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Critiques de Sandrine Kao (133)
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Emerveillements

Si je devais résumer cet album en un mot, ce serait « douceur ». Douceur de la couverture que l'on effleure des doigts. Douceur du trait japonisant et des teintes distillées, page après page – case après case faudrait-il dire pour rendre justice au beau travail de composition. Douceur du message murmuré par ces saynètes qui nous imprègnent imperceptiblement d'une certitude : les graines semées peuvent mettre du temps à germer, nous plongeant dans la perplexité et le doute, mais c'est précisément de ces flottements que peuvent naître les plus belles idées… Cette conviction infuse, comme nous suivons les expérience d'une petite créature blanche qui semble s'éveiller après un long hiver et découvrir le monde pour la première fois : ses merveilles, ses saveurs douces et amères, ses amitiés, ses jeux et ses réconforts.



Je vois là l'une des leçons de vie qui me tiennent peut-être le plus à coeur quand je pense à ce que j'ai envie de transmettre à mes enfants : les essais, les hésitations, les détours et même les erreurs ne sont pas vains, mais sont tout autant d'opportunités de comprendre, de grandir et de se laisser surprendre.



Cela dit, pour être très franche, j'ai douté en découvrant l'album. Mes garçons, véritables petits tourbillons de vie et d'enthousiasme, versent plus dans les intrigues riches de péripéties, celles qui vous tiennent en haleine et vous donneraient envie de pouvoir tourner les pages plus vite, que dans l'art de la contemplation. Se laisseraient-ils séduire par cet univers zen fait de paysages plongés dans le calme, d'infimes motifs d'émerveillement (un oiseau, un flocon de neige, un pétale) et d'imperceptibles développements nous rappelant que le soleil et les saisons poursuivent leur ronde rassurante ? Par cette histoire au fil narratif subtil, esquissé presque en filigrane ?



Et bien oui, ils ont aimé. Mais en toute franchise, je dois dire que nous n'en avons peut-être pas fait la lecture la plus intuitive. Ils ont été d'abord extrêmement intrigués et amusés par l'énigmatique mignonnerie du petit protagoniste – lapin, chien, pokémon ou… patate, les élucubrations ont fusé dans la bonne humeur ! Elles sont de nouveau allées bon train quelques pages plus tard, lorsque surgit de terre une deuxième bestiole (qui ferait peut-être penser à une taupe ?). Les initiatives du protagoniste pour faire pousser plus vite la plante qu'il a semée et les idées lumineuses que lui inspire la succession de situations ont réjoui tout le monde, avec de grands éclats de rire en découvrant une partie de pétanque improvisée (il a alors fallu vérifier précisément qui avait gagné…) ou une course de courges (oui, vous avez bien lu, tout s'explique en lisant l'histoire…). Résultat : l'hilarité était telle que les dernières pages, en forme d'hommage au rêve, à la méditation et à l'exploration de l'inconnu n'ont pas vraiment ramené le calme !



J'adore me faire prendre de court par une lecture. Et si celle-ci ne se voulait probablement pas un album à haut potentiel comique, elle irradie des ondes positives qui ne se refusent pas en cette fin d'hiver et qui nous inviteront, je n'en doute pas, à nous émerveiller plus calmement de ces pages pleines de sagesse et de poésie.
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La dernière montagne

Un jeune part avec son vieil âne vers la montagne qu'il voit au loin et quand il revient, il est vieux avec un jeune âne. Entre temps il en a vu des montagnes mais il y en a toujours une autre, une dernière à atteindre.
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Comme deux confettis

[ Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie les trois ours et Pierre Krause et les éditions 2 Vives Voix pour leur confiance.]



" Il s'est tu "… " Il " c'est " Tu "… Pour " Elle "…

Mais avant que chacun soit " Tu " pour l'autre, et qu'ils ne fassent plus que " Eux ", ils étaient comme deux confettis.

Deux confettis lancés au milieu d'un carnaval...



Puis, la tarte au citron aidant, le " Vous " est devenu " Tu "… Le " Tu " est devenu un " Nous "… Et ce " Nous " a commencé à évoquer un " Lui " ou " Elle ".



