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Critiques de Tarn Richardson (46)
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Les Maudits

Il ne faisait pas bon vivre en 1914, où la Grande Guerre commence sa boucherie et met à genoux les populations européennes. Tarn Richardson place Les maudits à cette époque, dans le nord de la France. En mêlant la grande Histoire avec la petite, celle du quotidien des habitants avec le fantastique. Pour un résultat détonnant !



Vous avez du mal à imaginer une histoire de loups-garous dans les tranchées ? Croyez-moi, vous risquez de changer d’avis, vu la qualité du résultat. Présenté comme un hommage aux séries Z, ce roman se révèle d’une profondeur et d’une puissance plus grande que ça.



Il faut saluer au premier chef l’effort pour recréer l’ambiance de l’époque, et le contexte que l’intrigue va développer. Un travail considérable et formidablement bien mené pour décrire les conditions de cette sale guerre et la vie dans le nord du pays, où les privations deviennent la norme.



Un anglais qui décide de parler de la France du passé, ce n’est pas si fréquent. Il fallait à l’auteur un contexte pour son mélange de genres et son idée un peu folle, loin de beaucoup de livres mettant en scène des lycanthropes.



Au point de l’imaginer comme une trilogie, dont Les maudits est le premier de la série. Une tétralogie même, puisque l’écrivain a proposé ensuite un préquel gratuit sur son site. Nous verrons ce que l’éditeur français Sonatine fera à ce sujet, le deuxième livre sortant en tout cas la même année que le tome initial pour bien rester dans l’ambiance.



Sur le front à Fampoux, petite commune du Pas-de-Calais, deux tranchées se font face sans que rien ne bouge vraiment, à part le pilonnage en règle par les Allemands, chaque nuit, où les bombes pleuvent. Jusqu’à une nuit où le silence se fait assourdissant. Et où les soldats allemands semblent avoir déserté leur position. Et si une réalité plus surprenante se cachait derrière cette fuite incompréhensible ?



La reconstitution est étonnante, le boulot réalisé sur l’ambiance est épatant. Et à côté, ça saigne et ça gicle.



Voilà un roman qui effectivement n’invente pas sa (ses) légende(s) mais en propose un traitement étonnant. L’aspect religieux est étonnement très présent, puisque l’un des personnages principaux est un Inquisiteur, à une époque où ce genre de profil n’est plus sensé exister dans l’Église catholique.



Poldek Tacit est un homme dur, qui peut sembler sans émotion. L’alternance des chapitres entre 1914 et son passé personnel va permettre de découvrir l’homme torturé qui se cache derrière cette fonction d’inquisiteur, à travers son passé terrible. Et aussi ses capacités hors-normes.



Ce n’est pas le genre de la maison que de proposer des protagonistes lisses et bien sympas, mais l’auteur sait néanmoins faire passer des émotions entre ses scènes dures.



C’est vraiment la caractéristique de cette histoire, le mélange de genres. Livre de guerre, récit fantastique lycanthropique. Une grosse dose sur les dessous du Vatican, une louche de purification, et quelques scènes dignes de L’exorciste.



Une explication étonnante sur l’origine des loups-garous ? Et une critique au vitriol de l’Église catholique, des horreurs qu’elle a pu commettre en son nom dans le passé, et toujours en secret durant ce début de siècle.



Le roman propose son lot de scènes crues, mais sans excès. Le sang coule, mais pas sans raison. Ce n’est pas un roman au rythme effréné, mais dense (500 pages), et qui permet vraiment de développer des personnages et une intrigue qui a la place de s’étendre.



Avec Les maudits, Tarn Richardson propose un roman atypique, hybride. Livre de genre assurément, mais qui en mélange plusieurs et qui se révèle plus profond qu’il n’y parait, la notion d’humanité et d’inhumanité y étant questionnée.



Méfiez-vous de la pleine lune, vos hurlements risquent d’être couverts par ceux des loups-garous ! Pour la suite, je signe (avec mon sang) pour le tome deux.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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Les Maudits

Quel meilleur repas pour un loup-garou qu'une bonne guerre de tranchées. L'action se situe en 14-18, on y retrouve des prêtres assassinés, un inquisiteur (le Vatican s'est bien gardé de dire au Monde que l'Inquisition n'avait pas cessé), des soldats mutilés (mais pas seulement par des bombes) et donc, des loups-garous. Avec, en cadeau, une version possible de l'existence de ces bêtes sanguinaires et rebutantes. Tout ça savamment orchestré dans un polar historique. Vous trouvez que ça fait beaucoup de mélanges ? C'est peut-être là que l'auteur est malin parce qu'on ne s'ennuie pas, et ça se goupille (guerre-goupille, ok je sors !) Intelligemment.
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Les Maudits

Des loups-garous durant la Première Guerre Mondiale ? En film, j’aurais passé mon chemin, mais en livre, j’ai succombé à la tentation, notamment après avoir lu les critiques de mes collègues blogueurs ou babéliotes.



Le résumé pourrait faire penser à une histoire digne d’un film de série B, même de série Z, et si l’auteur leur rend un hommage discret, il a aussi pris la peine d’ajouter de la profondeur à son scénario et à ses personnages.



L’inquisiteur Poldek Tacit n’a rien d’un Sherlock Holmes lorsqu’il mène une enquête, se rapprochant plus d’un éléphant enragé dans un magasin de porcelaine… Le mois sans alcool, il n’y participera jamais, ni même à la journée sans… C’est un soiffard qui boit pour oublier, cherchant la rédemption au fond des bouteilles, des verres.



Afin que l’on en apprenne plus sur cet inquisiteur violent et alcoolo, l’auteur alternera les chapitres de 1914 avec ceux parlant du passé de Tacit, ce qui éclairera notre lanterne quant à son comportement, nous permettant de comprendre. De l’excuser ? Ça, c’est vous qui voyez !



En plus d’avoir évité le manichéisme avec tous ses personnages, l’auteur a pris aussi le soin de développer son scénario, ne se tenant pas qu’à une histoire de loups-garous batifolant dans les tranchées tout en dévorant les soldats, donnant l’impression ensuite qu’ils ont été passés dans un mixer géant.



