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Critiques de Seicho Matsumoto (126)
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Le point zéro

Cet automne-là, Teiko, 26 ans, une Tokyoïte moderne épouse Kenichi Uhara, 36 ans, un homme qui lui a été recommandé par un entremetteur. Nous sommes en 1958. Teiko se doute bien qu'il a eu quelques aventures mais elle ne lui pose pas de questions sur son passé. Kenichi dirige la succursale de l'agence publicitaire A., dans la région du Hokuriku à Kanazawa (nord). Il sera bientôt promu et muté au siège à Tokyo. A première vue, il est plutôt pas mal mais dès la première rencontre Teiko perçoit sa complexité. Et puis il refuse de passer leur voyage de noce dans le Hokuriku qu'elle ne connaît pas. Une semaine après leur retour de Kofu où elle a senti sa mélancolie, Kenichi prend le train pour Kanazawa en compagnie de Yoshio Honda, le jeune collègue qui va prendre sa succession. Il doit être de retour cinq jours plus tard. C'est la dernière fois que Teiko verra son mari.

Ce roman policier m'a plu car il est bien construit, et puis surtout parce qu'il parle des femmes de l'après-guerre au Japon. Tout le roman est vu au travers des yeux de Teiko. Elle est brillante et n'a peur de rien tout en étant très respectueuse des traditions. Nous découvrons cette région du nord en novembre , les secrets de ses habitant(e)s et le destin des pan pan, dont je n'avais jamais entendu parler personnellement. il s'agit des femmes de toutes origines sociales qui n'ont trouvé d'autres moyens de subsistance que de se prostituer auprès des soldats de l'armée d'occupation américaine. Les rues des années 45-46 ( le point zéro) en étaient pleines, les lèvres rouges, vêtues à l'occidentale dans des couleurs voyantes. Dix ans après le Japon a changé, a oublié, va de l'avant. Que sont-elles devenues ? le roman propose donc un éclairage subtil et féminin sur ce sujet certainement encore tabou en 1958.
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Un endroit discret

Tsuneo Asai travaille au ministère de l'agriculture, en tant que chef de bureau de l'alimentation. C'est au cours d'un déplacement à Kôbe qu'il apprend la mort tragique de sa femme, Eiko. Un appel survient alors qu'il dîne en compagnie de son chef de cabinet et divers industriels. C'est sa belle-soeur, Miyako, qui lui apprend cette bien triste nouvelle. Il prend aussitôt le premier train pour Tokyo et va tenter d'en savoir un peu plus sur cette mort mystérieuse. Il savait sa femme fragile du cœur mais de là à ce qu'elle fasse une crise cardiaque, cela lui paraît bien étrange. Il se rend alors avec Miyako dans le quartier de Yoyogi, là où Eiko est morte, plus précisément dans la boutique de luxe où elle s'était réfugiée avant de faire sa crise cardiaque, un endroit qui paraît étrange aux yeux de Tsuneo qui ne comprend pas ce que sa femme faisait dans ce quartier. Il décide alors de mener sa propre enquête en discutant avec la tenancière de la boutique et en allant explorer les maisons et hôtels alentour...



Seicho Matsumoto nous offre ici un voyage dépaysant au pays du soleil levant. Même si l'intrigue repose sur la mort suspecte de la femme de Tsuneo, c'est avant tout une description des moeurs et des coutumes du Japon qui sont ici décrites, à savoir essentiellement les convenances sociales et la vie de couple. C'est donc véritablement un roman policier atypique, sans réellement de suspense, ni de rebondissements, dont l'enquête se déroule de manière méticuleuse, parfois lente, et de façon pas vraiment trépidante. Mais tel n'est pas le but premier de l'auteur qui s'est beaucoup plus intéressé à la psychologie des personnages, aux détails et aux descriptions. Il n'en reste pas moins un polar très agréable à lire pour qui aime le style de Matsumoto. Car son écriture est douce et sobre.



Un endroit discret... un peu trop, peut-être...
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Tokyo express

Ce que j’apprécie particulièrement avec Matsumoto, c’est son profond respect du lecteur.

Lorsque l’intrigue se complexifie, que les faits s’accumulent, il ressent le besoin de faire une pose, de prendre un temps pour faire une rapide synthèse, afin d’être sûr que le lecteur a parfaitement assimilé les tenants et aboutissants de l’intrigue. Cette légère décantation ne gâche en rien le déroulement de l’histoire et évite au lecteur distrait ou parfois un peu fatigué de subitement décrocher avec l’obligation, souvent déplaisante, de revenir en arrière.

Je l’avais déjà ressenti à la lecture de : « Un endroit discret » et c’est encore plus vrai avec : « Tokyo Express ».

