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Critiques de Paul Féval (173)
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La Fée des grèves

(lu ce livre dans une autre édition - recueil "gens de Bretagne - mais ça ne change rien).

1er texte de Paul Féval que je lis et c'est une belle découverte : c'est bien écrit, assez original (tournures qui ne sont plus en usage). C'est un récit un peu de "cape et d'épée" (comme le Bossu je suppose), donc avec surprises, rebondissements, ruses, combats..(cela ferait un bon scénario pour un (télé)film) pour capter et garder l'intérêt du lecteur mais c'est, dans le genre, bien fait : on s'intéresse aux personnages, bien caractérisés et parfois truculents (comme dans un film de John Ford) et, quand on connait un peu les lieux, on voit que P. Féval n'a pas écrit de conneries sur ces lieux (à part qu'il dit que les coques et les palourdes c'est pareil). Paul Féval n'hésite pas aussi à l'occasion à expliquer le phénomène des marées et celui des "sables mouvants", de la brume etc.. Quand j'y retournerai j'aurai peut-être une pensée pour cette histoire dans l'Histoire.
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La fée des grèves, tome 2 : À la plus belle

La fée des grèves, roman un peu oublié de Paul Féval, a eu une suite encore plus oubliée : À la plus belle, suivi de L’homme de fer. Tellement oubliée qu'elle n'était même pas dans la base de Babelio ! Sans le site Littérature audio.com, je n'en aurais peut-être jamais entendu parler. Je n'aurais peut-être pas perdu grand'chose. Si j'ai bien aimé La fée des grèves, la suite semble plus oubliable. En réalité, le tome 2 est plus un tome introductif au troisième. Les personnages, le contexte et l'intrigue se mettent doucement en place et il s'interrompt en plein milieu d'une scène, alors que l’histoire prend doucement forme.

À la plus belle commence en 1469, une vingtaine d’années après La Fée des grèves. On retrouve Reine de Maurever, Jeannin, devenu écuyer et même le Père Bruno. On découvre aussi la jeune génération : Aubry II, fils de Reine et d’Aubry, Jeannine, fille de Jeannin, et Berthe de Maurever, nièce de feu M. Hue. On fait aussi la connaissance de nouveaux personnages comme le nain Fier-à-bras ou les nouveaux dirigeants de l’époque : François II de Bretagne et, surtout Louis XI pour la France. À cette époque, le roi de France commence à lorgner avidement sur la Bretagne encore indépendante. Pour l’ajouter à sa couronne, il envisage deux moyens : la création de l’ordre de Saint-Michel et les maléfices d’un comte allemand. "L’Ogre des îles" comme le surnomment les bonnes gens est un véritable Barbe-bleue breton, non pas celui du conte de Perrault, mais celui de l’histoire, Gilles de Rais, qui voulait fabriquer de l’or avec du sang d’enfants. C’est lui le véritable méchant de l’histoire, personnage énigmatique, environné de rumeurs et de mystères. Cependant, dans ce tome 2, il reste un peu trop nébuleux pour être vraiment effrayant. Étonnamment, Féval dresse un portrait plutôt complaisant de Louis XI. On se serait attendu à le voir plus critique sur les tentatives d’accaparement de la Bretagne par la France.

Les personnages calibrés pour être les héros ne sont pas non plus ceux qui crèvent l’écran. Aubry II en particulier, est tellement falot que son sort m’a indifféré totalement. D’ailleurs, dans la suite, L’homme de fer, Féval semble l’abandonner de plus en plus au profit des deux jeunes filles qui l’aiment et d’autres personnages. La vedette est plutôt raflée par les gens du petit peuple, en particulier le nain Fier-à-bras. Si l’histoire n’est pas des plus passionnantes, cela reste un plaisir de retrouver le style de Paul Féval, particulièrement son humour très ironique. Une lecture que je conseillerais donc plutôt aux fans de Paul Féval. C’est assez amusant de retrouver des ressorts vus dans d’autres titres. Beaucoup de personnages rappellent ceux du Loup blanc ou même des Habits noirs. Cependant, c’est loin d’être son meilleur roman.



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La fée des grèves, tome 3 : L'homme de fer

Suite et fin des aventures de Reine de Maurever ou plutôt de son fils Aubry et des deux jeunes filles qui l'aiment. Ou bien de Jeannin, le petit coquetier froussard devenu brave écuyer. À moins que ce ne soit l'histoire du nain Fier-à-bras, du frère Bruno la Bavette, du duc François II, du baron Olivier ou même du faucon de Dame Josèphe de la Croix Mauduit. Beaucoup de personnages dans ces courts romans qui font suite à la Fée des grèves. Surtout beaucoup de personnages secondaires voire tertiaires qui prennent beaucoup de place dans la narration, plus en termes de nombre de pages que d'intérêt, d'ailleurs. Dans ce dernier tome, Féval use jusqu'à la corde les ressorts comiques qui, amusants au début, deviennent assez vite lassants. L'intrigue se noie dans toutes ces digressions et les personnages principaux avec eux. Seuls Jeannin et Fier-à-bras surnagent mais à grand peine. Asphyxiée, l'histoire prend des raccourcis. Ainsi le moment le plus attendu et le plus tendu de l'histoire se dégonfle dans une ellipse incompréhensible et choquante.

