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Critiques de Paul Féval (173)
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Le Bossu ou Le petit parisien Lagardère, tome..

Le deuxième tome est consacré au grand retour de Lagardère et aussi à la vengeance de la mort du prince Philippe de Nevers. Le plus grand mystère est la présence d'un bossu qui s'infiltre dans tous les milieux, qui négocient des affaires même les plus complexe, parfois même on lui obéit comme par magnétisme, qui est-il?...un autre mystère couvre la progéniture de Philippe: qui est finalement la fille héritière de ce dernier?...
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Le Bossu ou Le petit parisien Lagardère, tome..

Après un très bon contact avec un premier volume (sur quatre), c’est avec plaisir que s’enchaîne tout naturellement la lecture de ce deuxième volume. Hélas, l’enthousiasme va ici rapidement être douché, car cette suite paraît, pour l’essentiel, bien plus datée que le volume initial.



L’essentiel de l’intrigue va ici laisser la place à des récits indirects qui vont concerner deux personnages clés de l’intrigue : les deux filles de Nevers dont l’histoire va se croiser. Il y a bien quelques intérêts qui se dessinent : voilà l’auteur qui répond en partie à ce qu’à fait Lagardère pendant l’ellipse du premier volume et qui donne des précisions quand aux relations entre les deux jeunes femmes. Mais hélas, aujourd’hui, certains passages peuvent poser question.



Nous sommes ici clairement aux prises avec un romancier de son temps, qui écrit pour son public et qui a un regard, de son époque pour les femmes. Cela pourra aujourd’hui interroger et fait également le charme des classiques. En revanche certains passages anticipent déjà sur un dénouement qui semble ici se dessiner. Il n’est pas certains que ces pistes plaisent encore de nos jours.



Même s’il l’on peut souligner que l’auteur est talentueux, il faut bien reconnaître que ces passages ne sont pas les plus passionnants. Il faudra attendre le retour de deux personnages secondaires pour secouer un peu la lecture, avant de passer sur un événement mondain, là aussi traité sous le style de la description.



Même s’il s’agit d’un passage central, ce deuxième volume, apparaît aujourd’hui être un cran un dessous de ce qui a déjà été écrit et qui ne semble guère faire avancer l’intrigue. C’est pourtant un passage obligé avant de lire et d’apprécier la suite.
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Le Château de Croïat

Ce livre est composé d’une longue nouvelle qui donne son titre au recueil et de quelques autres nouvelles très courtes.

Le Château de Croïat m’a fait penser à La Fée des Grèves, même couple de jeunes gens amoureux malgré les barrières sociales, même mystère des origines. Mais cette fois, le décor est celui de l’aristocratie moribonde et des derniers soubresauts de la Chouannerie. Les péripéties sont dans l’ensemble assez prévisibles, mais forment un ensemble agréable à lire, et qui tient en haleine, avec une fin assez étonnante finalement, plus nuancée que ce à quoi j’aurais pu m’attendre. Un petit amuse-bouche qui fleure bon la Bretagne et ses mythes, un petit plaisir que j’ai dégusté lors d’une petite soirée de lecture sans prétention et beaucoup de nostalgie.

Les nouvelles suivantes s’apparentent plus à des « choses vues » plutôt qu’à de véritables nouvelles, surtout les dernières. La plupart sont des sortes de petites cartes postales décrivant des traditions villageoises étranges, comme cette tradition de la grenouille une fois par an sur le pont de Cesson, qui oppose les partisans des noces et les partisans des grous, respectivement la bouillie d’avoine ou la bouillie de sarrasin… Et tout cela est très clairement écrit pour un public parisien conscient de sa supériorité mais sachant rire de lui-même et assez ouvert pour apprécier le folklore naissant avec une condescendance qui reste assez indulgente pour ne pas être offensante, comme en atteste ce petit extrait qui m’a bien amusée…