Il faut dire que l’apparent double suicide d’amoureux, auquel sont confrontés les inspecteurs Jutaro Torigai de Fukuoka et Kiichi Mihara de Tokyo, va entraîner une multitude de questions qui buteront longtemps sur un mur d’incompréhension.

Si vous aimez les trains qui partent à l’heure, vous adorerez ce roman policier subtil et vous voyagerez plusieurs fois du nord au sud du Japon pour moins de 10 €.

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Un endroit discret

Les japonais ont a cœur de ne jamais déranger autrui, à tel point qu’un homme dont la femme, Eiko, est décédée d’une crise cardiaque dans une boutique, se sent obligé d’aller présenter ses excuses à la propriétaire du magasin pour la gêne occasionnée…à nos yeux d’occidentaux, cela paraît assez surréaliste, mais il semblerait que cela soit une attitude tout à fait normale là-bas.

C’est donc ainsi que débute ce roman dans lequel Tsuneo Asai, en déplacement professionnel, apprend le décès brutal de son épouse.

Celle-ci avait déjà eu des problèmes de cœur, sa mort est donc explicable médicalement.

Mais que faisait-elle dans ce quartier si loin de chez elle ?



A partir de cette simple interrogation, Tsuneo Asai va se mettre à cogiter et à vouloir comprendre ce que sa femme faisait dans un endroit où personne ne semble la connaître, et où elle n’avait aucun achat précis à faire, au point que cela va devenir une véritable obsession.

On se laisse rapidement embarquer dans cette enquête peu conventionnelle, laquelle commençait légèrement à s’enliser quand un événement survient et relance l’intrigue comme jamais.

Le rythme est lent pendant toute la première moitié du livre mais cela est tout à fait en adéquation avec l’histoire et soudain, tout s’accélère et l’intrigue prend des allures de polar sombre et assez violent, agrémenté d’une pointe d’humour.

J’ai passé un très bon moment avec ce roman japonais qui date des années 70, mais qui n’a pas vieilli, les thèmes abordés étant toujours d’actualité.

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Le vase de sable

Après quelques lectures un minimum exigeantes en termes de concentration, quel bonheur de retrouver Seicho Matsumoto et ses histoires de trains !

La dernière fois que j’ai croisé Seicho, il y a un mois, c’était sur le quai de la gare de Asamushi dans « Tokyo Express », je le retrouve aujourd’hui sur le quai de la gare de Kamata avec « Le Vase de sable ».



Mais la mort rôde dans cette petite gare, peu éloignée de Tokyo. Un matin de mai alors que le premier train est encore à quai, le cadavre d’un homme est retrouvé entre deux wagons.

Menée par l’inspecteur Imanishi, l’enquête sur ce meurtre par strangulation va, par un concours de circonstances extraordinaires, s’orienter vers le milieu avant-gardiste de la capitale nipponne.

Mais ce milieu artistique est plus interlope que festif et les personnes gravitant autour ont une fâcheuse tendance à mourir soudainement alors même que l’inspecteur Imanishi s’intéresse à elles.



L’intrigue est de bout en bout bien ficelée et procure quelques heures de détente agréables.

Allez les ami(e)s, laissez vous tenter par ce polar dépaysant, ouvrez le avec gourmandise et consommez le d’une traite tant que "Seicho" !
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Le point zéro

Tokyo, fin des années 50, Teiko épouse Kenichi Uhara, un responsable commercial de dix ans son aîné. Il s'agit d'un mariage arrangé qui semble convenir à la jeune femme. Son époux se rend régulièrement à Kanazawa et doit mettre fin à ses dernières affaires avant sa promotion qui lui permettra de rester à Tokyo, auprès de sa femme. Parti avec son collègue, Yoshio Honda qui doit prendre le relais, Kenichi disparaît le jour où il devait rentrer à Tokyo. Teiko rejoint Honda pour enquêter et, après la déclaration de disparition inquiétante, elle est rejointe pas son beau-frère, Sôtarô Uhara qui suit une piste et semble en connaître un peu plus sur la vie de son frère. Teiko soupçonne une double vie de ce mari dont elle ne connaît que très peu de choses...Elle apprend également que son mari était anciennement policier aux moeurs à Tokyo, en contact fréquent avec les pan-pan, ces jeunes femmes japonaises qui, au lendemain de la guerre, seules et sans ressources, se sont rapprochées des GIs et, pour nombre d'entre elles, ont dû se prostituer. L'enquête se complique quand Sôtarô est assassiné et retrouvé dans un hôtel où il s'est fait piégé.



Avec le point zéro, Matsumoto nous plonge dans la disparition étrange d'un homme qui l'est tout autant puisqu'il semblait avoir une double vie…et le passé policier du disparu va réveiller l'histoire douloureuse du Japon après-guerre.

