AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pierre Miquel (111)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Deuxième Guerre mondiale racontée par Pierre..

Nous vivons des temps terribles et il faut espérer que cela change au plus vite. J'en ai le coeur serré et je souhaite de toutes mes forces le retour de la paix. Les enfants nous interrogent naturellement sur la guerre. J'ose donc proposer ce documentaire qui me semble très bien fait pour expliquer, à partir de 10 ou 11 ans déjà, ce qui fut une incommensurable tragédie.



« Pourquoi ai-je voulu, en ce cinquantième anniversaire [la première édition date de 1990], vous raconter, à vous, les jeunes, la Deuxième Guerre Mondiale ? Parce que personne, quelque soit son âge, ne doit ignorer ce qui s'est passé de 1939 à 1945 » écrit à juste titre l'auteur.



Comme pour marquer les esprits au fer rouge, le livre se termine sur un encart qui rappelle les pertes humaine de cette période : « Environ 50 millions de morts, 35 millions de blessés, 3 millions de disparus. Parmi les morts : de 20 à 30 millions de civils. Pertes militaires : environ 12 millions de Russes, 6 millions et demi de Chinois, 4 millions d'Allemands, 1 million et demi de Japonais, 310 000 Britanniques, 295 000 Américains, 270000 Français ».



Un style simple, clair et sobre pour les dix chapitres intitulés : La Catastrophe, l'Invasion, l'Angleterre seule dans la guerre, la Ruée vers l'Est, l'Occupation, les Camps de la mort et la Résistance, la Méditerranée, l'Assaut de la forteresse Europe, l'Empire du Soleil-Levant, les Capitulations. À l'appui d'une documentation sérieuse et solide des dessins, des photos, des cartes (Arlette Moreau et Evelyne Mangin ont eu en charge l'iconographie) dans une mise en page aérée et jalonnée de titres évocateurs.
Commenter  J’apprécie          810
Les mensonges de l'Histoire

D'après Babelio, je suis "chevronné" en Histoire.

Mais je suis un béotien quand je lis le livre de Pierre Miquel !

Que d'informations inconnues de moi dans le détail, quand je n'en connais que les grandes lignes !

Du pape Urbain II qui, au concile de Clermont de 1095, appelle aux croisades pour reconquérir Jérusalem en passant par les seigneurs, ignorant les rois, pour affirmer son empire chrétien, jusqu'à Staline et Hitler qui font leurs massacres secrètement dans sa propre Sibérie pour l'un, loin, en Pologne pour l'autre, l'Histoire est une série de mensonges !

Je ne vais pas les détailler, j'ai relevé une trentaine de mensonges que l'auteur a épluchés en en démontant chaque rouage.

Ce qui m'intéresse, c'est le POURQUOI ???

.

L'auteur a en partie répondu à cette question dans sa conclusion.

On passe, aux alentours de 1600 du mensonge religieux, la soi-disant hérésie pour éliminer les "gêneurs", au mensonge d'Etat, quand, vers cette époque, le roi parvient à supplanter le pape.

Mais surtout, le but du mensonge, on vient de le dire, est d'éliminer, par la mort ou simplement le silence absolu, ces fameux gêneurs, que ce soient Jeanne d'Arc, Nicolas Fouquet, ou six millions de Juifs, vingt millions d'opposants au stalinisme.

.

" Tous les mensonges sont bons pour éviter cyniquement les difficultés, les dépenses inutiles, les guerres sans profit."

...

"Dénoncer ces mensonges n'était pas, sous ces régimes, faire oeuvre d'historien, mais de résistance."

.

Ainsi, on passe du but du mensonge aux enjeux des historiens :

"C'est le sel du métier d'histoire que de retrouver la vie dans les cendres, de mettre au jour un filon d'or dans la caillasse du quotidien."

.

Améliorer la connaissance du passé, non seulement en s'aidant de la science, et la recherche sur l'ADN a permis un bond en avant, mais aussi en cherchant, en enquêtant sur ce passé, afin de démêler le vrai du faux, pour que, et je ne sais pas si j'adhère à l'optimisme de l'auteur....

"...défendre aux yeux de l'historien ce que l'Histoire représente : la longue aventure de l'humanité souffrante vers plus de liberté et plus de raison."





Commenter  J’apprécie          467
Mourir à Verdun

La bataille de Verdun fut “sans doute le premier lieu d’extermination dans une guerre devenue industrielle et terroriste.”

