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Critiques de Simone Bertière (140)
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Les Reines de France au temps des Valois, t..

Un livre très intéressant sur le XVIème siècle, avec beaucoup de reines en jeu et Catherine de Médicis dans le rôle principal tout au long du livre. Comme toujours avec Simone Bertière j'ai apprécié le style fluide et romancé ainsi que l'absence de jugement sur les différents personnages historiques. Ce fut comme l'indique le titre un siècle sanglant, pas seulement pour la Saint Barthélémy mais également les nombreux assassinats, exécutions sommaires et guerres (de religion).

A lire donc si vous vous intéressez à cette période assez sombre mais primordiale de notre histoire
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Condé, le héros fourvoyé

Avec cette biographie du "Grand Condé", Simone Bertière met une fois de plus son talent de conteuse et son érudition historique sans faille au service du lecteur qui dévorera ce pavé de presque cinq cent pages comme un roman de cape et d'épée à la sauce Dumas.

La matière est riche car le personnage tant par son caractère hautain et colérique, que par ses qualités militaires incontestables et sa vie privée houleuse, tient du personnage de roman.

Fils couvé d'un père qui cherche à en faire un érudit, marié contre son gré à une femme qu'il déteste, le jeune homme ne rêve que plaies et bosses et s'illustrera à 22 ans en capitaine victorieux à la bataille de Rocroi, sauvant la France du péril espagnol.

Après avoir combattu efficacement la fronde parlementaire, voici qu'il prend la tête de la révolte des nobles contre la Régente et le cardinal Mazarin, secondé par sa brillante soeur, la Duchesse de Longueville.

Il ne parvient pas à obtenir ce qu'il souhaite ? Qu'importe... Il passe à l'ennemi après avoir déclenché une guerre civile et fait bénéficier l'espagnol de son génie militaire, retardant ainsi la conclusion de la paix.

Et ensuite ? Et bien comme il est prince du sang, le pardon s'impose et le voilà revenu en grâce (ou presque), sous l'oeil vigilant de son Roi qui le surveille de près mais qui le remet en possession de ses domaines et lui restitue les prérogatives perdues pour le faire combattre à nouveau dans le bon camp, ce qu'il ne manque pas d'ailleurs de faire avec talent.

Ensuite le voici Prince en son domaine de Chantilly où il entretient sa cour personnelle et vivra une vieillesse (presque) apaisée, se consacrant aux sciences et aux lettres, chassant dans son magnifique parc et réunissant près de lui les esprits anticonformistes qui suscitent son vif intérêt.

Quel personnage fascinant cet homme que Simone Bertière parvient à camper d'une manière extrêmement vivante. Sous sa plume, la stratégie guerrière parait limpide, les complots de cour passionnants, la vie quotidienne au grand siècle familière.

Pour moi qui fréquente régulièrement le délicieux château de Chantilly et qui habite une rue portant le nom du Prince, cette lecture s'imposait et ce fut un moment de plaisir absolu qui m'a en plus permis de compléter mes connaissances historiques sur le Grand Siècle.
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Les Reines de France au temps des Bourbons,..

Un très bon livre historique sur la vie de Marie de Medicis et Anne d'Autriche. J'avais déjà lu la biographie de Marie Antoinette par Simone Bertière, que j'avais appréciée et je n'ai pas été déçue ici. C'est vraiment agréable à lire, autant qu'un roman, tout en étant 100% vrai et très documenté.

Je pense continuer de lire ses livres sur les reines de France !
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Les Reines de France au temps des Bourbons,..

Un très bon livre sur la vie de Marie Antoinette, qu'on lit comme un roman tant l'écriture de Simone Bertière est agréable. Si vous voulez en savoir plus sur cette reine ce livre est une très bonne idée de lecture. On apprend beaucoup de choses sur la vie somme toute très courte de la dernière reine de l'Ancien Régime. Entre autres, que ce sont de nombreuses maladresses et malchances de la part de Louis XVI et Marie Antoinette qui les ont conduits à une fin si tragique.
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Les Reines de France au temps des Bourbons,..