Tout ça, c'était avant qu'il y ait " Moi ".

Et avant " Moi ", avant " Nous ", avant " Tu ", avant " Vous ", il y a eut " Il " et " Elle ". Mais pour " Moi ", c'est beaucoup plus simple.



" Il ", c'est une grosse voix chaude, des grands bras protecteurs, des grands yeux ronds et un sourire toujours un peu figé dans l'étonnement.

" Elle ", c'est un battement de cœur qui m'accompagne depuis ma toute première maison, un souffle, une odeur que je reconnaîtrais toujours...



" Il ", c'est tout simplement " Papa ".

Et " Elle ", c'est tout simplement " Maman ".



Tout ça paraît tellement évident. Dans nos sociétés où se recomposent toutes les familles, on en oublie presque les principaux protagonistes. Pour qu'il y ait en effet parents, il faut qu'il y ait deux personnes perdues dans la vaste foule du monde. Deux personnes qui se rencontrent. Deux personnes qui s'aiment tellement qu'elles concrétisent leur amour en de nouveaux petits êtres. De petits êtres perdus dans la vaste foule du monde. Des " Vous " qui deviendront des " Tu ", et ainsi...



Une belle histoire, racontée en toute simplicité et servie par de grands dessins aux personnages tout en tendresse et en joues roses. En grands yeux noirs et en sourires lumineux...



" Ah !

Tout le monde sait comment on fait les bébés,

mais personne sait comment on fait les papas "

( Stromae).



" Maman, c'est toi, la plus belle du monde... "

( Luis Mariano).

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Comme deux confettis

Avant ma naissance, papa et maman ne s'appelaient pas ainsi. D'ailleurs, ils ne se connaissaient même pas : c'est une panne d'ascenseur qui leur a permis de passer quelques heures ensemble et leur a donné envie de se découvrir. Très vite, ils ne se sont plus quittés. Ils s'embrassaient et se caressaient à chaque instant. Puis ils ont rêvé de moi et je suis restée blottie neuf mois dans le ventre de maman...

Mon avis : Comme le lapin d'Alice au pays des merveilles, je suis en retard, je suis en retard… mon comité lecture a lieu lundi prochain et mes résumés et critiques ne sont pas prêts ! A commencer par cet album qui a le grand mérite de raconter une histoire poétique et toute en tendresse pour expliquer aux plus petits ce qu'il y a eu avant eux et ce qui a fait qu'ils viennent à la vie pour donner naissance à une famille (la rencontre des parents, l'amour qui les lie, le désir d'enfant, la grossesse et le choix du prénom et enfin la venue au monde). Son format tout en hauteur (33 X 23 centimètres) permet aux illustrations de mettre en valeur les personnages, que ce soit ou non sur double pages. Ces dernières, aux traits ronds et probablement effectuées aux crayons de couleur ou aux pastels secs, sont colorées mais pleines de douceur pour mieux accompagner le récit. En fin d'ouvrage, une double page est consacrée à une partie plus documentaire sur la famille. On y trouve sept petits encarts : la famille traditionnelle, recomposée, monoparentale, homoparentale, adoptive, d'accueil et enfin la famille sans enfants. Ils peuvent permettre à l'adulte qui accompagne la lecture de se servir de l'histoire pour revenir à la situation particulière de l'enfant auditeur. Pour finir, on trouve une dernière double page qui se présente un peu comme celle d'un livre de naissance : je m'appelle, je suis né le et à, mon petit nom à la maison, mon premier mot, mes premiers pas le, des emplacements pour photographies (l'enfant, son doudou, sa famille). Et les confettis, me direz-vous ? Et bien, il s'agit des deux jeunes gens quand ils ne s'étaient pas encore rencontrés : ils sont comme deux confettis lancés au milieu d'un carnaval... graphiquement, ces confettis sont disséminés sur les pronoms personnels du texte (il, elle, ils, je). Oui, vraiment un ouvrage sympathique en cette période où les enfants se présentent face à leur classe et où ils sont parfois amenés à se poser des questions sur leur positionnement au sein de leur propre famille. Si je devais simplement trouver un petit bémol… je dirais qu'il est sûrement peu de mes petits lecteurs qui ont des parents qui se sont rencontrés dans un ascenseur en panne, mais c'est probablement parce que je vis en milieu rural et puis, ça n'a pas grande incidence sur la compréhension et encore moins sur l'essentiel …

Public : à partir de quatre – cinq ans en lecture accompagnée.