Certes, mais pourquoi les Allemands attaquèrent-ils à Verdun ? On ne se l’explique pas encore très bien aujourd'hui !



En m'enfonçant dans cette bataille, j’avais l’image d’une colline de glaise se délitant sous les coups de butoirs ennemis.

Pour la colmater, les généraux envoyaient alors des troupes d’hommes devenant eux-même de la glaise.

D’ailleurs, souvent revient dans le texte cette horrible expression de Pierre Miquel qui parle de “troupes fraîches” salvatrices.



La bataille nous est contée par le menu et ils sont nombreux les mouvements des régiments sur les 25 Km² de bois, de landes, de labours, de marais de Verdun et ses environs.

Ce livre ne parlera qu’à ceux qui connaissent le terrain.



Certaines informations sont parfois sidérantes : “Nos poilus étaient parfois atteints par des obus de l’artillerie française à cause d’une trop grande proximité entre lignes allemandes et françaises”: “La liaison avec l’aviation avait été négligée au profit des renseignements recueillis par les observatoires forcément moins précis.”



Aujourd’hui, ce sont les sujets qui font un pas de côté qui m'intéressent, car le fait de savoir que “la 67éme division du général Aimé, qui devait trouver la mort à Souville, venait en quelques heures de subir plus de dommages que les unités engagées au début de bataille” me semble quelque peu superfétatoire.

Aussi, je l’avoue, j’ai lu quelques pages de batailles en diagonale, un peu culpabilisé de quitter alors les combattants dans l’enfer.



L’historien met l'accent sur les hommes durant ces 300 jours de bataille : “Mais le salut, le 23 juin comme le 21 février, avait été l'œuvre des poilus, de leurs sergents, de leurs capitaines, de tous ceux qui, dans les lignes bouleversées, avaient trouvé en eux-mêmes l’incroyable courage de tenir et survivre.”

Commenter  J’apprécie          361
Le magasin de chapeaux

Un beau récit, des longueurs....j'espérais un peu plus de profondeur de la part de cet auteur. Tout tourne beaucoup auteur de ce petit couple, très mignon ...mais bon, des informations pertinentes sur le sujet auraient été les bienvenues. Aucun personnage ne dort vraiment du lot , c'est dommage
Commenter  J’apprécie          281
Mourir à Verdun

La bataille de Verdun débuta le 21 février 1916 par le pilonnage du bois des Caures et transforma cette partie du front en enfer pendant 10 mois. 300 jours et 300 nuits, nous disent les livres d'histoire, qui emportèrent près de 400.000 vies pour revenir à la même situation qu'au commencement de la bataille.

Érigée en symbole de la défense de la France, la bataille de Verdun inaugura la guerre industrielle et avec elle, la tuerie de masse. Le déluge de l'artillerie précédant des offensives souvent aussi meurtrières qu'inutiles.

Pierre Miquel, auteur de référence sur le premier conflit mondial, nous livre ici une description précise de ce que fut cet enfer où toute l'armée française se relaya durant près d'un an pour empêcher l'ennemi de percer.

En visitant les champs de bataille verdunois aujourd'hui, on est saisi par la quiétude de ces lieux qui furent jadis un immense charnier à l'apparence lunaire. On pense à tous ceux qui laissèrent leur vie sur cette terre en voyant l'immense cimetière de Douaumont, qui pourtant contient à peine le dixième des morts français de Verdun.

La visite de l'ossuaire laisse sans voix et malgré la présence de 130.000 dépouilles e toutes nationalités, on peine, un siecle après, à imaginer ce massacre et surtout à tenter d'y trouver une explication.

A lire pour mieux mesurer, si tant est que cela soit possible, et surtout pour ne pas oublier.
Commenter  J’apprécie          241
Le gâchis des généraux

Tout s'explique !

Quand on s'intéresse, Comme moi, à la première guerre mondiale, ce livre est un indispensable.

Pierre Miquel explique, dans Le gâchis des généraux, l'une des raisons pour laquelle ce fut une véritable boucherie.

Il pointe du doigt la mauvaise préparation, la mauvaise information, la mauvaise organisation, bref, l'inimaginable incompétence de ceux qu'on avait désigné pour conduire nos armées vers la victoire.

On comprend, ici, pourquoi ce conflit qu'on avait imaginé (et laissé croire à la population) de courte durée, s'éternisa.

En cause ?

