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Critiques de Pierre Louÿs (129)
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Aphrodite

Lu en 2017. J'étais curieuse de lire cette oeuvre écrite à la fin du 19ème siècle.

C'est le récit d'une étrange histoire passionnelle et dramatique, mêlant narcissisme, jalousie, orgueil, cynisme, beauté et érotisme. Je reconnais avoir été séduite par l'écriture raffinée et sensuelle de cette oeuvre classique, mais tout de même heurtée par l'âge de certaines très jeunes courtisanes (non pubères) et par leurs "désirs" exacerbés, nés de la plume de l'auteur...
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La femme et le pantin

Roman de Pierre Louÿs, La Femme et le Pantin relate l'histoire d'amour d'un homme d'age mur et d'une jeune espagnole. À travers ce récit, nous allons nous confronter à cet homme, éperdument amoureux, perdu dans les tourbillons des sens et de l'amour, prêt à tout pour la moindre attention de la part de cette jeune femme. Cette jeune femme, Concha, qui d'ailleurs n'a rien demandé, mais qui joue avec lui, lui fait perdre tout sens commun. Entre passion, perversité, torture et désir, Pierre Louÿs nous livre ici un classique de la littérature française sur l'amour et les déchirements que la passion peut créer à l'intérieur d'un homme. Contrairement aux autres romans de Pierre Louÿs, l'accent ici est mis sur la passion et non sur l'érotisme.

J'ai adoré cette lecture, courte mais intense qui m'a plongée dans les tréfonds de l'âme amoureuse, dans les joies et les déconvenues qu'un Homme peut ressentir face à une femme.
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Les aventures du roi Pausole

O tempora, o mores ! Voilà un livre écrit au début du xxe siècle pour défendre les libertés et légales des sexes. Si jamais il tombait maintenant entre les mains fébriles d'un woke moralisateur il serait brûlé en place publique ainsi que son auteur en effigie. On réclamait son interdiction et l'interdiction d'en parler.
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Contes choisis

Les trois roses de Marie-Anne et autres contes / Pierre Louÿs

Marie-Anne Colmaille était la fille du sonneur qui depuis plus de quarante ans avait appelé les Rouennais à l’office, à la méditation et à la prière au temps du roi François et des souverains suivants. Elle ne connaissait rien des hommes sinon qu’ils habitaient la terre tandis qu’elle vivait dans le ciel.

Le père Colmaille prenant de l’âge, il ne put plus sonner la grande cloche et il fallut faire appel à Alain, un aide sonneur encore bien jeune et robuste. Il devint amoureux de la jeune fille qui se réfugiait souvent dans le clocher pour être plus près de la Sainte Vierge et voulut lui déposer trois roses au bord de sa fenêtre…

Dans ce bref conte, Pierre Louÿs fait montre d’une grande délicatesse et le côté merveilleux ravira les amateurs.

Dans le deuxième conte de ce recueil, « L’homme de pourpre », on se retrouve il y a bien longtemps, au temps de l’Antiquité, à Éphèse en Asie où un jeune apprenti du vieux Bryaxis raconte. Le jeune homme et son ami respectent et admirent le vieillard, sculpteur de son état. Il a notamment sculpté les cinq colosses dressés devant la ville de Rhodes, les statues du tombeau de Mausole et le taureau de Pasiphaé. C’est alors que bondit vers eux le petit Ophélion qui apprend au vieillard que c’est un nommé Clésidès, venu exprès d’Athènes, qui fait le portrait de la reine ! Mais l’affaire n’est pas simple puisque la reine Stratonice veut qu’on la voie sous toutes les faces ; or Clésidès est peintre et non pas sculpteur ! Contrariée et fatiguée après la pose vue de dos, Stratonice se fait remplacer par une servante pour les poses suivantes. La suite est une vengeance de Clésidès inscrite dans deux petits tableaux injurieux à l’encontre de la reine qui sont fixés au mur du palais à la vue de tous…

