlable, patient, le plus patient des hommes, pour protéger la fille et venger le père.

De Madrid à Paris, des campements gitans de la sierra aux boudoirs parfumés de la Régence, des auberges misérables aux ors du Palais Royal, par les chemins, par les rues et par les bals, bien des aventures vont advenir avant qu'il ne parvienne enfin à son but.



Côté suspense, il faut reconnaître qu'il est très fort, le père Féval, tellement fort qu'à force d'artifices narratifs et de retournements de situation, il arrive à tenir en haleine son lecteur même lorsque celui-ci, pour avoir vu un film ou deux dans son enfance, connait déjà plus ou moins la fin. Mais comment va-t-on y arriver, ça, c'est une autre paire de manches !

Côté ambiance, ses tableaux pleins de clairs-obscurs, d'ombres profondes et d'éclats de lumière, ont tout le pittoresque requis, aussi habiles à restituer le sinistre d'un vieux château de montagne que les folies décadentes de la Cour. Les dialogues sont vifs, enlevés, colorés et les personnages... bon, soyons honnêtes, la belle Aurore de Nevers est un peu trop pure et effarouchable pour me parler beaucoup, et à force d'être beau, loyal, indomptable et généreux, Lagardère serait parfaitement insipide s'il ne savait si bien se métamorphoser, se faire aussi fourbe et retors, pour parvenir à ses fins. Mais le plus enthousiasmant est indubitablement du côté des personnages secondaires.

Là, nous avons l'infâme Gonzague, certes bien peu nuancé mais tellement mauvais qu'on lui pardonne. Nous avons le beau trio tragique des trois Philippe, amis à la vie à la mort que la trahison va très tôt déchirer. Nous avons l'irrésistible duo comique des truands au grand cœur, le gascon Cocardasse et le normand Passepoil, dont chaque entrée en scène offre un sommet de truculence - et plutôt attachants avec ça. Nous avons, surtout, l'exquise dona Cruz, vive, riante, audacieuse, libre et le cœur sur la main, que pas grand chose n'effarouche. Nous avons surtout le délicieux petit marquis de Chaverny, joueur, buveur, charmeur, looser, charmant, dont les oscillations au bord du gouffre m'ont presque aussi bien captivée que l'intrigue principale et dont le mauvais esprit insolent n'a pas manqué de faire mes délices. Ces deux-là, avec leur goût de la vie, du plaisir, avec leur résolue insouciance, font un contrepied ô combien appréciable aux héros trop purs et trop ardents ! Dois-je encore dire que ce sont mes deux personnages préférés ?!
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Jamais auberge aux abords du château de Caylus n'aura accueilli tant de fines lames : dix-huit d'entre elles sont louées par un prince et son serviteur pour tendre une embuscade au duc de Nevers, la vingt-et-unième appartient au chevalier de Lagardère. Lui veut apprendre la botte dudit Nevers, un infaillible et mortel enchaînement à l’épée, secret du duc, qui se termine invariablement l'adversaire terrassé d'un dernier coup fatal entre les deux yeux. Apprenant les plans de la funeste troupe, Lagardère va au-devant du malheureux duc, apprend la fameuse botte et défend son ami d’une heure contre les spadassins. Quand Nevers est tué d’un traître coup dans le dos, Lagardère marque la main de l’assassin avec son épée, jure de venger son ami et emmène la fille de celui-ci, fruit d’un mariage clandestin avec Aurore de Caylus.



"Lagardère, en haut des degrés, montrant son beau visage en pleine lumière, leva l'enfant qui, à sa vue, s'était prise à sourire.

- Oui, s'écria-t-il, voici la fille de Nevers ! Viens donc la chercher derrière mon épée, assassin ! toi qui as commandé le meurtre, toi qui l'as achevé lâchement par-derrière ! Qui que tu sois, ta main gardera ma marque. Je te reconnaîtrai. Et quand il sera temps, si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi !"



Du Bossu, j'adore tout !

