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Critiques de Sylvie Germain (763)
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La pleurante des rues de Prague

Des pages absolument magnifiques sur la vieillesse.!

Profond, juste, sans tomber jamais dans l'apitoiement de notre condition de mortelle.

Quelle poésie !

Très grande Autrice, assurément.!

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Hors champ

Quel roman déstabilisant ! le genre de récit étrange qui transporte le lecteur dans un univers fantastique et angoissant, un livre qui trouble dès le premier chapitre, mais auquel on s'accroche désespérément, même si l'on en devine l'issue funeste.



En l'espace d'une semaine, une toute petite semaine, Aurélien, un homme séduisant, proche de la cinquantaine, sans histoire, employé d'une entreprise commerciale et menant somme toute une vie banale, va s'effacer aux yeux des autres. Dans la rue, d'abord, les passants le bousculent, comme s'ils ne l'avaient pas vu, l'autobus ne s'arrête pas à son signe, ses collègues ne l'attendent pas pour déjeuner et lui trouvent un visage flou, Clotilde, sa compagne semble l'oublier et même sa mère a du mal à le reconnaitre et à se souvenir de son existence.



Cauchemar ou réalité ? Dépression ou névrose ? Inadéquation à la société ? Mise à l'écart comme ces SDF anonymes auprès desquels les gens passent sans même les remarquer.

Du dimanche au samedi suivant, dans une atmosphère kafkaïenne, on assiste à l'effacement total d'Aurélien. Non seulement il devient progressivement transparent, perd sa voix, son ombre, ses affaires disparaissent, son téléphone ne sonne plus, aucun message ne lui parvient, les photos de lui s'effacent dans les cadres chez sa mère… Il n'existe plus ; il disparait même de la mémoire de ses proches.



Qu'est-ce qui nous fait vivre et avancer quotidiennement ? Existons-nous par le regard des autres ? Quelles traces laissons-nous de notre passage sur terre ?

Autant d'interrogations que nous propose l'autrice dans ce roman dérangeant. D'une d'écriture fluide et recherchée, mais non dénuée d'humour et de dérision, elle tient le lecteur en haleine jusqu'au bout l'entraînant dans l'effacement total de son personnage et en l'invitant à s'interroger sur le sens de la vie.



Jusqu'ici je ne connaissais pas Sylvie Germain, quelle bonne idée de la part du Challenge Solidaire d'en avoir proposé la lecture cette année. Hors champ est un roman troublant, atypique mais très prenant, qui m'a vraiment interpellée.



#Challenge Solidaire 2023

#Challenge ABC 2023/2024

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Brèves de solitude

Ce livre pourrait sembler une série de mini nouvelles,mais tous ces portraits se répondent, se croisent, s'observent... Des vies qui se croisent dans un parc tandis qu'enfle les rumeurs du début du Covid, puis que l'autrice nous invite à retrouver en plein confinement.

J'ai bien aimé l'idée, bien aimé certains des portraits, mais je suis loin d'avoir été bouleversée par tout cela, et j'ai eu parfois l'impression que le texte aurait mérité d'être plus retravaillé pour atteindre son effet, car soyons honnête, certains portraits m'ont semblé sans intérêt, et parfois elle ajoute quelque détails bizarres; comme pour nous retenir, mais ça arrive comme un cheveu sur la soupe. Ce portrait de fils endeuillé, par exemple, se tenait très bien par lui-même et se serait parfaitement passé de l'épisode bizarre avec son demi-frère.

Bref, si je suis contente de l'avoir lu, je ne vais pas forcément me précipiter sur le reste de son oeuvre, malgré quelques pages intéressantes.
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Le Livre des nuits

