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Critiques de Raymond E. Feist (872)
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Faërie

Depuis quelques temps, je prends avec sérieux les cris des enfants terrifiés qui déchirent le silence d'une nuit après ce que je pensais être un cauchemar ou dû au bruit d'un orage d'été. Et j'écoute avec attention, ce que j'estimais jusqu'alors être le fruit de leur imagination débordante.

Un "quelque chose là, juste dessous le lit, derrière les boîtes de jeux et le carton des affaires de ski, mais je crois que c'est parti". Un " bruit qui faisait scritch comme une antenne de grillon géant, tu ne l'as pas entendu?", - silence-, "peut être que si on se tait on l'entendra encore", -silence-, "non, je ne l'entends plus moi non plus!"

Ces "choses", vues, entendues, ressenties, ces choses existent. Oh, je sais que cela n'a rien de rationnel et que les lecteurs de ce journal penseront que ma santé mentale est défaillante, mais j'affirme avec certitude qu'il n'en est rien. A quand remonte votre dernière terreur nocturne, celle où vous vous réveilliez trempé de sueur, celle où vous gardiez le vague souvenir d'une ombre tapie dans un coin de la chambre, celle où vous découvriez en vous habillant des griffures que vous pensiez dues à votre dernière escapade dans les bois? Il y a fort longtemps certainement et vous n'en conservez que des bribes qui ont peine à resurgir même lorsqu'on vous l'évoque clairement.

Ces terreurs seraient elles l'apanage de l'enfance ? Pensez-vous disposer d'une imagination moindre que dans le passé et que c'est cela qui ne permettrait plus à votre esprit de vous jouer des tours?

La différence n'est elle pas dans le fait qu'en tant qu'enfant, vous étiez plus frêle, moins apte à vous défendre qu'aujourd'hui en pleine maturité? N'est-ce pas toujours l'arrivée d'un de vos parents dans la chambre après que vous les aviez appelés qui faisait fuir les ombres et cesser l'horreur qui semblait vouloir vous emporter avec elle dans les ténèbres?

S'il s'agit d'une défaillance d'imagination, comment expliquer que même une fois adulte la lecture des contes conserve une telle saveur, et que nous ne les considérions pas comme de simples récits désuets et dénués d'intérêt. Leur attraction est peut-être due à une forme de réalité qui fut palpable dans notre jeunesse. Je suis persuadée à présent que deux de mes camarades n'ont pas eu la chance d'avoir leurs parents près de leur chambres à l'époque pour les extraire des griffes de la Chose Noire. Ils ont disparu. On les a déclaré tour à tour, perdus en forêt, noyés dans la rivière puis victimes d'un détraqué. Leur corps n'ayant jamais été retrouvés, le doute persiste. Depuis ma lecture de Faërie, le doute n'est plus, je sais où ils sont, perdus à jamais dans la Contrée des Ténèbres.

Si le livre parvient jusqu'à vous, vous saurez vous aussi et tout comme moi, jamais plus vous ne mettrez en doute les propos de vos enfants.



Faërie est une pépite fantastique qui, entre perfection et dépravation, vous happe avec brio, et vous installe peu à peu dans une tension insoutenable jusqu'au final lumineux!

Quelle géniale idée d'en avoir fait une lecture commune car lire les réactions et les critiques de chacun a prolongé le plaisir que j'avais ressenti à la lecture!Merci pour cette découverte!
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Faërie

Quelques critiques enthousiastes sur cette lecture et me voilà à la recherche de ce roman qui me semble peu connu : seulement un exemplaire de disponible dans le réseau des 15 bibliothèques de mon pays.

Heureuse de l'avoir enfin trouvé, j'entame frénétiquement Faërie.



Le roman commence en douceur, avec l'installation d'une gentille famille, papa, maman, soeur aînée et les petits frères, des jumeaux, dans une maison en pleine forêt. Ils ont quitté leur vie citadine et trépidante pour trouver un quotidien plus serein, plus proche de la nature. Une image idyllique d'un retour aux sources. Mais, car il y a un mais, on sent une présence, la famille est observée et le malaise grandit quand on découvre que dans la forêt vit des êtres vils et malveillants qui semblent très intéressés par les nouveaux arrivants.

Nous sommes dans une ambiance de conte de fées qui tourne au cauchemar. Certains passages sont vraiment sombres et flippants : je n'étais pas forcément sereine d'aller me coucher en gardant la fenêtre ouverte !



J'ai beaucoup aimé la 1ère partie du roman (les 3/4 tout de même) qui a su me tenir haleine, m'inquiéter pour cette famille, par contre, un peu plus déçue par le final que j'ai trouvé plus brouillon, et plus expéditif. Mais cette fin ne gâche en rien le plaisir de cette lecture.



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Faërie

Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de livres de ce genre, à la limite des genres entre fantastique et fantasy. Aussi terrifique que merveilleux ce roman fait vivre (ou revivre) les légendes anciennes du petit peuple irlandais à travers ses immigrants installés dans leur pays d'adoption : les états-Unis. Un couple avec trois enfants s’installe dans une vieille demeure mystérieuse ayant appartenu à un vieil excentrique, à partir de se moment les accidents et autres agressions vont se multiplier alors que la famille avec l'aide d'amis va explorer la maison et ses environs. Qui est coupable : quelqu'un en voulant personnellement à la famille ou comme le prétendent les enfants des créatures fantaisistes entre-aperçues aux alentours ?

J'ai plutôt pas mal aimé cette lecture, l'écriture est fluide, l'intrigue avance bien et les personnages sont tout à fait réalistes et bien posés. Je le recommande aux fans du genre.
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Faërie

J'ai un avis assez mitigé sur ce livre. Le début est absolument excellent. J'ai été happée dès que j'ai ouvert la première page, et Feist nous fait avancer de révélations en révélations en donnant des informations au compte-goutte, avec un suspense très bien maîtrisé. J'ai dévoré la première partie de l'histoire (« La Colline du Roi des Elfes ») en une journée. Cash. Impossible de m'en défaire. Les événements surnaturels arrivent les uns après les autres pour briser le cadre de normalité où s'abrite la petite famille. Au début négligeables, ils deviennent de plus en plus importants et inquiétants. Et puis, il n'est plus possible d'ignorer qu'il se passe QUELQUE CHOSE ici, chez eux. Mais pourquoi ? Comment ? Qu'ont-ils fait ? C'est le mystère qui nous pousse le plus à tourner les pages, à comprendre les raisons de ce harcèlement.