Une chose parfaitement incontestable, c’est que, d’ici à cinquante ans, si ce n’est plus tard, il y aura un chemin de fer de Paris à Brest. En ce temps, on ne mettra guère que huit heures trente-sept minutes et un nombre insignifiant de secondes pour se rendre au pont de Cesson. (…) Cesson sera dans la banlieue de Paris ; on connaîtra Noyal comme Pantin ou Saint-Cloud, et les jeunes employés du commerce graveront poétiquement leurs initiales bourgeoises sur l’écorce séculaire des grands chênes de la forêt de Rennes. Tout le monde voyagera, verra, saura ; pour se faire lire, hélas ! les malheureux conteurs seront tenus d’aller faire des études de mœurs aux îles Sandwich ; on verra le feuilleton maigrir, les variétés s’étioler, le roman disparaître… Ce dont Dieu préserve le monde et les cabinets de lecture !

(p. 102, “La Grenouille”).



Un joli morceau d’équilibriste littéraire, que Paul Féval réussit à merveille et qui donne à ses petites nouvelles un joli parfum désuet et amusé qui leur permet de passer les outrages du temps et d’amuser la lectrice moderne (humm…) que je suis.

Une jolie lecture, donc, avec un peu d’aventure dans la première nouvelle et des descriptions enjouées dans les suivantes. Paul Féval père est toujours une valeur sûre pour les historiettes au goût de Bretagne. Je le lis de façon sporadique, mais toujours avec plaisir. Peut-être serait-il temps que je m’attaque à l’un de ses romans fleuves. Lecture à suivre…
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Le Chevalier Ténèbre

Bon, j'avoue, j'ai été un peu déçue par ce Féval. C'est sûr qu'alléchée par "Le Bossu", je m'attendais à plus "actif" comme livre.



En fait, cela peine à démarrer. On se perd en digressions sur la bonne société parisienne, et le récit des aventures des frères Ténèbre par Altenheimer est soporifique. Du reste, il n'y a aucun suspense tellement c'est convenu, aucune surprise vu qu'on s'attend à tout, lol...



Il y en en plus tout un passage sur le baptême du Prince de Wurtemberg, où la temporalité m'a parue incohérente, je n'y ai rien compris malgré relecture, j'ai fini par laisser tomber la compréhension pour passer à la suite.



En fait, l'action se concentre dans le dernier tiers du bouquin, et est, là aussi, peu surprenante, très convenue. Bref, je suis un peu déçue. Je lui mettrais la moyenne tout juste mais comme il n'y a pas de "demi" sur Babelio, ce sera 3 étoiles. Oh et puis zut, je vais assumer ma déception et descendre à 2...
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Le Chevalier Ténèbre

A vrai dire, difficile de classer ce livre.



Il commence comme un bon roman fantastique avec une mystérieuse histoire de vampire et d'eupire compté au clair de lune...

Château isolé en Allemagne, belle et jeune héritière menacée... bref du gothique pur jus, une touche de fantastique.

Et puis après environ un tiers du récit, on retombe soudainement dans une intrigue nettement plus policière/ roman feuilleton, avec des brigands de haut vol.



Cette note devient dominante... jusqu'à la fin. Qui reste en suspens troublante et déroutante. Bref on ne s'y retrouve pas beaucoup.



Et surtout on ne retrouve pas l'intrigue du Bossu qui est mon grand coup de cœur de l'auteur ou celle de ses autres romans de cape et d'épée.



Mais en soit ça se laisse lire plutôt bien.
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Le Chevalier Ténèbre

Un court roman sympa, mais pas sans défaut.



J’avoue que j’ai un avis assez mitigé sur ce texte de Paul Féval. Il y a des bonnes choses, mais aussi des moins bonnes.



Le roman commence un peu à la manière d’un conte, le narrateur nous parle comme à un repas de famille. On croirait y être tant le style nous donne cette impression d’écouter quelqu’un qui parle. Du coup, on se sent immédiatement happé dans le texte. J’imaginais déjà ces dames et ces messieurs, dans un salon cossu, écoutant Paul Féval.