Ok, c’est peu ragoutant, ça fait monter la tension du lecteur, qui angoisse en imaginant les scènes d’horreur… Mais ce n’est pas qu’un récit d’épouvante ! L’auteur a soigné ses décors à tel point que j’ai eu l’impression d’être à Arras durant les bombardements d’octobre 1914, mais il a aussi bien détaillé ses récits dans les tranchées, parlant des conditions de vie terrible et des ordres débiles des gradés (qui n’allaient pas dans les tranchées).



Puis, l’auteur a soulevé les soutanes de l’Église et croyez-moi, ça y pue la mort ! Pourtant, il est prouvé que certains hommes d’Église ont tendance à aérer un peu trop souvent leurs soutanes… Oups, je sors ! Anybref, l’Église s’en prend pleine la gueule et se fait rhabiller pour l’éternité. Ma foi (oups), elle le vaut bien ! Dans ses chasses aux hérétiques, elle s’est transformé en serial killeuse et docteur ès tortures.



Voilà donc un roman qui pourrait sembler n’être qu’un récit digne d’une série Z et qui n’en est pas, car l’auteur a développé son scénario, ses personnages et il a évité de sombrer trop dans le gore, dans le sanglant, prenant soin de ne pas dépasser la ligne rouge ou de sucrer le sucre. Un bel équilibre dans l’hémoglobine !



Un roman historique parlant de la Première Guerre Mondiale qui se mélange adroitement avec le fantastique, les loups-garous étant des vrais (ne cherchez donc pas d’explications rationnelles, donc), sans pour autant que cela ne vire au grand n’importe quoi, puisque l’auteur maîtrise l’intégralité de son roman.



Pour la suite, j’irai avec plaisir hurler sous la lune pour l’acheter chez mon dealer préféré !


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Les Déchus

La dernière fois que j’avais laissé l’Inquisiteur Poldek Tacit, il était en très mauvaise position et lorsque j’ai eu de ses nouvelles, ça n’allait pas très fort pour lui…



Torturé, tabassé (sur l’air de libérée, délivrée, ne me remerciez pas)… Quand je vous disais qu’il était en mauvaise posture.



Âmes sensibles, passez votre chemin, le deuxième volet est aussi violent et sanglant que le premier. L’auteur y a rajouté de la magie noire, des rituels sataniques, des possessions démoniaques…



Avec, en plus, une bonne grosse pincée d’ésotérisme, en plus du volet fantastique des "hombre lobo" (hommes loups) et de l’hémoglobine (plus les morts, enfin, les vivants qui meurent).



Le rythme est toujours endiablé (ha haha, c’est le cas de le dire) et les créatures maléfiques sont de sortie, une fois encore. La première guerre mondiale fait toujours rage et nous allons suivre un jeune soldat italien (Pablo Gilda) dans les hauteurs du Karst, dans la région de l’Isonzo, en Slovénie. Épisode méconnu de la grande boucherie.



Il vaut tout de même mieux lire le premier épisode avant de passer au suivant, afin de tout comprendre et si vous avez oublié qui est qui, un petit rappel des différents personnages, en début de roman, vous rafraichira la mémoire.



Difficile de parler de ce deuxième opus sans trop divulgâcher, sachez juste que les chapitres sont courts, qu’il y a de l’action et que la multiplication des protagonistes n’est pas un problème, puisque tout le monde est clairement identifié. Bon, ne faites pas une soupe avec les noms des cardinaux du Vatican, comme je l’ai fait parfois, mais cela n’a pas nui à ma compréhension.



L’église cache des choses, surtout le Vatican et les évêques. Certains sont passés du côté Obscur de la Force et préfèreraient que le règne de l’Antéchrist commence, que Abadon sorte des enfers, avec toute sa troupe (et ce ne seront pas les danseuses du Crazy Horse saloon, ni des Chippendales !).



Ce deuxième volet entre encore plus dans l’horreur et le paranormal, les loups sont entrés dans Rome (et pas dans Paris, comme dans la chanson), la Main Noire est bien présente à comploter et à assassiner et Poldek aura fort à faire pour tenter d’éviter la catastrophe mondiale qui pourrait découler de l’arrivée de l’antéchrist.



Petite digression : étymologiquement parlant, le suffixe "ante" veut dire "antérieur, avant", ce qui signifierait que l’antéchrist serait venu avant le christ… Pour votre culture générale, je vous explique ce que wiki m’a dit : il y a eu une transformation du préfixe "anti-" (contre) qui est devenu "ante-" (avant) au XIIe siècle. Malgré cela, le mot "antéchrist" signifie "adversaire du Christ" et non "celui qui vient avant le Christ". De même, en latin, antechristus et antichristus sont synonymes. Fin de la minute culturelle.



Anybref, ce deuxième volet pulse, est bourré d’action, de rythme, de sang, de cadavres, de batailles méconnues de la Première Guerre et qui furent des hécatombes, de traitrise, de possessions (pas de Jésus me baise), d’horreurs, de loups-garous et de "vaticaneries" (néologisme), le tout se mélangeant harmonieusement dans le récit.



Malgré tout, je lui ai préféré le premier volet… Oh, ça s’est joué à peu de choses, du style un poil de loup-garou et trois poils de cul d’un cardinal. La surprise n’y était plus…


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Les Maudits

🐺Chronique🐺



« Il avait disparu des esprits comme la lune disparaissait chaque matin à l’horizon depuis des temps immémoriaux. »



S’il avait disparu, alors autant le rappeler, en plus ça tombe bien, ce soir, c’est la pleine lune. L’auteur, Tarn Richardson, va ramener à vos esprits, vos peurs les plus profondes. Il ne lésinera devant rien, pour vous éprouver. Mais ce soir, nous parlerons du loup, des loups de Fampoux, des loups-garous. Alors, évidemment, qu’au milieu du carnage de cette première guerre mondiale, un peu plus ou un peu moins de sang, ça ne changera pas la donne, mais tout de même, ces loups-là sont redoutables et certains n’aiment pas trop les voir sortir de leur tanière….Tacit Poldek est chargé de cette mission périlleuse mais il en a vu tellement d’autres, avec sa fonction d’inquisiteur, que cette chasse dans les tranchées n’est qu’une étape supplémentaire ardue sur le chemin de la foi. Mais la foi, est-elle encore en lui, en eux, en l’humanité quand la rage se déchaîne? Est-elle permanente ou fluctuante, avec tous ses hurlements? Est-elle hybride ou métamorphe, si l’heure est sombre?