La deuxième partie, « le Fou », m'a déçue. J'ai failli m'endormir et j'ai dû me lever et me promener pour ne pas le faire. J'aurais peut-être dû lire en diagonale, mais ce n'est pas mon genre. J'aime savourer chaque phrase, chaque mot de l'auteur quand c'est bien écrit. Ce qui était le cas ici.

Pendant cette deuxième partie, l'intrigue stagne plus. En même temps, l'action est concentrée sur quelques jours (alors que dans la première partie, elle est étalée sur plusieurs mois, et Feist y aborde seulement les points importants).



Outre cela, je n'ai pas particulièrement accroché aux personnages. Je les ai trouvés un peu caricaturaux : Gabbie est extrêmement belle, son copain a toutes les qualités du monde, Gloria a un sixième sens qui marche TROP bien, etc. Quand j'ai refermé le livre, j'ai réalisé que je n'avais aucun lien affectif avec eux - à l'exception des fées, que je trouve avoir une personnalité intéressante. Mais Feist étant un bon auteur, ça ne m'a pas gênée dans ma lecture.







J'ai fait une critique plus négative que je ne le voulais... Malgré malgré toutes ces contestations, je recommande ce livre. Fortement. Je vais même de ce pas fureter du côté de la bibliographie de l'auteur, qui a une très bonne plume. Il faut juste s'attendre à un rythme plus lent dans la deuxième partie, mais pour le reste, c'est un très bon livre.



Ah, une dernière chose : ils disent, sur la quatrième de couverture, que c'est de l'horreur. C'est pas vrai. Il y a du suspens, il y a des scènes de crime affreuses (pauvre chat...), mais pour moi, ce n'est pas de l'horreur. C'est du fantastique (cf. la définition du fantastique par Todorov dans son Introduction à la littérature fantastique).

En outre, même si je ne suis pas calée en littérature d'horreur, je sais qu'il y a des histoires bien plus terrifiantes que celle-là et qu'il y avait moyen de la rendre beaucoup plus angoissante. Dès le début, l'auteur nous décrit qu'une créature mystérieuse observe avec malveillance la famille nouvellement installée et il rend les fées trop visibles, trop présentes. Quel dommage ! C'est quand on voit le moins la menace qu'elle nous fait le plus peur.
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Faërie

Savez vous que derrière les portes des maisons anciennes se cachent bien souvent les âmes de ceux qui y ont vécu et même parfois des êtres magiques, ou des forces obscures.



Phil et Gloria qui ont fait l'acquisition d'une vieille ferme isolée dans les bois, un coup de cœur ; vont être le jouet de puissances inconnues.



Leurs jumeaux d'une dizaine d'années Patrick et Sean, seront très sensibles à tout ce qui se passera d'insolite et de mystérieux.



Ils vont vivre, bien souvent à leur dépend, des aventures où le vieux peuple des légendes leur en fera voir de toutes les couleurs.



J'ai découvert avec plaisir tout un monde irréel rempli de petits êtres merveilleux, de fées mais aussi d'êtres démoniaques qui m'ont amené loin des sentiers battus.



Les enfants sont très aventureux, mais heureusement les adultes très investis pour certains seront là près à venir à la rescousse pour les sortir d'un très mauvais pas.



Passionnant.

Cela pourrait correspondre à un long rêve extraordinaire, puisqu'après toutes ces aventures petit à petit tout ce qui est arrivé s'effacera de leurs mémoires.



A la toute fin du livre cette citation tirée de "Le songe d'une nuit d'été" de Shakespeare



Si, nous les ombres que nous sommes,

Vous avons un peu outragés,

Dites vous pour tout arranger

Que vous venez de faire un somme

Avec des rêves partagés.



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Faërie

Phil et Gloria ainsi que leurs enfants quittent la Californie pour s'installer dans une petite ferme dans les bois, à Old Kmesser Place, voulant échapper à la vie agitée d'Hollywood (ayant tous deux des métiers liés au domaine scénaristique).

Au départ, tout va bien, c'est une vieille maison certes mais jolie et d'un charme agréable et tout est calme... Sauf que les jumeaux de la famille ressentent des choses étranges autour d'eux... puis leur sœur, Gabbie, se fait attaquer par quelqu'un... puis d'autres terribles événements vont se dérouler... et pour cause, sans le savoir, ils se heurtent au monde féerique et sont au centre d'une guerre millénaire sanglante !

Je connais Feist pour sa saga du Krondor (que je n'ai pas lu) mais le résumé de Faerie m'a bien intrigué alors... et combien j'ai été surprise !

Grande chose à savoir, c'est que si vous vous attendez à faire connaissance aux gentils lutins et fées, avec leurs mondes magiques tout gentil et mignon... laissez tomber car malgré le titre, ce n'est PAS gentil et mignon ! En effet, les êtres féeriques ici sont plutôt intimidante, puissants mais surtout menaçant et cruels... on n'a pas très envie de les croiser en dépit de leur beauté et de leur grâce et mêmes ceux qui appartiennent au camp des " gentils", il faut prendre garde à ne pas les contrarier ! Donc déjà, au revoir la fée Clochette et les adorables lutins et tout le tralala !

En parlant encore de l'univers... ici, c'est du fantastique certes onirique mais ressemblant parfois à du Lovecraft. En effet, le mal féerique s'immisce bien dans la réalité de nos personnages et perturbent leurs vies... les confrontations des enfants vers la Chose noire (AAAAAH, ce truc m'a donné des cauchemars !) sont terrifiantes ! De même, ces créatures manipulent dans l'ombre, voulant basculer leur guerre à leur côté... surtout le méchant, l'Homme-Lumière, un être sournois ressemblant au fameux roi des Aulnes et qui sème le chaos et le maléfice parmi les humains.