Retour de lecture sur "Le Livre des Nuits", un premier roman de Sylvie Germain, que je ne connaissais que vaguement de nom, publié en 1985. Pour la petite histoire, Sylvie Germain est l'auteure qui a créé une polémique lors du bac 2022, suite aux nombreuses réactions hostiles après qu'un extrait d'une autre de ses œuvres, jugé trop difficile, ait été proposé en commentaire de texte aux épreuves de français. Cette polémique, comme elle l'a elle-même qualifiée, était juste absurde et affligeante, mais elle n'avait pas à se défendre, son écriture parle pour elle, celle-ci est juste exceptionnelle, très poétique et d'une très grande beauté. Pour revenir à ce livre, il démarre avec l'histoire d'un batelier, Honoré-Firmin Peniel, marié, ayant un fils et une fille, qui rentre de la guerre de 1870 complément défiguré par un coup de sabre. Sur un coup de folie il viole sa fille, et de cette union naîtra un fils:  Victor-Flandrin qui sera le personnage central de ce roman. Il ne connaîtra jamais sa mère qui mourra en le mettant au monde. Alors qu'une nouvelle guerre se prépare, le père, traumatisé par sa propre expérience, coupera deux doigts à son fils pour l'empêcher d'être mobilisé. Après le suicide de son père, Victor-Flandrin prendra la route pour s'installer au hasard, dans les terre, où il développera sa ferme, aura quatres femmes et de chacune d'elles des jumeaux qui auront des fortunes diverses. On suivra au cours de cette histoire cette famille Peniel, qui traversera trois grandes guerres et une succession de malheurs qui en découleront souvent. Comme déjà évoqué plus haut, ce qui frappe en premier, est la qualité de l'écriture, qui est une véritable merveille, envoûtante, quelquefois lyrique et très poétique. Ce roman est à la fois un roman historique puisqu'il traite de ces trois guerres qui se sont succédé, mais également un conte fantastique, on navigue continuellement entre le réel et le fantastique. L'histoire du livre, liée à la grande histoire qui n'est qu'un éternel recommencement, tourne forcément un peu à la répétition. Cela est notamment le cas avec l'enchaînement des mariages et surtout des naissances qui sont au nombre de quinze, rien que pour Victor-Flandrin, mais chaque fois qu'on commence à se lasser et qu'on se demande où l'auteure veut en venir, le livre bascule dans des épisodes magnifiques, très émouvants et très prenants. Les passages relatant la traversée des deux guerres mondiales sont particulièrement lyriques et poignants. C'est un livre très noir tout en étant incroyablement poétique. Sylvain Germain nous raconte cette succession de guerre à travers la saga de cette famille qui connaîtra un enchaînement de malheurs sans fin mais qui à chaque fois se relèvera tant  bien que mal. C'est un conte cruel dans lequel la beauté de la langue contraste avec l'horreur du vécu. Une écriture qui, à travers sa poésie, nous rappelle que malgré tout, même au plus profond de la nuit, la vie est plus forte que tout, qu'il y a toujours de l'espoir. Pour finir, c'est un livre bouleversant et émouvant, qui vous hantera longtemps. Un livre à lire absolument pour découvrir cette écriture magnifique et l'univers, entre récit historique et conte fantastique, de cette auteure incontournable.



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"Sa mémoire était longue et profonde, – il n’était pas un seul de ces milliers de jours qui bâtissaient sa vie dont il ne gardât un souvenir aigu. Nombre de ces jours lui avaient été souffrance et deuils, mais Ruth jetait une clarté si vive, une joie si forte, sur le présent que tout le passé en était rédimé. Loin même de lui faire oublier celles qu’il avait aimé autrefois, la présence de Ruth clarifiait leurs visages pour les fixer, non en portraits, mais en paysages illimités."
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Brèves de solitude

Assez déçue par cette lecture... Malgré que ce soit très bien écrit, je n'ai pas réussi à être transportée par ces différentes histoires de vie.

Je m'explique : J'apprécie le concept du livre ; sonder, introspecter un à un les différents habitants d'un même quartier pendant le confinement dû au coronavirus. Cependant, j'ai trouvé que ce n'était que survolé... Il m'a manqué de ressentir de réelles émotions, profondes... Et pourtant certains sujets comme la mort, l'exclusion sociale, la solitude déprimante sont abordés... Ça aurait pu fonctionner mais au final je me suis plus ennuyée qu'autre chose. J'essaierai peut-être un autre roman de cette auteure.
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Chanson des mal-aimants

La narratrice, une jeune femme albinos, raconte sa vie, depuis son abandon à la naissance, jusqu'à sa fin de vie en ermite dans les montagnes Pyrénéennes. Le roman décrit les rencontres qui construisent cette étrange destinée.

Plus qu'une étude psychologique, le récit s'applique à décortiquer l'âme humaine : le personnage principal, entité évanescente, quasi transparente, sert de révélateur à tous ceux qu'il croise. Le sens de la vie, la nature, la spiritualité irriguent chaque page. Pour autant, le livre appartient à une époque, il est ancré dans le XX ème siècle : la guerre, la conquête de l'espace, la chute du mur, la surinformation, l'écologie, le droit de choisir sa mort, les sans-abris, sont évoqués.