C’est alors que Bryaxis raconte comment Parrhasios a peint le Prométhée de l’Acropole à Athènes, un tableau sorti dans le sang. C’était l’année où Platon mourut, l’année de la 107e olympiade, un demi siècle plus tôt. On découvre ainsi qu’à l’époque, au temps du roi Philippe, il pouvait y avoir à Khalkis un marché aux esclaves d’environ 80 000 têtes étalé sur trois mois. Parmi eux 3000 vierges à vendre ! Arrive dans une belle robe pourpre Parrhasios interpelant Bryaxis et l’invitant à une promenade tout en recherchant un modèle pour peindre son Prométhée. En chemin, Parrhasios achète pour un bon prix une toute jeune vierge de seize ans, exposée nue, Artémidora qui va lui servir de modèle pour quelques petits tableaux obscènes qui ne sont pas la partie la moins noble de son œuvre. Parrhasios s’empresse de lui faire remettre sa tunique blanche, son voile bleuâtre et sa ceinture de vierge. Enfin après avoir erré longuement, il découvre l’homme idéal pour son modèle, une force de la nature qui a nom Nicostrate. Ensemble ils rentrent à Athènes et Brysaxis est reçu dans le palais de Parrhasios. Les jours passent avant que le maître de céans ne se décide à réaliser son Prométhée et quand Bryaxis arrive dans la salle des œuvres, il ne peut retenir un cri d’effroi à la vue de Nicostrate …La suite confine à l’horreur…

Dans ce conte, Pierre Louÿs nous décline la mythologie antique ainsi que l’histoire grecque dans un style magnifique et teinté d’un érotisme léger attenant notamment à la vie et l’art de Parrhasios aux prises avec la plastique d’Artémidora pour réaliser la « Nymphe surprise ».

Dans « Dialogue au soleil couchant », l’auteur imagine un dialogue entre Arcas chevrier sans chèvre, coureur de chemins vagues et Melitta, jeune fille aux yeux noirs telle une sœur d’Aphrodite, gardienne de brebis, qui se refuse à écouter les douces paroles du garçon qui tente perfidement de la séduire, suivant en cela le conseil de sa mère, car elle est âgée d’à peine treize ans. Mais le garçon a plus d’un tour dans son sac…et le verbe enjôleur…pour lui faire découvrir la forêt en la protégeant des satyres qui rôdent et des hamadryades aux yeux verts qui scintillent. Un très beau texte très stylé.

« Une volupté nouvelle » m’a fait penser au début à l’essai de Nathan Devers « Espace fumeur » que j’ai commenté récemment puisque je lis : « … L’important est d’avoir toujours une cigarette à la main ; il faut envelopper les objets d’une nuée céleste et fine qui baigne les lumières et les ombres, efface les angles matériels, et, par un sortilège parfumé, impose à l’esprit qui s’agite un équilibre variable d’où il puisse tomber dans le songe. » L’auteur, un soir, songe à écrire de la poésie, et en même temps il ressent le désir de ne rien faire. Une soirée qui se terminera comme souvent devant une feuille de papier vierge et un cendrier plein de cadavres ! C’est alors que la sonnerie retentit… Une femme inconnue se tient sur le seuil, belle et sensuelle. Elle défait son manteau et « … Sa robe était de soie vert d’eau, ornée de gigantesques iris tissés dont les tiges montaient en fusées le long du corps jusqu’à un décolletage carré qui montrait nu le bout des seins. » Fantasme, fantôme ou réalité d’une lectrice extravagante ? Elle dit s’appeler Callistô…et se dévêt en un éclair pour laisser apparaître un corps d’une harmonie parfaite, « sa peau luisait comme au sortir du bain, brune d’un léger ton uniforme, presque noire au bout des seins, au bord allongé des paupières et dans la ligne courte du sexe. » … Elle raconte à notre poète comment est née la volupté dans les temps anciens, comment les lèvres d’un homme et d’une femme se sont unies pour la première fois et se savourèrent avant que chaque jour un plaisir nouveau n’inspirât les corps des amants, oubliant la barbarie héréditaire des accouplements bestiaux. C’était au temps de la splendeur de Babylone, Antioche et Alexandrie. Mais depuis, des siècles plus tard, quel plaisir inconnu en amour avez-vous conquis demande –t-elle à l’écrivain ? Quelles jouissances neuves avez-vous expérimenté que je puisse partager avec toi ? Le narrateur tente d’expliquer que les siècles qui ont suivi furent destructeurs et que les hommes et les femmes perdirent peut-être l’essentiel, mais que l’humanité avait enfanté des découvertes remarquables. Et Callistô de se moquer de l’écrivain lui montrant que les siècles qui suivirent l’Antiquité n’ont fait que copier, Descartes Parménide, Kant également Parménide, les mathématiciens Euclide et Archimède copié par Leibnitz, Aristote par Newton, Démocrite par Kelvin. Et au terme de cette discussion savante, Callistô souhaiterait emporter avec elle le frisson d’une volupté nouvelle… La cigarette, songe alors l’écrivain, fera peut-être l’affaire…Une nouvelle très originale.