Revenons du côté des héros. Certes, ils sont très stéréotypès, beaux, intelligents, moralement irréprochable, avec parfois des réactions clichés... mais heureusement qu'ils sont parfois assez réaliste et que leur désarroi face à la menace "elfique" est troublante : qu'aurais-je fait face à cette avancée terrible ? D'autant plus que certains personnages sont plus attachants que d'autres : je nomme Gabbie, la fille aînée de la famille dont la beauté lui attire des malheurs mais surtout les jumeaux, qui vont devoir affronter les fées avec toute la malice enfantine mais aussi leur courage... la dernière partie centré sur eux est d'un régal mais aussi d'une tension permanente !

L'écriture est très fluide et belle mais parfois, comme c'est un peu... niais, bon c'est peut-être la traduction qui fait cela mais il y a termes d'une niaiserie... et parfois, des détails qui ne servent à rien à l'intrigue...

Bon, comme je l'ai dit plus haut, l'histoire démarre lentement mais lorsque les "méchants" entrent en scène, tout se déroule ! Très vite, les événements étrange se profilent sous nos yeux. Et ce n'est pas beau à voir ! En effet, la violence est leur marque tout comme les attaques contre la famille... Je pense notamment à l'agression surréelle et sensuelle de Gabbie, à la fois fascinante mais dérangeante... ajoutez à cela l'horreur et la peur : sérieusement, j'avais parfois l'impression de lire du Lovecraft parfois ! Du Lovecraft féerique !

Les références sont nombreuses dans ce livre. Je vais pas vous spoiler mais le Songe d'une Nuit d'été de Shaskespeare est plusieurs fois référence donc attendez-vous à croiser une Titania assez spéciale par exemple...

La dernière partie est notamment la plus explosive. On rentre vif dans le sujet, une course contre la montre se hâte tout comme les exactions des êtres féeriques...

En revanche, il y a une chose que j'ai détesté : pas seulement le fait que les héros soient "clichés" mais aussi qu'on a une profusion de détails pas forcément utile à l'intrigue où que les révélations s'enchaînent sans qu'a le temps de souffler...

En tout cas, j'ai adoré ce roman, et ma vision des fées et leur monde bien impactée mais une vision bien trouvée et plus proche des mythologies celtiques que nos contes de fées modernes... Notre cher Feist a reussie à me terrifier avec des fées, alors là ! Prenez garde si vous entendez des bruits étranges, si vous voyez des silhouettes diaphanes dans les collines et si votre enfant réagit de manière étrange...
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Faërie

Raymond Feist a excellé dans le genre Fantasy avec l'univers qu'il a créé pour la Guerre de la Faille. Ici, il se lance dans le fantastique, avec un one shot : des fantômes, des mondes secrets, de vieilles légendes qui prennent vie.

Le décor est planté avec une famille qui prend possession d'une ferme isolée au fond des bois. Forcément, quand ça commence comme ça, ça ne peut que mal tourner. Des choses étranges commencent à s'y produire. Plus le temps passe, plus le mystère s'épaissit. Et comme le titre ne l'indique pas, nous sommes loin d'un univers féérique tel qu'on peut l'entendre aujourd'hui. Les vieilles légendes ont souvent de funestes destins.

J'ai beaucoup aimé l'histoire. Les personnages sont esse bien développés, même si j'ai trouvé une faiblesse pour les jumeaux qui, je trouve, manquent de profondeur. L'écriture est très agréable. Au final, c'est assez classique, mais ça fonctionne. On se laisse emporter au gré des légendes et des personnages fantastiques qui les animent.
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Faërie

«Une communication silencieuse s'établit entre les jumeaux. Cet endroit est effrayant, pensèrent-ils.»



Dès les premières pages, on sent une atmosphère étrange, voire inquiétante. On va également à la rencontre de nos héros, Phil amène sa famille venir s'installer au bord d'une forêt. On fait tout de suite connaissance avec eux.



Intense, Torpeur, Épouvante



Au fil des pages, tu suis nos héros dans leur quotidien, et tu détectes une sensation de malaise, dans l'air. Tu distingues quelque chose qui épie dans l'ombre. Il se dégage alors une sensation de peur et de crainte.



«En fait, ces bois sont supposés être hantés…»



L'auteur Raymond E. Feist crée toute une histoire autour de «Faérie». Comme c'est mon premier livre, je suis agréablement surprise par ma lecture. Je suis à la fois émerveillée et terrifiée. Je découvre chez lui son talent remarquable de conteur. Je remarque également qu'il aime nous faire partager des légendes celtiques autour de son histoire, c'est à mon avis une grande force de cet auteur.







Qu'est-ce qui se passe donc dans Faérie ? Je vous mets donc la définition du dictionnaire :





C'est un roman assez mystérieux, c'est un adjectif qui le définit bien. Au fil des pages, tu te laisses happer littéralement par l'ambiance. Je ne sais pas si je vais trouver les bons mots pour vous la décrire… tu es totalement submergée, ça s'épreigne sur toi et tu deviens toi-même un visiteur qui observe les lieux, les décors et qui regarde les personnages se faire manipuler.







Inconnu, Danger, Secret



Je peux comparer «Faérie» qui à mon avis, ressemble un peu au conte «Alice au pays des merveilles.» L'auteur Raymond E. Feist sait bien faire douter son lecteur. Il emploi des descriptions détaillées, qui te donnent des illusions. Tu te demandes comme les héros, si c'est un songe ou si tu es bien éveillé.







À vrai dire, quand tu entres dans cet univers, tu ne sais pas où tu mets les pieds. Tu te laisses totalement envahir, tu es de plus en plus intrigué et tu t'attaches aux personnages hauts en couleurs. Tu te demandes s'il y a des ombres derrière toi, si tu es bien réel ou si tu es dans un monde imaginaire.