L'enquête est plus psychologique que policière, puisque Matsumoto s'attache au mobile pour se livrer à une observation fine des réactions des protagonistes, pris dans le mystère d'une disparition mais possédant chacun une portion de vérité, chacun avançant ses pions en fonction de son avancée. Une analyse qui jette les bases de nouveaux romans policiers, qui fera des émules, notamment avec Keigo Higashino, privilégiant le modus operandi et le mobile, plutôt que la multiplicité des suspects.

Une construction habile qui permet également de découvrir un pan historique méconnu du japon d'après-guerre.
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Un endroit discret

Un fonctionnaire, Asai, apprend lors d'un voyage d'affaires, que sa femme, Eiko, est décédée dans une rue bien loin de chez elle. Il est troublé par le fait que sa femme ait pu se retrouver dans un quartier qu'elle n’a pas l'habitude, croit-il, de fréquenter. Et c'est à partir de cette simple question : "Mais que faisait-elle dans ce quartier?" que sa vie deviendra une recherche presque obsessive de la réponse. Il enquêtera en se promenant dans le quartier et les réponses qu’il ne peut trouver par lui-même, il les confiera à une agence de détectives.

Seichō Matsumoto, l'auteur, ne nous présente aucunement une enquête policière mais plutôt un portrait minutieux des conventions sociales japonaises, du mariage qui ressemble plus à un acte raisonné bien loin du romantisme et bien sûr les convenances au travail avec le respect de la hiérarchie, l'ambition et les apparences.

Les Japonais sont des gens polis, excessivement, civilisés et parfois contraints par tous ces codes sociaux. On les sent retenus, on les voit discrets, sans trop exprimer de spontanéité. Et « Un endroit discret » est bâti comme ça également. Un début assez lent, où l'on pose les pierres selon un ordre bien précis puis le récit accélère et les éléments feront en sorte que rien ne pourra plus être contenu.

Un petit voyage au Japon via les pensées et les réflexions de notre fonctionnaire qui n'est pas sans surprendre.





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Un endroit discret

Le personnage principal Tsuneo Asai est un homme d’une grande intelligence. Il est haut fonctionnaire au ministère de l’Agriculture. Un soir, alors qu’il est en déplacement professionnel en province, il apprend au téléphone le décès brutal de sa jeune épouse.

Eiko était suivie depuis quelques temps par un cardiologue et Tsuneo se rend à l’évidence qu’elle avait le cœur bien fragile, par contre le lieu de son décès, dans un quartier peu fréquenté et éloigné de leur domicile, le laisse perplexe.

Avec minutie et perspicacité il va au fil des semaines réussir à reconstituer les circonstances exactes de la mort d'Eiko et constater avec amertume qu’elle le trompait lors de ses fréquents voyages professionnels.

L’amant d’Eiko rend visite une fois par mois à sa femme qui se trouve dans un sanatorium éloigné de Tokyo. Un jour, alors qu’il marche en direction du sanatorium, il est abordé par Tsuneo qui lui demande des explications. Mais cette entrevue avec l’amant, que Tsuneo a minutieusement planifiée, se passe mal et dans un moment de panique Tsuneo tue son ex rival.

Personne, à part lui, ne sait qu’Eiko le trompait et le meurtre de l’amant de celle-ci, sans témoin, est bien sûr incompréhensible pour les enquêteurs locaux.

Pourtant le fait de réaliser soudain qu’il est devenu un criminel, lui le brillant fonctionnaire qui ne laisse jamais rien au hasard, va le perturber au point de commettre des maladresses et, par la même, rendre ce roman passionnant jusqu’à la dernière page.





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Le point zéro

Comment vous gâcher tout le plaisir de la découverte de ce roman ?

Facile, il suffit de lire la quatrième de couverture qui raconte tout ce qui va arriver au fil des pages, du début jusqu'à la fin !

Heureusement, je n'avais que survolé ce fameux résumé avant la lecture.

Mais certains éléments annoncés se produisent vraiment très tard dans l'intrigue, ce qui fait que je me doutais de ce qui constitue l'élément clé de cette enquête.

En bref, une jeune mariée est confrontée à la disparition mystérieuse de son époux et il va lui falloir remonter dans le passé pour comprendre ce qui s'est passé.

J'ai bien aimé l'ambiance à la japonaise, à savoir que chacun a à cœur de ne pas gêner les autres, de ne pas être une source d'embarras pour eux, alors même qu'il leur arrive des trucs affreux et qu'ils vivent le pire moment de leur vie.

Vous imaginez être confronté à la disparition ou au meurtre d'un proche et devoir vous excuser auprès de ses collègues ou même de la police pour tous les ennuis que vous leur apportez ?

Ca semble une attitude assez étrange pour nous qui ne sommes pas habitués à ce genre de réaction, mais ce genre d'attitude se retrouve dans de nombreux romans japonais.