Tout d’abord la forme. Le roman a été publié dans la revue le Siècle sous forme de feuilleton. Chaque chapitre existe en lui-même et presque indépendamment des autres. Féval maîtrise ses chutes avec brio, tenant le lecteur en haleine. Les rebondissements et les coups de théâtre sont nombreux et maîtrisés. Chaque rebondissement est calculé, chaque détail est bien amené et sera réutilisé par la suite. La trame est cohérente, aucun personnage ne ressuscite, presque aucun événement n’est invraisemblable…

Et puis c’est un beau roman historique : écrit au milieu du XIXe siècle, l’action se passe en 1699 et 1717. Des personnages historiques permettent de raccrocher la fiction à la réalité, par exemple le régent Philippe d’Orléans ou John Law (« véritable précurseur de la banque contemporaine » grâce, selon Féval, à l’invention des agios !). Avec ce dernier, c’est aussi tout le monde de la finance et de la spéculation qui est décrit puis fustigé. Le mécanisme des actions, les fortunes qui se font et se défont à grands coups de rumeurs, fondées ou pas, le mirage du Mississippi sont autant de sujets brûlants qui déchaînent les passions. "Veuillez réfléchir : un louis vaut francs aujourd'hui; demain, il vaudra encore francs, tandis qu'une petite-fille de mille livres, qui ce matin ne vaut que cent pistoles, peut valoir deux mille écus demain soir. A bas la monnaie, lourde, vieille, immobile ! Vive le papier, léger comme l'air, le papier précieux, le papier magique, qui accomplit au fond même des portefeuilles je ne sais quel travail d'alchimiste ! Une statue à ce bon M. Law, une statue haute comme le colosse de Rhodes !"

En bref, j’ai adoré me mettre à la place d’un contemporain de l’auteur qui trépignerait en attendant chaque semaine de recevoir ses 15 pages d’aventure du Grand Siècle !



Seul regret : les personnages ont un unique trait de caractère et s’y tiennent. Ainsi, malgré l’abondance de rebondissements et de perturbations, leurs réactions sont prévisibles du début de l’histoire dans les fossés de Caylus à la fin 18 ans plus tard. Il faut aussi reconnaître à Féval le talent de faire accepter à son lecteur un héros qui, certes pour la bonne cause mais tout de même, a à la fin du livre une vingtaine de morts à son actif…
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Un pavé de lecture : tous les livres concernant Lagardère sont là, de sa jeunesse à sa mort ; papier ultrafin, police serrée… il faut dire que Paul Féval écrivait à la feuille ; et que son fils a continué son œuvre. Et ils les ont bien remplies, de rebondissements en péripéties, il n’y a pas un seul temps mort dans la vie du chevalier. Qu’il s’agisse de la partie bien connue grâce à Jean Marais ou de son enfance, le destin de cet homme a été extraordinaire. Flanqué de ses deux acolytes qui lui ont servi de maitre d’armes, il sera toujours un défenseur du bon droit et de l’honneur.

Rangés dans l’ordre chronologique du roman, il est impossible de lâcher ces aventures. Un des meilleurs romans de cape et d’épée que je n’ai jamais lu.

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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Un bon moment de détente, d'aventures et de capes et d'épée, surtout de terreur car au seul nom de Lagardère, il y a de quoi faire trembler les murs, semer de la panique. A coté de Lagardère, il y a le prince Phillipe de Nevers qui se distingue dans sa technique de combat dite "la botte de Nevers", mais c'est un des plus grands fortunés de Paris, et ça suscite de la jalousie. Il est assassiné et Lagardère a attendu 20 ans pour revenir le venger. C'est la terreur qui va s'installer de part et d'autres. Aussi bizarre que cela peut paraitre, il y a en même temps, la présence d'un bossu qui sème la terreur avec rien que sa langue...

Dans le Bossu les combats ne se font pas à un rythme accéléré comme on le voit chez Dumas. Paul Féval prend son ton d'envenimer les choses d'abord avant de les faire éclore. Le rythme est long, le retour de Lagardère se fait d'une manière beaucoup plus réfléchie, il se venge aussi lentement et surement, le suspens entre son personnage et celui du bossu prête à confusion assez longtemps, et on prend le temps d'admirer les actions à venir...

Véritable joyau de capes et d'épées!
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Je suis conquise par Le Bossu, vraiment, malgré des passages qui ont été difficiles pour moi (notamment la description du Palais-Royal).

La plume est très belle toutefois !

Elle nous rend amoureux de Lagardère !



Ce livre est empli de rebondissements qui nous font frémir du début jusqu'à la fin et je dirais même surtout à la fin où on ne cesse de trembler !

On pense la situation finie mais non ! Un rebondissement inverse tout !

Le duc de Nevers va-t-il être enfin vengé ? Capédédiou !!!



Les personnages sont tous attachants, les gentils comme les méchants.

J'ai adoré principalement Lagardère, le pauvre chevalier, qui se bat contre les nobles méchants !

Mais aussi le marquis de Chevery, la princesse de Gonzague, Gonzague lui-même, Peyrolles, les deux compères Passepoil et Concordasse, Mlle de Nevers...