Une hiérarchie militaire orgueilleuse, obtue, niant l'évidence, refusant la défaite même au prix de milliers de vies, désobéissante parfois par égo surdimensionné, coupable de mauvais choix, d'erreurs tactiques.

Des généraux qu'on évince, qu'on remplace au gré de l'humeur mais surtout qu'on ne condamnera jamais, quelles que soient les décisions malheureuses, voir honteuses, qu'ils aient prises.

Ils ont des milliers de morts sur la conscience, eux comme ceux qui les nommérent. C'est pourtant les simples soldats qu'on fusilla "pour l'exemple".

Aux généraux les lauriers, les statues, les noms dans les livres d'histoire ou de rues.

Aux poilus les croix de bois.

Édifiant !
Commenter  J’apprécie          212
Les Poilus

Ce livre est un monstre. Pierre Miquel c’est ici surpassé. Pas besoin de long descriptifs pour vous dire que si vous lisez cet ouvrage vous aurez entre les mains un des meilleurs livres d’ethnographie, mais aussi un travail de recherche des plus approfondis on pourrait même se laisser allé à dire que c’est palpitant comme un livre de guerre. Pierre Miquel vous ferra vivre la vie de tous les poilus, pas une généralité, mais grâce à de nombreux carnets et récits la vie de plusieurs poilus. Vous connaîtrez leurs quotidiens, leurs souffrances, leurs pensées intimes et grâce à la puissance du livre vous suivrez leurs mouvements, passant par Verdun. La peur de mourir, l’abattement, la fatigue, rien ne vous serra épargné. Un livre ou il faut être accroché. Un livre pour lequel je n’ai pas assez de superlatifs.
Commenter  J’apprécie          210
La Seconde Guerre Mondiale

Allez je me lance!

J'ai lu ce livre il y a pas mal d'années, je crois même qu'il s'agit de mon premier ouvrage détaillé sur le IIe guerre mondiale.

Tous les théâtres d'opérations sont abordés, de l'Europe où déferle la Wehrmacht, à l'Asie où les troupes du Mikado font le vide devant elles.

J'avoue avoir dû emprunter ce pavé à plusieurs reprises à la bibliothèque pour le terminer, et n'avoir pas respecter la chronologie puisque j'avais d'abord lu les combats sur le front russe, ce n'est qu'au fil des emprunts que j'ai élargi mon champ d'investigation.

Venons en maintenant à "l'analyse" du livre.

Clairement, on ne se lance pas dedans pour découvrir le conflit ; chaque période est détaillée sur de nombreuses pages, ce qui implique des éléments pointus que seuls des passionnés d'Histoire apprécieront.

Les noms de divisions, d'Officiers, de localités ou encore les caractéristiques de certaines armes et véhicules auront tôt fait de rebuter le simple curieux, si la taille de l'ouvrage ne l'a pas fait de prime abord...

Le but n'est ici clairement pas de donner de vagues notions, mais de satisfaire celles et ceux qui souhaitent découvrir la IIe guerre mondiale en profondeur.

J'avais bien ressenti l'intensité des combats, les implications politiques aux quatre coins du Monde, et fortement apprécié l'omniprésente précision des informations qui ne cessent d'affluer.

Je me souviens notamment de cette phrase lors de l'approche de Stalingrad par la VIe armée en août/septembre 42 : "Paulus doit engager ses réserves pour empêcher le mouvement tournant des russes."

Ces anecdotes donnent tout son poids et sa valeur à l'ouvrage.

A lire absolument pour les mordus d'Histoire.
Commenter  J’apprécie          200
Austerlitz : La bataille des trois empereurs

Passionné par l'épopée napoléonienne, j'avais dévoré ce livre en quelques jours. On suit les 7 torrents de la Grande Armée depuis le nord de la France et de l'Europe pour rejoindre la plaine d'Austerlitz, où la coalition austro-russe est sûre de sa force... Les prussiens eux, ont été défaits à Ulm et ne participeront pas à la bataille.

On entre dans l'intimité de la bataille, mais aussi des préparatifs, du voyage des troupes à pied, infanterie en colonne sur les bords de route, gardant l'espace central pour l'artillerie et la cavalerie...