S'émouvoir et pleurer aux mots de Bertière, d'une justesse incomparable.



Marie-Antoinette est-elle responsable de la Révolution de 1789?

Marie-Antoinette a-t-elle ruinée la France?

Marie-Antoinette a-t-elle livré la France aux diktats de l'Autriche?

Marie-Antoinette a-t-elle fait et défait les ministres à sa guise?



Des questions qui ont traversées les siècles, erronées par les polémiques semées depuis la date célèbre du 16 octobre 1793. Vive la liberté! ont-ils crié devant le bras de Samson levé. Une liberté que tous voulaient. Tous. Elle en fait partie. Pourquoi le monde s'émeut-il de Marie-Antoinette? Pour sa modernité.



Elle a violemment rejeté le modèle traditionnel de la reine épouse du roi. Elle a voulu et osé vouloir exister par elle-même et pour elle. Trianon, la noblesse de cour ne le lui pardonnera jamais. La servitude de l'épouse refusée, la bourgeoisie et le peuple ne le lui pardonneront jamais. Elle en paiera le prix fort. A la docilité traditionnelle, elle reste insoumise, à la discrétion qu'on demande à une mère, elle est flamboyante. Marie-Antoinette a éclipsé la figure traditionnelle royale.

J'ai découvert le destin tragique de cette femme à neuf ans. Sa figure fait partie des trois autres figures féminines qui m'hypnotise depuis mon jeune âge : Elizabeth d'Autriche et Alexandra Feodorovna. Toutes ont défié les traditions qu'on leur a imposées au titre de leur sang, toutes en ont payées le prix du sang. De ces trois femmes émanent un goût de modernité, éclatant et encombrant.



Bertière fait un travail incroyable. D'une rigueur scientifique excellente, d'une justesse et d'une objectivité surprenante! Cet ouvrage est celui d'une grande dame. Je comprends les soupirs d'extase quand certains de mes amis prononçaient le nom de cette historienne!

Au Temple, Marie-Antoinette écrit "nous avons fait un beau rêve..." et ces points de suspension, ces points nous lui devons de les laisser s'envoler vers Trianon où pour toujours elle en demeurera la reine des reines. La Rose qui jamais ne se meure.
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Condé, le héros fourvoyé

"Je viens de perdre le plus grand homme de mon royaume", déclara Louis XIV à sa mort. Et pourtant, il lui en avait fait voir, au royaume, le grand homme. Rebelle longtemps impénitent, il incarna le dernier grand sursaut de la noblesse d'épée face à la toute-puissance croissante de l'Etat centralisé, déclencha contre Mazarin une guerre civile dévastatrice, passa à l'ennemi espagnol pour ne pas avoir à se soumettre... et plia, enfin, sur le tard, vaincu par les rouages d'une diplomatie à laquelle il restait fondamentalement étranger, et par la nécessité d'assurer à son fils un avenir plus stable que son présent.

Vaincu, mais pas brisé, et ce fut peut-être sa plus grande victoire : celle qu'il gagna sur lui-même, sur son orgueil démesuré et sa violence, pour retrouver une place, une place unique, incomparable mais pleinement acceptée par le pouvoir, dans un monde où le modèle qu'il avait longtemps incarné se trouvait à jamais périmé.

S'il en fut capable, c'est que le chef militaire génial capable de renverser les situations les plus désespérées, le guerrier impétueux menant l'assaut sans se soucier du danger, le héros d'épopée que retint surtout l'histoire, était aussi homme d'esprit et de culture - une intelligence vaste et curieuse, aveuglée un temps par sa propre arrogance mais capable, elle aussi, de tous les exploits.

Rongé par la goutte, retiré des champs de bataille dans son château de Chantilly, il sut se ménager une fin aussi belle que ses débuts, protecteur des sciences et des Lettres, de tous les esprits libres capables de défier les pesanteurs des traditions, les vieilles superstitions et l'opiniâtreté des bigots.