« Escale en rade de Nemours » raconte l’histoire de Mahmoud déjà mari de trois femmes qui soudain tombe fou amoureux d’une jeune fille errante. Djaouhera, la perle, parvint à faire divorcer Mahmoud de ses trois femmes. Puis elle voulut les autres hommes et ses amants ne se contèrent plus. Jusqu’au jour où elle –même tomba amoureuse d’Abdallah, un errant comme elle. Tout deux s’enfuirent et Mahmoud partit à leur recherche…

« La fausse Esther ». On se souvient peut-être de cette jeune femme, personnage de « Splendeurs et misères des courtisanes », roman de Balzac : Esther, surnommée la « Torpille », une ancienne hétaïre qui accompagne Lucien de Rubempré à l’Opéra. Un matin, son amie Mina arrive chez elle affolée, car elle a vu son nom dans le roman d’un certain Balzac. Esther ne vit plus, il lui faut absolument rencontrer de Balzac, car elle se sent observée par les passants et croit être reconnue. Elle finit par découvrir où habite l’écrivain qui va lui révéler peut-être son destin…

« La confession de Mlle X… ». L’abbé de Couézy était le confesseur de ces dames mondaines, mondain lui-même. Intelligent et perspicace, il savait de suite à qui il avait affaire et se gardait bien de dire ce qu’il savait des mœurs de son temps. Ce qui n’était pas le cas d’autres prêtres qui se risquaient à donner le ton des confessions. Le sujet qui revenait concernait l’inceste, comme un retour aux Ptolémées. Interrogé sur le sujet par ses amis, l’abbé Couézy gardait le silence. Puis dans un souffle : « elles se vantent » en parlant des supposées victimes. Et l’abbé d’expliquer que chez certaines jeunes filles l’aveu sans péché devient une habitude agréable, les détails rendant l’aveu encore plus délicieux, s’attribuant des vices qu’elles n’osent pas commettre. Et d’apporter des preuves…en donnant l’exemple d’une confession qu’il lui est possible de révéler sans commettre le péché! La suite nous dit pourquoi…

« L’aventure extraordinaire de Mme Esquollier ». C’est l’histoire d’un enlèvement, celui de Madeleine et d’Armande, deux sœurs complices, alors qu’elle sorte de l’Opéra. Leur imagination les conduit à songer au pire qu’elles accepteraient à la limite sauf la mort. Elles sont loin d’imaginer ce qui les attend après qu’elles sont arrivées dans une propriété et qu’on leur a confisqué leurs magnifiques robes…

« Une ascension au Vénusberg ». Le narrateur après un concert Wagner à Bayreuth décide de visiter le verdoyant Marienthal près de la vieille ville d’Eisenach, non loin du quel se dresse le célèbre Vénusberg de son vrai nom Mont Hœrsel.

