Citations de Ray Bradbury (1324)
Et les livres de sautiller et de danser comme des oiseaux rôtis, des plumes rouges et jaunes embrasant leurs ailes.
" Je ne parle pas des choses, avait dit Faber. Je parle du sens des choses. Là, je sais que je suis vivant."
Dix minutes après sa mort, l'homme n'est plus qu'un grain de poussière noire. N'épiloguons pas sur les individus à coups de memoriam. Oublions-les. Brûlons-les, brûlons tout. Le feu est clair, le feu est propre.
Monsieur le Maire, est-ce que vos ouvriers irlandais peuvent rôtir encore un jour dans les flammes de l’enfer ? — Je ferai tourner la broche et les arroserai pour vous, mon Père.
Si on se demandait quelle sorte de bruit faisait le Temps, ce ne pouvait qu’être celui de l’eau ruisselant dans une grotte obscure, des pleurs, de la terre tombant sur des couvercles de boîtes aux échos caverneux, de la pluie.
Si ça se trouve, il a fallu toute une vie à un homme pour mettre certaines de ses idées par écrit , observer le monde et la vie autour de lui, et moi j’arrive en deux minute et boum!
Chaque fois que j'avais vu des vieux films d'horreur, je me payais la tête du taré qui va se promener à la nuit tombée au lieu de sa calfeutrer chez lui. Ou de la nana qui fait pareil en plissant ses grands yeux candides pour essayer d'y voir dans le noir et en trébuchant sur des talons aiguilles pour mieux risquer de se casser la figure quand elle va avoir la mort aux trousses. Et moi je m'étais embarqué dans cette galère-là à cause de ce message complètement aberrant.
Il n'y a pas besoin de brûler des livres pour détruire une culture. Juste de faire en sorte que les gens arrêtent de les lire.
"Quand il est mort, je me suis aperçu que ce n'était pas lui que je pleurais, mais les choses qu'il faisait. J'ai pleuré parce qu'il ne les referait jamais."
"Et les musées, y êtes vous jamais allé ? Rien que de l'abstrait. C'est tout ce qu'il y a aujourd'hui. Mon oncle dit que c'était différent autrefois. Jadis, il y avait des tableaux qui exprimaient des choses ou même représentaient des gens."
Si vous ne voulez pas qu'un homme se rende malheureux avec la politique, n'allez pas lui casser la tête en lui proposant deux points de vue sur une question ; proposez-lui-en un seul. Mieux encore, ne lui en proposez aucun. Qu'il oublie jusqu'à l'existence de la guerre. Si le gouvernement est inefficace, pesant, gourmand en matière d'impôt, cela vaut mieux que d'embêter les gens avec ça.
Maintenant enfin tous les classiques à votre portée; votre niveau de connaissance égal à celui de votre voisin
Il n'y a pas de "mais!" Tu as vu les miroirs. Et les miroirs m'avaient déjà mis un pied dans la tombe. Ils m'avaient montré toute la flétrissure et toute la pourriture ! Ils voulaient faire du chantage ! Ils ont fait du chantage à Melle Foley, qui a cédé et s'est jointe à la grande marche vers Nulle Part, elle s'est jointe aux imbéciles qui veulent tout posséder ! Pauvres imbéciles damnés. Ils ont fini par ne rien posséder du tout, comme le chien imbécile qui avait lâché son os pour aller chercher l'image de cet os dans l'étang. Tu as bien vu, Will : tous les miroirs sont tombés. Ils ont fondu comme la glace au dégel. Et je n'avais ni pierre, ni fusil, ni couteau, je n'avais que mes dents, ma langue et mes poumons, et j'ai détruit tous ces miroirs par mon seul mépris ! J'ai abattu dix millions d'imbéciles affolés, et j'ai permis à l'homme véritable de se redresser ! Debout, Will ! Redresse-toi !
"Mais quel est le père qui en a vraiment conscience ? Il n'en a pas porté le fardeau, il n'en a pas souffert. Quel homme s'est jamais, comme les femmes, couché dans la nuit pour se relever avec un enfant ? Les gentilles, les souriantes détiennent le bon secret. Quelles horloges étranges et merveilleuses que les femmes ! Elles font leur nid dans le Temps. Elles créent la chair qui résiste et qui lie l’éternité. Elles vivent à l'intérieur du don fait, connaissent la vraie puissance, acceptent et n'ont pas besoin dans parler. Pourquoi parler du Temps lorsqu'on [i]est[/i] le Temps, et que l'on façonne les instants universels, à mesure de leur passage, en chaleur et en actes ? Comme les hommes envient et souvent haïssent ces chaudes horloges, ces épouses qui savent qu'elles vivront éternellement... Que faisons-nous alors ? Nous, les hommes, nous devenons terriblement méchants, parce que nous n'avons pas prise sur le monde, ni sur nous-mêmes, ni sur rien. Nous sommes aveugles à la continuité, tout casse, tombe, fond, s'arrête, pourrit ou s'enfuit. Alors , comme nous ne pouvons pas façonner le Temps, que nous reste-t-il, à nous , les hommes ? Les insomnies. Les yeux ouverts sur le vide. »
Très loin, dans la prairie, des ombres jouaient dans le Labyrinthe des Miroirs, comme si des fragments de la vie de quelqu'un encore à naître y avaient été tenus prisonniers, en attendant que quelqu'un les vive.
Je ne posséderai jamais rien qui puisse me faire souffrir.
(Que) ça ne sert à rien de faire des hommes. Ils meurent.
Chacun doit laisser quelque chose derrière soi à sa mort,
Montag s'avança vers ce silence particulier qui s’intéressait à la totalité du monde.