Le personnage éponyme de l'homme de fer aurait pu être intéressant mais aurait mérité d'être beaucoup plus développé. Ainsi, on le présente comme ayant fait un pacte avec le diable et pratiquant toutes sortes de maléfices mais en le voyant très peu à l'œuvre. On n'a même pas le temps d'apprendre à le redouter. Sa double identité est éventée dès le début, ce qui tue une bonne partie de la tension de l'intrigue.



J'ai beaucoup aimé le Féval du Bossu ou des Habits noirs mais cette suite de la Fée des grèves ne lui fait pas honneur. Ce que je sauverais de l'histoire, c'est le personnage du nain, son intelligence et son humour même s'il aurait mérité d'être mieux exploité.



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La Quittance de Minuit, tome 1 : L'héritière

Dans l’Irlande du XIXe siècle, le vieux Miles Mac Diarmid, pauvre mais respecté fermier de la région de Galway, vit dans sa misérable chaumière avec Jessy, sa fille adoptive, un petit valet et ses huit fils. Si lui est pacifiste et fidèle à la ligne de O'Connell, il n’en est pas de même de ses fils qui se sont tous enrôlés dans les rangs des « ribbonmen », ces résistants que l’occupant anglais considère comme des terroristes. Ils viennent d’incendier la ferme d’un middle-man (sorte de collabo de l’époque), Luke Neale, qui a été tué devant sa ferme. Un an plus tard, Miles se retrouve jeté en prison et accusé à tort du meurtre de Neale. De plus, Kate, la fille de Neale est aussi la femme d’Owen, un des fils Mac Diarmid, lesquels ne sont jamais pour rien dans toutes ces affaires. Natty, le cinquième des frères a d’ailleurs été tué par balle devant la ferme de Neale. Dans cette Irlande déchirée entre Orangistes protestants et Papistes catholiques, les passions sont exacerbées et les drames se succèdent. Le major britannique Percy Mortimer tente de garder une ligne médiane pour apaiser les tensions. Il sauve la vie de Morris, le meneur des Mac Diarmid, lequel lui en saura gré, alors que Jessy, fille adoptive de Miles, que Morris considère comme sa fiancée, est enlevée par Lord Georges Montrath. Sur la pression des Irlandais, le landlord anglais accepte d’effacer l’affront en l’épousant, mais ce n’est que pour mieux l’enfermer avant de la tuer…

« La quittance de minuit » est le premier tome d’un diptyque à la fois historique et dramatique. L’auteur nous plonge dans l’ambiance terrible d’une Irlande souffrant sous le joug anglais. La misère est partout présente, la haine de l’occupant également. Tout le peuple, réduit à une famine endémique et sciemment organisée pour l’affaiblir, se régale de quelques pommes de terre et va souvent pieds nus et en haillons. Les nobles irlandais comme le personnage d’Ellen ont été dépouillés de leurs biens au profit de riches Anglais comme Montrath qui disposent de propriétés immenses et pressurent les paysans réduits au statut d’esclaves. Ce personnage est particulièrement odieux, une sorte de Barbe-Bleue moderne. Sa seconde femme craint fort de subir le sort de la précédente. Par opposition, les justes ne manquent pas comme Miles le noble vieillard victime d’une erreur judiciaire qui tient de la machination, ou comme Mortimer qui finit par tomber dans une embuscade des partisans irlandais. Rien ne manque dans ce roman foisonnant et surtout pas les amours contrariés voire impossibles entre Anglais et Irlandais. L’intrigue est particulièrement bien menée, les rebondissements se succèdent. Le lecteur a hâte de dévorer le second tome pour savoir ce que deviennent tous ces destins tragiques. Tout le charme de l’ancien, malgré quelques descriptions un brin trop détaillées. Quel film formidable pourrait être tiré d’un tel ouvrage !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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La Quittance de minuit, tome 2 : La Galerie..

Georgina, seconde épouse de Lord Montrath vient d’apprendre la fin tragique de la première, la malheureuse Jessy O'Brien emmurée dans un cul de basse fosse. Elle craint de subir un sort identique. Mary Wood, qui fut la camériste de Jessy, sait tout de cet horrible forfait. Et voilà que très bizarrement, elle est devenue fort riche et qu’elle mène la grande vie en faisant chanter Montrath. Lequel ne sait plus quoi faire pour se débarrasser d’elle alors qu’elle pourchasse le couple dans toutes les villes d’Europe où se déroule leur voyage de noces. De retour en Irlande, Georgina et son amie Frances Roberts, convaincues de l’innocence du vieux Miles Mac Diarmid tentent de décider Montrath à intervenir pour empêcher une terrible erreur judiciaire. En fait, Jessy n’est peut-être pas morte, ce qui signifie que le Lord qui vient juste de se remarier est de fait bigame. Pendant ce temps, les drames se succèdent. Les partisans irlandais inondent une loge orangiste secrète réunie dans un sous-sol de la ville de Galway. Une patrouille anglaise tombe dans une embuscade. Un ponton saboté s’effondre sous le poids des chevaux et la vase se charge de la suite. Un château est brûlé. L’héritière est frappée à mort d’une balle destinée à un autre…