Mais hélas, l’introduction des protagonistes nous repousse un peu dans la réalité. Comme l’auteur semble s’adresser à ses contemporains (donc pas à nous), il est tout de suite difficile de s’y retrouver entre les noms des personnages, surtout les hommes d’Église, et les divers titres que ces dernys possèdent. J’ai eu dû mal à saisir qui est qui. Du coup, la lecture a été un peu fastidieuse. Mais heureusement, j’ai fini par assimiler qui était qui, fluidifiant ma lecture et ainsi en prenant plaisir à replonger dans le roman.



Nous sommes donc dans un petit (enfin très grand) jardin, en fin de soirée, où deux invités de l’hôte de la maisonnée narrent les aventures fantastiques, les vols, de personnages aussi énigmatiques d’étrange, les frères Ténèbres ! L’un chevalier eupire (mangeur de chair), l’autre peut-être docteur à la gueule d’ange vampire.

Mais ces histoires des invités, mêlant fantastique et rocambolesque, sont-ce vraiment ce qu’elles sont ou bien est-ce les préludes d’une arnaque encore plus grande.

J’adore les récits fantastiques anciens où la fin ne nous permet pas toujours de savoir le vrai du faux et de distinguer le réel de l’imaginaire.



Paul Féval mêle plusieurs intrigues si l’on peut dire : celles des frères Ténèbres, celles du jeune marquis et celle de la fiancée de ce dernier.

J’avoue que si l’ensemble m’a plus, j’ai eu du mal avec les parties narratives où le narrateur n’était plus forcément Féval, mais les frères Ténèbres. Certes, cela renforce l’aspect fantastique, mais cela ne se perçoit qu’à la fin. C’est très gênant au milieu du roman.



Un livre qui n’est donc pas sans défaut. On se sent parfois un peu rejeter avec qu’on eût bien mis un pied dans le texte ; les changements de points de vue (surtout vers les frères Ténèbre) troublent la lecture (elle fait perdre en attrait) sur le moment ; un début assez fastidieux.

Néanmoins, l’ensemble reste sympathique et distrayant. Le roman se lit très vite. Une soirée… mais sans les frères Ténèbre, parce que sinon…



(L’ouvrage est libre de droits, vous pouvez donc le trouver librement en version numérique.)

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Le Chevalier Ténèbre

Enfin mon premier roman de Paul Féval !



Et je dois dire que je suis ravie ! J’ai passé un super bon moment avec ce texte !



Bon parfois il faut avouer que le style est un peu lourd, car les phrases sont assez longues ! Mais sinon c’est très agréable à lire. On rentre pleinement dans le récit des frères Ténébres ! J’ai aussi appris un nouveau mot « eupire » qui est une variante de la goule (mangeur de chair…). On oscille entre le fantastique et la réalité : vrais immortels ? Vampire et eupire ? Ou simples brigands de génies ?



En tout cas on prend plaisir à découvrir les brigandages de haut voles du « grand et du petit » : audaces et ruses !



Pas vraiment une histoire de cape et d’épée, mais vraiment fantastique non plus. Sans oublier la petite romance qui permet de dénouement de l’histoire, mais c’est rudement bien fait et pas ennuyeux pour un sou.



Vraiment à découvrir !

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Le Dernier Vivant, tome 2

Une intrigue un peu trop tirée par les cheveux à mon goût et des faits presque toujours rapportés par des tiers, plus que nombreux, rassemblés dans des écrits, ce qui peut devenir lassant à la longue. Mais la façon de les rapporter est parfois assez savoureuse.
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Le loup blanc

Puisque me voilà seule à commenter ce livre tachons de le faire bien.

Tout d'abord l'intrigue... dire qu'on la doit à Féval c'est déjà tout dire. Quel amateur de ce genre plein de panache qu'est le roman de cape et d'épée n'a jamais entendu ou lu cette phrase qui nous laisse frémissant: Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi!

Tout comme Dumas, Féval fait partie de ces figures de proue dont les romans, sans cesse réadaptés, ont bercés des générations d'adolescents.