Au cours de ma lecture, je constate que l'auteur Raymond E. Feist parvient très bien à accaparer son lecteur par ses personnages, son climat obscur et son suspense. Je remarque également que le livre est bien construit, il est aussi divisé par partie. Je trouve que les chapitres ne sont pas longs à part la dernière partie.

Pour la finale, j'aime bien le déroulement, l'auteur sait bien trans-mettre les émotions et le sentiment de peur au lecteur. Je trouve aussi que les explications autour des légendes, c'est beaucoup pour moi même si c'est intéressant. Je tiens à dire que je trouve que la fin est un peu longue, car j'ai hâte de voir comment ça se termine. C'est les deux points, que je relève, car ma concentration s'est un peu relâchée, à ce moment-là. J'espère que je me suis mieux expliquée cette fois-ci.







Je vous mets en garde : Faérie n'est pas un conte pour enfant, on peut dire que c'est une histoire pour des adultes. On y retrouve tous les éléments essentiels qu'on aime, on se laisse bercer par la douce lumière du jour et on se laisse transporter par la noirceur, quand la nuit tombe.

Qu'est-ce que Faérie ? C'est un mélange de fantasy et de fantas-tique, c'est deux mondes parallèles à laquelle on adhère. L'auteur nous donne un cadre ensorceleur et les émotions sont au rendez-vous. Je n'oublierai pas de sitôt les personnages auxquels je me suis attachée, cette magie qu'entoure cet endroit. Est-ce que c'est un lieu envoûté ou maudit ? Avec ce roman, je suis ravie de découvrir la plume douée de Raymond E. Feist. C'est un très bon moment de lecture, je le recommande mais c'est un monde à part car on retrouve des scènes qui sont angoissantes et qui donnent égale-ment des frissons. Encore une fois, est-ce qu'il faut croire tout ce que nos yeux voient ? Voilà, la question, que je me pose.

Pour finir, j'ai hâte de lire les autres critiques qui s'en viennent et je le rappelle la lecture c'est une question de goût. Chaque personne est unique et elle possède ses propres perceptions.



Isabelle
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Faërie

Amis Babéliotes, je ne savais pas que ce livre mettrait tragiquement fin à un rêve de gosse : vivre dans une cabane, retirée du monde, au beau milieu de la forêt. Robinson a son île, Tesson, sa Taïga et moi, j'avais encore il y a quelques jours, ma cabane en bois dans la forêt des Landes, entre Pindères et Pompogne. Mais depuis ma participation à la lecture commune de Faërie de Raymond Elias Feist, je n'en suis plus tout à fait sûre. Certes, je connais le bruit de la forêt, les sifflements du vent dans les branches, les troncs qui craquent, les animaux qui rampent, ceux qui piquent et ceux qui nous évitent, mais ça ! Je ne connaissais pas… Pas encore.



J'avais bien compris que cela me ferait flipper, que sous couvert d'un titre que n'auraient pas renié mes cousins les bisousnours, se cachait une réalité tout autre. Je m'étais donnée une limite : les cent premières pages et si je vire au bleu, la peur brandissant sa couleur, je ferme, m'excuse platement et déclare forfait par abandon.



Toi qui l'a déjà lu, tu rigoles en coin, parce que tu sais ! Et toi qui lis sans connaître, tu dois trouver cette entrée en matière très légère pour ne pas dire « cavalière ». Et tu auras raison. Parce que ce n'est pas comme cela que les choses se passent, ce n'est jamais comme cela dans la vraie vie ; les livres ont raison de nous plus souvent que nous d'eux, mais c'est un autre débat que je n'ouvrirai pas. Pas maintenant.



Je cause, je cause, et avec tout cela je ne t'ai pas encore parlé de l'intrigue, de cette fameuse couleur de la peur, de l'angoisse qui prend son temps (elle s'en fout, elle n'est pas pressée, elle sait qu'elle aura tes tripes) et de ce monde des fées, que n'auraient pas renié un Poe ou un Gaiman. Mais voilà, tout le souci est là : si je commence à te raconter l'histoire, à m'aventurer avec toi sur la colline du roi des Elfes et aux abords du pont du Troll, à tremper mes jolis petits orteils à côté des tiens dans le ruisseau qui sourd, mais je fous tout en l'air, je te gâche ton futur voyage dans cet univers, un peu comme si tu briefais Alice, juste avant sa traversée du miroir. Je ne veux pas être responsable de ce gâchis-là ! Alors, tu comprends, je tourne autours, je fais celle qui… mais au fond de moi, c'est que je les sens encore : ces foutus noeuds dans l'estomac et ce trouillomètre à zéro.



"Ce n'est rien, juste un coup de froid dans le coeur."



Ça aide pas à conter des histoires de fées tout cela, mais je peux quand même essayer :



Il était une fois, la famille idéale (entre Ingalls et Beaumont), qui décide de s'arracher au tourbillon sans fin de la vie new yorkaise pour venir se ressourcer dans la maison Kessler, une ferme isolée à l'orée des bois. Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes : les garçons jouent au base-ball, la plus grande tombe amoureuse, le papa écrivain, écrit ; seule la maman est à deux doigts de regretter ce départ, mais toute la famille semblant comblée, elle finit par se réjouir. Ils font la connaissance de deux universitaires qui s'intéressent pour leurs recherches à l'ancien propriétaire de la maison ; ils dissertent sur les légendes passées, sur ces celtes porteurs de mythes et de récits dont la magie n'a d'égal que la cruauté. D'ailleurs, cette forêt en aurait été le théâtre ! Des légendes ? Ça, c'est ce qu'on dit pour que les gens cessent de s'y aventurer. Plus les histoires sont vieilles, moins on y croit. Et plus elles sont belles… Mais quand elles sont terribles, angoissantes et meurtrières, on ne pense pas aux elfes. Encore moins aux fées. Pas tout de suite. Pas la première fois, alors on…



Tu as entendu là ? Ce craquement ? Non... Et cette odeur ? C'est quoi ? Dis-moi ? On dirait un mélange de fleurs et d'épices ? Hein ? C'est ça, tu crois...