Depuis la nuit des temps, les loups-garous intriguent, fascinent, terrifient, mais s’ils étaient là, ce soir, au cœur de l’Histoire est-ce que la terreur n’aurait pas un autre goût, une autre perspective, un éclairage plus fantastique au clair de cette lune? Est-ce que vous ne tremblerez pas d’une autre manière si on vous contait une légende plus probable de l’Hombre Lobo?



Alerte! Alerte! Ennemi dans la tranchée! Ennemi dans la tranchée!



Ce premier tome est bluffant, parce que l’on est sur la ligne de front, à tenter de comprendre les stratégies militaires, les meurtres inexplicables de deux prêtres et, il plane cette menace presque surnaturelle…Personne n’y croit, mais le chaos est si monstrueux que l’angoisse prend vite le dessus. La temporalité est orchestrée si judicieusement que les mystères et les personnalités ne se dévoilent que partiellement, laissant le doute infuser à bonne température. Alors l’ennemi sera de quel côté? Est-ce que sur un champ de bataille, on sait d’où il vient le Mal? Et qui décide du côté? L’armée? Le Vatican? Les hommes? Qui est à même de choisir où est le bon chemin? Est-ce que le titre, la vocation, la fonction est suffisant pour envoyer des vies dans l’antre de l’enfer? J’ai aimé ces duos homme-femme, Henry et Sandrine, Tacit et Isabella, parce que chacun ramène la part bonne de l’autre. Même déséquilibrés, même vacillants, ce sont des personnages très réussis puisqu’ils viennent nous toucher avec leurs bontés plus ou moins visibles. Et dieu sait qu’en temps de guerre, la bonté est une denrée rarissime…



« -Il ne nous revient pas d’être tristes dans ce monde. »



Ne soyez pas donc pas triste car même le seigneur ne le voudrait pas! En plus, la chance que l’on a c’est que Les Maudits n’est que le premier tome d’une trilogie qui me parait d’ors et déjà fabuleuse! Et Les Déchus est déjà sorti! Vous ne pouvez que vous réjouir! En tout cas, je vous conseille vivement cette revisite du loup-garou! Mais là, où ça fait toute la différence c’est l’originalité de cette intrigue, à mi-chemin entre le thriller historique, l’horreur et le fantastique. C’est une prouesse, et ce mélange des genres est savoureux! Toutes les frontières sont brouillées, mais à la fin, il est impossible de ne pas être frappé par cette évidence: c’est un coup de cœur! Et je veux bien aller le crier à la lune, ce soir!
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Les Déchus

Suite du roman horrifique "Les maudits" mettant en avant l'inquisiteur Poldek Tacit, Les déchus nous met face a une histoire plus rythmée, plus gore et avec encore plus d'action.

Les ingrédients restent les mêmes mais la recette est peaufinée pour le plus grand plaisir du lecteur.

Poldek, le personnage principal n'est plus inquisiteur, et il est (très) en colère, accompagné de certains personnages déjà présent dans le tome 1, dont la charismatique Isabella, il va secouer la prison de l'église à Toulouse, faire du grabuge à Rome et au Vatican ou encore sur le front Austro-hongrois.

Les loups-garous et les démons sont toujours là, plus féroces, plus violents, plus nombreux, mais ce n'est pas ça qui impressionnera notre anti-heros désabusé.

L'auteur ne se contente pas de nous proposer de l'action mais donne à réflexion sur l'église et notamment le pouvoir et la corruption en son sein, démêler des énigmes, faire face a une prophétie et même nous placer face à des sentiments d'amour ou de regrets par exemple.

Si le sang et les os brisés vous rebutent, passez votre chemin, ici c'est salade de Steak haché et cognac au petit déjeuné, vous voilà mis en garde.

Le tome 3 sort dans quelques mois, j'ai hâte de m'y plonger, car même si ce n'est pas la lecture la plus recherchée du monde, que ça fait du bien de lire un véritable roman défouloir qui se dévore comme on mange une tablette de chocolat, sans pouvoir s'arrêter !
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Les Ressuscités

Après « les maudits » et « les déchus » qui nous dévoilaient l’existence de la main noire au sein de l’église avec leur volonté de faire venir l’antéchrist et de précipiter la fin du monde, voici « les ressuscités », dernier tome de la trilogie. L’apocalypse est à nos portes en cette période de première guerre mondiale. Nos héros arriveront-ils à empêcher cette fin du monde ? Quels secrets entourent Poldeck Tacit ? Qu’est-il réellement ?



Après mon engouement pour le second tome et sa fin qui mettait en danger de mort le personnage principal, j’avais très envie de continuer avec ce tome 3. J’ai aimé ce mélange entre paranormal et faits historiques. Car il y justifie la guerre, certains événements marquants et la peste espagnole en les intégrant dans l’intrigue et les actions des personnages. Le tome 2 restera mon préféré dans son ambiance mais “les ressuscités” apporte une bonne conclusion à cette histoire et vient développer les enjeux jusqu’au bout en les complexifiant un peu plus.



Les ressuscités : qui sont-ils ?

En voyant le titre c’est la question que l’on peut se poser. Qui sont ces ressuscités ? Est-ce d’autres disparus qui pour une raison quelconque reviennent ? Ou les démons invoqués qui font une apparition ? Ou tout simplement est-ce métaphorique ?

Il faut lire le roman pour obtenir la réponse à cette question.



Poldeck Tacit et l’Antéchrist

Dans “les ressuscités” c’est ce duo, leur rapport l’un à l’autre, leur lien etc. qui sont développés. J’aimerai pouvoir vous en dire plus mais ce serait dommage. Tout ce que je dirai c’est que cette révélation donne une autre dimension au personnage de Poldeck Tacit… et à sa force mentale.

Pour l’Antéchrist la réponse arrive assez vite dans ce troisième tome (alors que plusieurs réponses étaient possibles jusqu’ici sur son identité.)