Si vous voulez vous rendre sur le site des auteurs, Didier Jean et Zad, vous pouvez suivre cette adresse :

http://www.didierjean-zad.com/

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'illustratrice, Sandrine Kao, vous pouvez suivre cette adresse :

http://sandrinekao.blogspot.fr/
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Le pull

Parce qu’elle est d’une timidité maladive, Soline aime s’enfouir sous un ample pull pour passer inaperçue. Rougissant dès qu’on lui adresse la parole, incapable de regarder les gens dans les yeux, elle a du mal à s’insérer dans le nouveau collège de région parisienne où elle vient de faire sa rentrée suite au divorce de ses parents. Incitée par son amie Lucille à porter une tenue davantage dans l’ère du temps, Soline opte pour des vêtements plus près du corps et souligne son joli minois d’un léger maquillage. Rien de révolutionnaire ni d’ostentatoire à première vue, mais cette transformation suffit à changer les regards et les attitudes de certains...



J’avoue, je n’avais rien vu venir. Je pensais découvrir une histoire classique d’ado mal dans sa peau, mais c’est bien plus fin. Sandrine Kao propose une réflexion délicate et originale sur le harcèlement, un harcèlement aussi insidieux que pernicieux, poussant la victime à se demander si ce n’est pas elle qui imagine des choses, voire si ce n’est pas elle qui les encourage. Elle montre la façon dont l’angoisse monte peu à peu, les ravages que provoque une attitude déplacée que l’on subit en silence. Coline va de plus en plus en mal mais avant de toucher le fond elle a ce sursaut qui va lui permettre de redresser la tête et d’affronter son bourreau : « C’était une question de courage, de volonté : je devais me montrer capable de m’affirmer ».



Un sujet grave abordé de façon positive, sans rien nier du mal être engendré mais en insistant sur le fait qu’il est toujours possible de s’en sortir. L’écriture pleine de sensibilité et de justesse fera longtemps résonner la voix de Soline dans l’esprit des jeunes lecteurs. Une vraie réussite.




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Comme un oiseau dans les nuages

L’auteure a utilisé la période de confinement de 2020 afin d’établir des confidences nécessaires entre Anna-Mei et sa grand-mère, il faut dire que la jeune fille est dans une période difficile, elle inquiète tout le monde depuis son malaise et cette terrible angoisse qui la paralyse. Cette une jeune fille qui semble pourtant avoir un magnifique avenir de pianiste. Il est plus que temps de crever l’abcès, il est plus que temps de dire les choses d’un côté comme de l’autre, cette grand-mère hésitante va enfin établir le dialogue afin de livrer à Anna-Mei l’histoire des femmes de sa famille.



Nous allons donc au fil des chapitres et avec un alternance de points de vue entre les deux femmes, assister à une mise à nu de chacune, Anna-Mei et ses premières expériences, déceptions de l’adolescence et sa grand-père qui va parcourir le passé et leurs origines afin de livrer à sa descendance les lourds événements qui font leur histoire...
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Comme un oiseau dans les nuages

Anna-Mei 16 ans va mal, une histoire d'amour qui a mal tourné, une brouille avec sa meilleure amie et le stress qui l'a soudainement paralysée et l'a empêchée de réussir ce concours de piano pour lequel elle se préparait depuis si longtemps. Sa vie vacille et elle est brièvement hospitalisée en service psychiatrique. Pour lui faire retrouver son équilibre, sa grand mère Ama pense qu'il est temps de lui raconter l'histoire de ses origines, chinoises puis taïwanaises, l'histoire de sa mère décédée et des femmes qui l'ont précédée.



