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Critiques de Théophile Gautier (521)
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La Mille et deuxième nuit - Intégrale des nouve..

Gautier est un prosateur magnifique, peut-être trop pour qu'on puisse lire sans fatigue de longs romans de lui : la page scintille de mille beautés et l'on a de la peine à la tourner pour suivre les aventures du héros. La difficulté est surmontee dans le cas de ses contes et nouvelles, brefs par essence, ciselés comme des poèmes, où le romantisme fantastique est ironiquement exprimé, cité, retourné et malmené par un narrateur qui ne se prend jamais au sérieux. On sait que Gautier était un causeur hors pair : les contes nous donnent un écho lointain de ses récits.
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Le godemichet de la gloire

L'homme au gilet rouge dans un registre inattendu: la gaudriole! Du vert, du raide, du vitriolé!
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Contes et récits fantastiques

Le fantastique chez Théophile Gautier se mêle à l'amour et à l'art. Un tableau devient vivant, la Pompéi antique renaît de ses cendres, des âmes amoureuses s'échangent leurs corps, un oeil porte malheur. Ces récits, richement ornés de descriptions chatoyantes, nous emmènent loin dans le temps - une nuit chez Cléopâtre ou chez Nyssia, l'épouse inviolable et sublime du roi Candaule - et dans le mystère : Clarimonde la morte revit-elle chaque nuit ailleurs que dans l'esprit d'un pauvre prêtre esseulé? Le pied de la momie acheté chez un antiquaire appartient-il vraiment à cette reine de jadis? Paul d'Aspremont a-t-il vraiment le mauvais oeil? Le lecteur se laisse troubler et séduire, tant l'écriture romantique cherche à donner à voir les limites incertaines entre la passion folle et la vie artistique.
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Voyages en train

Avec l'opération Masse Critique, en plus d'une lecture, on fait 'l'expérience d'un livre'. Ce n'est pas du tout la même chose qu'un choix en librairie. Le livre vient à nous, on déballe le courrier comme un cadeau, on sait ce que c'est mais l'excitation est immense. Je reviens sur cette expérience car pour 'Voyages en train' elle a été extraordinaire. Ce livre est agréable au toucher : le papier, la couverture, les vieilles photos noir et blanc... Et il sent bon ! J'étais sincèrement heureuse avant même de le commencer.



Et le plaisir ne m'a pas abandonnée à la lecture : chemin de fer, locomotive, charbon, compartiment... Même si les textes sont de différents auteurs, ce livre c'est une ambiance. Par moment cela a même été une révélation. J'avoue, un peu honteuse, n'avoir jamais lu Rudyard Kipling, Jack London ou Thomas Mann et les textes sélectionnés dans ce livre sont tellement prenants que je vais vite y remédier !



Un grand merci donc aux éditions de L'Herne et à Babelio.
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Le Roman de la momie

Le roman de la Momie, peut être lu pour les Challenges Petit plaisir et XIXème siècle. Autant de motivations qui ont permis d’aller au terme de cette lecture.



Le style demeure avant tout descriptif. Il faudra s’armer de patience pour suivre les très longues et très fréquentes descriptions de Théophile Gautier. Elles sont tracées par une plume de talent qui allie les mots avec une grande finesse. Le talent n’est ici pas forcément récompensé et le lecteur contemporain peut rapidement être tenté de décrocher.



Le thème principal est empreint d’un romantisme bon marché et franchement daté. Il est très difficile de s’immerger dans cette histoire qui ne décolle pas avant le final. La pratique de la mise en abîme est habile mais se contente d’un simple lancement. L’omniprésence de l’auteur contrebalance quelque peu ce choix.



Le propos peut paraître cinglant. N’oublions pas que ce roman est un précurseur d’un autre temps ayant tracé la voie à bien d’autres (notamment Quo Vadis)… Mais il est bien difficile de compatir aux malheurs de Tahoser.
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Le Roman de la momie

Voici un livre que j'ai lu alors que j'étais assez jeune et qui a contribué à me faire aimer la lecture, et à mieux découvrir l'Egypte ancienne.

Il a été secondé par de nombreux ouvrages qui ont suivi et m'ont formé..

Je le conseillerais aisément. Je ne sais pas s'il aurait le même effet chez d'autres. Mais il faut essayer.
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Le Capitaine Fracasse

Le Capitaine Fracasse est un roman paru en 1863.



Noble sans le sou, le baron de Sigognac, fils autrefois d’une grande famille, aujourd’hui ruinée, a accepté de quitter son château en ruines pour intégrer une troupe de comédiens ambulants, pour les beaux yeux d’Isabelle, la jeune ingénue.