Vive l'Empereur!
Lien : https://www.facebook.com/AAA..
Commenter  J’apprécie          170
1918 : La victoire

Un ouvrage de vulgarisation sur l'histoire militaire de la dernière année de la Première Guerre mondiale. Ce n'est pas le meilleur livre de Pierre Miquel, grand spécialiste français de cette guerre (c'est probablement un ouvrage de commande pour le 80ème anniversaire de la victoire française et alliée lors de ce conflit), mais si vous cherchez une première approche du sujet avant d'aborder des livres creusant le thème plus en profondeur, celui-ci fera parfaitement l'affaire.

Un regret toutefois, le nombre très limité de cartes et l'aspect sommaire de celles-ci, car les batailles décrites ont souvent eu lieu autour de petites villes ou de villages dont il n'est pas évident de connaître ou de mémoriser spontanément l'emplacement.

Commenter  J’apprécie          150
Le film du millénaire, 1000-2000

Une chronologie des événements les plus importants qui se sont passés entre l’an 1000, soit le XIème siècle et l’an 1999 soit le XXème siècle. Agrémenté de tableaux, images et cartes, il nous permettait d’avoir, dans un seul ouvrage, une photographie de ces événements comme : Le commerce européen en 1252, l’Ordre du Temple en 1314, la guerre de Trente ans en 1618, le traité de Paris en 1763, la Déclaration des droits de l’Homme en 1789, le bloc Continental en 1806, la Charte des Nations Unies en 1945, le mur de Berlin tombe en 1898, le conflit Bosniaque en 1995, etc.…

Aujourd’hui, tout se trouve sur le Net et ces livres sont amenés à disparaître, dommage…



Bonne lecture à vous.

Commenter  J’apprécie          150
L'Exode : 10 mai-20 juin 1940

En ces temps où les différents conflits jettent des populations entières sur les routes de l'exil , il est bon de lire (ou relire) ce livre qui conte les tribulationss des quelques douze millions de français qui prirent la route en mai /juin 1940

fuyant devant l'avancée de la Wermacht dans une pagaille inextricable .
Commenter  J’apprécie          151
Les guerres de religion

Cet essai traite des guerres de religion, plus précisément des affrontements entre le XVIème et le XVIIIème siècle dans ce qui était le royaume de France alors étant entendu que ces affrontements embrasèrent et ensanglantèrent l'ensemble de l'Europe.



L'auteur est un historien qui fait autorité, Pierre Miquel. Ses synthèses monumentales sur les première et seconde guerres mondiales sont remarquables.



La peste de l'intolérance, sous couvert de croyance religieuse fit des centaines de milliers de morts, y compris des femmes et des enfants dans des circonstances atroces. La religion dominante fut à l'origine de deux régicides dont celui de celui qui fut sans doute le plus grand roi de France.

L'étude de ces événements constitue par conséquent un intérêt majeur et hélas d'actualité.



En réalité, depuis l'apparition du christianisme, puisqu'il s'agit de cette religion, les persécutions ont accompagné le développement de l’Église ; excommunications, bûchers, torture ont imposé par le fer et le feu cette tyrannie des consciences à l'encontre de ceux qui étaient jugés hétérodoxes, déviants, hérétiques.

Est-il nécessaire de mentionner par exemple le massacre de juillet 1209 de Béziers (10 000-15 000-20 000 morts?) par les croisés armés sous les ordres du Pape et dirigés par l'abbé de Citeaux grande figure spirituelle de l'époque ?



Les titres des livres de cette oeuvre sont terriblement explicites : « la haine et la peur », « la rage de tuer », « L'exil et la résistance »



A l'origine les 95 thèses de Martin Luther en 1517 à Wittenberg en Allemagne qui remettent en cause les rites de l’Église chrétienne institutionnelle sous la domination du pape. Ces thèses sont condamnées par la Sorbonne à Paris

Il est reproché à cette Eglise de s'être écartée des écritures saintes, notamment au regard du message christique d'humilité, de pauvreté. Pire, en plus de vivre dans la luxure digne de Sodome et Gomorrhe la religion papale a sombré dans l’idolâtrie avec le culte des saints, des reliques, la vénalité et la pure filouterie avec les trafics des indulgences. En résumé, Luther et ses partisans veulent chasser les marchands du temple, retrouver la vraie foi avec un accès direct aux textes sacrés sans l'intermédiaire d'un clergé corrompu, sans la confession.



Le premier bûcher est allumé en 1523 et ce qu'on n'appelle pas encore les Protestants ont leur premier martyr. . Les deux derniers galériens protestants vivants seront libérés en 1775 et l'Edit de Tolérance sera établi en novembre 1787.