Cette fois-ci c'est en Bretagne, sa terre chérie qu'il nous emmène, à l'époque où celle-ci presque résignée à laisser derrière elle ses conspirations pour se libérer du joug royal.

Mais est-ce là vrai pour tout le Breton? Loin s'en faut et le brave Nicolas Trelm de la Trelmay est bien décidé à le défier... et le voilà qui quitte le pays, laissant derrière lui son petit-fils qu'il confie à un lointain parent, qui n'a bien sûr que d'autre désir que de prendre de lui... du moins n'est-ce pas ce qu'il assure?



Traîtrise, complot, surprise, révélations s’enchainent en un tourbillons grandiose propre au genre et à la plume qui nous trace l'histoire de Jean Blanc, courageux et loyal albinos, de Jude le brave et fidèle écuyer, de Didier, enfant sans passé, de Marie la douce et Alix la pure, et de Hervé le terrible tuteur sans scrupule.



A lire absolument pour tout digne lecteur du genre.

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Le loup blanc

Donc me voilà plongée dans la Bretagne du 18e siècle où une animosité subsiste entre Bretons et Français. Je découvre le vieux marquis de le Tremlays, un homme bon, un breton qui éprouve pour la Bretagne un amour inconditionnel et ne supporte plus que ses terres se retrouvent sous le jonc royal français ce qui le pousse à vouloir provoquer le régent, le Duc d’Orléans en duel.

Il prend ses dispositions auprès de son cousin éloigné, Hervé de Vaunoy son plus proche parent, pour ses biens et l’éducation de son seul héritier, son petit-fils Georges et s’en va, galopant, avec son fidèle écuyer Jude Leker. Mal lui en a pris, lui et son écuyer se retrouvent à la Bastille, son petit-fils disparait et tous ses biens se retrouvent aux mains de son perfide cousin.

Vingt ans passent, la colère gronde dans la forêt de la Tremlays où les paysans subissent l’oppression de Vaunoy et de l’intendant royal de l’impôt. Un groupe de révoltés, qui se font nommer les Loups à cause de la peau de loup qu’ils portent, reprend en volant ce qu’il leur revient de droit. Le jeune capitaine Didier est venu rétablir l’ordre.

Il souffle un bon vent de liberté et d’indépendance dans ce livre roman d’aventure, de capes et d’épées. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu ce genre. Et celui-ci n’est pas tout jeune, il a été publié en 1843 ! Un style un peu suranné mais pas plus que ça je trouve.

En tout cas, j’ai pris plaisir à découvrir cette histoire située bien loin de notre époque actuelle où l’auteur nous interpelle, nous prend à témoin de temps en temps. L’histoire est écrite par un Breton, cela ne m’étonne guère car j’aime bien ressenti qu’il aimait cette région, la décrire elle et ses gens.

Une histoire donc faite de complots, de trahisons, de rebondissements à la pelle mais aussi il y flotte un parfum de romance dans l’air. Bref quelques bons ingrédients pour passer un moment sans ennui.

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Le loup blanc

La Bretagne n'a pas attendu les portiques ecotaxe pour être une terre de révolte. Ce roman oublié de Paul Féval s'inspire de celle des Frères bretons sous la Régence. Il ne raconte pas l'histoire tragique du marquis de Pontcallec mais imagine un grand seigneur du pays de Rennes, Nicolas Treml. Quelques années après l'issue sanglante de la révolte de Pontcallec, il est l'un des derniers à protester encore véhémentement contre le piétinage des privilèges bretons par le pouvoir royal. Réduit à défendre sa chère Bretagne par un coup d'éclat aussi hardi que risqué, il transmet ses domaines à un cousin, chargé de les remettre à l'héritier légitime, le petit-fils de Nicolas, lorsqu'il en aura l'âge. Mais le vieux seigneur a à peine tourné les talons que le cousin Hervé de Vaunois met tout en œuvre pour se débarrasser de l'héritier légitime et de ses protecteurs. Parmi eux, le plus déclassé des êtres, un albinos vivant misérablement dans la forêt.