Grosse déception pour moi avec cet Oiseau dans les nuages qui semblait pourtant prometteur avec sa magnifique couverture et son résumé qui laissait imaginer de belles découvertes. Le roman est plutôt bien écrit et facile à lire mais je l'ai trouvé beaucoup trop plat et j'ai eu de la peine à m'intéresser vraiment à l'histoire de Anna-Mei. L'autrice entremêle deux voix, celle de la jeune fille qui raconte les événements qui ont conduit à son effondrement et celle de la grand mère remontant le temps pour lui faire le récit des origines de sa famille. Le procédé est assez prévisible et surtout aucun des deux récits ne m'a vraiment tenue en haleine.



Côté récit contemporain, on a une forte impression de déjà vu, rien de bien dramatique ni original dans cette histoire et surtout un ton très neutre que j'ai trouvé plutôt plat, sans vraiment d'humour ni d'émotion. Les personnages sont esquissés plutôt que réellement incarnés, la meilleure amie, l'amoureux un peu louche et on est loin du ton souvent très original et plein de peps des récits pour adolescents. L'histoire des origines d'Anna Mei est plus passionnante avec son lot d'événements dramatiques et de personnages forts mais ici c'est le format qu pêche. J'ai eu l'impression de faire un survol de l'histoire de la Chine pour les Nuls en 100 pages, comme si l'auteure avait voulu que ses personnages soient représentatifs de toute l'histoire de ce grand pays (et de son voisin taîwanais) en quelques chapitres et un court roman. Du coup malgré la gravité et l'intérêt de certains récits, on peine là aussi à s'attacher et à s'intéresser vraiment. Les événements sont à peine esquissés (les pieds bandés des petites filles, la révolution culturelle, la construction de Taïwan) et on a tout juste le temps de s'intéresser à un personnage qu'il a déjà disparu et qu'on passe à la génération suivante.



Cela reste un roman agréable à lire avec une certaine sensibilité et de belles relations entre les personnages, notamment la grand mère et sa petite fille qui vont se retrouver et se comprendre au fil du récit. Malheureusement la construction est bancale et la partie historique aurait mérité plus d'ampleur pour se déployer pleinement. Pour moi une lecture qui ne m'aura pas apporté grand chose et qui sera sans doute vite oubliée, dommage.
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Le banc

Alex vit seul avec sa mère depuis le départ de son père pour Taïwan. Alors que les nouvelles deviennent de plus en plus rares, un typhon touche l'île. Pour Alex c'est l'occasion de faire le seuil d'un père absent. Et si c'était aussi le moyen tant espéré de se faire des amis?



En parallèle, des propos racistes sont laissés sur un banc où Alex a l'habitude de rester déjeuner le midi faute d'argent pour manger à la cantine, les jeunes vont mener l'enquête...





Récit d'une colère froide d'un jeune garçon face à l'abandon de son père et aux propos racistes qui remettent en cause son identité. Un roman court qui sonne vrai.






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Un lapin peut changer une vie

Nous suivons une famille en proie à de grands bouleversements. Le père a décidé de quitter son emploi du jour au lendemain alors qu'il est le seul revenu de la maison.



La mère qui est illustratrice de livres pour la jeunesse tente de garder le cap et de nourrir tant bien que mal ses enfants. L'aînée est absorbée par sa rencontre avec une jeune homme de son âge alors que sa benjamine est perturbée par sa nouvelle voisine d'école d'origine rom.



Mais à quelle activité se consacre le père toute la journée lorsqu'il fait semblant de partir travailler ?



Un roman qui mélange un ton frais et une écriture vive avec des thèmes d'actualités comme la perte d'un travail et les préjugés qui concernent la vie des nomades.



Un récit positif qui nous propose de nous centrer plus sur notre présent sans avoir peur. L'omniprésence des lapins est aussi réjouissant.