Plus admirable qu'attachant, odieux souvent, furieusement sympathique malgré tout, intéressé et prodigue, intellectuel et instinctif, libertin et austère, le Grand Condé est homme de toutes les contradictions apparentes, prouvant que les héros, moins que quiconque, savent entrer dans les moules trop confortables offerts aux caractères.



Tel est le portrait, de bout en bout passionnant, que dresse Simone Bertière dans cette belle biographie, où la richesse de la documentation s'allie à la finesse de l'analyse.

Question de caractère, qui n'ôte rien à l'objectivité de l'historienne, on sent bien que l'auteur est tout de même plus du côté de Mazarin - le diplomate, l'homme habile travaillant à la paix et à la stabilité de l'Etat -, plutôt que de celui de ce chien fou boucsulant allégrément les quilles du jeu politique, et forçant ses propres intérêts au mépris du bien des peuples et du royaume. Elle peine du coup quelque peu à en rendre, autrement qu'intellectuellement, toute la puissance de fascination, et perd un peu en ampleur ce qu'elle gagne en rectitude.

Pas réellement un défaut pour ce type d'ouvrage qui, les faits en tête, me donne toutefois une sacrée envie d'aller me replonger dans Dumas !



(Lu dans le cadre du challenge ABC 2014 - 2015)
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Les Reines de France au temps des Valois, t..

Premier tome de la série que Simone Bertière a consacré aux reines de France, cet ouvrage présente tour à tour Anne de Bretagne, Jeanne de France, Marie d'Angleterre, Claude de France, Eléonore d'Autriche et Catherine de Médicis.

L'écriture est fluide, la présentation du temps et des mœurs est intégrée à la biographie sans en rompre le rythme. La position très particulière des reines de France, d'abord et avant tout considérées comme destinées à assurer la descendance royale est remarquablement décrite. Les oppositions avec les maîtresses royales constituent une large part de leur lutte pour exister à la cour. Ces reines prennent parfois leur revanche lors des régences, comme le montrera parfaitement Catherine de Médicis dans le deuxième tome de cette saga.
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Les grands duels qui ont fait la France

Les grands duels..., pour singer Malraux, c'est l'intrusion du western dans le roman national.


Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Les grands duels qui ont fait la France

Probablement n'était-ce pas l'intention des auteurs, mais la longue description de ces combats toujours plus destructeurs finirait presque par se lire comme un plaidoyer pour une VIe République, version Montebourg et consorts.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Condé, le héros fourvoyé

Une excellente biographie, que je vais commencer par recommander à tout le monde, là au début de la critique, là où ça aura le plus de chance d'être aperçu.

Le style est impeccable, parfait mélange d'érudition,d'anecdotes, d'analyses, le tout dans une prose fluide qui fait parfois défaut aux oeuvres d'historien.

Ce que j'ai le plus apprécié c'est le réel effort que fait Simone Bertière pour toujours replacer les choses dans leur contexte. Telle ou telle réaction, qui peut nous sembler, nous lecteurs du 21ème, totalement incompréhensible ou orgueilleuse, dans le cas de Condé il y en a un paquet dans cette catégorie là, trouve en effet souvent racines dans les habitudes de l'époque et cette oeuvre explique merveilleusement l'époque, les habitudes, les traditions de la cour.

Condé a toujours eu une image un peu étrange, géniallisme général français passé à l'ennemi puis revenu dans le giron de son pays natal, et ici, l'auteur ne cherche ni à diaboliser, ni à dédouaner, ce qui en fait une lecture bien plus intéressantes que les biographies à charge ou à décharge qu'on trouve souvent sur les figures historiques complexes.

Je continue à penser que Condé est un superbe exemple des travers où peut jeter l'orgueil , avec cette particularité que sa naissance pouvait carrément l'amener à déclencher ou aider à déclencher des guerres civiles, ce qui n'est heureusement pas donné à tous les orgueilleux, mais je dois dire que cet excellent ouvrage m'a tout de même un peu réconcilié avec le personnage, en plus d'avoir été une délicieuse plongée dans son temps.