Une vingtaine d'années plus tard, Hervé de Vaunois, seul maître des domaines de Treml, doit faire face à une révolte populaire : les gens de la forêt, excédés par les taxes et les mauvais procédés de leur seigneur, mènent des attaques sous la conduite du "loup blanc".



Ce roman assez court est un roman d'aventure très classique, en particulier dans le choix des personnages : le fier vieillard, l'héritier disparu, le jeune homme brave et franc, la jeune fille belle et douce, le traître cupide et prêt à tout. Celui qui change un peu dans le tableau, c'est Jean Blanc l'albinos. S'il joue un peu le rôle du fou qui profite de sa réputation de tête dérangée pour dire quelques bonnes vérités aux grands, il sort aussi des limites de ce rôle pour prendre une part active à l'intrigue, à l'image du bossu dans le roman du même nom. Finalement, ce que j'ai trouvé de plus intéressant dans ce roman, c'est ce personnage, d'autant qu'il est très rare de voir des albinos dans la fiction et encore plus rare qu'ils n'aient pas un rôle de méchant. Les deux principaux personnages féminins sont aussi assez réussis et actifs dans l'histoire. Finalement, celui qui joue le plus le rôle de la demoiselle en détresse, c'est le jeune capitaine Didier. Il n'a pas un rôle très actif dans l'histoire (et dort même au moment du climax). Pour le reste, l'intrigue est très classique et racontée d'une manière assez prévisible : on peut anticiper longtemps à l'avance les révélations finales.

Elle paraît presque être un prétexte permettant à Féval de décrire la fierté et la noblesse du caractère breton. Son panégyrique paraîtra peut-être un peu excessif et chauvin mais, à une époque où les Bretons étaient souvent méprisés et considérés comme des paysans attardés et idiots (cf. Victor Hugo dans Quatre-vingt-treize et bien d'autres...), un regard plus positif n'était pas de trop.

Enfin, c'est un roman servi dans un style alerte et fluide. C'est une lecture agréable.



Il n'est plus édité mais on peut le trouver en ebook et dans une version audio agréable sur le site Littérature audio



Challenge XIXe siècle 2023
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Le loup blanc

Un bon roman de capes et d'épées, peut-être un peu prévisible, mais après tout c'est aussi ça le plaisir du genre!

Vilains collecteurs d'impôts français présurant les gentils Bretons, vieux nobles gentilshommes, serviteurs fidèles, enfants nobles élèves sous une autre identité, amours contrariées, tous les clichés sont là et c'est juste pour ce plaisir de lecture tranquille qu'on ouvre ce genre de livres.
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Le loup blanc

Aahahaaaaa ! Où l'on retrouve le Féval des grands jours, et du "Bossu" (L'humour en moins, dommage) ! Un roman de capes et d'épées pur jus ! Ultra-classique, certes, mais ô combien agréable à lire, d'autant plus agréable qu'il ne se perd pas en digressions, ni en descriptions lassantes !



De l'action, des grands sentiments, des sentiments fort bas aussi, des personnages géniaux (les méchants presque plus que les bons, encore que Jean Blanc soit un bon tout à fait exotique !) et un style plutôt moderne, du ferraillage et des bagarres, que demande le peuple ? UN AUTRE !!!

Car oui, j'en redemande, du Féval comme celui-là, c'est exactement ce que j'aime.



On oubliera donc les petites incohérences et les grandiloquences agaçantes, on oubliera que les filles sont un brin mièvres, encore que plutôt actives, comme chez Dumas (modernité à ce niveau-là aussi !), pour n'en retenir que le fait que ça se lit comme un charme, que dis-je, ça se déguste comme un bonbon !