Le roman est agréable à lire, d'un style assez froid mais qui va bien avec l'ambiance et l'intrigue est plutôt bonne même si le résumé du dos du livre en dévoile beaucoup trop.

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Le point zéro

Nous sommes à Tokyo, à la mi-novembre 1958. Les négociations concernant le mariage de Teiko Itane, 26 ans et Kenichi Uhara, 36 ans, ont finalement abouti. le mariage s'est déroulé comme prévu, et Teiko et Kenichi vont pouvoir partir en voyage de noces. Teiko aurait bien aimé connaître la région de Kanazawa, où travaille son mari, commercial, une partie du mois. Juste après la cérémonie, ils sont partis pour Kôfu, et ont pu admirer le Mont Fuji. Une semaine après leur retour à Tokyo, Teiko accompagne son mari à la gare, il se rend à Kanazawa pour former un nouveau collègue, Yoshio Honda, et régler quelques affaires courantes avant son transfert à Tokyo. "Ce fut la dernière fois qu'elle vit son mari, Kenichi Uhara", c'est ainsi se termine le chapitre 1 du roman.



Cette première semaine, l'attente est longue pour Teiko qui a reçu une carte postale de son mari ; elle se rend chez le frère de Kenichi, et sa femme, elle range son appartement.... Les jours passent. Aucune nouvelle de Kenichi. Teiko décide de se rendre en train à Kanazawa, de refaire le parcours de son mari. Aidée par le collègue de son mari, Yoshio Honda, Teiko recherche un inconnu qui a disparu...



Le point zéro peut paraître déroutant par bien des aspects, et le premier concerne les mariages arrangés au Japon, qui avaient encore lieu de manière assez courante au milieu du 20ème siècle. Teiko ne connaît absolument rien de l'homme qu'elle a choisi d'épouser, les renseignements fournis par l'agence qui s'est chargée des "négociations" entre les époux sont assez limités. Pour la jeune femme, la relation avec son mari va se développer peu à peu et elle apprendra à le connaître. Ce qui ne se passe pas, puisque Kenichi disparaît. La jeune femme que l'on pourrait penser innocente ou naïve fait preuve d'initiative, de jugement, et mène une enquête approfondie, en respectant tous les codes japonais qu'elle maîtrise parfaitement. Mais l'écheveau est très embrouillé, les pistes ne semblent mener nulle part... L'obstination de la jeune femme porte ses fruits. La disparition n'est ni volontaire, ni un suicide, une intelligence adverse est bien à l'oeuvre, deux proches de Teiko vont être victimes d'empoisonnements. Peu importe ; rien n'empêchera la vérité d'éclater.



Il est bien sûr souhaitable de ne pas divulguer le fin mot du roman, particulièrement intéressant et bien construit. Il paraît pourtant intéressant de signaler que Seichô Matsumoto, écrivain japonais né au début du vingtième siècle, qui, dans ses romans s'est attaché à observer la société et mettre plus particulièrement l'accent sur les mobiles des crimes, a souhaité rattacher l'intrigue à une période de l'histoire du Japon, celle de l'occupation américaine qui a suivi la fin de la deuxième guerre mondiale. Les Japonais redoutant que les Américains ne se livrent à des exactions sembles à celles perpétrées par les troupes japonaises sur les femmes en Corée par exemple ont toléré, voire encouragé une forme de prostitution de certaines femmes japonaises avec l'occupant américain. Ces femmes avaient le nom de "pan-pan", et étaient reconnaissables à leurs habits colorés, leurs manières libres....



J'ai beaucoup aimé partir à la découverte du Japon en compagnie de Teiko Itane, jeune femme moderne qui évolue dans un pays traditionnel. Ce voyage se déroule dans un Japon en pleine reconstruction, mais les cicatrices laissées par la seconde guerre mondiale sont encore très sensibles. Une belle découverte.





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Le point zéro

Deuxième ouvrage de l'Atelier Akatombo que je lis et identique plaisir des yeux avec une couverture soignée. La photographie mise en avant a été choisie avec soin et reflète le roman.



Avec Le Point zéro, les amateurs de thrillers, polars à suspense et péchus risquent de ne guère trouver leur compte. Il s'agit ici plutôt d'un roman d'atmosphère, avec toute la retenue japonaise. Paru en 1959, il se place à une époque singulière où l'immédiate après-guerre tend à laisser la place à la renaissance du Japon en tabt que puissance économique majeure. Pourtant cette période juste après la défaite, au plus fort de l'occupation américaine et de ses conséquences reste présente dans les esprits de ceux qui l'ont connue. Et se retrouve pris dans l'intrigue tissée par Matsumoto Seichô.