A la mort d’un des comédiens, il décide de reprendre le rôle de ce dernier et emprunte pour cela le pseudonyme de « Capitaine Fracasse ». La troupe fait aujourd’hui halte à Poitiers.



C’est alors que le duc de Vallombreuse, un seigneur de la cour du roi, fier et collectionneur de conquêtes, aperçoit Isabelle à sa fenêtre. Subjugué par sa beauté, il en fait aussitôt sa proie. Il use alors de ses abondants subsides pour glaner un maximum de renseignements à son sujet. Puis il s’introduit en sa loge, juste avant une représentation et se montre très entreprenant… Heureusement pour la jeune femme, le capitaine Fracasse intervient, l’épée au poing et défie de Vallombreuse en duel le lendemain à l’aube. Or, ce dernier, croyant avoir affaire à un comédien, ne s’attend pas à devoir combattre un bretteur aguerri, qui le blesse en duel…



Certes, ce roman comporte quelques longueurs - comme dans les romans français du XIXème siècle - car à l’époque les romans paraissaient sous forme de feuilletons. Ces feuilletons proposés dans des revues (cf. Alexandre Dumas, spécialiste du genre), était le moyen pour des auteurs payés à la page de faire durer le suspense et d’arrondir leurs fins de mois.



Mais au final, un roman dans lequel on retrouve les clichés des romans de cape et d’épée : la célébration de l’honneur, l’amour caricatural, la solidarité au sein de la troupe de comédiens et le hasard qui fait plutôt bien les choses …

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Arria Marcella

Théophile Gautier est bien connu pour être à la fois un grand romantique, poète, romancier, nouvelliste, ... et un maître de la nouvelle fantastique. Avec Arria Marcella, il nous entraîne en Italie avec trois jeunes gens Max, le plus sensuel, Fabio, le plus séducteur et Octavien, le plus romantique. Arrivés à Naples, ils visitent le musée de Studj où Octavien, le plus jeune des trois, reste pétrifié devant l'empreinte d'un corps de femme dans un morceau de cendre noire. Plus tard, ils empruntent le corricolo qui "avec ses grandes roues rouges, son strapontin constellé de clous de cuivre, son cheval maigre et plein de feu, harnaché comme une mule d’Espagne, courant au galop sur les larges dalles de lave," les conduit à Pompei. Ils visitent la ville antique, guidés par "un cicerone" qui les "prit" dès leur arrivée à l'osteria."Calamité qu'il est difficile de conjurer en Italie", souligne le narrateur. Le soir, de retour à l'auberge, il dînent sur la terrasse qui s'ouvre sur la ville antique et goûtent au vin de Falerne en écoutant un jeune garçon leur jouer des cantilènes à la flûte. Au moment d'aller se coucher, Max et Fabio se retirent dans leur chambre mais Octavien croit voir des ombres bouger dans les ruines de Pompéi, il s'aventure dans les rues et voilà qu' "un prodige inconcevable le reportait, lui, Français du XIXe siècle, au temps de Titus, non en esprit, mais en réalité, ou faisait revenir à lui, du fond du passé, une ville détruite avec ses habitants disparus ; car un homme vêtu à l’antique venait de sortir d’une maison voisine"...

Ne comptez pas sur moi pour dénouer l'intrigue fantastique. En revanche l'intérêt documentaire et pittoresque ne peut me laisser insensible, je ne résiste pas à partager au moins un extrait.

On s'y croirait ! Rien que pour cette illusion, cette nouvelle du XIXe mérite bien d'être lue.
Lien : http://aller-plus-loin.over-..
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Récits fantastiques

J'ai découvert par hasard ce livre dans une brocante, il était au départ destiné à mon mari qui aime le fantastique. Comme je connaissais Théophile Gautier pour sa poésie, j'ai été tentée de le lire et j'ai été subjuguée par son imaginaire si fertile, son atmosphère si particulier qui pourrait être grave de par le sujet et qui au contraire vous donne l'espoir d'un ailleurs réconfortant. Je pourrais le relire encore et encore. J'ai tout particulièrement aimé La Cafetière, Jettatura, Avatar, Omphale et Aria Marcella
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Récits fantastiques

J'ai pris mon temps pour lire ces récits fantastiques, mais ma foi ce n'était pas plus mal. Car même si j'ai aimé l'imagination débordante et baroque de Théophile Gautier dans ces récits, je dois dire qu'on y retrouve souvent les même thèmes, une profusion de descriptions de tissus, de meubles, maisons, une magnifique créature souvent peu fréquentable, un fantôme, succube, etc, mais dont tombe éperdument amoureux un charmant jeune homme, souvent le narrateur d'ailleurs. Tout cela peut lasser, à la longue.