Oublie ! Oublie tout ce que je viens de te dire…

Les fées sont des petites amours douces et charmantes. Les mages sont des êtres vénérables et puissants ! Seuls les trolls sont méchants et vicieux. C'est bien connu !



D'ailleurs, c'est pas moi qui ais eu l'idée de propager cette lecture, c'est Ange77 et Siabelle, je peux te mettre un lien vers leurs profils, si tu veux, d'ailleurs Siabelle a lancé un fil sur le forum «Science-Fiction et Fantasy » de Babelio, c'est « Lecture Commune : Faërie de Raymond E. Feist ». C'est ici, je te mets le lien :



http://www.babelio.com/forum/viewtopic.php?t=12729



Mais ne leur dis surtout pas, car c'est pas trop porteur de dénoncer les copines. En règle générale, ça le fait pas du tout et ça risquerait de me mettre au banc de la communauté babéliote et ça, à six jours de me rendre au pique-nique de Lyon, j'supporterais pas !!!

Si cela marche pour toi. On fait comme cela ! T'oublies. T'oublies tout !

Et on est bien d'accord : je-ne-t-ai-RIEN-dit !
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Faërie

"Faërie" est une lecture commune à laquelle Siabelle m'a conviée. J'ai été très contente qu'elle pense à moi, car c'est tout à fait le type de lecture que j'affectionne : du fantastique, du suspense et de l'horreur. Dans cet ouvrage, on suit la famille américaine riche, parfaite et recomposée qui est constituée d'un couple pour qui tout va pour le mieux, d'une ado d'une grande beauté, de deux jumeaux taquins et aventuriers, d'un chien fidèle et d'un chat. Ce petit groupe a emménagé dans une vieille maison à l'orée des bois... Sans savoir que le Mal se cache derrière les arbres, les observe sous un pont et va même jusqu'à rentrer dans la chambre des enfants le soir... Ce qui devait être le début d'une nouvelle vie tranquille tourne vite au drame ! J'ai vraiment aimé le fait que la tension monte crescendo. Bien que le roman comporte des longueurs, le lecteur est très vite happé par les faits et gestes ces ombres malveillantes et perverses qui dérangent le quotidien de la petite famille...



Dès le début, des êtres hostiles font leur apparition et observent les nouveaux arrivants. Grâce à la narration alternée, le lecteur sait plus ou moins ce qu'il se passe et assiste, impuissant, à des scènes qui en feront frémir plus d'un... Vous aimiez les gentilles fées et les petits mignons ? Alors passez votre chemin : ici les créatures folkloriques sont là pour abuser vos jeunes voisines, pour dévorer vos bambins et pour tourmenter ceux qui vous sont chers. Ces choses que l'on va découvrir au fil du récit sont totalement mauvaises et ont de bien sombres desseins ! Quelles créatures hantent la forêt ? Que veulent-elles ? Comment vont se débrouiller Phil et ses proches ? Une chose est sûre : des scènes aussi sordides que mystérieuses se succèdent...



Certains passages m'ont fait serrer les dents et m'ont parfois empêchée de fermer l'œil. Il faut dire que lire ce genre de chose avant de dormir n'est pas forcément conseillé... Mais que voulez-vous : je voulais savoir ce qu'il allait advenir des protagonistes et souhaitais connaître la nature des créatures ! Bien que certains chapitres soient longs et pas forcément nécessaires à l'intrigue, je n'ai quand même pas souhaité poser mon livre. Pourtant, cette lecture comporte quelques défauts à commencer par les personnages qui ne m'ont pas convaincue. Même si je me suis inquiété pour la petite famille et que j'ai attentivement suivi leurs mésaventures, je les ai tous trouvés trop clichés et c'est ce qui m'a empêchée de m'attacher à eux. Après, cela ne m'a pas empêchée d'avoir de la peine pour ce qu'a subi Gabbie ou d'autres protagonistes ! C'est juste que je les trouve trop stéréotypés...



Raymond E. Feist a su me captiver avec son mélange de folklore celtique, irlandais et européen ainsi que la tension grandissante qu'il propose au fil des mois (hormis le dernier chapitre intitulé "Le Fou", les chapitres sont en fait des mois de l'année). Tel un puzzle, tout se met doucement en place... J'ai apprécié le fait que l'auteur ne fasse pas dans la dentelle : il n'épargne pas ses personnages et leur fait subir mille et un sévices. Ce qu'il leur arrive est violent, sanglant et sexuel... Donc si vous êtes une âme sensible ou que vous n'aimez pas le genre "Horreur", cela ne devrait pas vous plaire. Pour ma part, cela ne m'a pas dérangé car certains polars comme "Le Visage de Satan" et "Mapuche" ou certains ouvrages de Graham Masterton m'avaient déjà habituée à ce genre de scènes angoissantes ou perverses.



Enfin, même si je m'attendais à quelque chose de ce genre, la conclusion m'a plu et me permet d'affirmer que, dans l'ensemble, je suis contente de ma lecture. Merci à Siabelle pour cette découverte ! Si vous souhaitez avoir d'autres avis, je vous conseille de découvrir les autres critiques des membres Babelio ayant participé à cette lecture commune. Quoi qu'il en soit, cet ouvrage va vous faire radicalement changer de point de vue sur les êtres féériques. De plus, dorénavant, vous allez peut-être réfléchir à deux fois avant de louer ou acheter une jolie petite maison près de la forêt... Promenons-nous dans les bois... Pendant qu'les fées n'y sont pas... *CRAC* Vous en entendez ?... Qu'est-ce que c'est que ce bruit ?... Tiens ?! Je sens une curieuse odeur : un curieux mélange d'épices et de fleurs... Allons voir par là... E. C.


Lien : https://lespagesquitournent...
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Faërie

Après avoir finie cette ouvrage je ne m'attendais pas a sa au vue du résumé et du titre Faërie, en effet on retrouve bien des fées et autres personnages de mythes, mais elle n'ont rien en commun avec les fées comme on les conçois habituellement, elle sont présenter de manière bien plus sombre, mature, et pas très amicale mémé si le bien est le mal sont présent la différence entre le deux partie est bien mince.



