AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Rachel Hausfater (229)


- Et tu penses à quoi ?
- À mon père, à la vie, à...
L'amour ? Mais non, un garçon, ça ne pense pas à ça...
Commenter  J’apprécie          00
Je ne pense qu'à Ezra.
A la fin d'Ezra.
A moi sans Ezra.
Et je pleure...
Commenter  J’apprécie          30
- Tu ne me fais pas confiance, c’est ça ? Parce que je suis trop jeune ? Parce que je suis une fille ?
- Mais non ! s’écrie-t-il, ce n’est pas vrai. J’ai confiance en toi.
- Même si on ne se connaît pas ?
- Oui, même. Tu m’as aidé, tu m’as donné à boire et à manger, tu m’as parlé gentiment et…
- Et ?
- … Tes yeux sont doux…
- Les tiens aussi, je murmure, le cœur battant.
- Et puis, reprend-il, tu n’as pas peur de moi.
Il s’est mis à regarder au loin et sa voix tremble. Je pose ma main sur son bras et lui demande :
- Et toi, de quoi as-tu peur ? De qui ?
- Moi ? J’ai peur de moi…
Commenter  J’apprécie          12
Dans nos contrées, l'hospitalité est un devoir sacré. L'étranger qu'on rencontre dans la rue ou sur la route, on le ramène chez soi, on lui lave les pieds pour enlever la poussière du chemin, on partage le repas avec lui et on lui donne un abri où passer la nuit.
Commenter  J’apprécie          40
Bien sûr, mon père va râler, ma mère va insister, Samuel va revenir, peut-être même avec Elie (que dans ma tête j’appelle Ennui !). Mais je sais que si je tiens bon, si je tiens mon « non », à la fin ils me laisseront tranquille… jusqu’au prochain prétendant. Chez nous, on ne force pas les filles à se marier. Ce sont les parents qui choisissent le fiancé, mais si la fille n’en veut pas, le mariage ne se fait pas.
Commenter  J’apprécie          10
Venir pour quoi ? Pour moudre le blé ? Cuire le pain ? Laver le sol ? Filer la laine ? Ou pour peigner mes cheveux ? Ma mère les veut sages alors qu'ils sont frisés, elle les veut couverts alors que je les aime libres. A deux mains, je fourrage dans ma tignasse et repousse les boucles brunes qui me tombent dans les yeux. Pas question de les cacher ni de les discipliner. Ni de me discipliner.
Commenter  J’apprécie          50
C’est vrai ça. Avant il n’y a rien. Et puis toute cette vie qui soudain apparaît, évidente, puissante, pleine d’aujourd’hui, impatiente de demain.
Commenter  J’apprécie          00
"Alors je pars, je le quitte, je me sauve et le laisse, et de tout mon malheur je pleure mon Gramps."
Commenter  J’apprécie          00
"Et on n'a qu'une maison où on a envie de rentrer: celle où on a grandi. Même si elle a disparu. Même si on n'en a pas eu."
Commenter  J’apprécie          10
"On reste toujours l'enfant que l'on a été."
Commenter  J’apprécie          20
Malgré tous, toi, Zeïdé, toujours tu me manqueras. Et c'est tant mieux. Car tu continues à vivre dans mon manque de toi. Tu es, en creux, en souvenir, en absence. Tant que tu me manqueras, tu seras.
Commenter  J’apprécie          110
Ma mère. .. pas là, jamais plus là. Mais je te porte, comme toi tu m'as portée, je te sens, tu m'entends. Je fais comme toi, Maman, je joue à la maman, je suis comme toi, une maman. Et c'est beaucoup : beaucoup à embrasser, beaucoup à chuchoter, beaucoup à rassurer, et tant à aimer ! Merci de m'avoir montré les gestes qui consolent. Merci de m'avoir aimée si fort que je le sens encore. Merci d'avoir été, même si peu de temps.
Commenter  J’apprécie          30
Nous, on a été déportés, et on l'est toujours. Jamais vraiment rapportés, tout juste supportés. Personne n'est revenu entier, de ce voyage sans vrai retour.
Commenter  J’apprécie          20
Car tu continues à vivre dans mon manque de toi. Tu es, en creux, en souvenir, en absence. Tant que tu me manqueras, tu seras.
Commenter  J’apprécie          00
"Regarde ce que j'ai trouvé ! me lance mon frère d'une voix étrange, le lendemain midi, alors que je reviens des courses. Il est dans la cuisine et je l'y rejoins, un peu inquiet. Pourtant, juste stupéfait. Je le découvre penché sur une grande boîte en carton débordant de lettres encore dans leur enveloppes et qui semblent n'avoir jamais été ouvertes.

