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Critiques de Robert Alexis (36)
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La Véranda

Il s'agit d'un roman retraçant le parcours d'un homme parmi d'autres. Il décrit certains de ses voyages, de ses trajets. Jusqu'au jour où il arrive dans une belle demeure qu'il souhaite acheter.

C'est un très beau roman, raconté sous la forme d'un songe. Il s'agit d'une écriture poétique et contemplative, où le lecteur est plongé dans les pensées, les rêveries et les angoisses du personnage.

Je n'en dirai pas plus, de peur de gâcher la découverte de l'histoire. Mais vraiment, c'est à lire. Cette lecture est un moment à la fois captivant et apaisant.
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La Véranda

C’est ce billet, signé par Tania, qui m’a donné envie de lire La véranda de Robert Alexis, un roman à la limite du réel et du rêve où quête de soi se mêle à goût du voyage. Jusqu’à ce que le personnage principal croise au hasard de ses pérégrinations une maison qui l’appelle et qu’il faudra qu’il fasse sienne.



Si on accepte de jouer le jeu, d’entrer dans la peau du narrateur pour se laisser guider par des événements qui ne trouvent pas leur explication, par des situations troublantes et par ce sentiment continu d’irréalité presque vraie qui tisse ce roman, on ne pourra qu’aimer ce roman qui nous emmène, entre autres, à Salzburg, à Bucarest et à Istanbul où le voyageur pose ses pas pour tenter de trouver ce qu’il cherche.



Une écriture alerte, imagée, parfois aussi envoûtante que cette maison vers laquelle le narrateur a été attiré.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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La Véranda

Europe, début XXème siècle. Un homme riche, la cinquantaine, voyage en train et se souvient. Lors d'un trajet sur un fleuve, il avait aperçu une maison, avait tout mis en œuvre pour l'acquérir, malgré ce que disaient les gens du village : le propriétaire avait disparu soudainement, et sa veuve et leur fille y habitaient seules.

Une fois installé, il comprend que le propriétaire c'est lui-même !



Mon avis

Je découvre avec ce roman l'univers particulier de Robert Alexis. Les premières pages m'ont enchantée, tant que le récit tenait la route. Puis, l'intérêt à l'histoire s'est appauvrit.



Je déconnecte en même temps que le héros ne sait plus s'il vit dans un rêve. Passage entre une sublime poésie du départ et un récit fantastique à la fin que j'ai trouvé inapproprié. J'avais hâte de lire la fin, j'avais un sentiment de malaise. Il faut dire que R. Alexis passe en revue pas mal d'images insolites. D'accord, il s'agit au départ d'un homme qui, blasé, désire s'installer dans cette maison idéale. Ensuite, il se souvient de ses voyages, de la drogue, de séances pseudo érotiques, voire, pédophiles !

"Adossés aux coussins brodés, nous attendions que la maquerelle revint avec la nymphette. La petite abyssine et sa soeur étaient très demandées. Soucieux d'accélérer les choses, Kelsey avait glissé de gros billets dans le caraco de la danseuse ; les filles, le rassura-t-elle, descendraient le rejoindre par une porte dérobée. (p.128)"



Malaise je vous dis, je ne m'attendais pas à cela ! Peut-être que ce genre de roman réclame une lecture continue, je ne sais. J'ai vraiment eu l'impression que Robert Alexis ne savait pas trop comment achever son histoire. Au final, il opte pour un héros qui "perd un peu la boule", qui oublie qui il est, qui finit par le découvrir, est-il un fantôme ? Vit-il entouré de ses fantômes ? Rien n'est évident. Un vrai labyrinthe de l'esprit. C'était sans doute l'effet recherché, y compris pour le lecteur.
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La Véranda

Esprits (trop) cartésiens s'abstenir... je me suis demandée à la fin de ce magnifique livre si j'étais tout d'un coup devenue folle, ou si je l'étais déjà auparavant sans m'en rendre compte... Du coup je l'ai repris d'un bout à l'autre pour être sûre de l'avoir bien compris.Entre romantisme et fantastique, ce livre est le récit d'un grand voyageur dont les voyages oscillent entre réel et imaginaire. Qui êtes-vous vraiment, monsieur le narrateur ? Invention de l'esprit, ou bien réalité ? Un mort ou un vivant ? Un schizophrène ou bien l'avatar d'un songe psychédélique ? Bien que très court, ce texte superbe nous plonge dans les abysses de l'esprit humain. A savourer lentement, très lentement, en se méfiant des apparences et des certitudes, et en laissant à l'inconscient la place qui lui revient.
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La Véranda

La véranda de Robert Alexis

Intriguée par une conversation animée entre deux internautes au sujet de Robert Alexis dont je n'avais jamais entendu parler auparavant , j'ai voulu en découvrir un peu plus .