“Les ressuscités” développe aussi un autre personnage qui vient mettre son grain de sel dans toute cette histoire : Poré. Comment ? Je vous laisse découvrir.



Conseil de la bibliothécaire : Le conseil pour “les ressuscités” sera le même que pour “les maudits” car ces deux tomes se ressemblent plus qu’ils ne ressemblent au premier. Il mélange l’histoire en le plaçant pendant la première guerre mondiale tout en développant un côté fantasy paranormal horrifique. Celui-ci développe sans doute plus la partie complot religieux. Il est aussi très violent car les combats sont nombreux et sanglants avec des corps déchiquetés (je préfère prévenir.) Encore une fois, lisez-les bien dans l’ordre, aucun tome n’est indépendant des autres.
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Les Maudits

Et si je vous disais que, alors que la Grande Guerre embrasait l’Europe, les soldats des fronts britanniques et allemands étaient décimés par des hordes de loups-garous ? Je suppose que vous me regarderiez légèrement de travers… mais ce n’est pas tout, pour éradiquer ces méchantes bestioles, le Vatican envoie sur place un inquisiteur impitoyable. Cette fois pas de doutes, j’ai une araignée au plafond ! Il faut appeler les hommes en blanc !!!



Et si je vous disais que derrière un scénario aux allures de grand portnawak digne d’un film de série Z des années 70, se cachait une intrigue bien plus profonde que ne le laissent présager les apparences. Et si en plus les personnages avaient une réelle profondeur. Ça semble fortement improbable, et pourtant, Tarn Richardson l’a fait !



L’auteur situe le cœur de son intrigue sur le front nord de la France, à Arras et ses environs pour être précis. Les troupes britanniques et allemandes se font face, embourbées dans leurs tranchées, subissant tour à tour bombardements et assauts. Un face à face qui va prendre une toute autre toute tournure quand une troisième force va s’inviter dans ce jeu de massacre… Et en la matière le les loups-garous sont experts, teutons ou britishs c’est du pareil au même, juste de la barbaque sur pattes.



D’emblée le personnage de Poldek Tacit, l’inquisiteur, vous apparaîtra comme détestable à tout point de vue. Au fil des chapitres des flashbacks permettent de revivre son parcours personnel et professionnel, un parcours pour le moins éprouvant. Je n’irai pas jusqu’à dire que l’on en arrive à l’apprécier et à le comprendre, mais ça temporise tout de même notre première impression.



Je reste intimement convaincu que Tacit s’est fait enfumer (pour être poli) par l’Église concernant le drame ultime qui a forgé son personnage froid, violent et implacable – à confirmer par la suite. C’est dans l’alcool qu’il trouvera son refuge, boire pour oublier et ne jamais oublier de boire.



Il faut dire que l’Église catholique et le Vatican n’ont pas vraiment le beau rôle dans le roman de Tarn Richardson. Un vrai nid de frelons asiatiques ! J’avoue sans complexe que j’ai pris un réel plaisir à découvrir leurs magouilles, conspirations, manipulations et autres coups bas. Une approche qui permet à Tarn Richardson de revisiter l’origine des loups-garous, et force est de reconnaître que cela colle parfaitement à son intrigue.



Dans son combat contre les loups-garous de Fampoux, Tacit pourra compter sur une alliée de poids en la personne de sœur Isabella, une religieuse pour le moins atypique initialement mandatée pour enquêter – à charge – sur l’inquisiteur.



Parmi les autres personnages phares de l’intrigue, on peut citer le lieutenant Henry Frost, un officier britannique engagé sur le front d’Arras, ainsi que la mystérieuse et irrésistible Sandrine Prideux.



Les amateurs d’hémoglobine y trouveront aussi leur compte, les loups-garous ne faisant pas vraiment dans la dentelle quand ils décident de se faire un gueuleton entre potes. Toutefois le gore est bien dosé, inutile d’en faire des tonnes pour appuyer son propos.



Les Maudits est le premier opus d’une trilogie (The Darkest Hand en VO), le second opus est d’ores et déjà annoncé par Sonatine pour le mois d’octobre ; c’est avec grand plaisir que je répondrai présent à l’appel des loups.
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Les Maudits

Guerre 1914-1918, la bataille fait rage sur la ligne de front à l’est d’Arras. Le lieutenant Henry Frost donne l’ordre à ses hommes de lancer l’assaut. Mais dans la tranchée adverse, les soldats allemands sont déjà morts, dépecés par des créatures sanguinaires surgies des ténèbres… Au même moment, dans la cathédrale de la cité atrébate, le corps du père Andréas est retrouvé déchiqueté. A peine a t-on aperçu une ombre s’enfuir du monument… Le Vatican décide d’envoyer sur place l’inquisiteur Poldek Tacit pour protéger l’Eglise de ses ennemis…



Un livre inattendu, qui ose mélanger les genres en proposant d’une part un récit de guerre et d’autre part un conte fantastique qui propose une version audacieuse des origines de la lycanthropie. Le récit se déroule sur plusieurs lieux et temporalités : à Arras et environs durant la première guerre mondiale où les soldats des parties opposés se trouvent confrontés à une force surnaturelle: des attaques ont lieu et déciment les armées. Au Vatican, à la fin du 19ème siècle, où l’on revient sur les « débuts » du jeune inquisiteur Poldek Tacit, héros de ce roman, dont on va suivre le parcours au fil des ans, de son enfance dévastée à sa mission d’exorcisme dans le nord de la France. Les rencontres qui jalonnent son périple le guident vers les origines du mal.



La place accordée aux considérations religieuses est très importante, plus prégnante que les scènes d’action et de guerre. Les scènes d’action sont assez rares, et trop rapidement traitées, ce qui impose un rythme un peu trop lent à mon goût (mais ce n’est que mon ressenti), toutefois les réflexions occasionnées par cet aspect religieux, sur la nature humaine, sont intéressantes. Les personnages sont approfondis, surprenants et l’on prend plaisir à les suivre au long d’un récit sombre et réaliste (malgré les loups-garous!).