L'auteur aborde divers thèmes dans son récit. Notamment celui du mariage arrangé par le biais d'un entremetteur. En effet, Teiko se marie ainsi avec Uhara Kenichi, sans quasiment rien connaître de l'homme qu'il est - et inversement. Directeur d'une succursale d'agence publicitaire à Kanazawa, dans le Nord de l'île principal Honshū, celui-ci la laisse à peine mariés pour organiser sa mutation à Tokyo. Teiko ne le reverra jamais.



Que s'est-il passé? Accident? Suicide? Meurtre? Ou bien est-il devenu l'un des milliers d'évaporés japonais qui disparaissent volontairement du jour au lendemain?

Pour comprendre, Teiko se rend à Kanazawa.



Matsumoto Seichô se focalise sur les ressentis et pensées de la jeune femme. On sent son désarroi non seulement face à la disparition de son époux mais aussi à la prise de conscience de ne rien savoir sur lui qui puisse l'aider. L'hiver du Nord ajoute ses rigueurs aux sensations pesantes de Teiko. L'auteur décrit avec minutie paysages enneigés et nuages menaçants, comme autant de répercussions au-dehors du froid glacial qui envahit la jeune épouse.



Si Edogawa Ranpo a, avant-guerre, mis à la mode les romans à énigmes à l'occidentale au Japon, Matsumoto Seichô apparaît, lui, comme le précurseur du roman à mobile. Il axe ses intrigues non pas sur des astuces telles les meurtres en chambre close mais sur les motivations criminelles qui permettent de révéler la psychologie des personnages intervenant dans le récit. Cela offre également l'occasion  de mettre en avant un aspect sociétal lié à certains crimes. Un point qui fait l'unanimité ou presque de tous les écrivains de polars et romans noirs partout dans le monde (qu'on pense aux banlieues d'Olivier Norek ou des problèmes géopolitiques des cartels de la drogue de Don Winslow).



J'ai trouvé beaucoup d'attraits à ce roman au rythme volontairement lent et mesuré. Les échanges entre les protagonistes montrent les rituels codifiés de politesse inhérents à tout dialogue nippon. S'incliner et présenter ses excuses pour tout dérangement causé fait partie intégrante du quotidien des Japonais, encore plus dans une situation exceptionnelle de disparition.



C'est un plaisir de découvrir une oeuvre encore non traduite d'un auteur qui marqua la littérature de l'archipel avec un nombre faramineux de romans. Merci donc à Dominique et Sylvain Toussaint pour leur traduction de qualité et pour leurs efforts vers toujours plus de titres japonais disponibles en France grâce à leur Atelier Akatombo. Longue vie à la libellule rouge!
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Le point zéro



Une silhouette rouge vif se promène dans les rues enneigées, aux bras de GI, dans le Japon occupé par les américains.



Le pays sort laminé de la guerre, les hommes sont terrassés par la défaite et les femmes se réveillent, découvrent qu'elles peuvent avoir un amour propre, être autonomes et jouer un rôle dans la société.

Grâce à un entremetteur et poussée par sa mère, Teiko, célibataire de 26 ans, se marie avec Kenichi, plus âgé qu'elle de dix ans, dont elle ne connait ni le passé sentimental ou professionnel.

Lors d'un déplacement, Kenichi disparait. Teiko entreprend alors, avec l'aide de collègues et de proches de son mari, une longue enquête qui l'amènera dans la péninsule de Noto, bordée de falaises et battue par les vents. Elle remonte le déroulé des évènements, reconstitue pas à pas le passé de Kenichi, et nous suivons le fil de son raisonnement fait de déductions, d'intuition, et de ruminations.

Elle se questionne sans cesse, élabore des hypothèses et répète les mêmes interrogations.

La quête de Teiko, faisant preuve d'opiniâtreté et gagnant en indépendance après un mariage arrangé, fait tout l'intérêt de ce roman policier qui nous fait découvrir un pan de l'histoire et de la sociologie du Japon, dont les certitudes ancestrales basculent après 45, autour des pan-pan, prostituées auprès de l'armée d'occupation.

L'intrigue, bien ficelée, nous fait voyager l'hiver, le plus souvent en train, dans de magnifiques paysages de montagnes et de bord de mer, illustrés par quelques dessins, sur la côte nord du pays.



Je découvre avec plaisir Matsumoto, auteur de 450 romans, souvent comparé, pour les ambiances et la psychologie, à Simenon.









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Tokyo express

Un couple est retrouvé sur les bords d’une berge sur l’île de Kyushu (Sud du Japon), suicidé. L’inspecteur en charge des constatations se pose des questions et contacte la police de Tokyo, ville de résidence des deux morts.

À Tokyo, l’inspecteur Mihara commence une enquête dont il est loin de saisir toutes les conséquences.