Philosophe de formation , élève du grand professeur François Dagognet , voilà une petite touche biographique plutôt engageante et "emballé c'est pesé" , je ressors de la librairie avec La véranda .

Et je fus inspirée car ce fut un moment précieux que cette plongée dans un texte mystérieux et ensorcelant .

Un homme , globe-trotteur gentilhomme , traverse le temps et l'espace à bord d'un train . L'esprit aussi vagabond que sa dimension physique et celle de son âme , il émane d'emblée de ce personnage un étrange sentiment d'intemporalité .

" La neige. Un paysage sous la neige. Et cette buée sur la vitre parce que, pendant un moment, j'ai posé le front sur un rectangle froid. Ce petit pont qui enjambe un ruisseau, j'ai dû le traverser, celui-là où un autre, beaucoup d'autres, à longueur d'une vie qui arrive maintenant à sa fin "

Et de cette petite percée à travers la vitre de ce train naitra un désir . Désir , le mot est lâché . Porteur de toute une symbolique .

Irrésistiblement attiré par la vision d'une maison qui éveille en lui ce sentiment , cette envie , ce besoin , cette quasi nécessité , liés à une effluve souterraine surgit de mémoires oubliées dans une approche suprasensible déroutante ( qui n'a pas connu cette sensation frustrante de "déjà vu" ? ) , il rompt le mouvement de la douce mélancolie nonchalante qui le dirige dans ses errances et décide d'acheter cette maison entre-aperçue au cours de ce trajet .

Cette maison , surgissant dirait-on de nulle part presque , apparait comme une vision et pourtant elle est bien là , dans cette verte campagne autrichienne qu'il traverse .

Cette maison au pouvoir magnétique lui ouvrira la porte d'un inconnu qui réveillera en lui des semblants de réminiscences dans les tâtonnements de son âme mouvante entre rêve , réalité , passé retrouvé ou fantasmé ,au frontières du réel .

Cette maison , ce sera aussi la rencontre de deux âmes incarnées par deux dames dotée de pouvoirs mystérieux , évanescentes et nimbées d'un romantique , peut-être fantastique( à vous de choisir ) halo de brume plus ensorceleur qu'inquiétant .

Cette maison , ce sera aussi et peut-être la rencontre avec lui-même , miroir obscur de son ombre ....

S'il repartira sur les routes , à la rencontre de l'orient et de ses charmes envoûtants et ravageurs , assouvissant ses désirs charnels portés sur la fantaisie et les petits délices de la transgression permise , ce ne sera que pour mieux revenir vers la maison ....Retour à soi aussi apaisant qu'effrayant . Retour à soi pour mieux repartir .

Repartir vers un autre mystère . On n'en saura pas plus .

Et c'est bien là la force de ce récit . Qui ne donne que des indices . Ne se définit ni comme un ouvrage philosophique , ni comme un roman purement fantastique , ni comme une simple envolée romantique, ni comme un ouvrage porté par un discours uniquement psychanalytique : Que chacun investisse les mots avec ce qu'il veut bien lui apporter , porté par une écriture d'une finesse rare , et qu'il voyage sur le registre qu'il lui conviendra .

J'ai bien voyagé .

A découvrir . Il le mérite .
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Le Majestic

Robert Alexis, je m'en doutais, manie une très belle langue. Sa plume est raffinée, son univers est riche et suggestif, ses pages sont mâtinées d'un érotisme à chaque page un peu plus présent. Mais son histoire m'a semblé confuse et j'ai eu d'autant plus de mal à pénétrer son univers que je n'ai pas été complètement convaincu par sa conception d'une sexualité fétichiste.



La suite sur mon blog :
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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Le Majestic

Entrer dans un livre de Robert Alexis est une expérience qui n'est pas sans risque. C'est l'assurance d'une écriture sublime avec un univers torturé, que n'aurait pas renié le Marquis de Sade.



