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Alain Dorémieux (Traducteur)
EAN : 9782070388509
352 pages
Gallimard (04/03/1994)
3.51/5   34 notes
Résumé :
Le rêve de ma vie se réalisait. Je venais d'être embauché comme scénariste dans un grand studio d'Hollywood. Un studio un peu bizarre, quand même. Situé juste à côté d'un cimetière d'où les morts avaient tendance à sortir la nuit. C'est ainsi que je me suis retrouvé nez à nez avec le cadavre du grand patron des studios, mort depuis vingt ans. Un cadavre qui s'est empressé de disparaître. Comme a disparu mon copain Roy, l'as des effets spéciaux, après s'être fait bou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
e ne suis pas une très grande fan de polars, mais il n'y a pas que Sherlock Holmes ou Adamsberg dans la vie.
Et parfois je tombe sur un polar un peu inhabituel, original et point trop sanglant qui me réconcilie avec le genre. En voici un échantillon.


Le narrateur de ce polar un peu bizarre n'est autre que Bradbury, qui avait entamé une autobiographie imaginaire quelques années auparavant. Scénariste à Hollywood, il en profite pour concocter une satire de ce milieu peu ordinaire, qui se double d'un thriller un peu surnaturel. J'ai bien aimé non seulement pour la restitution d'une époque et d'un milieu qui fascinent toujours, mais aussi pour ce mélange d'humour et d'horreur parfaitement dosé.

1954. le jeune homme est donc scénariste pour les studios Maximus et travaille sur un projet de films dont le thème est lié aux monstres. Il fait équipe avec son meilleur ami, un maquettiste de talent, Roy Holdstrom, dont le rêve ultime est de fabriquer La Bête. Ca tombe bien, c'est aussi le désir du patron du studio, Manny Lieber, irascible et autoritaire, toujours flanqué de l'inquiétant Dr Phillips, dont l'unique fonction consiste à pourvoir en drogue les acteurs et actrices du studio. Ajoutons à cela un réalisateur de génie, gueulard et égocentrique, Fritz Wong et une monteuse de grand talent, Maggie, et les protagonistes sont pratiquement au complet. Mais voilà, un soir notre pauvre scénariste se retrouve nez à nez avec le fantôme du précédent patron des studios, le légendaire Arbuthnot, mort 20 ans plus tôt dans un accident de voiture... Un véritable climat de folie s'installe alors, aux studios, et dans le roman, car des choses et des événements tour à tour incroyables, burlesques ou macabres vont survenir et chambouler la vie du narrateur.


L'occasion pour Bradbury d'évoquer une galerie de personnages pour le moins farfelus ou pittoresques, comme l'ancien maquilleur de Lénine poursuivi par le KGB, le chasseur d'autographes Clarence, ou encore JC, l'acteur qui se prend pour Jesus. Un vrai polar donc, avec crimes et flic qui mène l'enquête, le tout au milieu de décors fabuleux, dans une atmosphère glauque, clin d'oeil appuyé et hommage non déguisé à deux personnages fabuleux, la Bête de Cocteau et Quasimodo. J'ai adoré !
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Ray Bradbury est un pilier de la SF, mais il n'a pas fait que cela. A l'instar d'un Fredric Brown, il tâte aussi du polar. Un polar à sa façon.

Il joue sur l'atmosphère, sur les clichés et les références classiques (pour mieux les détourner et les rhabiller) et nous livre un polar un brin surnaturel qui ramène le lecteur "à l'âge d'or" du genre, la bonne vieille époque de Dashiel Hammet et de ses pairs. Bradbury excelle à dépeindre ce microcosme hollywoodien, les galeries de portraits sont à mourir de rire bien souvent.
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Houahou.
J'avais ce roman dans ma PAL depuis quelques temps déjà.
Je me suis décidée à l'ouvrir il y a quelques jours, et j'ai tout de suite adorée le style... alors oui, je sais que c'est une traduction, et qu'il y a la patte de l'auteur mais aussi celle du traducteur, mais ce fut un grand plaisir à chaque phrase.
Et il y a l'histoire, un peu surprenante, et dans laquelle je me suis totalement perdue, me laissant promener : et j'adore ça. Je déteste comprendre à l'avance où m'emmène l'auteur, alors cette fois j'ai été servie.
Voilà, finalement c'est vite lu... à moins que je n'ai été rapide à tourner les pages parce que j'adorais ce roman.
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"Le fantôme d'Hollywood" est la suite de "La solitude est un cercueil de verre", dans lequel Ray Bradbury imagine une autobiographie fictive prenant vie dans les studios d'Hollywood es années 50. Ray Bradbury, un des auteurs phares de SF, s'excerce à l'écriture d'un polar un peu déjanté quand même.

Le narrateur vient d'être embauché pour travaillé comme scénariste sur un film un brin surnaturel, dont le thème principal est le monstre. Un rêve qui se réalise. Son meilleur ami, Roy, est aussi sur le tournage et tente de mettre au point La Bête. Tout est en train de se mettre en place, lorsqu'un soir, il rencontre le fantôme de l'ancien et non moins célèbre patron des studios, mort dans un accident de voiture, bien des années plus tôt. Et là, le surnaturel s'insinue dans le récit et rien ne va plus. La folio prend possession des studios et du récit.