J'ai beaucoup aimé ce livre à l'écriture ciselée, très précise empreint de féminisme et d'une très grande humanité même quand il évoque l'horreur.

L'humour et la dérision servent régulièrement à distancier la noirceur des épreuves de vie.

Par sa construction et des des associations qui n'appartiennent sans doute qu'à moi, il m'a fait penser à Vernon Subutex de Virginie Despentes.
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Magnus

Je retrouve Sylvie Germain avec ce roman qui m'a au départ pas mal déboussolée et dans lequel j'ai eu de la peine à entrer. Le fait que le lecteur et le sujet en sachent beaucoup au départ allait à l'encontre de l'idée de quête de soi promise par la quatrième mais peu à peu on remonte plus loin, au-delà du souvenir et l'ours sur la couverture - Magnus - décrit tel que sur l'image, prend son importance, cristallise le souvenir. C'est surtout un roman de la transcendance qui au final est très beau et très riche.
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Magnus

Je e classe ce roman parmi les pépites. Il s'agit ici d'un roman à empiecements qui m'a emportée et beaucoup émue. Je me suis laissé piéger et c'était délectable. J'en recommande la lecture aux amateurs de belles histoires qui s'inscrivent dans la Grande Histoire.
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Magnus

J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce livre qui aborde des thèmes delicats. C'est le premier livre que je lis de cette auteure dont j'ai aprecié la plume. Il était resté longtemps sur l'etagere, je suis ravie de l'en avoir sorti!

Magnus est attachant et on accompagne l'évolution poignante de ce personnage à l'enfance compliquée tout au long de l'histoire. Ses désillusions, ses amoures, ses voyages,...

Je lirai avec plaisir les autres romans de Sylvie Germain.
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Brèves de solitude

Ce livre en deux parties suit dans un premier temps les pensées d'une dizaine de personnes réunies dans un square à Paris.



Une dame âgée, une étudiante, un ancien professeur bouleversé par un drame professionnel, une aide-menagere, un écrivain une personne sdf....



on les retrouve chacun dans la deuxième partie du livre quand ils se retrouvent enfermés, seuls alors que le premier confinement à commencé.



Mon avis: J'ai été très touchée par ce livre. Plutôt court, les personnages sont très touchants, chacun enfermé dans une solitude différente. On sent vraiment la difficulté que cela a entraîné chez chacun, les questions, le manque... J'aurais bien aimé avoir aussi le questionnement d'une personne non-confinee par exemple, mais ce livre, lu en quelques heures m'a beaucoup plût.







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Magnus

Ours en peluche.



Franz-Georg est né en Allemagne avant la guerre. Les souvenirs d'avant ses cinq ans se sont évaporés. Un seul témoin de cette mémoire subsiste, un ours en peluche nommé Magnus.



Après avoir refermé ce roman, l'évidence m'a sauté aux yeux: je suis tombée amoureuse de la plume envoûtante de Sylvie Germain. Son style apporte rythme et émotions à son roman. Il est presque un personnage à part entière de l'histoire.



Quant à celle-ci il s'agit d'une quête d'identité pour le héros. Sujet classique mais que Sylvie Germain réinvente avec maestria. Nous suivons le personnage principal durant une partie de sa vie à la recherche de son identité.



Au fil des pages, cette quête laisse progressivement place à l'apprentissage de la vie pour le héros. Il découvrira ce que veut dire aimer, mais aussi la souffrance face à la perte de l'être aimé. En filigrane la thématique de l'identité reste présente, puis revient peu à peu.



Le passé nous rattrape toujours même dans les plus beaux moments. Comment y faire face ? Faut-il s'y confronter ou fuir ? Le héros devra ainsi faire face à ces ombres à différentes étapes de sa vie.



En conclusion, je n'attendais rien de particulier de ce roman et j'en ressors enchantée.
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Brèves de solitude

Je découvre cette Auteure avec ce livre. J'ai d'abord cru à un recueil de nouvelles, mais non, c'est plus subtil. Tellement subtil que je m'y suis un peu perdue, je ne savais plus qui étai qui dans ces histoires et j'avais un peu de mal à identifier les liens entre chaque personnage.

J'ai bien aimé la première partie : ces personnages seuls qui se croisent et s'observent. J'ai trouvé que c'était une belle "description" de nos vies urbaines.

Par contre, j'ai moins accroché à la seconde partie : Ces différents accommodements au confinement de 2020 ; peut-être cela m'a un peu trop rappelé ce que j'ai vécu à ce moment.