Si vous aimez les problèmes de train, les polars pas du tout gore et le Japon, ce livre est pour vous! C’est avec Irezumi de Akimitsu Tagagi l’un des plus grands polars nippons ayant traversé la planète pour nous enrichir. Ne boudez pas votre plaisir. Vous y retrouverez le souci du détail, l’analyse de la nature humaine, les tergiversations d’un esprit qui cherche à faire tomber la faille, et le tout avec des télégrammes, le téléphone et le catalogue de circulation des trains…

À découvrir donc (et tant que vous y êtes, découvrez aussi Irezumi de Akimitsu Tagagi. Comme ça vous serez incollables!
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Tokyo express

Labyrinthe ferroviaire

Surtout ne vous fiez pas à la couverture ! Ce gars hirsute au regard abruti et à la lèvre ensanglantée n'a rien à voir avec notre enquête plutôt cérébrale. Ce n'est pas un thriller trash. Mais un roman à énigme, tranquille, pépère.



Ce double suicide d'amoureux sur une plage dans le Kyushu ( Sud de l'archipel) ne convainc guère un vieil inspecteur local expérimenté pas plus que le jeune inspecteur Mihara, dépêché sur place par le service anti-corruption de Tokyo. En effet, les propos du principal témoin ayant vu les amoureux dans le train semblent louches. Lui même allait dans la direction opposée ce jour-là, dans le Hokkaido ( Nord de l'archipel ). Mais il donne vraiment trop de précisions concernant les horaires...

L'enquête est divertissante et bien ficelée. On suit chaque piste dans les pas du jeune inspecteur. Un trentenaire sympathique qui boit du café ( ça change ! ) Il hésite, doute, se décourage , boit un café, reprend du tonus et récapitule l'affaire. C'est très pratique ces récapitulatifs ! ( J'aurais apprécié qu'Agatha en fît autant) . On a même droit à des schémas du réseau ferroviaire ! Ce qui est surprenant, c'est qu'on ne lui mette pas plus ouvertement de bâtons dans les roues. Mais, à la fin, on a un petit aperçu du système subtile qui gangrène la fonction publique de l'époque, ce qui permet de mieux comprendre aussi l'immense succès du roman dans le Japon de l'après-guerre.





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Le point zéro

Se lancer à la découverte de la littérature asiatique et plus particulièrement celle en provenance du Japon équivaut à s’aventurer sur un terrain plutôt méconnu où l’on manque cruellement de références, notamment en ce qui concerne le roman noir et les intrigues policières. Aussi convient-il de saluer la venue d’une nouvelle maison d’éditions, Atelier Akatombo, qui se consacre, entre autre, à la littérature noire japonaise avec la parution de ce qui apparaît comme un classique du genre, Le Point Zéro, de Seichô Matsumoto, auteur prolifique s’il en est puisqu’il a publié pas moins 450 œuvres dont à peine une dizaine ont été traduites en français. Et puisque l’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, les éditeurs, Franck et Dominique Sylvain, officient également comme traducteurs pour ce roman paru en 1959 dans sa langue d’origine. Une affaire de passion puisque loin d’être une novice dans le domaine, Dominique Sylvain a séjourné plusieurs années à Tokyo et rédigé de nombreux romans policiers dont certains prennent pour cadre la capitale nippone.



A Tokyo, en 1958, même pour une femme émancipée comme Teiko, il est difficile de trouver un mari sans passer par un entremetteur. En moins de deux mois, elle épouse donc Kenichi, un cadre en pleine ascension travaillant pour une entreprise de publicité. Dirigeant l’agence de Kanazawa, au bord de la mer du Japon et ne faisant que de brefs passages à Tokyo, Kenichi n’a guère de temps à consacrer à sa future épouse. C’est donc au cours de leur voyage de noce dans la vallée de Kiso que le couple prend le temps de mieux se connaître et de s’apprivoiser. Au terme d’un séjour romantique, Kenichi doit regagner Kanasawa afin de régler ses affaires avant d’être affecté à Tokyo où se situe le siège de la société. Mais Teiko a beau attendre, son mari ne revient pas. Que lui est-il arrivé ? Pour le savoir, la jeune femme se rend à Kanasawa et découvre une région enneigée, battue par les vents. Après avoir contacté la police locale en pure perte, Teiko doit se résoudre à enquêter elle-même sur cette étrange disparition d’autant plus inquiétante qu’elle laisse place à d’autres événements funestes. Au fil de ses investigations, Teiko va découvrir que les cicatrices laissées par la guerre sont encore vives et qu’il lui faudra remonter jusqu’à ce « point zéro », où le destin de toute une nation a basculé, pour comprendre la finalité des tragédies qui se jouent autour d’elle.