« La quittance de minuit / Tome 2 » représente la suite et la fin d’un roman historique foisonnant et au suspens haletant. Les passions sont de plus en plus exacerbées. Et de tueries en attentats, on atteint au paroxysme, un grand drame final dans les flammes et les fumées toxiques. Les destins sont quasiment tous tragiques, les amours contrariées voire impossibles comme celles de Percy Mortimer le beau militaire anglais et d’Ellen l’héritière de la dynastie irlandaise déchue. Un seul couple en réchappe de justesse, mais au prix de combien de morts et de souffrance. Grandiose, épique, cet ouvrage ne se lit pas, il se dévore, même de nos jours, tant tout est parfaitement observé, soigneusement décrit, superbement raconté et dans une langue magnifique. Les personnages sont attachants autant pour leur côté courageux ou chevaleresque que pour leurs petitesses ou leurs travers. Quand on compare un ouvrage comme celui-ci, pourtant ne faisant pas partie des plus célèbres de l’auteur, avec la production actuelle, sa médiocrité, son manque de souffle et de panache n’en sont que plus tristement visibles.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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La Reine des Épées

Sur fond d'une histoire romantique, Paul Féval utilise plusieurs registres et plusieurs styles: épouvante, aventure, enquête, narration, théâtre... Le ton général est amusant: il s'adresse directement au lecteur et utilise des métaphores parfois surprenantes.
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La Reine des Épées

Ce n’est pas dans mes habitudes, mais là j’ai arrêté ma lecture. Je n’en pouvais plus.



C’est le 3e texte de Féval que je lis, et franchement, il est vraiment pénible à lire. Lourd, pas fluide du tout, bref pas une partie de plaisir.



Après, je le trouve dur à appréhender, car il se passe dans les Universités allemandes, qui ont toute une culture un peu particulaire comme le présente ce texte. Cela aurait pu être intéressant de découvrir cet univers particulier, mais le style rend le tout inintéressant.



Au niveau de l’histoire, de ce que j’ai réussis à en saisir, ce sont des jeunes hommes qui font des compétitions « virils » (tir au mousquet, duel, etc.) pour impressionner la Reine des épées. Jusque-là, ça allait. Mais quand l’histoire à commencer à devenir : lui meilleur d’entre nous tous, et elle plus belle, douce, pure et innocente, ça à commencer à me souler un peu. Mais bon, on peut dire que c’était une vision de l’époque.



Là où j’ai décroché, c’est lorsqu’on en arrive à : Elle « je l’aime, mais il ne me regarde pas, il doit me haïr. Alors que moi je l’aime de tout mon coeur », lui : « je n’ose pas la regarder, et elle ne m’adresse pas la parole alors qu’elle parle aux autres, elle doit me haïr. Mais mon cœur ne cesse de penser à elle ». Là j’ai dit stop. Parce que la suite je l’ai vu venir, le gros quiproquo amoureux qui va entrainer nos deux personnages dans diverses aventures/malheurs, avec qu’ils ne se retrouvent 300 pages plus loin pour enfin s’avouer qu’ils s’aiment.



Bref, s’ils ne sont même pas capables de se parler dès le début, moi je ne vais pas plus loin. Ce genre de chose m’énerve au plus haut point.



Après, si vous aimez ce genre d’histoire, bien à vous de vous y lancer, mais attention au style très lourd de Féval dans ce texte.

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La Vampire

Vous connaissez cette sensation où vous voulez parler d'un livre mais que c'est très compliqué ? Voilà mon avis sur ce livre ^^. En vérité c'est toujours compliqué de trouver de quoi dire sur ce genre de lecture. Mais bon, je me lance !



J'ai commencé ce livre avec pas mal d'à priori. Sur le style de l'auteur qu'on dit "très désuet" mais surtout que ce roman était initialement écrit en feuilleton. Et j'ai effectivement eu du mal à rentrer dedans au départ, parce que oui le style est désuet. Vous voyez le style "je vous présente les personnages en vous racontant toute son histoire et sa vie" dans le genre de Zola ? Bah c'est ce qu'on retrouve dans ce roman. Le départ est compliqué à cause de ça et des mots parfois complètement inusités depuis belle lurette ! Comme "courir le guilledou" que je ne connaissais pas du tout.



On découvre réellement une ambiance incroyable. L'ambiance est trèèèèès sombre, on a une impression de Paris sous le brouillard et la nuit pendant tout le roman. Comme une représentation du Londres pendant la période Jack l'éventreur. Une ambiance assez victorienne renforcé par je trouve cette couverture.