« Le Vénusberg m’attirait à lui. Seul, de toutes les montagnes voisines qui, vêtues de sapins noirs ou de prairies mouillées, dessinaient une robe sur la terre, le Vénusberg était nu, et tout à fait semblable au sein gonflé d’une femme. Parfois les crépuscules rouges faisaient nager sur lui les pourpres de la chair. Il palpitait : vraiment il semblait vivre à certaines heures du soir, et alors on eût dit que la Thuringe, comme une divinité couchée dans une tunique verte et noire, laissait monter le sang de ses désirs jusqu’au sommet de sa poitrine nue. »

Magnifique style de Pierre Louÿs !

Le narrateur a décidé de gravir le Vénusberg et se met en route un beau matin. Un petit refuge offre l’hospitalité au sommet ce qui désole un peu notre randonneur. Cependant la gentillesse des hôtesses l’incite à les écouter qui l’enjoignent à visiter la grotte, la Vénushœle (la grotte de Vénus) qui vite va s’avérer être plutôt une Hœllenberg (montagne de l’enfer) quand il entend les propos du gardien de ces lieux magiques dont on ressort pas indemne…

« La Persienne. » Mlle N. n’avait jamais voulu se marier, car disait-elle, elle avait été vieille trop tôt, un soir, à dix-sept ans. Spectatrice atterrée d’une scène atroce entre un homme indélicat et une toute jeune fille dans un coin sombre de la ruelle derrière la persienne de sa chambre, elle avait appris en quelques minutes les réalités et les secrets de la vie, de l’amour et du désir…

« L’In-Plano / Conte de Pâques ». Quand la solitude conjuguée à la curiosité peut conduire au désespoir chez une petite enfant venue en cachette dans la bibliothèque paternelle…

« La nuit de printemps. » Quand Néphélis se mesure au monstre qui veut boire le lait à son sein…

« La désespérée ». Berthe, quatorze ans, est amoureuse de Jean, un jeune travailleur. La mère intervient et met fin aux rencontres. Le frère de Berthe, Julien, dix huit ans, se charge de dissuader Berthe de mettre a exécution sont désir de suicide…

« Le Capitaine aux guides ». « J’ai toujours pensé que le véritable confident des femmes, c’est le médecin et non l’abbé », affirmait ce jour-là le Pr Chartelot après avoir prononcé son diagnostic. Et il raconte cette histoire d’une patiente protestante à l’article de la mort par pneumonie avouant ses fautes…

« Un cas juridique sans précédent. » La question est : « comment un mariage régulier, conclu avec le consentement des deux parties, peut-il entraîner, par des nécessités immédiates et inéluctables, de la part de l’un des conjoints et avec la complicité de l’autre, les crimes de rapt, de séquestration, de proxénétisme, d’attentat à la pudeur, de viol répété, d’inceste, d’adultère et de polygamie ? » Étonnant !



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Les Chansons de Bilitis

Les chansons de Bilitis /Pierre Louÿs

Née au sixième siècle avant notre ère dans un village de montagne de l’est de la Pamphylie (sud de la Turquie d’aujourd’hui), Bilitis était la fille d’un Grec et d’une Phénicienne. Vivant avec sa mère te ses sœurs, elle menait une vie pastorale entre la ferme et le gynécée où elle filait sa quenouille de laine. Vénérant les Nymphes, elle connut l’amour, eut un enfant qu’elle abandonna et quitta la région.

On la retrouve à Mytilène, principale ville de l’île de Lesbos, une cité alors plus lumineuse et riche qu’Athènes et plus corrompue que Sardes. Elle a seize ans. À Lesbos le soir, les hommes boivent et vont voir les danseuses. Alors les femmes se rapprochent et se consolent entre elles de leur solitude pour vivre des amours délicates qui entretiennent plus de passion vraie que de vicieuse recherche. Bilitis connut ainsi Sapphô appelée aussi Psappha. Et puis Mnasidika.