Cet auteur m'avait été recommandé plusieurs fois par des personnes très différentes. Et je dois reconnaitre que son écriture est fascinante, même si le fond du livre m'a déconcerté. L'auteur examine les effets de la relation "dominé-dominant" sur le désir. Or, comme chacun le sait, les désirs sont sans limites... jusqu'à la mort physique.



J'ai pris un grand plaisir à lire une si belle écriture et, même si je ne partage pas les obsessions sadomasochistes de l'auteur, je pense que je me lancerai volontiers dans la lecture d'un autre de ses livres.

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Le renvers

Quand on rencontre une belle utilisation de la langue française, on n'a presque plus l'habitude. C'est ce qui m'est arrivé avec ce recueil à la sublime couverture et ses textes qui sont comme des instantanés dans la vie de personnages, à des moments clés, des instants où les choix sont primordiaux. L'auteur alterne les temporalités, enjambe les siècles et les océans, pas de sur-place mais du mouvement, que ce soit celui d'un cheval dans la bataille, d'un tailleur de pierres à l'assaut de l’échafaudage qui le conduit au sommet de la cathédrale en construction, d'un conducteur de camion sur un pont branlant... Si les situations choisies, les points de bascule m'ont parfois mise mal à l'aise (mais n'est-ce pas l'un des buts ultimes de l'écriture ?), l'écriture m'a séduite, sa musicalité, son rythme, sa précision. Les images jaillissent, l'auteur maîtrise à la perfection ce format court qui exige force et concision mêlées, immersion et projection immédiates.

J'ai été ravie de la découverte de cet auteur et de sa plume.
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Le renvers

Nouvelles d'affirmation vitale, d'existences trouées par l'exigence de mouvement et de dépassement, nouvelles de violence et de passion. Robert Alexis nous entraîne dans des univers - toujours très bien incarnés - de bouleversements et de basculements, dans des instants renversés d'être rendus à leur fluidité, à leur mouvement vers un autre chose, un absolu. Le renvers, dans la beauté de sa prose est un somptueux et inquiet recueil.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Les contes d'Orsanne

Cet ouvrage est un recueil de trois contes. Comme tous les ouvrages de Robert Alexis, il est difficile à classer. Comme à chaque fois, il faut accepter de lâcher prise pour rentrer dans le récit qui nous emmène ici dans une fabrique où un homme passe son temps à observer les autres, à Loudun au temps des possédés ou à la rencontre d'un jeune homme qui va faire la connaissance de ses quatre tantes. Qu'on aime ou pas, les livres de Robert Alexis laissent rarement le lecteur indifférent.
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Les Figures

Une couverture avec le sublime tableau "le cauchemar" de Fussli, romantisme noir affiché, représentation de l'incube , un face à face avec les peurs.

les nôtres ?



Une belle entrée en matière pour un roman qui est plus qu'un livre , "les figures" est une analyse sur l'identité.

Ce récit troublant qui s'empare par le biais d'un médecin aliéniste des figures humaines chez les fous servi par une écriture fabuleuse ne s'arrête pas aux développements de l'auteur , non , ce n'est que le début d'une profonde introspection sur "l'être".



Ses discours philosophiques relatant que c'est dans la folie que l'homme se reconnait pleinement en se confondant avec la nature , les vices et l'animal peuvent dérouter dans cette ambiance noire qui règne dans les profondeurs de cet asile , à la rencontre des "fous" qui ne sont peut être que plus humains , plus vrais dans l'atrocité.



Robert Alexis a écrit que l'homme était l'égal de l'animal , que peut être une seule chose différait entre eux , l'arrogance de l'homme.

Voilà un auteur dont les écrits nous hantent bien après avoir tourné la dernière page puisqu'il ne mâche pas ses mots, ne limite pas ses pensées au point qu'on pourrait par peur rester hermétiques à son discours pour ne pas s'éloigner des conventions et des notions du bien et du mal qu'on nous a toujours inculquées.





Romancier très discret , Robert Alexis flirte toujours dans ses romans avec cette notion du mal et des ténèbres qui nous habitent . Elève du philosophe François Dagognet , il renverse les bonnes moeurs et la morale d'un revers de la main et nous fait visiter les profondeurs du vice.



"être" ne serait-ce pas repousser les limites sociétales pour mieux exister soi même?



Doit-on voiler son intelligence ou ses envies , ses intuitions pour rester aussi stériles que des moutons de panurges?