L'intrigue est sympa, longue à commencer mais quand elle a commencé je ne pouvais plus lâcher ce roman. Nous sommes donc dans un Paris avec des centaines de disparitions et donc une rumeur qui va avec.. Une goule se promènerait dans les rues de la capitale et tuerait les habitants en quête de sang et d'or. En parallèle nous suivons la préparation du mariage de René et Angèle, un jeune couple qui s'aime grandement et qui sont réellement impatient de ce mariage. Mais quelques jours avant il disparaît régulièrement pendant des soirées. Angèle doute.. Surtout que l'oncle de son fiancé est recherché pour ses conspirations contre Napoléon.



Une histoire qui mèle donc amour, moeurs de l'époque, conspirations et magouille politique mais surtout folklore. J'ai vraiment aimé le côté fantastique qui apparaît mais de manière très légère. C'est parfaitement mêlé au réalisme de l'histoire, ce que j'ai beaucoup aimé.



Je suis restée par contre pas mal en retrait au niveau des personnages. Sûrement le style qui a fait que j'avais du mal à m'identifier à eux, et la différence d'époque. Je n'étais pas non plus complètement étrangère à ce qui leur arrivait en terme de sentiment. Mais je n'avais pas le coeur serré de stress non plus.



En bref une très bonne lecture j'ai été très très agréablement surprise et je suis très heureuse d'avoir enfin réussi et oser le sortir !

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La Vampire

Je n'ai pas du tout aimé. J'ai été très déçue, ce livre avait tout pour me plaire un minimum mais ça ne l'a pas fait avec moi. C'est très très lent, il ne se passe rien... J'ai mis deux semaines à le lire alors qu'il n'est pas si long que ça et ça m'a mise en panne de lecture. Je n'arrivais pas à avancer, je ne m'attachais pas du tout aux personnages, il n'y avait pas d'actions, pas vraiment de suspens. C'était bien écrit mais parfois j'étais perdue dans les informations, je ne savais plus qui était qui. Ce n'est vraiment pas l'histoire de vampire la mieux que j'ai lu. Il y avait certains passages que j'ai bien aimé mais ils étaient très peu nombreux. En bref je ne recommande pas mais peut-être que ce livre réussira à conquérir le coeur d'autres personnes que moi. ^^
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La Vampire

Quand la forme l’emporte sur le fond….



Je ne connais pas du tout Paul Féval, donc je tenterai d’autres lectures de lui avant de vous dire si c’est caractéristique de l’auteur. Mais le style de La Vampire… Très en dent de scie. Je m’explique : vous avez une longue description avec des personnages que vous ne connaissez pas. Et après une longueur indéterminée, vous avez une scène d’action. Et paf le chapitre se finit. Donc vous vous dites : Chouette ! Ça démarre. Le prochain, j’aurai quelque chose d’intense…. Et bah non ! Vous repartez sur une longue description d’un type que vous ne connaissez pas….



Je pense que cela devait être dû au fait que je sois fatiguée. Mais là, cela n’a pas pris du tout ! J’ai ga-lé-ré ! Du coup, ma lecture fut à la limite du pénible, saccadée. Et il a fallu que je m’accroche pour m’intéresser ne serait-ce qu’aux personnages et à l’histoire. Ajoutez à cela les dialogues version vieille France (normal, c’est un classique. Mais là ça cumule !)





Une tentative de changement du mythe du vampire qui n’a pas pris.



Alors, nous sommes dans de la littérature classique et vampirique. Donc on s’attend à :

- Un ou une vampire : OK Fait

- Séduisant : OK Fait

- Qui ne sort que la nuit : Non

- Qui craint la religion : Non

- Qui veut être seul : non

- Amoureux : OK Fait

Quoi ? Y’a du changement ? Et bien oui, Paul Féval a tenté de nous mettre une intrigue politique dans le bazard (malheureusement, cela rend le tout fouillis, enfin, encore plus que le style). La vampire ici bat tous les codes car elle change de chevelure (en scalpant des midinettes) et charme les hommes (pour les utiliser et souvent en volant la chevelure de leur midinette). Cela se corse ! Mais ce n’est pas tout. (forcément). La madame vampire est amoureuse d’un homme politique tout en (si j’ai bien compris attention) étant marié à un autre vampire.



Waouw, c’est compliqué, avec un style ampoulé, une structure du roman qui ne m’a pas du tout plus… Si vous voulez un petit conseil, ne le lisez pas quand vous faites des heures sups. Ou pour découvrir un classique. Cela vous rebuterait à tous les coups ! En attendant, j’essaierai de me vider la mémoire de tout cela (et j’ai du mal, car je suis à la limite de la panne livresque classique).


Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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La Vampire

J'ai arrondis à quatre, mais la note tendais plutôt à un 3,5.