A découvrir !
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Le pull

Soline a déménagé en région parisienne et sa timidité l'empêche de se sentir intégrée dans son nouveau collège. Elle essaye d'en parler avec son amie d'enfance, Lucille, restée au Havre mais celle-ci lui renvoie simplement l'image d'une adolescente qui ne sait pas se mettre en valeur, cachée derrière son pull trop large.

En cherchant à faire plus attention à son apparence, Soline va attirer de nouvelles "amies" mais également un garçon aux mains baladeuses qui compte sur sa faiblesse pour en abuser en toute impunité.

Un roman court sur le harcèlement en milieu scolaire qui m'a fait penser évidemment à "Lettre à Line" lu récemment. Il y est en effet également question d'amitié et de solidarité et du changement d'attitude des camarades simplement lié au changement de style vestimentaire...
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Emerveillements

S’éveiller, soulever des questions, grandir, regarder, apprendre, comprendre, avancer, s’élever, sauter, escalader, expérimenter, entreprendre… S’émerveiller.



Le temps, le vent, les nuages, les orages, le soleil, la lumière, la terre, l’air, l’eau, les sentiers, les oiseaux, les montagnes, les lacs… L’émerveillement.



Des graines, des bourgeons, des feuilles, des fleurs, des fruits, des couleurs, des senteurs, des saveurs, des formes, des figures, des paysages… Les merveilles de la nature.



La chaleur, la fraîcheur, la douceur, la solitude, la colère, la dureté, les doutes, l’amitié, la tendresse, les humeurs, les rêves… Les ricochets merveilleux.



Des saynètes comme autant d’instants de vie, d’un petit personnage évoluant dans le vaste monde. Au fur et à mesure des saisons, défilent ses interrogations et ses pensées. Il emprunte des chemins poétiques et philosophiques, délicats et nuancés, qui se dessinent sous nos yeux émerveillés.



Un album merveilleusement beau.
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Comme un oiseau dans les nuages

Et si la réponse à son mal-être résidait dans son histoire familiale ?



Anna-Mei manque son concours de musique et s'effondre. La thérapeute contactée suggère de lever le voile sur les secrets de famille.



La jeune fille et sa grand-mère vont tour à tour raconter leur passé. Cette alternance de voix rythme le récit.



Ama est d'origine chinoise et taïwanaise. Elle va retracer pour sa petite fille, le portrait des femmes de leur famille et les drames qu'elles ont toutes traversés.



Leur parcours est aussi historique tout en étant lié à différentes formes d'art. Il s'agit donc de récits enchâssés dans le temps.



Chacun est émouvant et dessine le destin de femmes très courageuses mais aussi bien souvent seules.



La grand-mère devient le rempart pour sa petite fille qui lui permet un retour dans le passé qui sera en définitive libératoire pour chacune.
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Emerveillements

L'émerveillement débute par la couverture, avec son mont Fudji, la douceur et la légèreté qui s'en échappe et le petit chien personnage qui vient danser sur le titre.



C'est à la fois une invitation au voyage et à l'introspection qui est proposée. Chaque page possède une ou deux histoires avec une entrée spécifique. Il s'agit d'autant de promesses de moments uniques : éveil, la couleur du temps, ricochets, le jour se lève, la caresse du vent...



Le dessin est fin comme esquissé avec seulement quelques zones du paysage qui semblent plus vaporeuses.



Dans certains récits, le chiendoux qui nous accompagne, semble ressentir le désir de reconsidérer le regard qu'il porte sur le monde qui l'entoure et dont il n'est qu'un des éléments. De lever la tête.



D'autres moments, nous accueillons l'éloge des petits riens et des petites victoires et de l'inattendu comme dans "traces" ou dans "une graine". Mon préféré est "un pas de plus"



Mais des thèmes, considérérs comme plus durs, sont aussi évoqués comme la colère, l'échec ou encore les idées noires.



Dans tous les cas, le livre propose une vision optimiste de l'existence qui passe par l'acceptation de ses contraintes et de ses limites.



A lire et à partager !
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Le banc

Alex est d'origine taïwanaise. Son père est reparti à Taïwan et sa mère ne peut pas lui payer la cantine. Il mange donc des repas préparés par sa mère sur un banc dans un parc. Mais depuis quelques temps des inscriptions apparaissent sur son banc. Sybille va l'aider à mener l'enquête...



