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Citations de Philippe Besson (3454)


Souvent, la vie se décide sur presque rien, une rencontre, une opportunité, une paresse
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Il y a autre chose : si on n'en parle pas, alors ça n'existe pas.
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La douleur, elle frappe là où on ne s’y attend pas, quand on ne s’y attend pas. Elle est pure comme peuvent l’être certains diamants, elle est sans tache, éclatante.
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La difficulté, on peut s'en accommoder ; on déploie des efforts, des ruses, on tente de séduire, on se fait beau, dans l'espoir de la vaincre. Mais l'impossibilité, par essence, porte en soi notre défaite.
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Plus tard, j’écrirai sur le manque. Sur la privation insupportable de l’autre. Sur le dénuement provoqué par cette privation ; une pauvreté qui s’abat. J’écrirai sur la tristesse qui ronge, la folie qui menace. Cela deviendra la matrice de mes livres, presque malgré moi. Je me demande quelquefois si j’ai même jamais écrit sur autre chose. Comme si je ne m’étais jamais remis de ça : l’autre devenu inaccessible. Comme si ça occupait tout l’espace mental.
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C'est affreux de voir les yeux clairs de son petit garçon virer au sombre ou s'emplir de larmes.
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Il est des silences, parfois, qui blessent plus sûrement qu’une injure.
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Il y a des degrés dans la souffrance, mais pas de concurrence entre les souffrances. Ou, en tout cas, il ne devrait pas y en avoir. Le chagrin d'une fillette à qui on vient d'arracher le bras de sa poupée, il est incroyablement sincère. Celui d'une vieille dame dont le chien vient de mourir demandera peut-être des mois, des années avant de s'estomper. Celui du gamin de seize ans qui a toujours rêvé de devenir, je ne sais pas, moi, joueur de foot professionnel et à qui on dit : "Oublie, tu n'es pas assez doué", ce chagrin-là, il peut le traîner toute sa vie. Et moi ? Est-ce que devrais être moins malheureuse parce que, dans ce tremblement de terre, un homme a perdu son épouse et ses trois enfants en plus ? C'est arrivé, vous savez. Je suis triste pour lui, mais ça ne me console pas, ça ne retire rien à ma peine, rien du tout.
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Au téléphone, d'abord, elle n'a pas réussi à parler. Elle avait pourtant trouvé la force de composer mon numéro, trouvé aussi la patience d'écouter la sonnerie retentir quatre fois dans son oreille, puisque j'étais occupé à je ne sais quoi à ce moment-là et que j'ai décroché à la dernière extrémité. Finalement, elle m'avait entendu crier son prénom dans une sorte de précipitation car j'étais tracassé à l'idée d'avoir manqué l'appel mais au moment de s'exprimer, aucun son n'est sorti, aucun, comme si soudain elle était devenue muette et, en réalité, c'était ça, exactement : elle était devenue muette, sous la violence du choc. Moi, je ne savais rien du choc. Je savais juste que ma petite sœur m'appelait, ce qu'elle ne faisait qu'en de très rares occasions - on ne se parlait pas beaucoup, et généralement c'était en tête à tête, lorsque je rentrais le week-end - et si j'étais un peu surpris, je n'étais pas vraiment inquiet. L'inquiétude a déboulé quand j’ai entendu son souffle, son souffle seulement, dans le téléphone, sa respiration, la respiration de quelqu’un qui suffoque ; voilà, ça ressemblait à une suffocation. Alors, j’ai recommencé à m’exclamer, j’ai dit : « Léa ? Léa c’est toi ? » Et pas de réponse.
Incipit
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Une vraie saleté, l'infériorité en amour.
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Les mères n'oublient jamais quand elles ont cru, un jour, perdre leur enfant.
Elles ne se débarrassent jamais de la frayeur non plus.
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On s'habitue à tout, y compris à la défection de ceux à qui on se croyait lié pour toujours.
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Je me demande si la froideur des pères fait l’extrême sensibilité des fils. P 90
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Je pense qu’on ne survit pas à la mort de sa mère. Bien sûr, on continue à respirer de l’air, à grandir, à sourire. Mais, c’est mort à l’intérieur. On a quelque chose de mort à l’intérieur. P 42
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Et puis on redescendra lentement vers le bord de mer. Léa affectionne les balades sur la plage. Et peut-être qu’elle sourira, pour me laisser croire qu’elle va mieux. Ou improvisera un pas de danse, « comme faisait maman ». J’aimerais tant voir ma sœur qui danse.
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Ce qui est beau, c’est la jeunesse de ces cinq-là, leur insouciance.
Ce qui est terrible, c’est de savoir comment tout ça va finir. (p.39)
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J'ignore qu'un jour, je ferai des livres. C'est une hypothèse qui n'est même pas concevable, qui n'entre aucunement dans le champ des possibles, qui dépasse ma simple imagination. Et si, par extraordinaire, elle devait traverser mon esprit, je l'en chasserais aussitôt. Le fils du directeur d'école, un saltimbanque ? Jamais. Faire des livres, ce ne serait pas une occupation convenable, et surtout ça n'est pas un métier, ça ne rapporte pas d'argent, ça ne procure pas la sécurité, un statut. Il y a aussi que ce n'est pas dans la vraie vie, l'écriture, c'est en dehors ou à côté. Or la vraie vie, il faut s'y frotter, il faut l'empoigner. Non, jamais, mon fils, n'y pense même pas ! Je l'entends de là, mon père.
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Pendant quelques semaines, je me demanderai s'il ne m'a pas choisi uniquement parce que j'étais disponible, parce que j'étais le véhicule idéal pour combler ses désirs réprimés, et parce qu'il n'en avait pas repéré d'autres comme moi.
Je me répéterai : au fond pour lui, je ne suis que le garçon avec qui il baise , rien de plus, réduit à un corps, un sexe, une fonction..
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Il faut croire que la mémoire emprunte des chemins étonnants et qu’elle a besoin de chocs émotionnels pour réveiller ce qu’elle a enfoui dans sa besace. P 34
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L’important, c’est de dire, d’expulser. Moi, j’ai tout gardé à l’intérieur. Tout comprimé. Comme si je pressentais qu’il adviendrait nécessairement un moment, une circonstance, une occasion où l’éclatement de cette colère provoquerait les plus grands dommages, des dommages irréversibles. P 36
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