Je les ai tous aimés pour ma part même si j'ai une grande préférence pour le héros !
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Le chevalier de Lagardère sauve Aurore de Nevers et l'élève dans le secret pendant près de 20 ans. Il devra venger la mort de Philippe de Nevers, le père d'Aurore, et déjouer les intrigues de Gonzague, véritable assassin de Nevers.



Un vrai roman de cape et d'épée, avec plein d'intrigues, de l'action, de l'humour, de l'héroïsme... et la très fameuse botte de Nevers...! Les personnages secondaires sont absolument jubilatoires. Un roman absolument flamboyant, capédédiou !
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Je possède la version chez GF Flammarion (800 pages + notes).

Etant fan des deux films de 1959 et 1997 avec respectivement dans le rôle titre Jean Marais et Daniel Auteuil je me suis tourné vers ce roman populaire et historique du 19 eme siècle.

Une oeuvre dense avec beaucoup de descriptions et de personnages secondaires. On voyage à travers les années avec Henri de Lagardère et Aurore. On découvre ce personnage ambivalent à 2 visages.

Ceux qui liront pour retrouver l'action des capes et d'épée se décourageront peut-être. Il faut s'accrocher, c'est parfois un peu lourd ! Mais le jeu en vaut la chandelle car derrière toute la complexité de l'oeuvre c'est un grand roman d'aventure.

Certainement l'un de mes personnages de fiction préférés. Je recommande !
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Fin du 17e siècle. Le règne de Louis XIV touche à sa fin. Non loin des Pyrénées, à Caylus-Tarrides, Henri de Lagardère, jeune soldat écervelé mais virtuose de l’épée découvre un complot visant à attirer le duc Philippe de Nevers dans un traquenard et à le tuer ainsi que la fille qu’il a eue avec Aurore de Caylus, fille du seigneur local. Lagardère se range aux côtés de Nevers mais il ne peut empêcher un mystérieux individu masqué de frapper le duc à mort. Il réussit cependant à sauver la petite fille et s’enfuit en Espagne. Vingt ans plus tard, Lagardère est de retour à Paris, bien décidé à venger Nevers et à rendre à sa fille son nom et sa position dans le monde. L’assassin de Nevers, Philippe de Gonzague, est devenu un seigneur puissant et prêt à tout pour mettre la main sur l’héritage de Nevers. Il est entouré d’une cour d’hommes dévoués corps et âmes, dont un bossu bien énigmatique.

L’œuvre la plus connue de Féval est un pur roman de cape et d’épée empli de grands sentiments et d’actions chevaleresques, servi avec le style plein d’ironie et une galerie de personnages secondaires dont les pitreries donnent une vraie tonalité humoristique au récit.



Illustration : Épée de la salle militaire au musée saint Rémi, photo de G. Garitan (licence Cc-By-Sa-3.0).

> Écouter un extrait : Chapitre 01.



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Le Bossu : Le roman de Lagardère

souvenir de lecture... de jeunesse... que de bons moments passés entre Dumas, Féval et Zévaco... qui m'ont donné finalement la passion de l'histoire.



En fait, je pense "au bossu" à cause de la crise financière... qu'il aborde dans un chapitre avec le système de Law :



En 1715, l'année de la mort de Louis XIV, Law revient en France pour offrir ses services en tant qu'économiste à Philippe d'Orléans. La situation financière du pays était dramatique.



La dette de l'État français était énorme, car l'ancien roi avait énormément dépensé dans les guerres et les constructions, de plus quelques dizaines de financiers s'étaient énormément enrichis au dépens du royaume et étaient toujours à l'affût de quelques bonnes affaires. Les ministres et les personnalités influentes ne proposaient que des solutions de replâtrage.



Le régent se décide alors à suivre les audacieuses théories de Law qui semblent lui permettre de régler le problème de l'endettement et de relancer vigoureusement l'activité économique du pays.



John Law est autorisé à créer en 1716 la Banque générale et à émettre du papier-monnaie contre de l'or.



Le régent, lui-même participe à la souscription des actions de la nouvelle banque, cependant, il ne s'agissait pas d'une banque foncière mais d'une banque ordinaire sur le modèle hollandais qui échange des dépôts de monnaie métallique contre des billets sans même prendre de courtage, les bénéfices étant faits grâce au change et aux opérations d'escompte.



Le succès fut rapidement au rendez-vous car la monnaie émise était plus pratique pour les négociants et la banque commença à accroître le volume de ses émissions, émettant plus de papier-monnaie qu'elle n'avait réellement d'or et d'argent en dépôt.