A la lecture de la 4ème de couverture, j’étais véritablement très curieuse de découvrir ce roman car l’action est en partie située dans ma région natale, raison pour laquelle (en dépit du mélange de deux genres qui ne m’intéressent pas plus que cela), j’ai choisi de le lire. Mais sur ce point, j’ai été déçue, car hormis le fait que la région arrageoise est réellement située sur la ligne de front, l’auteur aurait pu choisir n’importe quelle autre bourgade, le résultat était le même : pas d’approndissement géographique et culturel et pourtant il y avait des tas de choses à dire (ne serait-ce que employer le terme « Boves » pour désigner les souterrains qui lézardent les sous-sols de la ville). Tant pis pour mon chauvinisme nostalgique (ou pas), mais ces loups-garous dans les tranchées pourront convenir à ceux qui aiment les récits de guerre mâtinés d’une dose de fantastique et d’horreur… Je remercie les Editions Sonatine via NetGalley pour cette lecture originale!
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Les Maudits

Quand Sonatine a annoncé lancer sa collection de pulps horrifiques, j’étais intriguée. Et, lointain souvenir de Dog Soldiers et de L’Heure du loup, j’ai choisi Les Maudits de Tarn Richardson en espérant que le thème du loup-garou me passionnerait suffisamment pour passer outre celui de la Première Guerre mondiale et des tranchées. Et si finalement, les loups-garous (dénommés ici Hombre Lobo) promis ne servent à quelques rares scènes surtout de prétextes pour faire avancer l’histoire, j’ai apprécié ma lecture, très « pulp » comme promis, avec donc les qualités et les défauts du genre.

Nous sommes à l’automne 1914, dans le nord de la France, près d’Arras. Dans les tranchées, les soldats anglais sont stupéfaits de découvrir que le camp d’en face a été laminé : hormis quelques membres épars, beaucoup de sang mêlé à la boue et une poignée de soldats en état de choc, la tranchée allemande est vide. En ville, un jeune prêtre est retrouvé massacré par un animal dans la cathédrale. Pour en savoir plus, l’Église dépêche Poldek Tacit, son meilleur inquisiteur. Mais son passé troublé le met également sur la sellette.

Les Maudits va donc suivre trois histoires en même temps : l’enquête de Poldek et son lien avec la Messe pour la Paix prévue bientôt à Notre-Dame de Paris, les démêlés du lieutenant Henry Frost et sa rencontre avec la si séduisante et mystérieuse Sandrine, et des flash-backs sur le passé de Poldek. Ne vous fiez pas à son statut ni à sa façon de régler les problèmes surnaturels, Poldek n’a quasiment rien à voir avec Nicolas Eymerich, l’inquisiteur de Valerio Evangelisti. Et son Église catholique encore moins avec la réalité des faits, plus préoccupée qu’elle soit par la chasse aux orthodoxes et le camouflage de ses actions passées, que par la bonne santé de ses ouailles, le développement de sa foi ou le renforcement de son pouvoir politique. Nous avons donc ici une religieuse rousse incendiaire missionnée spécialement pour tenter les religieux et éprouver leur foi, un embrigadement militaire et des complots qui semblent plus s’inspirer de Warhammer que d’une entité religieuse habituelle. Tenez-en compte, ne vous vexez pas si vous êtes croyants et laissez-vous distraire par ce polar horrifique sur fond de guerre, en sachant que les trois lignées temporelles se retrouveront à la fin avec plus ou moins de bonheur. Et que Poldek Tacit reviendra en octobre avec le deuxième volume de ses aventures : Les Damnés. Quelles nouvelles créatures affrontera-t-il ?




Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Les Maudits

Un roman à la trame dense et complexe à la croisée des genres: thriller historique, fantastique, sur fond de religion.



Vous vous dites que cela doit faire un mélange indigeste ? Et bien pas du tout. J'ai été très étonnée de voir comment tout s'articulait parfaitement afin d'offrir aux lecteurs une intrigue intelligente et maîtrisée de bout en bout.



Nous sommes en 1914, à Arras, en pleine première guerre mondiale. Lors d'un raid nocturne sur les tranchées côté français, les soldats vont découvrir un massacre qu'ils ne comprennent pas du côté des allemands.

En parallèle nous suivons Tacit, un inquisiteur envoyé par l'église, enquêter sur le meurtre d'un prêtre dans la ville.



Tarn Richardson nous immerge superbement dans cette époque sombre, où les restrictions affaiblissent la population, où les soldats s'épuisent dans les tranchées, où l'église agit dans l'ombre de la guerre. Les secrets sont bien gardés et l'auteur n'épargne pas le milieu catholique où la corruption et les machinations règnent.



Un roman dense je disais donc car l'auteur alterne ses chapitres entre le passé avec l'enfance de Tacit et le présent avec son enquête, mais il alterne également les points de vue avec pas mal de personnages. Il faut donc être concentré dans sa lecture pour ne pas perdre le fil.



Il ne faut pas s'attendre non plus à de l'action à gogo. Tarn Richardson prend bien le temps de poser son univers, ses décors et son intrigue. Malgré tout je n'ai ressenti aucun ennui. Il y a des moments de tension et d'horreur où l'hémoglobine gicle de partout, il y a également la tension de l'enquête pour Tacit, mais également des soldats qui se retrouvent confrontés à l'inconnu.



J'ai beaucoup aimé l'origine du mythe des loups-garous revisité par l'auteur.



Une lecture atypique donc, de par le mélange des genres qui ravira les lecteurs amateurs de roman sortant des sentiers battus.



Je remercie encore une fois les éditions Sonatine ainsi que NetGalleyFrance pour la lecture de ce roman.
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Les Maudits

Un thriller fantasy où les Loups-Garous hantent les tranchées de 1914-18 ! Conseillé aux adeptes des séries Z !



"Les Maudits" est le premier tome d'une trilogie mettant en scène les aventures de l'inquisiteur torturé appelé Poldek Tacit. Même si l'on peut qualifier ce roman de thriller historique, il s'agit aussi d'un roman fantastique où les créatures lycanthropes, qui se terrent dans les tranchées, menacent le pays. Je remercie @SonatineEditions et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce premier opus de l'auteur anglais Tarn Richardson car il m'a donné envie de découvrir la suite.