La modernité du texte s’inscrit probablement dans la qualité de sa traduction française mais également dans l’actualité du thème que l’auteur évoque en 1959 en abordant le positionnement de la femme dans la société nippone, ceci juste après la guerre. Il s’agit même de l’enjeu majeur d’une intrigue qui résonne étrangement à une période où les revendications d’égalité entre femmes et hommes n’ont jamais été aussi fortes qu’aujourd’hui. On découvre ainsi les stigmates d’une douloureuse page de l’histoire japonaise que l’auteur aborde avec autant de délicatesse que de subtilité qui se traduit, entre autre, par l’atmosphère mélancolique imprégnant l’ensemble d’un roman plutôt habile qui souffre tout de même de quelques éléments du hasard bien trop circonstanciés comme cette émission de radio que l’héroïne écoute au bon moment lui permettant ainsi d’intégrer des aspects essentiels qui l’aideront à résoudre son enquête. Défauts mineurs qui n’enlèvent rien à la qualité d’une intrigue sophistiquée nous permettant d’entrevoir de multiples aspects d’une culture singulière qui nous apparaît tellement mystérieuse mais dont on distingue quelques principes sociétaux captivants nourrissant le récit.



C’est au rythme des trains sillonnant des provinces pittoresques du Japon que l’on accompagne Teiko dans cette quête intrigante ponctuée de quelques rebondissements étonnants qui relance l’intrigue prenant une tournure surprenante afin de nous ramener sur les conséquences du poids d’une défaite et du choc des cultures qui s’ensuit avec le traditionalisme du Japon confronté à la modernité des forces américaines occupant le pays. Dans un tel contexte, on appréciera l’étude de caractère aiguisée des personnages et l’observation incisive de leurs rapports sophistiqués où la réserve des sentiments imprègne le récit d’une tonalité encore plus énigmatique avec des portraits de femmes saisissant de réalisme.



Intelligemment construit sur la base d’une intrigue policière surprenante agrémentée d’une ambiance poétique, Le Point Zéro est un magnifique roman noir qui nous permet d’appréhender cette culture lointaine du Japon des années cinquante, encore chargée de traditions mais s’apprêtant à basculer vers une ère de modernité tout en supportant les stigmates d’un passé qui ne peut s’estomper. Seichô Matsumoto est assurément un maître de la littérature noire japonaise.







Seichô Matsumoto : Le Point Zéro (Zero No Shoten). Atelier Akatombo 2018. Traduit du japonais par Dominique et Frank Sylvain.



A lire en écoutant : Catch The Clouds de Eri Yamamoto. Album : The Next Page. 2012 AUM Fidelity.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Tokyo express

Tokyo express offre un contraste saisissant par rapport à ma lecture précédente : "La cité des jarres". L'enquête est là beaucoup plus cérébrale et distante. Par exemple, on ne croise les proches qu'une seule fois brièvement dans un couloir d'hôpital. Policiers et criminels se livrent un combat à distance. le terrain de jeux est le réseau des trains japonais.

Et oui, on peut construire un crime en s'appuyant sur les trains, leurs horaires. On peut aussi construire un polar captivant là-dessus. L'auteur nous laisse réfléchir par nous même et glisse parfois quelques schémas quand l'enquête devient pointue. C'est très cérébral et bien plus détaché que la cité des jarres.

Le fond en est effet différent : une sombre histoire de corruption.
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Tokyo express

On découvre les corps d'un couple d'amoureux sur une plage de Kyushu, morts d'un empoisonnement au cyanure. Conclusion : double suicide. Affaire classée ? Non, car quelques détails ne collent pas. Et quand on apprend que l'homme travaillait au ministère où une affaire de corruption est sur le point d'éclater, et que sa mort semble arranger bien des personnes, il n'en faut pas plus pour que l'inspecteur Mihara mette toute son énergie à résoudre l'affaire.



Tokyo Express est un roman policier à l'ancienne, avec un criminel aux méthodes alambiquées et un alibi en béton armé. Pour une fois, je n'ai eu aucun problème à deviner le coupable car, chose peu commune dans ce genre d'histoire, il n'y a qu'un seul suspect ! Mais pour comprendre le comment et le pourquoi, cela a été une autre paire de manche.



L'intrigue est réglée comme du papier à musique. Seicho Matsumoto à pensé aux moindres petits détails. Mais ce qui est la grande force du roman est sans doute aussi sa plus grande faiblesse. Obnubilé par la construction d'un alibi parfait, il a négligé tous les autres aspects de l'intrigue. Les personnages sont fades, il n'y a pas vraiment d'ambiance, le rythme est plutôt lent. Ce n'est pas un mauvais roman policier, loin de là, mais il lui manque de la personnalité.