Puis elle repartit vers Chypre pour commencer une nouvelle vie, une île où les courtisanes sortaient vêtues de cyclas transparentes à travers lesquelles paraissaient tous les détails de leur corps. Peuple admirable devant qui la beauté pouvait paraître nue sans exciter le rire ni la fausse honte ! Bilitis fut courtisane et pieuse pratiquante au temple d’Aphrodite. Devenue vieille elle rassembla ses souvenirs dans des chansons qu’elle se plut à chanter pour se rappeler sa lointaine enfance.

« Je ne suis qu’une enfant ; les jeunes hommes ne me regardent pas. Quand aurai-je comme toi des seins de jeune fille qui gonflent la robe et tentent le baiser ?... »

« Bergeronnette, oiseau de Kypris, chante avec nos premiers désirs ! …Nous comparons ensemble nos beautés si différentes, nos jeunes seins encore petits, nos pubertés rondes comme des cailles et blotties sous la plume naissante… »

« Moi je ne saurais vivre que nue. Mon amant, prends moi comme je suis : sans robe ni bijoux ni sandales, voici Bilitis toute seule… »

« Elle entra et passionnément, les yeux fermés à demi, elle unit ses lèvres aux miennes et nos langues se connurent…Elle était debout contre moi, toute en amour et consentante. Un de mes genoux, peu à peu, montait entre ses cuisses chaudes qui cédaient comme pour un amant…De ses yeux en délire elle désignait le lit, mais nous n’avions pas le droit d’aimer avant la cérémonie de noces… »

Ce beau recueil de textes brefs tels de petits poèmes délicatement érotiques empreints d’un symbolisme hellénisant de bon goût, évoque le passé dans un style somptueux et raffiné. Hamadryades aux bras levés et autres Naïades, Aegipans menaçants, Nymphes et autres Ménades nues, et même Lamprosathès le satyre impudique, accompagnent Bilitis avant qu’elle ne se dévoile devant l’homme qu’elle a choisi, beau comme Adonis pour connaître l’amour, ou quand elle rejoint la couche de Mélissa ou de Sélénis pour laisser le sommeil à la porte et s’offrir de douces caresses, le miel des caresses de la femme, pour des jeux pas toujours innocents. Souvenirs de Lesbos ! C’est Glôttis qu’elle préfère, mais elle ne peut répudier Kysé ! Que deviendrait-elle toute seule ?

Alors avec soin, nous confie Bilitis, « Mnasidika ouvrit d’une main sa tunique et me tendit ses seins tièdes et doux, ainsi qu’on offre à la déesse une paire de tourterelles vivantes…Et mon corps tout entier s’est livré à ses lèvres infatigables… Astarté bouillonnait dans mes reins… » Puis il y eut toi, Gyrinnô : « Je t’ai mangée comme une figue mûre, je t’ai bue comme une eau ardente, je me suis amusée de ton corps, les seins en pointe sur ton corps maigre et les mamelons noirs comme deux petites dattes… »

« La Phrygienne me baigne, me coiffe et m’épile. Elle dort le matin dans ma chambre et pendant trois nuits, chaque mois, elle me remplace près de mes amants… » Autres temps autres mœurs ! Avec les siècles l’impudicité a bien régressé !

Bilitis, jeune grecque vivant au VIe siècle avant notre ère est née de l’imagination de Pierre Louÿs pour devenir une personnage célèbre de la littérature érotique de la Belle Époque. Publié en 1894, ce recueil fit scandale alors pour paraît-il son caractère licencieux.

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Trois filles de leur mère

Le problème de base de la littérature pornographique, c'est qu'elle est circonscrite à 3 orifices. Toute oeuvre de ce registre se doit donc, pour avoir un quelconque intérêt, de faire appel ou au talent, à l'imagination, ou à la créativité de l'auteur.



Je suis étonné que si peu de contributeurs relèvent le côté humoristique de l'ouvrage, seul réel intérêt ici...