À ce niveau la création monétaire était garantie par divers revenus que la banque pouvait s'assurer grâce à l'appui du Régent.



En 1717, pour se lancer lui-même dans le grand commerce avec l'Outremer, John Law crée la Compagnie d'Occident, après avoir racheté la Compagnie du Mississippi, créée en 1713 par le financier Antoine Crozat et responsable de la mise en valeur de la grande Louisiane française.



Une vaste opération de propagande en faveur de la colonisation est lancée. John Law fait valoir auprès du grand public qu'il a lui-même investi dans un immense domaine en Louisiane, juste pour donner confiance car il n'a jamais eu l'intention de développer quoi que ce soit là-bas.



En 1718, la Banque générale devient Banque Royale, garantie par le roi. En 1719, la Compagnie d'Occident absorbe d'autres compagnies coloniales françaises, dont la Compagnie du Sénégal, la Compagnie de Chine et la Compagnie française des Indes orientales, et devient la Compagnie perpétuelle des Indes. La nouvelle compagnie dispose d'une souveraineté de fait sur le port de Lorient qui connaît alors une activité commerciale sans précédent.



Toujours en 1719, la Compagnie renégocie pour le compte du royaume la multitude de rentes dont il est redevable qu'elle obtient aux meilleurs taux. Elle offre au royaume de lui prêter 1 200 millions de livres nécessaires à cette vaste opération de rachat, contre une annuité égale à 3 % du total.



Quant aux règlements, ils se font en billets de banques. Les nouvelles souscriptions sont très bien accueillies alors que les nouveaux billets ont une valeur supérieure à leur équivalent en monnaie métallique, ce qui engendre un début d'inflation cachée par l'appréciation des billets-papier.



Seuls les plus importants possesseurs de ces billets commencent à avoir des craintes.



En août 1719, la compagnie obtient de l'État le privilège de percevoir les impôts indirects et celui de la fabrication de la monnaie.



En 1720, la Banque royale et la Compagnie perpétuelle des Indes fusionnent et John Law en est nommé Contrôleur général des finances le 5 janvier, puis surintendant général des Finances. Ce mois-là, plus d'un milliard de livres de billets de banque sont émis et le capital de la banque se monte à 322 millions de livres.



Cependant la fin du système Law est proche ; les ennemis de John Law — parmi eux se trouvent le duc de Bourbon et le prince de Conti — poussent à une spéculation à la hausse dans le but de faire effondrer le système.



Le prix des actions passe de 500 livres à 20 000 livres. Puis certains des plus gros possesseurs de billets commencent à demander à réaliser leurs avoirs en pièces d'or et d'argent, ce qui fait immédiatement écrouler la confiance dans le système.



Dès le 24 mars, c'est la banqueroute du système de Law. Les actionnaires se présentent en masse pour échanger le papier-monnaie contre des espèces métalliques que la société ne possède plus.



Plus personne n'a confiance ; il s'ensuit une grave crise économique en France et en Europe.

source : wikipédia
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

"Si tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira-t à toi :" Cette réplique, combien d'escrimeurs en herbe l'ont déclamée dans les cours de récréation, brandissant un bâton en guise de flamberge ! Lagardère, dans la mémoire collective, est l'image même du héros de cape et d'épée, aux côtés de d'Artagnan, de Pardaillan et de Scaramouche.

Paul Féval (1816-1887) est d'ailleurs, dans ce domaine, le principal rival d'Alexandre Dumas. Et si l'on se réfère aux sondages de l'époque, (à savoir les tirages des journaux où paraissaient les feuilletons, et les témoignages des contemporains), on constate que son succès égalait souvent, et dépassait parfois celui d'Alexandre le Grand. C'est justice si on se rappelle que Féval est l'auteur de plusieurs romans (pas tous de cape et d'épée) fort célèbres en leur temps, et qui de nos jours continuent à être édités avec succès : "Les Mystères de Londres" (1843), "Le Loup blanc" (1843), "La Fée des grèves" (1850), "Le Bossu" (1857) ou encore "Les Habits noirs" (1863-1875), ces romans, d'ailleurs, furent pour la plupart adaptés avec succès au cinéma et à la télévision.