J'ai beaucoup aimé les personnages, les membres de la familles sont un peut trop parfait mais attachant, aucun n’a vraiment un trait de caractère marqué qui marquera les esprits mais il sont cohérent. Une romance se met en place dans la première partie du livre, je les trouvais un peut niaise mais finalement on s’attache a se couple formé.



Pour revenir au cote sombre de l’ouvrage, je tiens a précisé que l’on rencontre certaine scène assez violente que se soit physiquement ou psychologiquement, viole, possession, agression physique et moral tout y est, tout cela est parfois subit par un enfant se qui rajoute au cote sombre et noir de l’ouvrage.



Au final une excellente lecture que je conseil, en revanche je ne le classerait pas des le domaine fantastique comme beaucoup le dise mais simplement fantaisie. Le dénouement ma fait sourire, il n’est pas original même plutôt classique mais j’ai beaucoup aimer.

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Faërie

La famille Hasting s’installe dans la maison du vieux Kessler, loin des grandes cités, loin du stress, du strass et des paillettes. La veille et belle ferme se trouve à proximité de la petite bourgade de Pittsville, à l’orée d’une forêt traversée par un cours d’eau. Insidieusement, quelques incidents font voler en éclat cette vie bucolique et tranquille. Une atmosphère inquiétante remplace l’excitation de la découverte et l’angoisse se substitue aux joies premières.



En cause, des fées et autres créatures fantastiques. Contrairement à leur réputations ces êtres gracieux, ne sont pas forcément aimables et gentils…



Si la première moitié fait la part belle au suspens, et alimente doucement monter la pression. La seconde nous plonge au coeur d’un univers captivant, envoûtant et effrayant. Ce monde des fées et des elfes, de ce Petit Peuple aux pouvoirs impressionnants est loin, bien loin, des histoires qui ont pu bercer nos enfances.



Certes, les livres ou récits oraux ont toujours contenu une part de mystère et de frayeur, une fraction de noirceur pour faire briller le combat du bien, et mettre en lumière le héros. Dans Faërie, Raymond Feist déploie un arsenal fantastique qui réduit ces contes à un bonbon tout juste acidulé. Entre charme et frissons, nous arpentons la colline du Roi des elfes en compagnie des jumeaux et en sursautant à chaque étape, croisement ou bruit soudain. La tension du début, qui n’a cessé de croître, s’est muée en angoisse, mais d’un genre paradoxal car nous restons charmés par l’univers et ces créatures marquants.



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Faërie

Je vous le dis tout de suite, après avoir lu Faërie vous ne verrez plus les fées de la même manière.

Oubliez les fées gnangnan de Disney et compagnies telles que les marraines de la Belle au bois dormant ou la fée clochette. Les fées de Raymond E. Feist ne viennent pas poser une main bienveillante sur vous, bien au contraire. Elles sont tapis dans le noirs, vous surveillent, vous manipulent, vous hypnotisent et dévorent votre âme à petit feu…



Peut-être ai-je été influencé par sa couverture ou son titre, mais je m’attendais à lire un roman fantastique sur nos amies les bon(ne)s, alors je ne vous dis pas ma surprise quand au fil des pages je me suis vu happée petit à petit dans un univers sombre, prenant et déroutant.



La précision des descriptions permettent de facilement s’imaginer les personnages, et l’univers. Afin de permettre au lecteur de mieux appréhender cet univers, l’auteur nous fait découvrir des êtres légendaires (dame blanche, fée, leprechaun…) documentés par les contes de fées celtiques et les folklores germaniques, scandinaves, irlandaises.



Le style de l’auteur est efficace et fluide. Les phases de descriptions et de dialogues sont bien dosées malgré quelque longues au milieu du roman (très peu au vue des 632p). Le rythme est prenant, parfois oppressant. Car je dois vous l’avouer, j’ai sentis l’angoisse, la peur et une fascination malsaine monter en moi tellement j’ai été prise dans l’histoire au point de ne pas vouloir lâcher le livre.

L’auteur marie à merveille les genres car dans Faërie, on ne trouve pas uniquement du fantastique. Il y a une chasse aux trésor à la Indiana Jones (ici je dirai La dernière croisade), du suspense, de l’angoisse et de l’érotisme que je n’ai pas trouvé malsain mais déroutant et oui une possession.



C’est un coup de cœur ? Non, mais il en a manqué de peu pour qu’il en soit un. Je n’ai pas particulièrement apprécié certains protagonistes humains, cette famille un peu TROP parfaite, propre sur elle-même. J’ai souvent été agacé par Gabbie, Jack et leur histoire d’amour trop « bon enfant », un coup de cœur pour Sean lors de sa quête. Par contre j’ai adoré les êtres surnaturels. On n’est jamais certains s’ils sont vraiment gentils ou méchants. J’ai beaucoup aimé cette ambigüité.



En résumé, cette lecture a été addictive, haletante, et angoissante. Que vous dire d’autre, pour vous inciter à découvrir ce savoureux mélange entre Pierre Dubois et Lovecraft . Lisez-le !
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Faërie

De Raymond E. Feist j'ai essentiellement lu sa fantasy avec Puk, les magiciens, les chroniques de Krondor et bien sûr sa magnifique saga avec Janny Wurts "Fille de l'Empire". Le dépaysement fut donc total pour ce récit, Faerie, dans lequel je me suis lancée sans lire un quelconque résumé ❤️

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✨ Nous commençons le récit alors que la famille Hastings débarque à Pittsville pour s'installer dans la maison Kessler acquise pour une bouchée de pain. Phil est un scénariste de séries hollywoodiennes désireux de se remettre à l'écriture de romans ; sa femme Gloria ancienne actrice s'est mariée et file des jours heureux à s'occuper de ses jumeaux Sean et Patrick ; ne reste que Gabbie, héritière de la famille Larker et fille de Phil.