Bon, ne nous y trompons pas : nous sommes bien dans un roman (un roman catalogue de fantasmes et non comme voudrait nous le faire croire l'auteur un récit vécu) pornographique. Et quelque peu soporifique, n'ayons pas peur de l'avouer, tant il y a redondance dans les scènes : on y encule un peu trop ; recourt trop systématique quand un auteur manque d'imagination pour dire le sexe (cela viendrait du fait que, à part la plus jeune, chacune de ces donzelles serait rétive au fait d'être pénétrée côté vagin ; ici point de vue purement masculin en fait)

Mais l'idée première de l'auteur ici (qui s'amuse pleinement) est de choquer et non de faire un ouvrage pour les afficionados de la discipline (et visiblement au vingt et unième siècle on trouve encore des gens pour être choqués pour pas grand chose : il me semble pourtant que les choses sont bien claires, on n'arrive pas ici par hasard) ; des trois filles de la mère (toutes prostituées) c'est la plus jeune la plus créative, celle qui met le plus d'ardeur à son travail, jusqu'au cabotinage assumé et la seule à pratiquer couramment la pénétration par ses trois orifices (le fait qu'elle ait dix ans participe sans doute de cette volonté de choquer et de ce que certains le soient)

C'est le personnage le plus intéressant des trois filles (l'une est une ado, l'autre une jeune adulte). C'est en elle que Louÿs à placé tout son humour. La mère dit d'elle que d'elles toutes elle est la seule vraie putain.

Ce que je veux bien admettre de choquant, c'est que ce soit elle qui prend le plus de plaisir au sexe, la plus intrépide, enjouée : elle baise comme une enfant jouerait ! (fantasme pédophile oh ! combien) Très certainement là est-on au delà de ce simple plaisir de choquer mais dans des goûts bien assumés.

Si on ajoute à ça toutes les scènes où sont racontées les enfances de chaque filles, à quel âge elles ont commencé à sucer, à se faire sodomiser (toujours du point de vu de l'auteur mâle et non de ce ces fillettes ont bien pu ressentir) on en arrive à un ouvrage fait par un monsieur pour des messieurs, avec une certaine tendance pour le fruit très mûr.

On a de mon point de vue fait bien mieux s'agissant de pornographie. Si cela avait été une rédaction de cinquième, certainement que le professeur aurait écrit dans la marge en rouge : ça manque bougrement d'originalité tout ça !
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Les Chansons de Bilitis (suivi de) Pervigil..

Il s'agit d'un ouvrage issu d'une mystification de Pierre Louÿs. Ce dernier, passionné de romans érotiques et pornographiques, mais aussi d'hellénisme, eut l'idée de publier un ouvrage sous un prête-nom, où il décrirait, à la première personne, les mœurs saphiques d'une prêtresse de la Grèce Antique.

A la publication tout ceci est présenté comme la traduction d'un parchemin d'époque inédit. Plusieurs spécialistes se font prendre, et ce n'est que bien plus tard que Pierre Louÿs révèle la supercherie.

Au-delà de la mystification, l'œuvre de Louÿs est d'une grande qualité littéraire intrinsèque, puisque son expression est à la fois osée et évocatrice. Par ailleurs, cette édition de la Chanson de Bilitis s'est vue adjoindre des poèmes de tout premier ordre de Pierre Louÿs.
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Manuel de civilité pour les petites filles à l'..

— Pierre Louÿs, par le truchement de la parodie des manuels éducatifs, manifeste l’imbécilité de leur vocation d’enseignement pour les plus jeunes. Le lexique érotique rappelle des mots grossiers et connus de tous. Le discrédit pour les manuels d’explications et de savoir-vivre en société se fait jour dans la rubrique des "Ne dites pas…" , véritable pastiche des règles en vigueur dans les écoles. Ces injonctions peuvent donc sembler inutiles à la jeunesse dans la mesure où l’innocence n’est plus de mise. Ainsi, les règles de conduites n’ont plus cours au pays de l’érotisme, où le langage sert une jouissance fantasmatique.
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Les Chansons de Bilitis (suivi de) Pervigil..