Un roman écrit avec le cerveau, mais qui manque de cœur.
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La Voix

La voix est un recueil constitué de six nouvelles publiées entre 1956 et 1958. Avec un énorme défaut : elles sont toutes construites sur le même modèle, à tel point qu'on a l’impression de lire six fois la même histoire. Peut-être qu'après la publication de la première, on a demandé à Matsumoto de continuer à écrire dans la même veine. Peut-être qu'il a voulu donner au public et aux éditeurs ce qu'ils attendaient, sans prendre le risque de décevoir. Mais enfin, se répéter à ce point, ça ne devrait pas être permis.



Toutes ces nouvelles sont basées, non sur une enquête policière, mais sur un crime perpétré dans la grande majorité par un personnage ordinaire, qui bascule dans un délire meurtrier pour des motifs somme toute assez banals. Pour chacun de ces personnages, qui vivait jusqu’à présent comme tout le monde, dans un conformisme tout japonais, un détail va faire dérailler la routine de sa vie, un détail qui va lui paraître un obstacle insurmontable et qu'il n'imagine dépasser qu'à travers une action criminelle, alors que le bon sens aurait voulu qu'il trouve une solution ordinaire à son problème. S'ensuit invariablement le déroulement d'une spirale infernale dans laquelle le criminel s'enferme, s'imaginant tout maîtriser et commettre le crime parfait.



Je veux bien croire qu'il y a là, à travers ces histoires d'hommes ordinaires ne sortant jamais de la norme et dérapant pour une broutille, une critique de la société japonaise. Mais la même histoire, écrite sur le même schéma, six fois de suite, ça fait beaucoup. D'ailleurs, une des nouvelles sera des années plus tard réexploitée pour devenir un roman. Décidément...
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Le vase de sable

Un petit roman policier japonais tout à fait sympathique. Si vous êtes accro aux policiers dopés à l’adrénaline, où tout ça à 100 km/h. C'est plutôt vers Agatha Christie et Hercule Poirot qu'il faut se tourner pour avoir un point de comparaison.

L'inspecteur Imanashi doit résoudre un meurtre. Et il le fait, méthodiquement, calmement, en écrivant des lettres (le roman date de 1961), et en prenant le train afin de comprendre qui est la victime et par ricochet, son meurtrier. Et attention à l'apparente simplicité de l'intrigue...

Un roman lu avec un grand plaisir, et avec un grand calme. Les Britanniques n'ont pas le monopole du flegme...
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Le point zéro

Seichô Matsumoto est considéré comme le Simenon du pays du Soleil Levant . N’ayant lu qu’un seul roman du grand écrivain belge je ne saurai me prononcer sur cette comparaison. Pour autant, une chose est certaine, « Le point zéro » est un récit où le cadre, temporel, géographique et social, est au moins aussi important que l’intrigue criminelle qui nous est proposée.

Dans ce roman écrit en 1959, l’auteur évoque un Japon encore très marqué par les conséquences, matérielles et morales, de la défaite face aux Etats-Unis. Nous y découvrons un pays qui se remet doucement de la gigantesque crise économique qui suivit la fin de la guerre. Les coutumes reculent devant le mode de vie occidental, l’habitat traditionnel est progressivement remplacé par des demeures modernes et le capitalisme à l’américaine (usines et société de publicité) commence à s’imposer. L’histoire se déroule pour l’essentiel dans une préfecture du nord, coincée entre mer et montagne et subissant du fait de cette situation, la rigueur des éléments et une certaine pauvreté. On côtoie le petit peuple et les notables et la diversité des lieux fréquentés par les personnages (ryokans, salons de thé, bains et toute sorte d’institutions) nous offre un panorama assez complet de la vie dans une ville de province.

Mais là n’est pas le sujet principal du roman. Ce dont Seichô Matsumoto veut nous parler, c’est de ces milliers de japonaises que la misère de l’immédiat après-guerre a contraintes à se prostituer auprès des soldats américains. Ces « pan-pan » que le Japon s’est dépêché d’oublier, il les remet sur le devant de la scène en posant notamment la question de savoir ce qu’elles sont devenues une fois le pays sorti de la misère. Il s’interroge également sur l’influence que ces relations ont pu avoir sur les mentalités dans une société nippone encore très patriarcale, pour ne pas dire carrément machiste.

L’émancipation des femmes est donc au cœur du récit et ce n’est pas un hasard si les principaux personnages sont féminins, à commencer par son héroïne. Pourtant, au début du roman, Teïko apparait comme une femme effacée, subissant l’emprise de sa mère puis celle de son mari. Un mari qu’elle ne connaît guère puisque leur union a été arrangée par un entremetteur comme il était encore de coutume à l’époque. Cependant, en dépit des règles de politesse très pesantes et de la retenue qui s’imposait alors aux femmes, elle va révéler son caractère, faisant preuve d’une perspicacité et d’une persévérance peu commune. Son enquête fera émerger le joli portrait d’une femme volontaire qui doit comprendre qui était son époux afin de découvrir la vérité… à moins que ce ne soit le contraire.


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