Il doit bien y avoir d'autres perles dans le genre dans les très nombreuses - trop nombreuses il y a des ratés, forcément- oeuvres du Sieur Féval. Il me faudra les trouver !
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Le Médecin bleu

A Saint Yon, dans la Bretagne profonde et traditionnelle, les derniers Chouans livrent leurs tout derniers combats. Une terrible guerre civile dans laquelle se retrouvent face à face connaissances, voisins et même amis ou famille est sur le point de s'achever sur la victoire écrasante des « Bleus ». Sainte est la fille de Saulnier, un médecin républicain surnommé « le médecin bleu » car il a toujours été volontaire pour traquer impitoyablement les Chouans et participer l'arme à la main aux « pacifications révolutionnaires ». Pour tous les braves gens du village, sa fille apparaît comme une sorte d'ange de miséricorde descendue du ciel. Partout, elle porte aide et protection aux pauvres et aux malades des deux camps. Sa meilleure amie, Marie Brand, fille du bedeau du village et meneur des insurgés, bon coeur mais mauvaise tête est aussi royaliste que son père. Tout comme René, le frère de Sainte, qui quitte la maison le fusil à la main pour rejoindre les maquisards par dégoût des exactions de la Convention et pour échapper à la conscription qui le ferait basculer dans un camp qu'il abhorre. Une situation aussi dramatique qu'explosive qui risque de déboucher sur un ultime massacre.

« Le médecin bleu » est un court roman historique illustrant une des périodes les moins glorieuses de l'histoire de France, celle où des Français se livrèrent à un véritable génocide de Français, une guerre civile longtemps cachée et qui commence seulement à être reconnue comme telle. Si l'on devine aisément de quel côté penche le coeur de l'auteur, celui-ci a l'intelligence de se cantonner à une description clinique de faits peu reluisants qui renvoient dos à dos les deux camps. L'absurdité de la situation, l'affrontement des individus et l'enchainement des évènements amènent très vite cette histoire au niveau du drame cornélien qui tourne rapidement en machine infernale quasiment impossible à désamorcer. Inutile de préciser quelle est la morale de cette sinistre affaire car ce serait déflorer la fin qui est magnifique. Un très beau texte plein de personnages positifs (le martyre consenti de Jean Brand, le bedeau rebelle, a quelque chose d'héroïque et de christique) et de bons sentiments, un classique à cent mille lieues des tendances actuelles. Certains pourront trouver cela édifiant voire pontifiant cet ouvrage magnifiquement écrit. D'autres apprécieront à sa juste valeur la beauté de ce classique un peu oublié.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Le Médecin bleu

Il s'agit de combats entre Chouans et républicains dans un petit village où les amis d'hier se retrouvent ennemis du jour au lendemain.

Ce roman très court est très bien écrit, ce qui n'est pas surprenant puisqu'il date des années 1800.

Vu le peu de pages, les personnages sont très peu décrits, ce qui empêche le lecteur de s'y attacher.
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Le Médecin bleu

Bien qu'assez court, ce roman historique ne manque pas d'intensité. La flamme romanesque qui anime la plume de Paul Féval transporte d'emblée son lecteur en 1794 au coeur du conflit vendéen opposant Chouans royalistes "Blancs" et Républicains "Bleus".



A Saint-Yon, le Dr Saulnier, républicain convaincu, voit avec douleur son fils René rejoindre les rangs clandestins des insurgés. Dans le même temps, tenu au courant d'une prochaine offensive des Blancs, le "médecin Bleu" se rend à Redon pour prévenir la garde républicaine et organiser la purge.



Récit épique où évolue une poignée de personnages charismatiques et attachants pour la plupart, le "Médecin Bleu" offre le double avantage d'un style réjouissant et d'une action menée tambour battant, dans la grande tradition du roman de cape et d'épée du 19ème siècle.





Challenge Multi-Défis 2016

Challenge Petits Plaisirs 2016

Challenge 19ème siècle 2016
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Le Médecin bleu



Voici un court roman qui se situe en 1794, pendant les guerres de Vendée dans un village d’Ille et Vilaine où tous sont fidèles au roi. Seul le docteur Saulnier affiche ses idées républicaines. Sa fille, encore enfant, ne doit plus voir son amie dont la famille est de l'autre bord, tandis que son fils, royaliste, quitte le toit familial pour éviter les heurts.