Pendant cette période, une guerre civile atroce où les enjeux ne furent naturellement pas purement théologiques et nationaux. Les guerres de religion furent d'abord l'affrontement aux XVI et XVIIème siècles entre la France et l'Espagne. Les ultras catholiques, les ligueurs étaient financés, armés par l'Espagne pour instaurer un royaume vassalisé à l'Empire où « le soleil ne se couchait jamais ». Une lutte à mort.

Mais il serait réducteur et malhonnête de présenter ces guerres comme la lutte des corrompus sans foi ni loi contre les purs. Les Protestants demandaient le liberté de conscience et de culte…. là où ils étaient minoritaires. Car dans leurs fiefs et leurs conquêtes, la tolérance n'avait pas droit de cité. Celles et ceux considérés comme déviants, étaient pourchassés, combattus, condamnés. Les « papistes » bien sur mais pas seulement, aucune tolérance envers par exemple les athées, ….Dans un territoire dominé par les réformés, un « Charlie » n'aurait pas eu le temps de voir l' encre de son dessin sécher...



Impossible, ne serait-ce que de résumer, les principaux événements. Il faut juste rappeler que la liste est longue de batailles, exterminations de masse. Comme l'écrit l'auteur, dans certains cas on peut même qualifier des drames, comme celui des Vaudois, de génocide.



Dans ce contexte on rappelera combien l'Edit de Nantes d'Henri IV (1598) fut un acte politique exceptionnel et combien sa révocation par Louis XIV en 1685, sous l'influence noire de l'écervelée Mme de Maintenon fut désastreuse d'un point de vue politique, spirituel et économique pour la France.



Après la lecture de ce livre qui ne peut qu'activer la réflexion tant ce panorama historique interpelle en profondeur, il convient à mon avis d'éviter deux pièges.



Le premier, le plus évident, est de ne pas oublier de remettre ces faits dans leur réalité historique, sociologique. Comme le soulignait le regretté Robert Merle, à cette époque, dans ce contexte, la vie d'un homme ne valait pas plus que celle d'un poulet.

La pauvreté, la misère implacables qui régnaient ont constitué la motivation principale pour expliquer des actes de pillage, de meurtres, pour survivre sous couvert de religion

Cela ne justifie pas tout, notamment que des hommes d'église, non seulement prêchent la guerre mais soient aussi directement en action dans les affrontements sanglants les actes de barbarie à l'encontre d'innocents.

Dans l'autre sens, il est aussi important de ne pas faire preuve d'une sorte de racisme culturel à l'encontre des hommes de cette époque. L'homme contemporain n'est pas fondamentalement meilleur que celui de cette période si sombre pour la France.

Est-il nécessaire de rappeler qu'il s'agit aussi de la Renaissance qui fut constellée de brillants esprits ouverts et tolérants : Erasme, Montaigne, Marguerite d'Angoulème, la soeur de François 1er….. Les monarques eux-mêmes, souvent pris dans des enjeux qu'ils ne contrôlaient que partiellement, firent preuve, par séquences, d'une certaine hauteur pour essayer de ramener un certain apaisement à défaut d'une cohabitation pacifiée. Henri IV fut une exception, après une longue période de maturation il fit preuve ensuite d'une stratégie construite de longue haleine dont l'Edit de Nantes fut le couronnement.



Un livre à lire dans l'actualité où les ravages de l'intolérance sous le masque de la religion sont omni présents
Commenter  J’apprécie          152
La liberté guidait leurs pas, tome 1 : Les bl..

Très belle série de Pierre Miquel écrite avec une rigueur et une précision historique impressionnante.

Très richement documentée, la série La liberté guidait leurs pas n'occulte pas pour autant l'aspect humain de ce terrible conflit qui tua 10 millions de personnes, en majorité des générations entières de jeunes hommes, notamment les fameux bleuets jetés dans la guerre alors qu'ils n'avaient pas encore vingt ans.

Dans un récit fidèle à la réalité historique, on vit le quotidien des poilus, les batailles, la souffrance, la peur et la mort.

Ce premier tome retrace la bataille de Picardie, en 1918, après les terribles batailles de la Somme, de Verdun, de la Marne.

Une sorte de témoignage de toute une génération en grande partie perdue sur les champs de bataille.
Commenter  J’apprécie          120
Mourir à Verdun

Mourir à Verdun.