Un roman attendrissant qui montre les difficultés d'intégration des personnes issues de l'immigration.
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Comme un oiseau dans les nuages

Un très beau roman à deux voix, sur les secrets de famille, mais aussi des pages d’histoire (souvent méconnue pour nous).



Nous faisons la connaissance d’Anna-Mei, jeune lycéenne de seize ans, alors qu’elle se retrouve en service psychiatrique.

On va peu à peu découvrir ce qui l’a amené là, et pourquoi elle a soudain craqué, alors qu’elle s’interroge elle-même pour comprendre ce qui lui arrive.



C’est sa grand-mère asiatique qui l’a élevée, et, pour l’aider, elle l’amène consulter une thérapeute en médecine traditionnelle chinoise. Qui va essentiellement conseiller de dévoiler à Anna-Mei ce qui s’est passé avant sa naissance, les heurs et malheurs de ses ancêtres, proches ou plus lointains (malheurs surtout).

Sa mère est morte quand elle était très jeune, on ne lui en parle jamais. C’est le côté asiatique de sa famille, et sa grand-mère a préféré taire ses souvenirs les plus durs. Pour protéger sa petite-fille, mais aussi peut-être elle-même ?

Elles vont donc s’enfoncer dans les souvenirs à tour de rôle, Anna-Mei n’ayant accepté de parler de ce qui l’a conduite à cette crise que si sa grand-mère parlait aussi.

Au fil des chapitres et sans ordre chronologique, elle fait connaissance avec sa famille proche ou lointaine dans le temps. Grâce à un arbre généalogique au début, on peut suivre les liens de famille, les dates, et même les noms, pas toujours évidents à distinguer pour moi.

Nous découvrons avec elle un pan de l’histoire de la Chine et de Taïwan. Et c’est rarement rose !

Le confinement est en toile de fond, il participe à l’histoire sans prendre trop d’importance. Ce n’est pas le sujet principal, juste abordé par petites touches dans leur quotidien.

Il n’y a pas que la médecine traditionnelle chinoise qui incite à se pencher sur le passé pour dénouer les difficultés et maladies du présent. C’est une réflexion intéressante et à creuser. On devrait toujours le faire avant de perdre ceux qui peuvent nous en parler.



Dit comme ça, on ne se rend pas trop compte combien ce livre est passionnant. Un texte que je vous recommande, grâce aussi à l’écriture de Sandrine Kao, que j’avais déjà beaucoup aimé dans Un lapin peut changer une vie.

Entre secrets de famille, ou plutôt non-dits, et la grande Histoire, des personnages avec qui nos aimerions faire encore un bout de chemin.



Mention spéciale à la très belle couverture.
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Le pull

Soline doit intégrer un nouveau collège. Elle est extrêmement timide, mal à l'aise avec le regard des autres. Le jour où sa meilleure amie de sa vie d'avant fait une remarque sur son look, Soline décide de changer du tout au tout. Elle laisse tomber le vieux pull difforme qui lui servait à se cacher et porte des hauts et des jeans moulants. Si ce changement lui ouvre l'amitié de ses camarades de classe, cela attire aussi les regards et les gestes d'un garçon de troisième. Il la frôle et la touche chaque fois qu'il le peut. Soline ne supporte plus ce harcèlement, sans oser en parler. Elle se renferme, ses notes chutent, elle va même jusqu'à s'auto-mutiler. Il faudra que sa voisine de classe se retrouve à l'hôpital pour créer un déclic.

Un excellent roman court pour aborder le harcèlement, et la difficulté à en parler. Pour les collégiens à partir de la 5ème.
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Les mains qui dansent

Quel bel album que Les mains qui dansent! Avec tendresse et douceur, Régine Joséphine s’est glissée dans la peau du narrateur, un jeune garçon dont la sœur a perdu la voix le jour où il est né. Et pourtant, Ezra avait la plus belle voix du désert et savait même parler au vent. C’est qu’Ezra est triste, si triste qu’elle ne peut plus chanter. Et le silence s’est emparé du sable et du désert.