Contrairement au Bossu que j'ai adoré de tout mon être, ou aux Habits Noirs que j'ai grandement apprécié à l'exception du dernier tome, j'ai été ici un peu plus mitigée.



Car si on a cette histoire de La vampire qui est assez originale et prenante, si on a une belle histoire d'amour tragique, si on a de l'aventure, on a aussi pas mal de "digression politique" et longueur à ce niveau.



Par exemple, les premières pages été très entrainante et puis il y a une trentaine de page ? environ ensuite ou ça traine et on se demande quand le rideau se lèvera enfin sur la scène. Et de même le suivis des personnages est un peu désordonné, ce qui fait qu'on a du mal à s’intéresser pleinement à eux du moins quand Féval ne fait pas résonner le pathos avec adresse.



Les derniers chapitres sont un peu confus, même si la toute dernière page est intéressante et remarquable car elle change la vision que l'on a d'un des personnages.



Après le style est fort beau, il n'y a pas à dire, élégant sans être lourd.



Mais il manque au live un petit quelques chose qui m'avait plus dans d'autres titres de l'auteur.
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La Vampire

Bon au moins, la couverture est sympa mais c'est tout ce que je vois de positif à dire... Je n'ai absolument pas accroché ce roman : pourtant c'est une histoire de vampires mais impossible d'aller plus loin (je me suis arrêtée à la moitié). Le style est incroyablement lourd (je m'attendais mieux venant de cet auteur...) et ennuyeux. Bref, ce n'est pas un classique que je garderai dans les annales...
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La Vampire

Encore un livre sur les vampires, direz-vous. Mais cette histoire a été écrite et publiée en 1865, soit 30 ans avant le Dracula de Bram Stoker. Autant dire que c’est une œuvre pionnière dans le genre !

C’est un vrai roman fantastique. Dès le début, le lecteur est plongé dans un mystère, celui de la pêche miraculeuse. Il semblerait que des tonnes de poissons se jettent dans les filets des pêcheurs sur un bout de berge de Seine. L’histoire commence avec des personnages dont on ne sait rien mais qui ont déjà beaucoup de tracas. Un certain « patron » suit une jeune fille qui elle-même file un homme. Cette jeune fille, c’est Angèle, amoureuse éperdue de René, qui semble la délaisser. Au milieu de ce nœud, deux jeunes femmes occupent une place mystérieuse, une brune et une blonde. Qui sont-elles ? Quelles sont leurs intentions ?

Le fantastique apparaît dans la tension créée par l’auteur via les interrogations de ses personnages. La rumeur dit qu’une vampire a élu domicile à Paris. Des légendes sont murmurées. De jeunes gens fortunés meurent. Cependant, d’autres prétendent qu’il s’agirait là d’un complot. Et le lecteur ne peut que suivre ses suppositions, car il sera bien en peine de découvrir la vérité. Il devra attendre les révélations, livrées sur un oreiller.

Le décor planté par l’auteur donne une épaisseur bienvenue à l’intrigue. Sur fond de bonapartisme, car l’histoire se déroule en 1804, les personnages sont mêlés, volontairement ou non, à une querelle qui ne cesse d’enfler. Féval nous décrit le Paris de cette époque, assez sombre et qui porte en même temps un quelque chose de sublime.

Le style peut sembler désuet, mais une fois dedans, il ne se remarque plus. L’action est au rendez-vous, ce n’est pas un interminable roman du XIXe siècle. Certes, il y a des descriptions, mais elles ne font que servir l’atmosphère et le décor. L’auteur a un certain humour et n’hésite pas à tourner en dérision certains corps de métier, ceux de l’administration notamment.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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La Vampire

Je ne peux nier qu’il m’a été difficile d’entrer dans l’histoire. Plus d’une fois j’ai failli renoncer dans le premier tiers. Pourquoi ? En raison du foisonnement de genre, de la lenteur et de l’action inexistante.

Seule la plume sublime m’a permis de m’accrocher. En effet, le style d’écriture typique de cette époque littéraire est un vrai régal pour les amoureux du mot. Par ailleurs on sent bien les convictions de l’auteur à travers ses remarques sarcastiques sur les hommes, leurs défauts, la politique et tout un tas de petites anecdotes sur tout et sur rien qui m’ont beaucoup plu.

Je reviens au foisonnement de genres. Ici on a du polar, du fantastique, de l’historique, de la satire. Et je dois dire que le tout ne fait pas trop bon ménage dans cet ouvrage. Ça ne colle pas, tout simplement. Concernant le vampirisme, pas de crocs ou autres références classiques du genre. Ici, on a affaire à une immortelle maudite, scalpeuse de chevelures pour survivre. L’épilogue est par contre plaisant.

Cependant il m’en aurait fallu un peu plus pour mettre une meilleure note, je reste sur un avis mitigé.