-C'est papa ! me dit-il d'une voix blanche.

Je le regarde comme s'il était devenu fou

-Papa ??? Comment ça ? Où ça ?

-Là ! Toute ces lettres, elle viennent de papa.J'ai trouvé la boîte sous le lit de maman, cachée sous une couverture.

-T'as pas le droit de fouiller dans les affaires de maman ! Et encore moins de lire ses lettres !

-Mais ce ne sont pas ses lettres, Sofiane !

Je le regarde sans comprendre.

-Ce sont NOS lettres !

Papa nous a écrit ?

Papa m'a écrit ?

Papa ?

Depuis le jour maudit où il est parti, il a complètement disparu de nos vie. Longtemps j'ai attendu, longtemps j'ai espéré, longtemps j'en ai rêvé. Mais jamais il n'est revenu nous chercher, jamais il ne nous a écrit

En tout cas je le croyais.

Qu'il nous avait oubliés

Qu'il nous avait abandonnés

En tremblant, je rejoins mon frère et ensemble nous déchirons les enveloppes et nous mettons a dévorer ces mots, ses mots toujours les mêmes"

(citation choisie par Anna)
Commenter  J’apprécie          00
Ce sont tous des emmerteurs !
Parce qu'ils veulent qu'on leur montre ce qu'on a enterré, nos pauvres âmes toutes nies, en larmes, en lambeaux.
Parce qu'ils veulent qu'on raconte ce qu'on ne confie qu'à nous, le camp et son horreur, la guerre et le malheur.
Parce qu'ils veulent qu'on accepte leur aide et leurs secours, nous les abandonnés, nous les petits oublies.
Il est trop tard maintenant : on ne peut plus nous sauver.
Commenter  J’apprécie          10
Le seul à qui on parle, c'est Joseph, parce que, même s'il est moniteur et bien plus vieux que nous, il s'en revient des camps et connaît notre langue. Dans ses yeux notre noir, dans son corps notre douleur, dans sa voix notre plainte. En lui on a confiance, à lui on se confie.
Mais à aucun des autres moniteurs, même si certains sont jeunes et voudraient être gentils. Peut-être qu'on aurait pu les aimer... Sauf que leur gêne nous gêne, leur dégoût nous dégoûte et leur peur nous rejette. Ils sont trop loin de nous. Ils ne peuvent pas comprendre et croient qu'on n'a pas de coeur.
Pourtant on en a. Seulement il est muré.
Commenter  J’apprécie          10
Tu m'as fait une de ces peurs! J'ai eu l'impression que j'allais tomber dans un gouffre. Tu es la seule personne qui m'est tendu la main: j'ai besoin que tu me la tiennes encore un peu. Beaucoup. Longtemps. Toujours.
Commenter  J’apprécie          20
"A la maison, mon frère m'attend l'air mauvais, il veut de l'argent mon argent! Comment il sait que pour une fois j'en ai ? Je refuse alors il se met à me fouiller les poches, et tout d'un coup, je ne peux plus le supporter. Pour la première fois, c'est moi qui le frappe il se jette sur moi en gueulant et me tabassant." p74
(Annabelle)
Commenter  J’apprécie          20
Et je me retrouve dans la rue ensoleillée avec une petite vieille accrochée à mon bras.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Rachel Hausfater (1504)Voir plus

Quiz Voir plus

De sacha à Macha

Par quel moyen de communication Sacha et Macha échange t-il ?

Par téléphone
Par mail
Par courrier

14 questions
679 lecteurs ont répondu
Thème : De Sacha à Macha de Rachel HausfaterCréer un quiz sur cet auteur

{* *}