J'ai lu ce livre en audio, et j'ai été très déçu par la qualité de l'enregistrement. Le texte est lu par l'auteure elle même, et c'est très décevant.

Peut-être aurais je été plus réceptive à ce texte si je l'avais lu.



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Jours de colère

Coup de coeur.



A Leu-aux-Chênes, un hameau du Morvan, vivent, loin du monde, cinq familles dont les hommes se louent, selon les saisons, comme bûcherons, flotteurs de bois ou bouviers. Des gens à la vie rustre et solitaire, à la Foi tenace et simple. Ceux de la vallée les considèrent un peu comme des sauvages. C'est dans cet endroit dont les seules limites sont les lisières des forêt que vivent Ambroise Mauperthuys et ses deux fils Ephraïm et Marceau dans la Ferme du Pas, et Edmée et Jousé Verselay avec leur fille Reine dans la Ferme du Bout. Deux familles aux extrémités du hameau, deux familles que tout oppose et dont le destin va se trouver lié.



Avec « Jours de colère », on renoue avec le lyrisme flamboyant de Sylvie Germain déjà à l'oeuvre dans son tout premier roman, « Le livre des nuits ». A nouveau, elle nous nous offre ici une ode à la colère et à la passion, à la profusion des émotions et des sensations. Lire Sylvie Germain, c'est une expérience à la fois mystique et charnelle. Qu'il s'agisse d'une nature fantasmagorique ou d'hommes et femmes aux allures surnaturelles, elle aime évoquer la magie des lieux et creuser aux racines de la folie des êtres. Chacun de ses personnages, qu'il s'agisse d'Ambroise Mauperthuys envoûté par la beauté d'une morte, qu'il s'agisse de la vieille Edmée dévouée à sa passion mariale, qu'il s'agisse de Reinette-la-Grasse obsédée par la faim ou encore de ses neufs fils qui ont tous reçu une part de colère, mais une colère dénuée de toute rage et jamais liée au mal, tous recèlent en eux une part de folie. Et c'est cette folie, portée à son comble par Ambroise Mauperthuys, qui nous mène du début à la fin de ce récit poétique, mystique et onirique, où la maîtrise de la langue et la richesse du vocabulaire servent à merveille une imagination exacerbée par une sensibilité que l'on devine infinie.



Les mots de Sylvie Germain, comme à chaque fois, m'emportent dans un autre monde. Ses histoires familiales ne ressemblent à nulles autres pareilles et ses personnages superbement habités sont envoûtants. Chacun d'eux est à lui seul une histoire dans l'histoire, une identité qui s'affirme dans son nom et surnom choisi à bon escient. Quelle est belle cette fratrie, les fils d'Ephraïm et de Reine ! Colorée, disparate et complémentaire, séduisante, emportée et sage, bavarde et silencieuse, magique et dramatique… Comme à chaque fois, je chavire, je plonge dans un conte réaliste et je tourne la dernière page en rêvant au prochain livre de Sylvie Germain.



Une lecture envoûtante.

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Magnus

Franz, le héros de Magnus, est né avant la guerre en Allemagne. De son enfance, il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu'au jour de sa naissance. Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désapprendre ce passé qu'on lui a inventé et dont le seul témoin est un ours en peluche à l'oreille roussie : Magnus.

Une quête d'identité où les éléments de l'Histoire ressurgissent là où ils sont le moins attendus. La fin, troublante, qui se veut moralisatrice, est difficile à cerner.
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Magnus

Pris totalement au hasard des challenges, je ne connaissais pas l'œuvre de Sylvie Germain pour le solidaire et je devais trouver un titre en un seul mot. Et là c'est toute la beauté des challenges babelio, découvrir des auteurs qu'on n'aurait jamais soupçonné, se laisser surprendre par une histoire qu'on avait à peine envisagée.



Franz Georg est un petit garçon de 5 ans dont la maladie a effacé la mémoire. Sa mère lui raconte l'histoire de sa famille, de ses oncles morts en héros pour le reich. Mais bientôt il doit tout oublier pour qu'on ne les retrouve pas, ces fuyards des camps. Une histoire de quête d'identité pour cet enfant aux brides de souvenirs dans une famille au passé trouble.



Le récit pourrait passer comme décousu mais reflète bien l'état d'esprit, les souvenirs parcellaires d'un être en souffrance identitaire.

On effleure au fur et à mesure les différentes facettes dans cette quête de soi même.