Malgré ce côté un peu répétitif, je n'ai pas boudé mon plaisir et ces histoires fantastiques à la mode du 19e siècle m'ont décidément bien plu.



Challenge 50 objets 2024-2025

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Récits fantastiques

J'ai beaucoup apprécié ce recueil de nouvelles fantastiques qui m'a rappelé mes années de lycée quand nous avions étudié La cafetière pour l'épreuve du baccalauréat. La magie opère toujours, l'auteur nous fait voyager dans un monde où se mêlent rêve et réalité. Ces récits sont envoûtants, avec des personnages charismatiques et des endroits dépaysants.

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Le Capitaine Fracasse

Est-on encore sensible au Capitaine Fracasse de nos jours ?

J'aurais eu tendance à répondre non, après quelques tentatives de lecture toujours avortées, je n'en avais jamais dépassé les premières pages et les presque 600 pages de l'édition de poche en Folio m'avaient quelque peu refroidi.

Les longues descriptions, le côté "cape et épée" et un vocabulaire soutenu éloignaient de moi les frasques de ce Capitaine de papier.

Et pourtant, et pourtant, de chapitre en chapitre, sans rien avoir lu avant de l'histoire et de ses rebonds romanesques dont je ne vous dirai rien, je fus pris à son jeu.

De la belle langue, qui parle ainsi aujourd'hui ?, de beaux sentiments, est-ce encore tendance ? des âmes trempées de courage à défendre la veuve et l'orphelin. Des droites lignes et de la permanence, l'inverse de quantité de nos contemporains versatiles à l'humeur belliqueuse et changeante Voici ce qui, aujourd'hui encore, m'a fait aimer le Capitaine Fracasse. Attention toutefois à ne pas vous laisser happer ou envahir par les illustrations nombreuses que ce livre aura suscitées ou par les adaptations cinématographiques au risque de vous laisser envahir par l'imaginaire visuel d'un autre, fut-ce celui de Gustave Doré. J'ai été heureux de me créer mes propres images. Ce n'est que maintenant que je serais curieux des images autres.

Du château de la misère à celui du bonheur, Théophile laisse couler quelques belles phrases. Il a longtemps contenu ce roman. Duquel de ces personnages était-il le plus proche ? Il est comme le baron de Sigognac parti de province gasconne pour monter à la capitale mais lui, y a fini ses jours contrairement à son héros redescendu en pays landais.

Bref, ne vous laissez pas rebuter par ce qui pourrait vous chasser du livre et, comme moi, vous prendrez plaisir à le retrouver chapitre après chapitre.
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Le Capitaine Fracasse

Un aristocrate qui s'ennuie et s'engage avec une troupe de theatre pour rompre avec la monotonie et l'ennuie de sa vie quotidienne et part en tournee avec elle : un tres beau roman hyper bien ecrit et captivant par un maitre francais du roman : A decouvrir d'urgence Gauthier est pour moi l'egal des plus grands auteurs et est injustement meconnu , redecouvrez son oeuvre vous ne le regretterez pas !
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Le Capitaine Fracasse

Sous le règne de Louis XIII, en Gascogne , le baron de Sigognac, le dernier de sa lignée, ploie sous l'ennui et la misère en son Castel tombant en ruine. Vient à passer une troupe de comédiens qui lui demande le gîte. Après un repas gargantuesque offert par ces derniers dont les manières bon enfant lui sont sympathiques mais surtout face à l'attrait qu'il ressent pour une des comédiennes, il se décide à les suivre et à vivre la vie aventureuse de comédien ambulant.