La scène s'ouvre en Octobre 1914 à Arras dans les tranchées où le lieutenant anglais Henry Frost donne l'assaut contre l'armée allemande. Contre toute attente, l'ennemi n'offre aucune résistance : dans la tranchée adverse, les cadavres des soldats allemands gisent, leur corps atrocement déchiquetés...



Au même moment dans la Cathédrale d'Arras, le Père Andreas est retrouvé sauvagement assassiné, le bras gauche arraché. Le Vatican envoie l'inquisiteur Poldek Tacit mener l'enquête pour découvrir le coupable. Selon le Cardinal Poré, il s'agit d'une attaque d'un "Hombre Lobo". Mais, pour l'inquisiteur Tacit, il s'agit d'un meurtre déguisé car un Loup-Garou aurait complètement dévoré le corps du Père Andreas. Et bientôt, un second meurtre du même genre est commis sur le Père Aguillard...



La structure narrative bien maitrisée alterne entre passé et présent puisque, même si la scène se passe en 1914, il y a de nombreux flashbacks en 1889-90. Ils sont centrés sur l'enfance douloureuse de Tacit et sur son arrivée dans un monastère catholique où il est recueilli en tant qu'orphelin. Il suit ensuite une formation pour devenir inquisiteur et protéger l'église catholique contre les hérétiques, les fantômes, les sorcières et les loups-garous.



Les chapitres courts (104 !) donnent du rythme et permettent d'avancer rapidement dans ce thriller divisé en 7 parties. Même si j'ai trouvé que les deux premières accordaient plus d'importance aux descriptions qu'aux scènes d'action, l'histoire devient plus palpitante à partir de la troisième partie car le rythme va crescendo jusqu'au dénouement. Dommage que l'épilogue soit un peu trop abrupt !



Les personnages secondaires manquent un peu de profondeur psychologique, mais le lecteur finit par s'attacher au personnage principal de Tacit qui évolue au fils des pages. Le duo atypique entre Tacit et Soeur Isabella (son évaluatrice en tant qu'inquisiteur) se complète parfaitement, comme celui d'Henry Frost et Sandrine Prideux.



Ce que j'ai préféré, c'est la structure morcelée par l'alternance des récits enchassés des nombreux personnages qui permet de préserver le suspense de manière efficace. A la fin de ce premier opus, le lecteur a vraiment envie de savoir quel sort est réservé à Tacit enfermé dans la prison de l'inquisition.

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Les Maudits

Aujourd’hui je voulais vous parler du meilleur roman d’horreur que j’ai lu depuis longtemps, juste après les Stephen King (faut pas non plus tomber dans l’exagération hein).

Quand j’ai reçu en début d’année le superbe catalogue des éditions Sonatine et que j’ai vu que non pas 1 mais 4 romans horrifiques étaient au catalogue, je me suis mise à trépigner d’impatience. Puis, quand j’ai eu en main Les Maudits, l’appréhension m’a gagnée car je suis très très difficile question lectures « fantastiques/horrifiques ».

Quelle ne fut dont pas mon plaisir de découvrir un roman hybride avec beaucoup de « L’Exorciste » dedans et pas mal, même si j’aurais aimé en avoir un peu plus, de lycanthropes, ou loups-garous si vous préférez. En revanche, je vous le dis tout de suite, on est loin des gros toutous version gentils loups-caniches de Stephenie Meyer qui, avouez, n’ont jamais fait peur à personne.

Tarn Richardson ne se contente pas de mixer deux des thèmes les plus effrayants de la littérature horrifique, non, il plante le décor dans les tranchées de la Grande Guerre, mêlant faits historiques à sa fiction démoniaque. C’est aussi ce qui donne au roman un petit côté « Le Nom de la Rose ».

Bon, il y a aussi un peu d’amour au milieu, juste un peu, de quoi garder une lueur faiblarde d’espoir.

C’est très bien écrit, c’est passionnant, ça éclabousse un peu il est vrai. Quand on prend le meilleur de la littérature de genre, qu’on y mêle l’Histoire, il en ressort des romans forts et j’attends avec encore plus d’impatience la suite prévue en fin d’année.

C’est rare chez moi, mais c’est un vrai coup de cœur.

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Les Maudits

Arras, 1914. Lors d’un assaut, l’armée anglaise ne trouve que des hommes apeurés et les restes d’un massacre côté allemand. Que se passe-t-il donc? What is happening? Je dirai même : Was ist los? Le Vatican envoie un Inquisiteur, Poldek Tacit, un homme violent et mystérieux qui sert une cause secrète : débarrasser la Terre des monstres car oui, ils existent! Ha!



Petite déception pour cette lecture à base de loups garous (moi qui aime tant ça!), de première guerre mondiale et de société secrète religieuse dont les émissaires ténébreux, badass et sexy semblent sortis d’un jeu vidéo. Bah alors?



Les personnages étant nombreux, certains ne sont pas vraiment creusés et pourtant il y a matière! Et tout le contexte avec l’église, le Vatican, les secrets, les entourloupes, les curés fourbes et les archevêques machiavéliques ne m’a pas emportée. Décidément les sagas teintées de politique, religion et/ou de trahison à grande échelle, ne collent pas avec mon état d'esprit (actuel?). C’était même ennuyeux et j'attendais avec impatience les scènes impliquant loups garous, griffes, crocs, viscères et fusil à pompe. Ces moments d’action sont très efficaces, très visuels mais malheureusement pas assez présents pour moi et servent surtout à développer cette histoire de punition/malédiction de l’église catholique sur ceux qui lui ont tourné le dos. C’est même plus le pilori ou le bûcher que l’Eglise propose, c’est pire!



La triple temporalité m’a aussi déroutée, heureusement il y a toujours la date au début des trèèèès nombreux chapitres (je me souviens du chiffre 75, ça m’a marquée et j’étais loin de la fin).



Le tout m’a donc paru un peu vide malgré tout le potentiel de départ. Pas sure de lire la suite même si j’aimerai bien en savoir plus sur Poldek Tacit et surtout son enfance mais aussi sur la “société” des loups. Je ressors donc de cette lecture chiffonnée, voilà, pas assez emportée dans le tourbillon des aventures de l'Inquisition. Zut de flûte tiens.

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Les Déchus

Les loup-garous du premier opus passent pour des chatons à côté de la menace que devra affronter l'Eglise dans cette suite: rien de moins que le retour de l'Antechrist.