Tout aurait bien pu parfaitement se dérouler si des fées n'avaient pas jeté leur dévolu sur eux pour leur jouer de vilains tours...et briser un Pacte ancestral. Mais tout se ferait sous le couvert du secret, des choses tapies dans l'ombre et des méandres de la mémoire.

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❤️ Un récit très différent de ce à quoi je m'attendais, assez lent, pour une tension délicieuse à mesure que chaque personnage se fait piéger par les fées et que l'ombre s'étend. Et puis il y avait aussi une enquête très Da Vinci Code's vibes avec des secrets dans des caves sécrétés sur des sociétés secrètes 😏 On s'attache aux personnages et si je regrette certaines lenteurs l'ensemble est cohérent et un brin frissonnant.

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À lire à l'automne sans hésiter ou par une nuit sans lune 👀
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Faërie

Grande surprise pour ce roman que j'ai beaucoup apprécié !

Certes j'ai eu du mal à m'y mettre (140 pages lues en août puis plus rien jusqu'à novembre), mais une fois lancée, impossible de m'arrêter !

Je pense juste que je n'étais pas dans le mood pour ce genre d'histoire quand je l'ai commencé, et comme c'est le livre préféré de ma mère, j'étais un peu effrayée de prime abord. Mais en plus d'être une belle découverte, ça m'a réconciliée avec les histoires sur le petit peuple et les fées.



En déménageant dans une petite ville d'Irlande, Gabbie, ses petits frères Sean et Patrick et leurs parents ne se doutaient pas des événements étranges auxquels ils assisteraient au bout de plusieurs mois.

Une agression dont on ne retrouve pas le coupable, des ombres dans la nuit qui font la promesse de revenir vous chercher.

Mais cette famille ne s'attendait pas non plus à rencontrer des fantômes du passé, d'être confrontés à l'inexplicable. Faërie nous emmène dans un monde mystérieux et enchanteur, angoissant et horrifiant.



Malgré un début assez lent, l'action arrive rapidement dans ce roman. On n'a pas le temps de s'ennuyer et toutes les révélations qui se font au fur et à mesure sont très addictives. On pourrait être intimidé en sachant que ce livre date de 1988, mais je peux vous assurer que la plume est fluide et que ça se lit facilement !

Quant à l'histoire, elle est originale et rythmée, l'auteur sait nous faire languir pour connaître le fin mot de l'histoire.



Raymond E. Feist a aussi su me mettre mal à l'aise à la lecture de certains passages, j'en avais le coeur au bord des lèvres mais une envie croissante de savoir la suite !



Les personnages sont complets et réalistes, on parvient à se mettre à leur place dans leurs moments de questionnement.

L'auteur nous offre une palette diversifiée de personnages, et même ceux relégués au second plan m'ont intéressée.



Par contre, j'ai trouvé la fin un peu lente, comme si l'auteur essayait de retarder l'échéance, mais sans nous fournir de réel contenu. C'est-à-dire qu'il rallonge certaines scènes sans que cela ait un réel intérêt pour le lecteur, et j'avoue que la lecture en devenait plus difficile. Mais le dénouement final ne m'a pas déçue, loin de là !

Ce qui m'a fait finir le livre sur un très bon sentiment, c'est le prologue. L'auteur est très original quant à ce que les personnages retiennent de toute cette histoire ; j'ai trouvé ça juste génial !!



En bref, je vous conseille de lire ce roman vraiment intéressant et happant, je pense qu'il pourrait plaire à beaucoup !



Bonne lecture !

Lou
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Faërie

J'ai trouvé le début du livre un peu confus avec beaucoup de personnages en quelques pages. Après le rythme du roman ronronne, les parties mystérieuses sont vraiment bien. Malheureusement ce qui arrive à Patrick m'a moyennement convaincu. La partie hôpital est d'une banalité sans nom avec son pathos et ses trente six mille docteurs, tout comme l'explication finale du pourquoi du comment qui est plus digne d'un "anticipation fleuve noir". Ces dialogues dans lesquels le père écoute doctement sont d'une platitude.

A vouloir tout expliquer en détail, il ne reste plus rien de féerique !



Finalement les personnages sont assez creux, manque de personnalité, et sont peu attachants. Le roman aurait du être axé davantage sur les enfants.

En tout cas c'est un gros clin d'oeil aux jeux changeling: the dreaming et mage the ascenscion, juste pour ça tout mj se doit de le lire.



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Faërie

Encore une belle découverte suite aux critiques lues sur Babelio. J'étais plutôt habitué à la Fantasy Vieille école (Tolkien, Vance, Zelazny, Farmer...) et voilà qu'après Mark Lawrence je découvre Raymond E. Feist. Petit pavé de 600 pages très sympa. Je pensais partir dans des contrées lointaines, peuplées d'elfes et centaures, mais non, on reste dans le concret d'une bourgade américaine presque tout au long du récit. Mais aucun problème car les petites touches de fantasy surviennent régulièrement et elles amènent soit le cauchemar, soit l'érotisme, en tout cas elles font de l'effet. Je regrette juste le comportement de la mère qui tourne un peu en rond... autrement, aucun regret dans cette lecture!!!
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Faërie

Je poursuis ma séance de rattrapage des grands noms de la Sf et de la fantasy, et aujourd'hui on va parler de Feist. Ma PAL croulant déjà sous le poids de sagas énormes souvent composées de tomes qui le sont tout autant, je privilégie désormais (tant que faire se peut) les one-shot avant de m'engager plus-avant, car il faut reconnaître que les cycles de cet auteur ont l'air assez incroyables.



C'est Faërie l'heureux élu, m'écartant ainsi des sentiers battus de la fantasy traditionnelle, dirons-nous, car il s'agit ici d'un univers lié aux mythes folkloriques irlandais. Après American Gods de Gaiman il y a quelques mois, je vais bientôt être incollable sur les fées et autres leprechauns.

On est donc plus sur du fantastique à mon goût, teinté d'une ambiance thriller, mais force est de reconnaître que ce récit est sacrément efficace à bien des égards.



