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Citations de Sue Grafton (182)


Son ancien moi avait disparu; elle changeait d'identité comme on respire.
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Il sera question d'amour ici - d'amour heureux, d'amour malheureux, et de choses et d'autres entre les deux.
Ce jour-là, je quittai le centre-ville de Santa Teresa à 13 h15 et pris la direction de Montebello, à seize petits kilomètres de là au sud. La météo promettait des pointes à vingt et un degrés. Les nuages de la matinée avaient fait place au soleil, rompant agréablement avec le ciel bouché qui nous gâche régulièrement les mois de juin et de juillet. J'avais déjeuné à mon bureau, festoyant d'un sandwich de pain de mie au fromage, olives et piment coupé en quatre, mixture qui arrive en troisième position dans ce que je préfère au monde. Le problème ? Je n'en voyais aucun. La vie était sublime.
En consignant les faits par écrit, je vois maintenant ce qui aurait dû me sauter aux yeux, mais les événements semblaient se dérouler à un rythme si routinier qu'ils me surprirent, façon de parler s'entend, assoupie au volant.
Je suis détective, de sexe féminin, âgée de trente-sept ans, et exerce ma profession dans la petite ville de Santa Teresa, en Californie. Mes activités sont diverses, pas toujours lucratives, mais suffisent à m'assurer le logis et le couvert, et me permettent de payer mes factures avant un premier rappel.
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Chapitre premier

Je me présente : Kinsey Millhone, trente-deux ans, détective privé immatriculé dans l'Etat de Californie, deux fois divorcée, sans enfant. Avant-hier, j'ai tué quelqu'un et depuis je ne pense plus qu'à ça, ça m'obsède parce que je suis plutôt une personne respectable. Tous mes amis vous le diront. J'ai longtemps vécu en caravane ; aujourd'hui, je loue un petit studio, vraiment petit, mais j'aime me sentir à l'étroit. Je n'ai ni homme, ni animaux, ni plantes, et avec la vie que je mène, ça vaut mieux. On ne peut pas être toujours sur les routes et s'imposer ces contraintes-là. Exception faite pour les risques qui tiennent à mon métier, je mène une vie normale et plutôt agréable. Bref, je suis une jeune femme sans histoires. Tuer les gens n'a jamais fait partie de mes habitudes, et je ne suis pas encore parvenue à faire toute la lumière sur cette sale affaire.
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Comme si j'étais un personnage de bande-dessinée, je sentais un point d'interrogation se former au-dessus de mon crane.
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La secrétaire affiche bien soixante-dix ans et, pendant une seconde, je me demande s'ils ne l'ont pas enlevée à une association de gérontologie.
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_ Je ne vous imaginais pas du tout comme ça, dit-elle. Je vous voyais blonde, avec les yeux bleus. Ils sont de quelle couleurs, gris ?
_Noisette, dis-je en abaissant mes lunettes de soleil. Où se trouve la blanchisserie ?
_ Première rue à droite. Ca s'appelle comment votre coupe de cheveux ?
Je jette un coup d'oeil à mon reflet dans le rétroviseur.
_Je ne crois pas qu'elle porte un nom. Je fais ça moi-même toutes les six semaines avec les ciseaux à ongles
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Dietz se tourna vers moi.
- Si le type au camion veut me tuer, il le fera, dis-je. Je veux bien me montrer prudente, mais pas au point de nous rendre tous mabouls.
Dietz hocha la tête.
- Pas d'accord. Il le fera si vous faites l'idiote et lui offrez une chance de le faire, mais il n'est pas payé assez cher pour risquer sa peau.
Je me tournai vers Henry pour l'éclairer sur ce point.
- C'est un tueur au rabais. 1500 dollars par tête de pipe.
- Pour une somme pareille, insista Dietz, il ne va pas traîner dans le coin très longtemps. Le coup n'est rentable pour lui que s'il fait vite.
- Evidemment, marmonnai-je. Nous ne voudrions tout de même pas qu'il se fasse engueuler par son comptable.
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Mon regard fut irrésistiblement attiré vers l'endroit où Olive avait atterri comme une poupée désarticulée et sanglante. Je me revis brusquement lui proposer de porter le paquet pour l'aider. Son refus désinvolte m'avait sauvé la vie. La mort nous frôle ainsi parfois avec un clin d'oeil et la promesse malicieuse de repasser nous voir une autre fois.
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Je sors mon semi-automatique de la boîte à gants. Dans la vie d'un privé, les fusillades dont infiniment plus rares que les heures de recherches de base, mais dans certaines circonstances la pointe d'un stylo à bille ne sert vraiment à rien. Je glisse l'arme dans la poche arrière de mon jean et retourne à l'ascenseur, Tillie toujours sur mes talons.
- Je croyais qu'il était illégal de porter une arme cachée comme ça, dit-elle, mal à l'aise.
- C'est pourquoi j'ai un permis.
- Mais on m'a toujours dit que ces engins étaient dangereux.
- Evidemment qu'ils sont dangereux ! C'est même leur raison d'être. Vous ne voudriez tout de même pas que j'entre avec un journal roulé à la main.
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Il faisait déjà noir dehors. En cette fin d'après-midi, la brise soufflait de l'Ohio, quine devait être qu'à trois ou quatre rues de là. Quelques flocons isolés nous frôlerent le nez. Les réverbères étaient allumés. La plupart des commerces fermaient, et les immeubles n'étaient plus qu'une succession de façades aveugles.
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The homeless do not want our pity, nor do they deserve our scorn. Our judgements about them, for good or for ill, negate their right to live as they please. Both the urge to rescue and the need to condemn fail to take into account the concept of their personal liberty, which they may exercise as they see fit....
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J'ai aussi eu deux opérations de la cataracte mais on ne m'a jamais plombé une dent. Regardez, c'est vrai.
Elle ouvrit tout grand la bouche. En effet, pas de plombages, mais il n'y avait pas de quoi en faire un plat quand on n'a pas de dents.
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I find that I'm looking at Henry Pitts differently those days. He may be the closest thing to a father I'll ever have. Instead of viewing him with suspicion, I think I'll enjoy him for the time we have left, whatever that may be. He's only eighty-two, and God knows, my life is more hazardous than his.
Respectfully submitted.
Kinsey Millhone