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La Vampire

Un classique que j'ai depuis plusieurs années et que j'ai enfin sorti de ma PAL. Malheureusement pour moi, je n'ai pas forcément apprécié…



Le fait est que je n'ai rien compris! Il m'a fallu des plombes pour comprendre ce qu'il se passait, j'ai failli l'abandonné à la moitié, … Enfin soit. Finalement, je me suis dit que, qui dit classique, dit accès libre à l'audio! Donc je l'ai écouté ces deux dernier jours pour finir plus vite ma lecture.



Mais je l'ai trouvé intéressant à dire tout de même, je pense juste que ce n'est pas le genre littéraire- classique + policier + fantastique - qui a accroché avec moi.

Je suis quand même fière de moi de l'avoir lu et d'avoir testé ce type de livre "type lecture scolaire" de mon plein gré.
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La Vampire

« La vampire » est un livre assez difficile à lire, mais ô combien super ! Paul Féval a merveilleusement su mélanger fantastique, Histoire et croyance populaire.



Je vais me répéter, mais la prise en main n’est vraiment pas facile. Bien que le vocabulaire soir normal, la tournure des phrases sont parfois lourdes. L’agencement des phrases aussi, et même des idées, n’est pas non plus évident à saisir. Mais une fois qu’on a pris l’habitude de l’écriture de l’auteur, la lecture devient plus simple. Cependant, il faut bien vingtaine de pages, voir plus, pour réussir à « se mettre à niveau ».





On se voit à Paris, en 1804 ! Paul Féval, qui est le narrateur, nous offre des éléments, des anecdotes ou des descriptions de la ville comme jamais encore je n’en avais lu ! Je me suis même dit qu’il était possible à un historien d’utiliser des éléments de ce livre pour faire des recherches tant qu’on s’y croit !



Toujours sur l’Histoire, je dirai que ce livre est loin d’être le roman fantastique auquel je m’attendais ! Il est plus lié, selon moi, à de l’historico-fantastique, puisque des personnages historiques y jouent un rôle et les intrigues sont « vraies ».



Le contexte historique montre une parfaite connaissance de l’auteur sur ce sujet. Rien d’étonnement à ce que les Chouanneries soient aussi mises en avant : Féval est rennais.



Les diverses intrigues sont absolument géniales et rudement bien menées par leurs protagonistes. Je suis désolée, mais je n’ai dirai pas trop à ce sujet de peur de gâcher votre lecture future. Mais c’est vraiment digne des meilleurs polars ! Je dirai que je suis même étonnée que le cinéma ne se soit pas encore emparé de ce scénario ! Quoiqu’une série serait bien mieux !



Le récit se compose de plusieurs récits selon les personnages. Je dirai presque que ça part un peu dans tous les sens, mais comme on ne s’y perd pas, l’expression est un peu abusive. On découvre la fortune d’Ezéchiel (d’ailleurs, on en vient à se demander, au début du roman, ce que l’histoire de la chevalière vient faire là-dedans), l’espionnage de Jean-Pierre, les joies et les misères d’Angnèle et René, les sombres occupations de la comtesse Marcian Gregoryi… Certaines scènes sont même décrites depuis des points de vue différents…



Pour les personnages, fort nombreux, c’est Angèle et René que j’ai le moins aimés (tiens donc), car ils illustrent vraiment le couple amoureux niais par excellence. Les « je n’aime que vous, vous êtes ma raison de vivre » c’est super lassant, sans compter que René à bon dos de faire « Angèle, mon amour » quand il comprend qu’il s’est fait avoir… D’autres ont parfois des traits de caractère un peu caricaturaux, mais rien qui ne plaisent vraiment au final.





Aussi con que cela va paraitre, mais la figure du vampire est traité avec originalité ! Le, ou la, vampire est une sorte de tout. À la fois humain et réel comme des personnages avides de sang, et d’or, mais aussi intouchables et fantastiques à l’image de l’Amour (qui est pour moi un vampire dans ce livre) ou de la « rumeur ». La manière dont est traité le thème est vraiment pluriel !





Dans l’édition de Mille Saisons, il y a quelque coquille. Rien de méchant. Par contre, je pense que la quatrième de couverture représente mal le livre.



Ce livre est un vrai coup de cœur ! Je ne peux que remercier Mille Saisons d’avoir éditer de livre, qui est juste introuvable dans d’autres formats ou édition, même à Rennes, la ville de naissance de Féval. D’ailleurs, impossible de mettre la main sur « Le Bossu »…que j'ai hâte de lire ! (dès que je l'aurai trouvé, évidement)



Une lecture assez difficile sur ses débuts, des personnages sympathiques (hormis les amoureux transits), des intrigues mêlant fantastiques et histoire, pour un tout vraiment plaisant.
Lien : http://xian-moriarty.over-bl..
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La Vampire

En 1804, à Paris, il se passe des faits étranges quai de la Tournelle. Personne n'y a vu de poissons aussi gros et gras. Un pêcheur prend même un énorme brochet qui cache dans ses entrailles un doigt humain portant une baguette de grande valeur. Trois jeunes et riches étudiants allemands disparaissent mystérieusement. Une comtesse hongroise se marie plusieurs fois dans diverses églises. René de Kervoz, jeune étudiant en droit, neveu du célèbre Cadoudal, délaisse sa fiancée pour suivre une belle inconnue blonde. La capitale bruit de mille rumeurs, les complots se multiplient et tout un chacun se demande qui est cette « Vampire » que l'on rend responsable de tout. Est-ce une femme ou deux ? Une bande de conspirateurs ou de brigands ? Ou tout simplement l'allégorie de la ville elle-même ?