Beaucoup de déception de mon côté, alors que j'avais adoré "Les Maudits". On retrouve les personnages du premier roman (Henry, Sandrine, Isabella et bien sûr Tacit entre autres), mais leurs personnalités ne sont jamais creusées. Ce roman n'est qu'une longue suite de combats sanglants. L'intrigue se résume à peau de chagrin.
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Les Déchus

Après les maudits, voici « Les déchus » dans ce second tome de la trilogie de la main noire. Les maudits était le secret le mieux gardé de l’Eglise ? L’institution en a d’autres en stocks : de noirs secrets. Magie noire, rituel satanique, possession démoniaque… quelque chose semble se préparer et l’inquisiteur Poldeck Tacit, enfermé à la prison de Toulouse et torturé, semble en être une pièce maîtresse… alors que la guerre gronde dans toute l’Europe. Et si tout était lié ?



Je garde un très bon souvenir du premier tome. J’étais curieuse de mélanger la première guerre mondiale et le loup-garou. J’avais agréablement accroché au moment où les secrets de l’église apparaissent et où le mystère grandit (la seconde moitié). “Les déchus” est dans la lignée de la fin du premier. Les choses deviennent plus complexes et plus sombres. Les intrigues entre Poldeck, les évêques qui manigancent et ce qui se passe dans les hauteurs du Karst, sont prenantes. J’ai adoré “Les déchus”, bien plus que le premier. J’ai hâte de continuer avec le tome 3.



Plus d’horreur et de paranormal

C’est sans doute pour ça que personnellement j’ai adoré ce second tome. Là où le premier n’y allait pas franchement celui-ci passe la ligne. La figure paranormale et horrifique du démon est exploitée. Ce ne sont plus uniquement des évêques qui manigancent quelque chose. Même la figure du loup-garou que nous découvrions dans le premier tome est bien utilisée dans “les déchus”.

Celui-ci est un sans faute ! Même le mystère qui entoure ce soldat amené par des prêtres sur les hauteurs du Karst est intéressant. Il ne sait pas ce qui va se passer, combat, suit son groupe, mais nous lecteur, nous savons ce qui l’attend. Les différentes intrigues s’entremêlent bien.



Le conseil de la bibliothécaire : Avec « les déchus » nous plongeons moins dans un roman historique même si l’action a toujours lieu en 1914. Nous sommes bien plus dans de la fantasy horrifique que dans le thriller. Ce serait une sorte d’enquête à la Dan Brown ou Giacometti et Ravenne horrifique où les mystères, les démons et autres figures de ce genre sont réelles. L’ambiance est sombre à souhait. En tout cas, pensez bien à les lire dans l’ordre. Et si comme moi vous avez adoré la fin et moins le début du tome précédent, essayez celui-ci !
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Les Déchus

Après le premier tome "Les Maudits", la trilogie de thrillers historiques mettant en scène l'Inquisiteur Poldek Tacit continue avec "Les Déchus" dans une suite encore plus horrifique ! Âmes sensibles s'abstenir !

Je conseille de lire ces romans dans l'ordre chronologique pour une meilleure compréhension de l'intrigue.



Tarn Richardson et ses créatures maléfiques mettent les bouchées doubles dans une suite aussi détonante que jubilatoire. La dernière page tournée, une seule question se pose : comment va-t-on survivre jusqu’au prochain opus "Les Ressuscités" ?



À la lisière des villes, la nuit, sous la lune…

Ils sont de retour...



1915 : Sur le front austro-hongrois, le jeune soldat Pablo Gilda, surveillé par de mystérieux prêtres rejoint les troupes italiennes sur les hauteurs inquiétantes du Karst.



Au même moment, au Vatican, la rumeur prétend que certains hauts dignitaires se sont livrés à des rituels sataniques et de la magie noire. Et le nombre de possessions démoniaques ne cesse d'augmenter.



Un seul homme semble en mesure de régler la situation : l’Inquisiteur Poldek Tacit. Mais celui-ci est incarcéré à Toulouse. Et il n’a que peu de temps pour agir : déjà, les loups-garous errent dans les rues de Rome, plus dangereux que jamais...



Je remercie les éditions @Sonatine et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce second tome qui donne vraiment envie de lire le suivant.



J'ai eu la chance de pouvoir lire le premier tome de cette trilogie que j'avais vraiment beaucoup apprécié en mai dernier et c'est avec un grand plaisir que je me suis replongé dans l'univers historique et fantastique si original de cette trilogie horrifique.



J'avais un peu oublié le nom et le rôle des différents personnages et j'ai trouvé que le rappel du début de roman était très judicieux. Je tiens aussi à souligner que la magnifique couverture de ces deux opus donne vraiment envie de découvrir ces romans.



Comme pour le tome 1, la structure narrative est divisée en 7 parties composées de chapitres courts, ce qui permet de donner beaucoup de rythme à cette intrigue riche en scènes d'action et en retournements de situations. Chaque partie nous dévoile peu à peu qui se cache derrière ce prêtre des ténèbres surnommé "la Main Noire". Son but : ouvrir les portes de l'enfer aux loups-garous...



Outre le nouveau personnage incarné par le jeune soldat Pablo Gilda qui combat sur le front italien en Slovénie, nous retrouvons ceux du premier tome : Poldek, emprisonné et torturé depuis 9 mois à la prison de l'inquisition à Toulouse ; Soeur Isabella à la Cité du Vatican ; leurs alliés, Sandrine Prideux, la demi-louve, et Henry Frost, le lieutenant anglais ; Maurice Poré qui a le pouvoir de se transformer en lycanthrope grâce à une peau de loup volée et Georgi, l'ancien ami de Poldek, qui va lui faire d'étranges révélations sur son passé...



Le dénouement laisse le lecteur dans l'expectative et c'est vraiment frustrant car j'ai vraiment hâte de découvrir le final de cette trilogie à l'atmosphère apocalyptique qui devient de plus en plus sombre au fil des pages. Vivement le prochain !
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Les Déchus

Il est toujours très compliqué de parler d’un tome 2 d’une trilogie sans risquer de dévoiler toute l’intrigue du premier tome. C’est pourquoi j’ai décidé de vous parler surtout du tome 1 et un peu de ce deuxième.