Je regarde Henry Pitts d'un oeil nouveau depuis mon retour. Il est peut-être celui qui remplacera le mieux mon père. Au lieu de le considérer avec méfiance, j'ai décidé de profiter de sa gentillesse le temps qu'il nous reste, si court soit-il. Il n'a que quatre-vingt-deux ans et ma vie est plus hasardeuse que la sienne.
Bien à vous
Kinsey Millhone
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J'ai classé le dossier, mais ce n'est pas la fin de l'histoire. Il nous faut attendre de savoir ce que décidera la justice et j'ai appris à être prudente dans ce domaine. Entre-temps, je regarde par la fenêtre les feuilles des palmiers se balancer en me demandant combien de fois encore je danserai avec la mort avant que l'orchestre ne plie bagages pour la nuit.
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Difficile de garder l'anonymat de nos jours. S'informer sur quelqu'un est un jeu d'enfant : dossiers de crédits sur micro-fiches, livrets militaires, procès, mariages, divorces, testaments, naissances, décès, permis de conduire ou de port d'arme, immatriculation de véhicules. Si vous voulez jouer les invisibles, payez tout en espèces et si vous prenez des libertés avec la loi, arrangez-vous pour ne pas vous faire pincer. Sinon, n'importe quel détective digne de ce nom, ou même un simple particulier, curieux, futé et patient, finira par vous mettre la main dessus. Je m'étonne que les gens ne soient pas plus paranoïaques. La plupart de nos données personnelles figurent dans des dossiers publics. Il suffit de savoir où et comment chercher. Et ne vous croyez pas à l'abri parce que l'Etat ignore certains détails sur vous : votre voisin de palier en fera profiter n'importe qui souvent pour moins d'un dollar.
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Je croise rarement le fer avec des femmes. Les crêpages de chignon verbaux ont quelque chose d'incongru, mais empreint d'une lascivité indéniable.
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Je sentais que la conversation avait des ratés comme le moteur d'un biplan sur le point de s'écraser au sol. C'est toujours déconcertant de constater que l'on a plus grand chose à dire à un être qui a occupé , il y a peu, une si grande place dans votre vie.
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Ce que j'aime chez les riches, c'est le silence dans lequel ils vivent- la magnitude merveilleuse de l'espace. L'argent achète des plafonds hauts et lumineux, six fenêtres là où une seule aurait suffit.
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J'ai si souvent débité mon histoire que je pourrais le faire en dormant !
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- Je ne pense pas me tromper en disant que ces deux semaines vont être très longues, murmura Henry.
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1982 : "Je m'appelle Kinsey Millhone. Trente-deux ans, deux fois divorcée, et appréciant la solitude. Je suis détective privé à Santa Teresa en Californie. Certains prétendent que ce n'est pas un métier pour une femme. Les préjugés ont la vie dure. Mais en général les clients sont plutôt contents de mes services". A comme ...

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