Ce roman fantastique sur fond historique reste assez surprenant. Le lecteur y croisera Bonaparte au moment où il n'est pas encore empereur et où il échappe à la mort lors de l'attentat à la machine infernale de la rue Saint Nicaise. Il suivra également Georges Cadoudal, le chouan qui vient défier Bonaparte jusqu'à Paris et qui finira tragiquement. Sur cette trame historique bien réelle, Paul Féval, le romancier du célèbre « Bossu », brode une sombre histoire de vampire en s'inspirant de la terrible légende du comte Szandor. Tous les ingrédients sont donc réunis pour obtenir une histoire palpitante et terrifiante. A un détail près. Le style qui a pas mal vieilli. Répétitions, descriptions et explications deviennent vite lassantes et nuisent au rythme et au suspens. Dommage.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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La Vampire

La Vampire est un roman fantastique écrit par Paul Féval en 1865. La lecture d'un auteur du XIXe siècle n'est malheureusement pas toujours chose aisée pour nous, pour moi en tous cas, et j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Les 100 premières pages ont été fastidieuses, et il y avait même des phrases auxquelles je ne trouvais aucun sens, des divagations politiques et autres qui me laissaient de marbre. L'ennui m'a souvent prise et j'ai été maintes fois tentée d'abandonner.



Mais cela valait la peine de s'accrocher. Passé ce délai d'adaptation, la complexité de l'intrigue se révèle, puissante et passionnante, et cette écriture qui était si indigeste au départ devient indissociable de l'histoire. J'ai même fini par la trouver belle et par apprécier toutes ces figures de style et ce vocabulaire désuet. Paul Féval mêle très habilement l'historique au fantastique et aux croyances populaires dans ce récit, qui nous relate l'histoire de cette vampire qui ne garde sa beauté et sa jeunesse qu'en se recouvrant de la chevelure sanguinolente de jeunes filles, mais également une histoire d'amour inconditionnel entre une femme et un homme, entre un père et son enfant, et également entre un jeune homme et la médecine, entre un auteur et les acteurs politiques de son temps...



Au final, mon seul regret restera ma méconnaissance du contexte politique, très présent dans ce livre, qui m'a très certainement fait passer à côté de petites subtilités qui l'auraient rendu bien plus intéressant encore.



Je le recommande, mais ne vous laissez pas piéger par ces premières pages si fastidieuses...
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La Vampire

Qu’est-ce que la vampire ? Selon les plus crédules, un monstre sauvage rôdant dans les bouges de Paris pour y boire le sang de vertueuses jeune filles. Selon les plus sceptiques, un groupe de criminels, plus assoiffé d’or que de sang, enlevant à tour de bras de jeunes aristocrates fortunés pour leur soutirer de l’argent. Ou encore un vaste complot contre le premier consul Bonaparte, le héros chéri de la capitale. Une chose est sûre cependant : la vampire existe. Et elle est dangereuse, très dangereuse… Lancé sur les traces de ce monstre aux allures de spectre, le vieux maître d’armes Jean-Pierre Gâteloup arpente les rues de Paris. D’abord pour défendre ses concitoyens mais surtout pour protéger sa fille adoptive Angèle qui dépérit de douleur depuis que son amant, René, s’est pris de passion pour une belle aristocrate, la comtesse Marcian Gregoryi. René ne voit plus sa fiancée, il la fuit, il la délaisse et tout ça pour qui ? Une étrange jeune femme, tantôt brune, tantôt blonde, toujours sublime, venue tout droit des terres orientales où naissent et pullulent, comme chacun le sait, les monstres les plus inquiétants.



Il y a un peu tout et n’importe quoi dans « La vampire » de Paul Féval : histoire d’amour romantique, enquête policière, intrigues fantastiques, complots politiques… Dans un premier temps, cet enchevêtrement de genres forme un tableau assez confus. Il faut donc passer l’obstacle des quarante premières pages, un peu longuettes et nébuleuses, pour rentrer dans le vif de l’histoire et l’apprécier à sa juste valeur. L’intrigue est habile, riche en fausses pistes et coups de théâtre, et se suit avec un vif plaisir. Comme souvent chez Féval, l’histoire d’amour est sans grand intérêt et le couple de jeunes premiers à baffer. Heureusement, les personnages secondaires sont là pour donner du piquant à la sauce, notamment l’apprenti médecin Germain Patou à la langue si bien pendue ou le secrétaire général de la police, l’inénarrable M. Berthellemot (surtout ne pas sauter l’interrogatoire de Gâteloup par ce digne monsieur, un grand moment comique !). La relecture du mythe vampirique, quant à elle, est très maligne et ne manque pas de poésie. Jolie conclusion notamment qui pare le personnage de la comtesse Gregoryi d’une aura de mythologie et de tragédie du plus bel effet. En conclusion, un petit roman de qualité, à défaut d’être très facile d’accès.