Quand j’ai reçu en début d’année le superbe catalogue des éditions Sonatine et que j’ai vu que non pas 1 mais 4 romans horrifiques étaient au catalogue, je me suis mise à trépigner d’impatience. Puis, quand j’ai eu en main Les Maudits, l’appréhension m’a gagnée car je suis très très difficile question lectures « fantastiques/horrifiques ».

Quelle ne fut dont pas mon plaisir de découvrir un roman hybride avec beaucoup de « L’Exorciste » dedans et pas mal, même si j’aurais aimé en avoir un peu plus, de lycanthropes, ou loups-garous si vous préférez. En revanche, je vous le dis tout de suite, on est loin des gros toutous version gentils loups-caniches de Stephenie Meyer qui, avouez, n’ont jamais fait peur à personne.

Tarn Richardson ne se contente pas de mixer deux des thèmes les plus effrayants de la littérature horrifique, non, il plante le décor dans les tranchées de la Grande Guerre, mêlant faits historiques à sa fiction démoniaque. C’est aussi ce qui donne au roman un petit côté « Le Nom de la Rose ».

Bon, il y a aussi un peu d’amour au milieu, juste un peu, de quoi garder une lueur faiblarde d’espoir.

C’est très bien écrit, c’est passionnant, ça éclabousse un peu il est vrai. Quand on prend le meilleur de la littérature de genre, qu’on y mêle l’Histoire, il en ressort des romans forts et j’attendais avec encore plus d’impatience la suite.

La suite est enfin arrivée en ce mois d’octobre. On retrouve nos héros là où on les avait laissés. C’est pourquoi, il faut absolument lire le premier tome avant d’entamer Les Déchus sous peine d’être totalement largué.

La seconde guerre mondiale est loin d’être finie. Les soldats, comme si les gaz mortels, les baïonnettes et autres bombardements ne suffisaient pas, meurent aussi mutilés, réduits en bouillie par des crocs bien acérés.

Poldek Tacit, notre héros, semble être encore une fois, le seul espoir qui subsiste.

Allez, disons-le tout de suite, c’est ébouriffant, époustouflant, le texte fait preuve d’une énergie impressionnante et l’écriture est toujours aussi riche.

C’est aussi passionnant que divertissant. On frissonne. On passe quelques nuits blanches à vouloir absolument savoir où l’action va nous mener.

Bon ben, plus qu’à patienter pour le troisième et dernier tome : Les ressuscités.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Les Maudits

Arras, 1914. Non loin de la ville, les combats de la Première Guerre mondiale font rage... Désormais installés dans les tranchées, les soldats meurent… Et pas seulement du fait des tirs, des obus…. Non, quelque chose hante les tranchées, attaquant, tuant, déchiquetant... Et quand un prêtre est assassiné tout aussi violemment, le Vatican envoie Poldek Tacit, un inquisiteur au passé trouble, au caractère ombrageux, pour enquêter…

Passionnée d’Histoire, mais aussi de vampires et de loups-garous, il ne m’en fallait pas plus pour que je lise ce roman, dont le pitch annonce le renouvellement du genre abordant les fameux lycanthropes… C’est, en effet, un roman original ! Une excellente idée que de mêler le fantastique à l’Histoire de la Grande Guerre : c’est très bien documenté, le contexte est parfaitement posé, c’est violent, sanglant… La Guerre, en somme !!! Et les loups-garous, aussi ! Si ça paraissait un peu fou au départ, le mélange des genres fonctionne donc très bien. C’est bien écrit, c’est rythmé, le personnage de Tacit est fascinant

J’ai eu un peu de mal avec les aspects un peu mystiques abordés dans le livre, les liens établis avec la religion et les actions du Vatican. Néanmoins, j’ai plutôt pris ces thèmes comme une envie d’égratigner certaines prises de positions ou décisions des hiérarques, et de ce fait, ça donne une dimension plus profonde au récit.

Une roman dans lequel je suis donc entré facilement (j’ai d’ailleurs beaucoup sursauté), dont je lirai la suite avec plaisir…

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Les Déchus

Une fois de plus comme pour le tome 1, c'est un coup de cœur ! Avec une magnifique couverture, graphique et explicite, les déchus annoncent la couleur. J'ai plongé avec délice dans l'univers inquisitorial de Tarn Richardson. L'auteur excelle à nous faire ressentir, l'ambiance, glauque et les odeurs de sang, de sueur et de peur. Nous retrouvons tous les protagonistes des Maudits, enfin ceux qui n'y ont pas laissé leur peau. Tacit croupit dans les geôles de Toulouse depuis qu'il a déjoué le massacre annoncé lors de la messe pour la Paix dans la cathédrale Notre-Dame. Sœur Isabella a repris son travail à la Chasteté. Sandrine Prideux la mi-louve et le lieutenant anglais Henry Frost sont toujours en fuite. Un nouveau personnage nommé Paco entre en jeu et on comprend rapidement que les forces du mal sont toujours présentes. La main noire couve d'odieux projets alors que le nombre de possessions démoniaques n'en finit plus d'augmenter et que les corbeaux remplacent les colombes dans la cour du Vatican. Bientôt les loups-garous envahissent Rome. Seul un homme peut se dresser contre les forces du mal, Poldek Tacit. Ce second opus est dans la lignée du premier, la tension ne se relâche pas, au contraire, elle atteint des sommets. Toute la construction narrative va dans ce sens et on attend la révélation, l'apothéose, la déflagration finale. Dès le départ on sait que c'est une trilogie et que l'auteur garde encore sous le pied mais c'est déjà tellement fou. Entre meurtres rituels, magie noire et manifestations sataniques, on sent bien le vent tourner. Se dresse devant nous une noirceur inégalée. J'adore suivre les rivalités et jalousies au sein de l'église catholique. La réapparition de Georgi l'ami d'enfance de Tacit vient marquer à jamais la lutte féroce entre le Bien et le Mal. Un fabuleux roman qui se dévore et vous tiendra en haleine, captivant, passionnant pour tous les amateurs du genre et pour ceux qui voudraient s'y initier. Bonne lecture.
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