L'équilibre n'est-il qu'au fond l'empreinte d'une éducation décimant toute vie pleinement choisie et faisant de nous des êtres factices à nous mêmes?



Robert Alexis nous mène dans ses oeuvres au delà de nos limites, et du politiquement correct .

Une écriture magnifique , des réflexions diaboliquement renversantes , on se damnerait pour continuer la lecture une fois les livres refermés.

Edité chez Jose Corti , maison d'édition des oeuvres "dadas et surréalistes "qui a pour devise "rien de commun " il nous offre une littérature sans limite et admirable .
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Mammon

Magnifique roman, qui n'est pas sans rappeler "Au coeur des Ténèbres" de Conrad.



Ambition contemporaine et quête passée : que s'est-il passé il y a 70 ans dans la jungle du Cambodge ?



C'est une vision halucinée qui nous emmène dans un tourbillon de violence que guide la soif de l'or.



Fantastique.



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Nora

Robert Alexis encore une fois signe un roman nous menant aux confins de l’extrême.

Après avoir exploité la folie "des figures" nous voici dans le monde du sexe, de la démesure où les limites ne sont plus à l’instar de la réflexion vers laquelle l’auteur veut nous mener. Nous sommes dans la matrice des plaisirs, de la luxure, de la débauche et l’éveil des sens est parfois brutal.

Pourtant une question persiste, ne serait-ce pas au-delà d’un écho, la nature profonde qui sommeille en nous ?

Le conformiste n’est pas Robert Alexis , il est bel et bien l’auteur de l’inavouable et le marquis de Sade pourrait être son mentor.

Une écriture toujours aussi élégante et soutenue qui nous fait visiter les tréfonds d’une noirceur peut-être pas si singulière .

L’art du chic pour un choc.
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U-boot

Une belle histoire en apnée où le sous-marin est un véhicule qui outre la navigation subaquatique ouvre moult écoutilles digressives. On se retrouve ainsi plongé dans les confidences d'un sous-marinier à la sexualité plus déviante que ma main gauche, dans les souvenirs d'un autre happé par la fatalité dégueulasse du groupe, le nazisme, les origines du nazisme, la monté du nazisme, ce genre de choses... mais toujours dans une pâte légère et impressionniste, avec du mystère et un beau style (poétique et désuet ?). Pour le reste si le sous-marin est un lieu favorable à l'introspection et à ses épanchements, une fois échoué sur une île tropicale qui passait par là, il n'est plus qu'un objet hétéroclite autour duquel tourne deux trois sauvages. Kurtz rode et le panthéisme avec. On affirmera que tout ça commence chez Jules Verne, passe par Gracq pour mieux finir chez Conrad. Les deux dernières pages, en forme de pirouette, sont ratées et trop malignes pour être honnêtes , c'est dommage, le reste était presque impeccable.
Lien : https://novland.blogspot.com/
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U-boot

Le titre du roman ainsi que l’illustration retenue pour la couverture – un officier marin, air nostalgique, tandis qu’au loin on devine le contour d’une île boisée – ne laissent guère de doute sur la thématique abordée par le récit : un navigateur (le narrateur) s’embarque à bord d’un sous-marin allemand doté de la technologie la plus avancée, le U-823 ; il s’agit d’un équipage nazi (l’action se déroule en 1945) dont la mission est étrangement tenue secrète pour tous, seul Koszalin, le commandant de bord, en a connaissance, et son comportement ne laisse pas d’être étrange, déroutant, inquiétant…







On dirait, à évoquer ainsi imparfaitement la trame globale du récit, qu’il va s’agir une fois de plus d’un récit de guerre (et de fait j’ai souvent songé aussi pendant ma lecture à l’un des rares films de sous-marins que j’aie jamais regardé avec plaisir, A la poursuite d’octobre rouge), un récit qui se complairait dans les termes techniques, militaires, avec d’abondantes descriptions de manœuvres et stratégies… mais il n’en est rien, et c’est sans doute l’une des forces de ce récit que de nous entraîner bien au-delà de nos attentes de lecture.... suite sur http://ventdereflexion.canalblog.com/
Lien : http://ventdereflexion.canal..
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U-boot

Crépuscule des dieux, armes secrètes, parcours halluciné d’interrogation sur identité et humanité.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/11/15/note-de-lecture-u-boot-robert-alexis/

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