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Les Reines de France au temps des Bourbons,..

Récit passionnant. Très bien écrit. Très instructif.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Les Reines de France au temps des Valois, t..

Recit passionnant. Bien écrit. Très instructif.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Mazarin : Le maître du jeu

A qui veut en savoir plus sur son éminence sans fioritures ni lourdeurs, alors, jetez vous sur l'ouvrage que S BERTIERE consacre à Mazarin.

Même si de lourdeurs cette biographie n'en présente pas, il n'en manque pas moins qu'il me faudra très certainement la lire une nouvelle fois. La "faute", peut être, au personnage dont la vie eut comme la nature, une grande horreur du vide.

Merci à Madame Bertière de nous immiscer dans l'intimité de cet illustre personnage.


Lien : http://athena1-lire.blogspot..
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Les Reines de France au temps des Valois, t..

Loi salique aidant, nous ne savons que très peu de choses sur les reines de France, si ce n'est le Roi auquel elles sont unies et l'ampleur de leur descendance. Les alliances ne laissent que très peu de place aux sentiments amoureux. Les mariages sont des contrats permettant de conserver la paix, d'obtenir de nouveaux territoires. Une Reine doit être "prolifique", le taux de mortalité infantile étant très élevé au 16ième s, elle doit mettre au monde plusieurs garçons, mais que fait-on des filles me direz vous ? Et bien sachez qu'en monarchie rien ne se perd, les filles seront unies à d'autres Roi qu'ils soient du Portugal, ou encore d'Angleterre, ces unions permettront la constitution d'alliances politiques.

Grâce à S Bertière, nous voici éclairés sur le caractère de celles qui partagèrent le trône de nos Rois au cours de ce Beau 16ième s. D'Anne de Bretagne à Catherine de Médicis en passant par la Reine Claude, voici le portrait de celles qui par leur alliance furent condamnées à rester dans l'ombre mais dont la personnalité les sauva de l'anonymat.

Une chose est sûre en ce temps les mères ou les soeurs de rois avaient un poids bien plus grand qu'une simple Reine, machine à procréer pour assurer la continuité de la lignée.

S Bertière nous offre une fresque historique fluide allant à l'essentiel, un bonheur pour les néophytes.
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Les Reines de France au temps des Bourbons,..

LA découverte et QUELLE claque!

J'ai eu peur en voyant ce pavé mais une fois le nez dedans on n'en sort plus!

L'écriture est fluide et rythmé; on "vit" avec Marie-Antoinette, on est (sans y être) à la Cour de Versailles tel un voyeur.

J'ai découvert cette reine qu'on méconnaît réellement, une femme menée trop jeune au trône, sans avoir pu apprendre les codes de cette Cour, loin des siens... frivole, avant-gardiste qui cherchait peut-être à fuir son destin et qui se montrera d'une dignité immense à la Révolution...

L'auteur à "inventer" l'écriture à remonter le temps, excellent!
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Les Reines de France au temps des Bourbons,..

Simone Bertière a un don exceptionnel pour restituer tout ce que l'Histoire de notre pays recèle de passionnant. Je le répète, les néophytes ont tout intérêt à se procurer sans tarder sa série sur "Les Reines de France" (disponible aujourd'hui en édition de poche) qui, d'Anne de Bretagne à Marie-Antoinette, s'applique à dépeindre les liens profonds qui unirent la monarchie française aux épouses de ses rois.


Pour l'historienne, la Reine - ou la Régente - était une composante essentielle du système. A partir du moment où, soit parce qu'on lui impose une mise en retrait, soit parce qu'elle choisit elle-même de prendre du recul avec la fonction qui est la sienne, la Reine consent à voir ces liens se relâcher et se distendre, la monarchie n'a plus beaucoup d'années devant elle.