Illustré par Sandrine Kao, l’album est à la fois un livre qui porte sur l’amour qui unit un frère et une sœur et sur la surdité, puisque le jeune narrateur ne peut entendre la voix de sa sœur. Mais il peut la sentir, nous le découvrirons en même temps que lui alors que ses mains danseront sur le tambour.



Les mains qui dansent, un album pour apprivoiser le silence et mettre fin à l’isolement.
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Après les vagues

Voici ma première rencontre avec Sandrine Kao et ce ne sera pas la dernière, assurément ! Je ne connaissais pas son travail avant cet album, mais j'ai définitivement été séduite par le ton très poétique, l'ambiance douce et le côté très kawai de ses dessins. Donc, je vais rapidement me pencher sur sa bibliographie !



Dans ce très bel album grand format, au dessin si doux et réconfortants, l'autrice nous conte une magique et poignante histoire de vie. Avec poésie et réconfort, dans un texte à la troisième personne, elle nous permet de suivre les aventures d'un duo qui part à l'aventure, se perd, vit sa vie de son côté, puis se retrouve et construit quelque chose à deux. C'est une superbe métaphore de la vie, la vie à deux et la famille.



J'ai beaucoup aimé cette plume un peu détachée de l'autrice qui permet de prendre du recul par rapport à ce qu'elle raconte et d'ainsi voir le message derrière l'aventure de ses héros animaux, dont l'inspiration kawai et japonaise ne pouvait que me parler ^^



Ceux-ci, ce sont nous et pas nous en même temps. Ils se ressemblent et diffèrent, mais leurs sentiments les réunissent. C'est très beau, poignant, émouvant et poétique, et les dessins y contribuent beaucoup avec la douceur et la mignonnerie qui s'en dégagent. le format de BD pour jeunes lecteurs est très bien trouvé. Il correspond bien à cette vie qui se construit, comme ce parcours de lecteur en devenir.



J'ai adoré l'ambiance des dessins, ces paysages de la mer, puis de l'île déserte. C'est beau, doux et chatoyant à la fois, très onirique et nostalgique également. L'amour des personnages les uns pour les autres transpire des pages sous couvert de look trop mignon. C'est plein d'une rondeur réconfortante et donc touchante.



Ce petit album, pas si petit, a su se trouver une jolie place dans mon coeur. J'en ai adoré le ton, l'ambiance, le trait et surtout le message. Ce fut un beau moment très émouvant.
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La roue

Elise a un vrai probléme : elle n’arrive pas à faire la roue. Et lorsque son professeur lui dira que c’est parce qu’elle manque de confiance en elle, elle s’entraînera encore et encore jusqu’à réussir. En fait le probléme d’Elise c’est sa timidité; elle pense être insignifiante mais à la maison s’occupe de tout. Son père est absent à cause du travail, sa mère elle-même travaille beaucoup pour cacher son désarroi, ce qui la conduira à l’hôpital, et s’occupe peu de ses filles. Il suffira juste de lui rendre sa place d’enfant et enfin Elise pourra « retomber sur ses pieds »
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Le pull

Lorsque ses parents se séparent, Soline doit déménager et intégrer un nouveau collège. Accablée par sa timidité, elle peine à s'ouvrir aux autres et trouve refuge dans son immense pull tout déformé. Puis un jour, conseillée par sa meilleure amie, Soline décide d'adopter une nouvelle tenue, plus féminine. C'est alors qu'un garçon de 3e commence à avoir des gestes déplacés envers elle et Soline se sent peu à peu prise au piège.



Un récit court qui parle avec justesse du harcèlement, de la souffrance engendrée et de l'enfermement qui peut rapidement engloutir une jeune ado fragilisée. Les mots sont simples, les situations réalistes ce qui rend ce petit roman tout à fait accessible à un public collégien qui pourra y reconnaître des situations vécues ou observées.

A avoir en CDI de collège.
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