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La Vampire

"La vampire existait, voilà le point de départ et la chose certaine : que ce fût un monstre fantastique comme certains le croyaient fermement, ou une audacieuse bande de malfaiteurs réunis sous cette raison sociale, comme les gens plus éclairés le pensaient, la vampire existait." Peut-être est-ce sa présence, et le relief de ses repas, qui créent la pêche miraculeuse du côté de l'île Saint Louis ? Peut-être fomente-t-elle le retour de l'Empereur, ou sa mort, qui sait ce qu'il peut se passer sous ses boucles brunes, ou blondes, on ne sait ?

En tout cas, dans le Paris de 1804, Jean-Pierre Séverin, dit Gâteloup, part sur ses traces. D'abord, parce qu'ayant toujours défendu la veuve et l'orphelin, il souhaite protéger Paris d'un monstre éventuel. Ensuite, parce que le mystère, c'est intriguant. Mais surtout parce que sa fille, la belle et pure Angèle, a perdu le sommeil et l'appétit à quelques jours de son mariage avec le beau René de Kervoz, neveu d'un Chouan recherché dans tout Paris. Et que ce dernier donne rendez-vous dans des églises à la femme la plus belle et la plus attirante, parfois brune et parfois blonde, la Vampire sans doute, ou sa sœur peut-être.

Regardez-les au tout début du livre : René marche vite, impatient, brulant d'une passion incontrôlable, littéralement subjugué par une femme, et portant le poids du remord vis-à-vis d'Angèle. Angèle, elle, peine à suivre son promis qui court en rejoindre une autre, avec son souffle court et la peur de le perdre qui lui coupe les jambes. Et Gâteloup derrière, le pied sûr et la démarche guerrière, et le cœur brisé du malheur de sa fille, bien décidé à découvrir le fin mot de l'histoire.



Pour moi, Paul Féval, c'est "Le bossu", le roman de cape et d'épées par excellence, au même titre que les fameux mousquetaires de Dumas (qui étaient 4 si je ne m'abuse, mais c'est un autre débat). Je n'imaginais absolument pas que cet auteur avait réalisé des incursions dans le monde du fantastique, et que c'était une réussite ! La Vampire, c'est un roman d'aventures, un roman historique, un roman fantastique, et un roman "policier" également, avec de l'action, de la passion débordante, de l'amour pur et désintéressé, des trahisons, des complots, de la politique, une société secrète et une meneuse charismatique. C'est aussi la description de la vie au début des années 1800, un amour immodéré pour la ville de Paris (qui est traité comme un personnage à part entière, qui vit, frémit et ressent des émotions !), et une critique hilarante de l'administration policière de l'époque, avec des fonctionnaires dont l'incompétence semble proportionnelle avec leur place dans la hiérarchie (et pourtant, le simple troufion en tient déjà une sacrée couche).



C'est vrai que le début est un peu laborieux. Pour ma part, je n'ai pas eu de difficulté avec l'écriture de Féval, qui, bien qu'un peu ampoulée, me parait toujours élégante et parfois même poétique. Ce qui m'a gêné, un peu, est plus la chronologie des évènements, qui nous est relatée de façon un peu aléatoire, avec pas mal d'explications et de flashbacks dans les premiers chapitres, pour installer le contexte historique et politique de l'époque, ainsi que les personnages.

J'ai été en revanche charmée par le renouveau du mythe du Vampire (Bram Stoker n'avait pas encore écrit son Dracula lorsque La Vampire a été publiée) qui ne vit ou ne revit qu'en revêtant le scalp sanglant de jeunes filles assassinées (d'où la couleur changeante de sa chevelure !). La vampire apparait tour à tour comme un chef de guerre, une espionne, une amoureuse ou un monstre. Elle a ses propres buts qui ne seront dévoilés qu'à la toute fin, et malgré son pouvoir de séduction, est amenée à suivre sa propre loi.

J'ai été également très étonnée par l'imaginaire évoqué autour de la Hongrie, pays supposé originaire de la Dame, avec des personnalités exotiques, du folklore, et même des légendes, notamment celle d'Adhema. Et puis, je suis toujours amusée de ces écrivains du passé qui s'émerveillent pour les découvertes "des sciences nouvelles". Dans la Vampire, on semble croire que le salut de la santé passera par une nouvelle médecine décriée mais très efficace : l'homéopathie !



En bref, La Vampire, c'est un livre qui se situe avec bonheur au carrefour de plusieurs types de littératures, passionnant, plein de suspense et d'actions, et fantastiquement romantique ! A lire !

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