Paradoxalement, c'est sous Louis XIV, celui de nos rois qui porta le principe royal à son apogée en instaurant l'absolutisme, que s'amorce le lent mais irrémédiable déclin de la Reine en tant que symbole intouchable et quasi sacré. Le Roi-Soleil en eut-il conscience ? Bertière ne se prononce pas.


Pourtant, on ne pourra reprocher à Louis XIV de n'avoir pas aimé les femmes. Avantage rarissime chez un prince, il avait eu la chance d'avoir une mère aimante et proche de ses enfants. Du jour de la naissance de son fils aîné jusqu'à celui de sa propre mort, Anne d'Autriche veilla sur lui avec un dévouement absolu.


On aurait donc pu croire qu'il chercherait à avoir auprès de lui une reine aussi rayonnante que le fut sa mère. Son épouse, Marie-Thérèse, passait d'ailleurs pour ressembler beaucoup à sa tante, Anne d'Autriche. Hélas ! cette ressemblance n'était que physique : l'intellect n'était pas à la hauteur. Le roi, qui était jeune et plein de vie, plein d'exigences aussi, se lassa très vite.


C'est avec Marie-Thérèse que s'ancre l'usage aussi déplorable que machiste de ne plus sacrer les reines de France. On en avait perdu l'habitude un peu par superstition car le sacre de Marie de Médicis avait précédé de quelques jours l'assassinat de son époux par Ravaillac. Puis, pour des raisons politiques - Louis XIII ne tenait absolument pas à ce que le sacre donnât trop de prestige à une épouse qui complotait contre lui - on avait continué à l'"oublier." Louis XIV, lui, n'en veut absolument plus.


S'il ne fait pas sacrer son épouse en grandes pompes, le Roi-Soleil exige toutefois que tous la respectent. Et ceci même si lui-même la trompe de manière si ostentatoire que, dès sa première liaison avec Louise de La Vallière, les courtisans et le peuple doivent s'accoutumer à un bien étrange spectacle: dans le même carosse, aux côtés de la Reine, sont assises la maîtresse en titre et celle qui lui sert de "paravent." Longtemps, très longtemps, se déplaceront ainsi côte à côte un Marie-Thérèse résignée, une Melle de La Vallière délaissée et une Mme de Montespan triomphante. Louis XIV aimait à afficher des goûts de potentat oriental.


Louise de La Vallière alla demander au couvent de mettre une fin à son martyre. Cette décision, si elle ne lui apporta peut-être pas toute la paix de l'âme souhaitée, lui permit en tout cas de ne pas assister en direct à l'irrésistible ascension de Françoise d'Aubigné, veuve Scarron, jusqu'au marquisat de Maintenon et même, après le décès de Marie-Thérèse, jusqu'à la chapelle de Versailles où fut bénie son union morganatique avec un Louis XIV vieilli et assagi.


Pareil cauchemar, on le sait, ne fut pas évité à la fière Montespan, définitivement mise sur la touche lors de l'affaire des Poisons.


C'est sur ces trois caractères de femmes que Simone Bertière axe ce deuxième tome des "Reines de France au temps des Bourbon." Mais des femmes, dans l'entourage du Roi-Soleil, il y en eut toujours beaucoup. Notamment dans sa famille.


Sa cousine germaine par exemple, la duchesse de Montpensier - la Grande Mademoiselle - qui avait un temps espéré l'épouser mais qui vit la canonnade qu'elle ordonna à la Bastille au temps de la Fronde lui emporter tous ses espoirs. Son autre cousine, Henriette, princesse d'Angleterre, devenue Madame par son mariage avec le frère de Louis et dont on ne sait exactement si elle devint aussi sa maîtresse avant de mourir dans des conditions jugées assez douteuses par les contemporains.