"Le Bossu" raconte l'histoire de Henri de Lagardère, orphelin élevé par deus spadassins Cocardasse et Passepoil. Malgré lui, il assiste à l'assassinat du duc de Nevers par son rival le duc de Gonzague, dans les fossés de Caylus. En mourant, le duc confie à Lagardère un bébé de quelques jours, sa fille Aurore. Lagardère se charge à la fois de l'enfant et de la vengeance. Bien des années plus tard, Lagardère, sous les traits d'un bossu, entre dans l'intimité du duc de Gonzague, qui a épousé la veuve du duc de Nevers (la mère d'Aurore, qu'elle croit disparue). La vengeance sera longue, pleine de péripéties, mais à la fin les méchants sont punis et les gentils sont récompensés (si vous trouvez que c'est du divulgachage, je vous autorise à venir me planter la botte de Nevers entre les deux bottes de radis que j'ai achetées au marché pas plus tard que ce matin).

La comparaison avec Dumas tient aussi pour le style : nerveux et alerte, il ne laisse pas un instant de répit au lecteur.

L'histoire de Lagardère ne s'arrête pas là, elle continue avec "Le Fils de Lagardère", un superbe roman qui s'inscrit dans la continuité du "Bossu", écrit par Paul Féval fils, qui est, vous l'avez deviné avec votre sagacité habituelle, le fils de Paul Féval. On y apprend que Lagardère est mort assassiné par Peyrolles, l'âme damnée de Gonzague, et que son fils, grandi dans l'anonymat, va peu à peu retrouver son identité, et du même coup venger son père. Si vous avez aimé "Le Bossu", lisez "Le Fils de Lagardère", vous ne le regretterez pas. Vous pouvez également lire les autres "suites" écrites par ce fils à papa, mais, toutes intéressantes qu'elles soient, elles ne valent pas "Le Fils de Lagardère". .

Au cinéma, Lagardère a été incarné par Jean Marais (1959) et Daniel Auteuil (1997), à la télévision, c'est Jean Piat (1967) et Bruno Wolkowich (2005) qui ont revêtu l'habit du Bossu. Les quatre adaptations, quoique sensiblement différentes, sont en tous points remarquables.

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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Parce qu'il fallait bien dans cette liste mettre quelques amours d'enfance! Le Bossu que j'ai du lire genre 4 ou 5 fois pendant le collège. Vraie fan ;) À côté des bouquins de Dumas, père et fils. Lagardère devrait faire partie des lectures obligatoires, même si le texte a vieilli.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Après "Les Trois Mousquetaires", "Vingt ans après" et "Capitaine Fracasse", j'ai décidé de m'attaquer à cet autre classique du roman de cape et d'épée. J'avais vu l'adaptation en film il y a plusieurs années, et j'avais beaucoup aimé l'histoire. Et c'est grâce à ça que j'ai réussi, tant bien que mal, à atteindre la fin du "Bossu".

Si l'intrigue est toujours aussi intéressante, les personnages clichés à souhait et bien dépeints, le texte est terriblement long, ponctué de pages entières qui décrivent un lieu, des personnages ou des faits qui n'ont aucun rapport direct avec l'histoire. Autant vous dire que ces passages, j'ai fini par les passer complètement. C'est dommage car ils noient des scènes clés et de nombreux rebondissements (parfois difficiles à suivre d'ailleurs). Au minimum, on pourrait réduire le livre d'un tiers.

En bref, cette lecture a été pour moi laborieuse mais je suis contente de connaître plus en détail l'histoire du "Bossu".
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Encore un livre que j’ai lu alors que j’étais encore très jeune. En apparence, c’est un roman de cape et d’épée, avec un héros fidèle et courageux (Lagardère), un prince noble mais malchanceux (Ph. de Nevers), un autre prince rusé et sans scrupule (Ph. de Gonzague) et une jeune héritière menacée par le méchant (Aurore). Et, bien sûr, des duels, des machinations, des guet-apens, un justicier audacieux, une vengeance à accomplir, des retournements de situations… Sans parler de la devise, devenue proverbiale: " Si tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ". Tous les ingrédients du roman d’aventures pour la jeunesse sont donc présents.

Toutefois en relisant ce livre quelques décennies après l’avoir découvert, je me suis rendu compte qu’il est plus complexe que l’on pourrait le croire de prime abord. D’abord, il est relativement long et les personnages sont assez "travaillés" (notamment Ph. de Gonzague). Mais surtout le contexte historique (la régence de Philippe d’Orléans et le système de Law) joue un grand rôle. Enfin, pour atteindre ses buts, Lagardère ne se contente pas d’utiliser son épée, il est obligé d’emprunter des chemins détournés - son principal artifice étant sa transformation en bossu. Pour couronner le tout, une touche quasi "incestueuse" est ajoutée par l’auteur: au dénouement, Lagardère va épouser la belle jeune fille qu’est devenue le bébé qu'il a sauvé au début du roman.
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