Mais dans un village où tous se connaissent, ou des liens existent depuis toujours, il n’est pas simple d’appartenir à des camps opposés.

Choisi parce que l’intrigue à lieu dans mon département, ce récit m’a plu et Féval fait part partie des auteurs du 19eme vers lesquels j’ai envie de revenir de temps en temps.
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Le Médecin bleu

Une histoire bien sainte, paisible comme le nom de son héroïne Sainte qui, elle aussi s'engage à répandre des œuvres saintes sur sa route allant jusqu'à faire écrouler à ses pieds les récidivistes de la haine qui sont victimes des idéaux politiques tout en sachant que la politique a le pouvoir de diviser des meilleurs amis, les membres d'une même famille.... Sainte est là pour ramener l'amour aux cœurs perdus, réconcilier les âmes déchirées...
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Le Médecin bleu

Un très court roman, presque une novella, ce dont Féval, l'homme des feuilletons, n'était pas très coutumier.

Il y explore le thème du déchirement d'une famille pendant une guerre civile, en l'occurrence la révolution française.

Le "médecin bleu" est républicain (d'où la couleur), tandis que son fils René et ses meilleurs amis prennent le parti de Dieu et du roi, la chouannerie, puisque le tout se passe en Bretagne (chère au cœur de Féval), près de Redon.

Sa fille, Sainte, décide elle de rester neutre et de tenter d'empêcher de s'entretuer les gens qu'elle aime.

C'est bien écrit, pas trop pompeux pour une œuvre de cette période, et l'atmosphère de combat désespéré et sans issue du côté des royalistes est bien rendue.

Une très bonne porte d'entrée sur la bibliographie de Féval avant de rentrer dans quelque chose de plus gros.
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Le Roi des gueux, tome 1

En 1641, Philippe IV, roi d’Espagne, voit son royaume se réduire comme peau de chagrin. Il a déjà perdu le Portugal et laissé une grande partie de la Catalogne à Richelieu, sans vraiment réagir. Le peuple se moque de lui en disant que plus il perd de territoires, plus il est grand. Petit nobliau d'Estramadure le jeune Don Ramire est tombé amoureux d’Isabel, fille du duc de Medina Celi tombé en disgrâce en raison d’une accusation fausse de participation à un complot contre le roi. Depuis quinze ans le duc est enfermé dans une forteresse. Un certain Pedro Gil, âme damnée du favori de Philippe IV, organise son évasion, mais uniquement pour mieux le faire assassiner. Le jeune Don Ramire, n’écoutant que son courage, décide de voler au secours de celui qu’il espère voir un jour devenir son beau-père. Et voilà qu’à la taverne où il déjeune il apprend aussi qu’Isabel est promise à Don Juan Palomas, un grand d’Espagne, bâtard mais bien en cour, et aussi libertin notoire nullement pressé de convoler en justes noces…

« Le roi des gueux » est le premier tome d’un dyptique romanesque historique, moitié cape et épée, moitié romance comme on les aimait à la fin du XIXème siècle. Tous les éléments du roman d’aventures sont présents : un cadre historique intéressant, celui d’une Espagne qui rentre en décadence avec un souverain faible entouré de sorciers arabes et de favoris corrompus, une intrigue pleine de rebondissements avec dans ce premier volet une évasion spectaculaire au suspens à couper le souffle et tous ceux du roman sentimental également avec une histoire d’amour compliquée et contrariée voire impossible, sans oublier les traitrises, les coups fourrés en tous genres et les personnages qui sont tout autres que ce que le lecteur s’imagine. Le tout s’achève au moment où le suspens est à son comble. Don Ramire doit enlever Isabel pour lui éviter le mariage forcé. Il est soutenu par sa mère, mais s’est mis à dos le duc alors que ce dernier lui doit la vie. On a hâte de découvrir la suite et la fin. Encore un magnifique roman qui donne un grand plaisir de lecture autant pour le côté historique que pour les péripéties d’une histoire fort bien racontée.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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