Il y eut encore Elisabeth-Charlotte, la seconde Madame, laide mais spirituelle, dont on pense qu'elle conçut pour son beau-frère un amour platonique mais violent. Puis ses filles illégitimes nées de ses liaisons avec Melle de La Vallière puis avec Mme de Montespan. Et enfin sa petite-belle-fille, Marie-Adélaïde de Savoie, cette duchesse de Bourgogne qui sera un jour la mère de Louis XV.


Or, pour le Roi-Soleil le bien nommé, quiconque pouvait se targuer d'un lien de parenté direct avec son auguste personne se devait de lui obéir en toutes choses. A fortiori si le quiconque en question appartenait au sexe dit faible. Voilà pourquoi Mademoiselle dut renoncer à Lauzun et les filles illégitimes se marier certes brillamment mais selon les voeux exclusifs de leur père. Quant à Marie-Adélaïde, avant même d'avoir posé un pied à la cour, elle savait que, avant de chercher à plaire à son époux, elle devait avant tout plaire au vieux Roi et à son épouse officieuse.


Une remarquable leçon d'Histoire. ;o)
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Les Reines de France au temps des Bourbons,..

Même si, chronologiquement, j'aurais dû commencer par les Reines au temps des Valois, j'ai été emballée par "Les reines de France au temps des Bourbons, tome 1 : les deux régentes". Une grande enquête a ici été menée par Simone Bertière sur Marie de Médicis et Anne d'Autriche, respectivement grand mère et mère de Louis XIV. Cette étude chronologique des faits et gestes de tous les protagonistes : les Régentes, les petits rois, Richelieu, Mazarin... nous montre avec quelles difficultés les régences ont été effectuées pour (ou contre ?) leurs fils. De plus, l'écriture est fluide et l'histoire bien racontée, bref un très bon livre historique !
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Les Reines de France au temps des Valois, t..

Je suis ravie d'avoir découvert cette auteure. Elle a effectivement une très belle plume, simple, sobre et précise. Elle a su me rendre cette période vibrante et me passionner pour la vie de ces reines un peu oubliées. Le tout est d'une grande précision historique, l'auteur essayant de dépasser les légendes pour se rattacher aux sources. Il me tarde de lire la suite.
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Les Reines de France au temps des Valois, t..

Comme une envie de relire mes vacances.



C'était en allant au Château des Ducs de Nantes que j'ai acheté ce livre à la bibliothèque souvenir. Parce qu'à chaque fois que nous partons en vacances faire du tourisme, on achète un livre et un magnet pour le frigo (ne cherchez pas. Chacun a ses petits rituels).







Et c'est dans ce fabuleux château reconverti en musée que nous avons bien passé les trois quart de notre journée Nantaise. J'ai passionnément adoré ce musée qui montrait toutes les époques, Nous avons appris des tas de choses et les enfants n'ont pas arrêté de courir. Bref. C'était top et choisir un livre sur Anne de Bretagne ainsi que d'autres reines de France ne me paraissait absolument pas anodin, histoire de poursuivre un peu la visite chez moi.





Des reines bien plus qu'impliquées.



Ce que j'ai particulièrement aimé dans cette lecture, c'est que c'est extrêmement facile d'accès. En effet, Simone Bertière nous raconte l'Histoire de ces reines dont on connait si peu, finalement, comme si elle nous racontait un peu l'histoire de sa famille. C'est une écriture facile à lire, mais ce n'est pas comme beaucoup de livres plus ou moins d'inspiration historique, c'est à dire bourré de romances. Et pourtant, j'aime bien m'en faire un quelques fois. Il faut dire que cela fait rêver.



Bref, si vous avez envie de connaître le destin des reines de France du XVI° siècle mais sans non plus vous prendre la tête comme pas deux. Dirigez vous vers ce diptyque. Il est très bien fait et vous ne vous ennuierez pas une seule seconde.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Louis XIII et Richelieu La Malentente

L'historienne n'ignore pas, en effet, que tout a été déjà dit et redit sur leur œuvre politique et administrative. Ainsi aborde-t-elle avec finesse le terrain psychologique, avec toutes les précautions nécessaires.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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