La famille Hastings vient de faire l'acquisition d'une nouvelle demeure dans un coin paumé de l'état de New York, abandonnant ainsi leur regrettée Californie, mais l'installation ne va pas exactement se passer comme prévu. Quelques vagues phénomènes inexpliqués vont rapidement se multiplier et gagner en étrangeté, amenant notre petite famille à avoir la certitude que le bois empiétant sur leur propriété recèle de magie antique, et pas vraiment bienveillante.

Au fil des événements, l'inquiétude va se muer en frayeur, et les Hastings vont devoir, aider de voisins ou autres spécialistes, réussir à résister à nos chers petits lutins verts et consorts, qui sont bien plus flippants qu'on ne pourrait le croire.



Premier constat, et non des moindres, c'est foutrement bien écrit. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce bouquin assez compliqué à étiqueter, mais l'auteur a réussi son cocktail pourtant osé, et avec la manière s'il vous plaît.

Une plume limpide et séduisante, alliant un côté poétique et une ambiance de conte moderne, va nous porter tout le long de notre lecture, et contrecarrer une atmosphère souvent lugubre et étouffante. L'immersion est totale.

Les personnages sont croqués avec précision, et hormis quelques côtés caricaturaux, jouent leur rôles à la perfection dans cette histoire merveilleuse. Feist sait aussi visiblement tisser son intrigue avec soin, et nous embarque dans son voyage avec une facilité déconcertante, et mieux vaut avoir un bon souffle, car le rythme imposé n'est pas de tout repos.



A la fois féerique et occulte, cliché et original, haletant et contemplatif, effrayant et merveilleux... l'écrivain aura jouer avec ces extrêmes jusqu'au bout, nous servant un récit déconcertant mais d'une très (très) grande qualité. Noyé par ma PAL, il va pourtant falloir que je libère une place ou deux pour quelques autres oeuvres de ce monsieur Feist. Ca ne va pas être simple...
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Faërie

Voici une agréable surprise dans le domaine du roman fantastique contemporain. Faerie est en effet d'abord un roman surprenant par son jeu du merveilleux qu'elle insère dans un cadre angoissant. En fait, dans ce titre, Raymond E. Feist ne mettre pas en scène la fantasy et le merveilleux qui la compose comme justement un dépaysement onirique, une force bienveillante, une rêverie manichéenne mais bien comme une menace face aux humains (en l’occurrence, ici une famille américaine recomposée plutôt aisée).

Raymond E. Feist fait partie de ces nombreux auteurs rôlistes qui s'affichent d'abord comme des artisans de l'imaginaires, des créateurs d'un ou plusieurs mondes dont il dresse le fil générationnel à travers plusieurs cycles. Je ne connais pas du tout son univers de Mikdemia qui est connu en littérature sous la saga des Chroniques de Krondor. Je ne pourrais donc pas comparer cette saga avec Faerie, Mais, honnêtement, je pense qu'il n'y a pas de comparaison à faire. Je recommande Faerie à celle et ceux qui veulent découvrir une autre facette, une autre vision de ce que nous nommons fantasy ou tout simplement Faerie. C'est un titre solide, efficace dans lequel l'auteur combine à la fois la nostalgie d'un imaginaire hérité et rêvé par le folkore, les contes oraux, les légendes et la peur, voir la terreur du mystère issue de ce même imaginaire.

Nous retrouvons bien vite le thème de la hantise qui vient harceler cette famille américaine. L'auteur multiplie les passages angoissants, surprend avec quelques scènes assez crues ( attention public adulte conseillé) et finit par nous entraîner malgré nous dans une remarquable spirale de merveilleux plutôt troublant. La trame est haletante, l'auteur parvient à poser un rythme d'abord assez calme avant que l'étau tragique ne se resserre brutalement sur la petite famille. Il élargit de plus en plus son intrigue qui finit par dépasser le simple contexte de la "petite " forêt hanté. Le suspenses est là.

Seule ombre au tableau : des personnages un peu insipides. En effet, j'ai trouvé que cette petite famille manquait singulièrement de charisme. On a droit à une romance assez teenage, un couple pas forcément présent, seuls les petits jumeaux finissent par gagner une certaine consistance comme si le véritable centre d’intérêt de l'oeuvre de Feist demeure les enfants et leur rapport avec le merveilleux. Après, je ne serais pas trop sévère car on s'attache toujours à ces protagonistes mais je me demande si l'auteur n'est pas un peu plus à l'aise avec des personnages ancrés dans de la pure fantasy qu'avec des personnages plus réalistes, plus banals... D'ailleurs on regrettera quelques passages de dialogues qui m'ont donné l'impression de voir un téléfilm joyeux du dimanche.



En résumé, j'ai vraiment bien aimé Faery. C'est avant tout un roman fantastique d'angoisse, ce n'est PAS de la fantasy mais l'auteur sait utiliser ce dernier genre dans un esprit et une atmosphère assez particulières. Malgré des protagonistes pas forcément charismatiques, l'auteur parvint à nous émerveiller et à nous plonger dans une intrigue à la fois nostalgique et horrifique. Dans le paysage de l'imaginaire, sortir des sentiers battus pour mieux les remodeler est un véritable gage de qualité !



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Faërie

Vous aimez les contes de fées ? Vous rêveriez de vivre dans un monde où les humains et les être surnaturels pourraient cohabiter ? Vous pensez que ce serait le Paradis ? Oubliez tout ça, vous êtes dans l'erreur. La famille Hastings a quitté la Californie pour s'installer en Caroline du Nord. Le père était scénariste à Los Angeles et décide de quitter le milieu du cinéma pour écrire son 5ème livre, en retournant dans son état d'origine. . Les parents pensent s'éloigner du tumulte et avoir une vie plus saine en achetant la maison du vieux Kessler. La région fourmille d'anecdotes et de légendes celtes sur le Petit Peuple, les Fées,etc. Mais les contes de fées sont souvent cruels. Les enfants suscitent la convoitise des êtres spirituels et sont bientôt en danger. Mais comment lutter contre des êtres surnaturels à notre époque moderne, qui a tout oublié des légendes et de la spiritualité ?

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