Une belle découverte
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Magnus

Il m'attendait , bien rangé dans ma bibliothèque , depuis .. je n'ose avouer ce crime de lèse-lecture ! Il m'a attendu , j'ai pris le temps de le lire car il m'a fallu beaucoup de temps, d'abnégation même pour suivre Magnus dans sa quête d'identité. La route fut longue, semée d'embûches, de drames et de joie. Je l'ai donc suivi, et l'ai accompagné tout au long du chemin jusqu'à ces mots:

" S'en aller, chante tout bas le livre des merveilles et de l'insoupçonné, s'en aller...

S'en aller. "

Un roman à nul autre pareil, où la plume de Sylvie Germain relaie les mots de Magnus le petit garçon et de son ami Magnus un ours en peluche à l'oreille noircie qui ne lui quittera jamais ... L'histoire de Magnus est aussi celle de nombreux enfants ici ou ailleurs, hier, aujourd'hui ou demain, une multitude de petites histoires qui ont écrit, écrivent et écriront l'Histoire de ce Monde..



Un roman récompensé par le Prix Goncourt des lycéens en 2005.











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Magnus

Un roman très fort sur la mémoire, l'identité, la transmission et les secrets familiaux.

Franz-Georg est au début du roman un petit garçon de 5 ans. Après une forte maladie, il a perdu la mémoire et doit tout réapprendre. C'est sa mère qui se charge de lui raconter l'histoire familiale. Nous sommes en Allemagne, tout juste à la fin de la seconde guerre mondiale, et Franz-Georg s'accroche à Magnus son ours en peluche.

Mais très vite, le lecteur et Franz (car on découvre en même temps que lui) perçoit que quelque chose cloche, la famille semble bancale, et des choses sont disimulées.

Lesquelles? C'est en fait ce que Franz va chercher à découvrir tout au long de sa famille et c'est ce parcours initiatique que Sylvie Germain nous narre.

Un très beau roman, dont le thème m'a touché, tout autant que le style de l'autrice que j'ai découvert avec grand plaisir.
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La puissance des ombres

La puissance des ombres, de celles qui nous poursuivent, nous bouleversent, nous tourmenter ... Au hasard d'une soirée déguisée Sylvain va voir resurgir son passé enfoui sur une association d images, un malentendu fatal. Plongeant peu à peu dans le vide de l'existence jusqu'au chaos. Sylvie Germain nous rappelle qu'on ne connaît jamais vraiment l'autre. Que des blessures du passé, reste à jamais des cicatrices.
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Magnus

Précision importante, Sylvie Germain est louée pour son style, ses livres récompensés, ce qui suit n’est donc qu’un avis très personnel et totalement subjectif, un simple ressenti de lecture.



J’étais censée le lire en septembre 2005 ou un peu plus tard avec l’obtention du Goncourt lycéen. Ou à l’occasion de sa sortie en poche, ou lors de la polémique bac de français. Il est toujours resté au bord du chemin. Un challenge « un livre que j’ai toujours eu peur de commencer » c’est à nouveau une occasion, mais que je ne saisirai qu’en toute fin de parcours. Récit d’un évitement.

Bref, j’ouvre ce livre avec presque 18 ans de retard. A la fin de l’Ouverture, page 3, je sais déjà que c’est foutu. L’écriture me désarçonne, m’insupporte de façon presque épidermique, c’est fleuri, fouillis, maniéré, précieux, lourd. La forme m’exaspère, les découpes, les notules, et que viennent faire Supervielle et Saint-John Perse dans cette galère ? Le fond ne me passionne pas plus.

Il y a quelques autrices, pourtant fort renommées, avec lesquelles je n’y arrive définitivement pas, je vais donc continuer à laisser vivre certains livres au fin fond de ma PAL.

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Hors champ

Troublant ce livre de Sylvie Germain vers lequel je suis venu grâce au challenge solidaire. Un être ordinaire, vous, moi, que rien ne prédisposait à devenir ou plutôt à ne plus devenir. Un roman kafkaïen, absurde, l'auteure ne fournit pas d'explication, le propos n'est pas là, elle instille tout du long les changements qui arrive à son personnage. Petit à petit, son nouvel état apparaît et donc disparaît.

Sylvie Germain fait un parallèle entre l'homme dont elle forge le destin et les sans domicile fixe, ces gens qu'on croise mais qu'on ne remarque pas ou plus. Et elle nous pose cette question : Est-ce-que l'on n'existe qu'à travers le regard des autres ?
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Sylvie Germain

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