Oui, le titre est éloquent. Car c’est bien ce qui attendait la plupart des soldats pendant 300 jours et 300 nuits de combat acharné pour défendre ou prendre Verdun.

Un livre historique qui se lit vraiment très facilement tellement on ne peut rester insensible aux atrocités de la grande guerre.

Verdun, ville sur la Meuse. Front paisible et tranquille jusqu’au 21 Février 1916.

Verdun, quand la supériorité matérielle allemande rencontre la résistance, l’abnégation de l’armée francaise. C’est une leçon pour l’histoire. Même quand un belligérant est supérieur tactiquement et en nombre, on ne peut jamais être certain de la tournure des choses tant il est impossible de prévoir le facteur humain, la résistance physique et psychologiques des hommes. Mais comment sont-ils rester des hommes dans cet enfer ? Même les soldats survivant sont resté marquer à vie de cette épreuve. D’autres, ont simplement perdu la tête.

Verdun et ses forts. Douaumont, le mastodonte de plus de 400 mètres de larges, tombé en quelques heures par une poignée d’allemands et repris après d’âpres combat. Le fort de Vaux, qui a résisté héroïquement . Finalement tombé avec les honneurs par la force des gaz.

Verdun, la tranchée des baïonnettes, l’ossuaire .Le paysage marqué à jamais par les obus, le sol a subit des érosions trop importante (jusque 8 mètres)

Verdun et ses villages disparu, rayé de la carte à tout jamais.

Ce livre permet de comprendre et réfléchir sur l’histoire. Pour ne jamais oublier. Pour ne jamais revivre cela.

Commenter  J’apprécie          110
Le second Empire

Pierre Miquel spécialiste reconnu de la première guerre mondiale, se propose de nous faire découvrir une période encore mal connu du grand public français : le second empire. Avec son talent de vulgarisateur hors peur (et ce n’est pas une insulte) il nous fait découvrir la France de Napoléon III. Tout en se servant du premier personnage de l’époque, il vous raconte l’Europe avec l’éveil des nations en passant de Solferino à Sedan. Vous irez aussi à Sébastopol et à Malakoff. Vous suivrez la modernisation de Paris avec les grands boulevards. L’évolution du paysage politique. Tout. Vraiment tout jusqu’à la défaite et ses suites.
Commenter  J’apprécie          110
Les mensonges de l'Histoire

Qu'il fut volontaire ou non, diplomatique ou non, au nom des intérêts de la politique ou de la foi le mensonge a connu de nombreux travestissements dans l'histoire.

Les huit chapitres de cet ouvrage incroyable en retracent les principales forme. Un parcours non exhaustif qui jette une lumière nouvelle sur les victimes des plus grands mensonges de l'histoire.

Un livre écrit par le très sérieux et reconnu Pierre Miquel dont on ne peut contester sérieusement l'analyse et dont la lecture est édifiante. Cet essai est tout simplement passionnant.
Commenter  J’apprécie          100
Petite histoire des stations de métro

Un détail rigolo : il a été publié en 1993, il n’y a donc pas la ligne 14 …



Mais sinon on y apprend un certain nombre de choses ! je me disais que je devrais toujours l’avoir sur moi et en lire des passages aux gens quand le métro tombe en panne … comme ça ils ne perdent pas de temps ! :)



Cet historien réputé s’attelle donc à l’histoire du métropolitain parisien, de la ligne 1 à la ligne 13, à travers l’évolution des tracés du métro, l’histoire des noms des stations et des anecdotes intelligentes et drôles, le désignant comme un “panthéon mobile” ou encore une “toile d’araignée de noms propres étendue sur Paris, qui délègue l’Histoire à chaque coin de rue.”



Car c’est bien l’histoire de Paris que dessine l’histoire du métro, une histoire faite d’ancêtres lointains, de batailles méconnues et d’illustres inconnus. Et pourtant ! ils n’en méritent pas moins d’être reconnus aujourd’hui, à travers ce livre et mon court article !



Pour commencer, l’historien s’interroge sur les causes qui ont poussé les politiques de l’époque du métro (tout le long du XXe) à donner ces noms, parfois jetés au hasard ou accolés à d’autres non sans rapport ! Par exemple, le physicien Réaumur accolé à la ville de Sébastopol, où il n’a jamais mis les pieds !



Qui sait pourquoi on l’appelle la station Montparnasse-Bienvenüe ? eh oui ! le trémas a son importance puisque c’est un hommage à Fulgence Bienvenüe, ingénieur et créateur du réseau métropolitain !