Pervigilium mortis, inspiré par la relation de Pierre Louÿs avec Marie de Régnier, s'inscrit parmi les plus beaux poèmes d'amour de tous les temps. Mais ce qui fait toute son originalité, c'est que la réflexion métaphysique sur la mort s'unit à l'évocation de la plus ardente sensualité.
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Trois filles de leur mère

Un jeune homme voit s’installer de nouvelles voisines. Cette mère et ses trois filles se révèleront être des catins dont le narrateur deviendra le jouet.

 

Roman érotique datant de 1923, on y trouve un peu de tout mais on se passerait franchement des scènes de pédophilie.
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Les Chansons de Bilitis (suivi de) Pervigil..

Les Chansons de Bilitis de Pierre Louÿs : Les Chansons de Bilitis est une œuvre poétique publiée en 1894, publiée prétendument comme une traduction due à Pierre Louÿs de l'œuvre d'une poétesse antique. En effet, les poèmes érotiques et passionnés sont attribués à celle-ci et constituent un véritable recueil de poèmes d’inspiration directement de la Grèce Antique. L'ouvrage est précédé d'une Vie de Bilitis, retracée par le traducteur et suivie de plusieurs pages de notes. Ainsi, dans ce recueil, Pierre Louÿs a véritablement fait un pastiche littéraire d’une oeuvre antique. Il pousse même la mystification jusqu'à insérer dans son recueil des pièces poétiques mentionnées comme « non traduites », et par donner des références bibliographiques, notamment des articles d'un archéologue allemand imaginaire, le Pr G. Heim (Geheim et Geheimnis signifient « secret » en allemand, et Heim, le « chez-soi »). Après sa publication, une partie de la critique se laissa abuser par cette supercherie littéraire jusqu’à ce que Pierre Louÿs révèle la mystification.

Outre sa polémique, ce recueil offre une panoplie magnifique de poèmes dépeignant l’amour lesbien. Je vous conseille chaudement cette oeuvre d’une grande poésie qui nous offre un sublime voyage dans la Grèce mythologique.

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Poëtique

Un opuscule de Pierre Louys pour un chant d’amour du poète à la langue française:. À déguster, lire et relire
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Trois filles de leur mère

C’est du grand n’importe quoi ! Je ne vois même pas comment on peut trouver erotique des scènes aussi scatologiques. Heu... comment dire ...j’ai détesté et trouvé très ennuyeux et ridicule. L’ecrivain énumère tous les interdits imaginables (et il a de l’magination), c’est d’un ennui mortel et vraiment dégoûtant, mais d’erotisme point.
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La femme et le pantin

Un homme raconte son histoire d'amour à sens unique avec une femme qui s'est servit de lui pendant des années sans rien donner en retour. Excellent, cynique et parfois nostalgique, il dresse un portrait peu flatteur de lui même. A lire absolument
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Histoire du Roi Gonzalve et des douze princ..

C'est encore un ouvrage qui a été très controversé car censuré. Est ce une raison pour laquelle on trouve en 2e partie des poèmes? Je ne sais pas mais je ne peux m'empêcher de le penser (très belles poésies du reste).

En fait, le roi a 12 filles et Louÿs nous explique comment le Roi les initie chacune d'entre elles aux plaisirs de la chair, y compris aux plaisirs saphiques. Mais le roman est stoppé à la 3è !! Ca fait un sacré manque tout de même!
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Aphrodite

Une pépite de littérature......
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Oeuvre érotique - Bouquins

Sulfureuse et décomplexée, l’œuvre du prolifique écrivain est aujourd'hui réunie en un volume.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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La femme et le pantin

Quand un libertaire devient libertin, c'est un régal !
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La femme et le pantin

Quand un libertaire devient libertin, c'est un régal !
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Trois histoire érotiques

...



C’est un livre plaisant mais vraiment pas indispensable.
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
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