Au travers de ce roman, Ray Bradbury peint une satire un peu burlesque de l'univers du cinéma Hollywoodien. Il faut préciser qu'il a travaillé, comme son personnage, comme scénariste à Hollywood. IL crée une atmosphère toute particulière au coeur de ce polar, car on pourrait l'oblier mais le lecteur est bien au coeur d'une enquête avec meurtre, suspects et policiers à la clé, le tout dans de fabuleux décors de cinéma.

L'auteur livre une galerie de personnages tous plus extravagants les uns que les autres. le lecteur retrouvera également quelques personnages connus du précédent opus, dont notamment l'inspecteur Crumley. Au fil de cette histoire, hommage au roman noir, Ray Bradbury offre au lecteur clichés et références littéraires. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Le Fantôme d'hollywood est la suite directe de la Solitude est un cercueil de verre. On y retrouvera notre narrateur devenu scénariste pour les studio Maximus ; Crumley le flic-écrivain qui habite dans sa jungle personnelle ; Constance Rattigan, l'ex-star du muet-nageuse de minuit et bien sûr Henry, le plus grand aveugle du monde. À nouveau ils seront confronté au meurtre, à la tristesse et à la folie.
Pourtant malgré ces similitudes marquées avec La solitude..., le Fantôme d'hollywood est très différent de son prédécesseur. L'ambiance n'est clairement pas la même et il y a quelque chose de burlesque dans ce roman. Est-ce dût au fait que le premier cadavre que découvre le héros est en réalité un mannequin de carton-pâte ? ou au fait que le roman prend place au milieu d'un studio de cinéma où les décors toujours en place permettent de passer de New York au Golgotha en quelques mètres ? En tout les cas, on ne sais plus trop distinguer la réalité de la fiction et le héros à l'air tout aussi perdu que nous. Qui est vivant, qui est réellement mort ? Qui est un pantin, qui tire les ficelles ? L'auteur prend un malin plaisir à nous balader et à brouiller les pistes, peignant un drame passé à l'aide des points de vue parcélaires et partiaux des rares personnes y ayant assisté.
Ce n'est que lorsque ce triste passé sera finalement dévoilé par celui qui en fut l'acteur principal et que tout les masques seront tombés, que le lecteur comme le narrateur prendront conscience que les lumières des plateaux de cinémas sont bien aussi empoisonnées que les brumes de Venice.
Lien : http://ioionette.blogspot.fr..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Elle surgissait de l'écume en bondissant telle une loutre de mer, ses courts cheveux bruns et luisants plaqués par l'eau, son petit corps mince comme enduit de muscade et d'essence de cannelle. Toutes les couleurs de l'automne teintaient ses jambes agiles et ses bras félins. Ses yeux sombres et vifs étaient ceux d'un lutin malicieux et farceur. Sa bouche rieuse semblait passée au brou de noix. C'était une créature aquatique jaillie des embruns d'une mer hivernale, mais aussi brûlante au toucher qu'une poignée de marrons grillés.
"Petit-fils de pute, s'écria-t-elle, c'est toi!
-- Fille du Nil, c'est toi!"
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" Les fous sont des gens qui ont décidé de tenir bon, explique Crumley.
Ils aiment trop la vie alors ils édifient un mur derrière lequel se cacher. Ils font semblant de ne rien voir, de ne rien entendre. Mais ils voient et entendent. Le message transmis par un fou, c'est: Vivre m'est insupportable, mais j'adore la vie. Et plutôt que d'aller dans la tombe je préfère me cacher. Ni dans l'alcool, ni dans un lit sous les draps, ni dans la défonce, mais dans la folie. En silence chez moi, sous mon toit. Donc, c'est vrai que les fous me redonnent de l'espoir. Ainsi que le courage de continuer à vivre en restant lucide, car je sais, qu'en cas de besoin, si je n'en pouvais plus, le remède serait à portée de main: la folie."
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C'était en effet la cité la plus extravagante de la terre, où tout pouvait se produire et finissait toujours par arriver. Ici dix mille personnes avaient succombé à la mort avant de se relever en riant et de s'éloigner d'un pas nonchalant.
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Chaque fois que j'avais vu des vieux films d'horreur, je me payais la tête du taré qui va se promener à la nuit tombée au lieu de sa calfeutrer chez lui. Ou de la nana qui fait pareil en plissant ses grands yeux candides pour essayer d'y voir dans le noir et en trébuchant sur des talons aiguilles pour mieux risquer de se casser la figure quand elle va avoir la mort aux trousses. Et moi je m'étais embarqué dans cette galère-là à cause de ce message complètement aberrant.
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Publié en 1990
Un scénariste, son ami Roy, fabricant des monstres en plastique pour le cinéma, le policier Cramley affrontent La Bête.
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