Qui se souvient du sculpteur Falguière ? du géologue Brochant ? du chimiste Balard ?



Qui était Miromesnil ? (psssst : c’était un garde des Sceaux de Louis XVI …)



Dans la plupart des stations, il est souvent étrange de voir comment l’histoire est suggérée aux passagers …



Pierre Miquel remarque par exemple une forte penchée à gauche dans les appellations : Voltaire, Diderot, Ledru-Rollin, Barbès, Raspail et Louis Blanc, etc. Rares finalement sont les ministres ou hommes d’Etat, ou même les serviteurs de l’Etat (Haussmann n’y est pas !). Par contre, généraux et colonels abondent (Cambronne, Daumesnil, Masséna, etc.)



On peut également noter l’injustice flagrante envers les gens de lettres et de science : peu d’artistes, pas de Racine, Corneille ou Molière. Pas de Balzac ou de Proust. Seuls Hugo et Zola trouvent grâce aux yeux du Conseil municipal de Paris, avec Dumas. Aragon et Anatole France sont relégués en périphérie.



Enfin, on ne peut s’empêcher de relever un certain chauvinisme … : deux présidents des Etats-Unis seulement, un roi d’Angleterre et deux révolutionnaires étrangers (Garibaldi et Simon Bolivar !)



Etc, etc.



Le choix des noms en dit long sur la mentalité des édiles qui les ont choisi, selon l’époque : ils trahissent idées reçues, préjugés mais aussi actes de foi, crises de conscience collectives …



Reste à imaginer une grande parade de tous ces personnages issus de siècles et de milieux si différents … !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
Commenter  J’apprécie          100
La liberté guidait leurs pas. Tome 3 : Les ma..

Troisième volet de la série de Pierre Miquel qui nous amène presque aux portes de Paris que l'ennemi est sur le point d'atteindre. La capitale est à la portée des canons allemands, mais la vie continue à l'arrière et on peut voir les soldats que l'on suit depuis la Picardie dans ces parenthèses de vie.

C'est ainsi que Jacques Millet épouse Suzanne, à quelques kilomètres du front.

Une très belle série qui montre que la vie peut reprendre, même sur de telles ruines.
Commenter  J’apprécie          90
Petite histoire des stations de métro

Devinette: qui était Jules Joffrin? Un fondateur de la république ? Un grand syndicaliste ? Un héros de la résistance ? Vous avez perdu. Jules Joffrin 1846-1890 a été conseiller municipal de Paris. Il a même déclaré : Pour avoir ma station de métro, j'irais même jusqu'à faire tandem avec Landru.

Avoir sa rue est bien galvaudé; mais ce n'est qu'un premier échelon dans la hiérarchie des grands morts. Naguère, avant que les numéros de téléphone fussent traduits en chiffres, il était très chic de donner son nom à un central. Hélas! c'était la loterie: et cela vous tombait dessus au petit bonheur la chance, selon les quartiers. Il n'empêche que grâce au téléphone, Danton, Littré, Carnot, Guttenberg, Trudaine, Diderot, Balzac, Poincaré...etc, certes! Tous ont accédé à une gloire culturelle de premier choix. La culture ne consiste pas à connaître les oeuvres ou des actions de grands hommes! Mais à avoir parler d'eux. C'est parce que Balzac avait un central téléphonique qu'on a attribué son nom à un avion vertical, et non pas bien entendu, parce que il a écrit La Comédie Humaine. La gloire va à la gloire. Voilà pourquoi l'immortalité dans les stations de métro dure depuis les années 1900. Depuis tous les vingt ans il subit une épuration sévère, et les inconnus d'hier sont remplacés par d'autres inconnus d'après- demain, c'est d'autant plus facile de corriger des pages du Larousse Universel que de changer les plaques émaillées des métros. Un régal de lecture revisité pour la troisième fois. Un hommage à ma chère maman pour qui Paris, son histoire et son métro n'avaient pratiquement plus de secrets.

Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pierre Miquel (1172)Voir plus

Quiz Voir plus

SECONDE GUERRE MONDIALE

Quelles sont les dates de début et de fin de la Seconde Guerre mondiale ?

De 1940 à 1945
De 1914 à 1918
De 1939 à 1945

8 questions
590 lecteurs ont répondu
Thèmes : seconde guerre mondialeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}