Comme dans tout les classiques qui se respectent, Théophile Gauthier sacrifie aux descriptions, qui sont particulièrement minutieuses et longues; cela à du décourager et découragera encore plus d'un fougueux lecteur. Mais quelle langue riche, savoureuse et vive. On est vraiment plongé aux temps jadis, quand le roi habitait Saint-Germain-en-Laye. Les personnages sont bien campés, leur discours haut en couleur. Il est vraiment salutaire parfois de se retremper dans quelque bon classiques pour retrouver le goût de la lecture, qui ne se perd jamais tout à fait.
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Contes et récits fantastiques

Théophile Gautier reçoit la toute neuve tradition du roman gothique, du récit d'horreur, avec son imagerie et ses personnages typiques, de l'Allemagne (Hoffmann) et de l'Angleterre (Walpole, Lewis, Mary Shelley). Il reprend fidèlement ces thèmes et situations pour en faire des récits absolument méconnaissables, qui n'ont pratiquement plus rien à voir avec leurs modèles romantiques initiaux. D'abord, il travaille et cisèle sa prose en orfèvre, au point que le lecteur en oublie parfois l'histoire qu'il lit pour admirer la splendeur de la phrase, de l'image, du paragraphe. Puis il use et abuse de la citation ironique, bien dissimulée (car "ironie", en grec, veut dire dissimulation), en ayant l'air de céder à cette mode du fantastique et en la détournant subtilement : le lecteur relit "la version Gautier" du vampire ou du fantôme, et ne peut s'empêcher d'en sourire. C'est trop bien dit, c'est trop bien imité, comment avoir peur ? Un récit de Lovecraft ou une bonne histoire de Stephen King sont mille fois plus effrayants, avec leur prose bâclée, que les textes de Gautier, qui donnent sans cesse à admirer leurs charmes littéraires. Henry James signalait que même quand Gautier décrit les horreurs du siège de Paris en 1870, comme journaliste, il est trop séduit par les images qu'il décrit pour les rendre pathétiques. Il en va de même ici, et c'est pour le plus grand plaisir du lecteur qu'on lira ces contes, non pour la peur qu'ils inspirent.
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La morte amoureuse et autres nouvelles

Des nouvelles mêlant amour et fantastique. Et toutes plaisantes à lire. Je trouve que Théophile Gautier mériterait un plus grand succès et une plus grande reconnaissance. Son aptitude à mélanger parfaitement les genres et un vocabulaire riche font de ce recueil de nouvelles, un des meilleurs que j'ai lu jusqu'à présent.



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La Cafetière

Le narrateur est invité dans une propriété avec ses camarades d'atelier, peintres eux aussi. Le soir, il rentre dans sa chambre pour dormir mais il n'y arrive pas . Il entend des bruits étranges qui lui font peur, dont des bruits de cafetière...

C'est un récit fantastique, les objets étaient animés : fauteuils, cafetière...

Le narrateur veut sortir d'une situation inquiétante car il avait peur de tout les bruits qu'il entend et qui lui font peur.

Le personnage principal est le narrateur, il n'indique pas son prénom. Je ne me suis senti aucunement proche du narrateur.

Je trouve l'intrigue de ce livre n'est pas pas facile à comprendre car le personnage joue un rôle réaliste. Son niveau de langage est soutenu. Ce récit dure une soirée. J'ai bien aimé ce livre.

Je donnerai trois étoiles à ce livre, l'histoire était très émouvante. L’histoire ne m'a pas fait peur.
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Le Roman de la momie

Nous sommes en Egypte, un jeune lord s'amuse à faire de l'archéologie en compagnie d'un savant allemand. Ils découvrent une tombe inviolée, qui recèle entre autres merveilles, la momie d'une jeune femme, Tahoser. Un rouleau de papyrus, conte son histoire, que le savant va se faire un devoir de décrypter. Les splendeurs de l'Egypte ancien se mêlent à des histoires d'amour, ainsi qu'à la Sortie d'Egypte dans le texte dévoilé.



Ma première lecture de ce livre remonte à très très longtemps, un des premiers livres que j'ai lu en français, dans mes souvenirs juste après Salammbô. C'est d'autant plus troublant, que Flaubert envisageait d'écrire un roman se passant en Egypte antique, et y renoncé suite à la parution du Roman de la momie, préférant situer son livre à lui à Carthage. Il faut dire qu'au XIXe siècle, le roman historique était un genre noble, et que les plus grands auteurs y ont sacrifié.



Ce qui m'a frappé à cette relecture, c'est la documentation et le soucis du détail historique apporté par Gautier au roman. Les descriptions des intérieurs, des maisons, des personnages, les éléments de religion, trouvent leurs sources dans les livres des spécialiste de l'Egypte de l'époque, sans que cela soit pédant ni lourd. Evidemment, les connaissances ont progressé depuis, mais pour l'époque c'était à la pointe.



En ce qui concerne l'intrigue, c'est très efficace, Gautier dépeint quelques moments clés, allant droit à l'essentiel, le plus signifiant, en peintre presque plus qu'en conteur, ce qui fait que le livre est prenant et intéressant. Le tout dans une très belle langue. Un péplum de luxe en somme.



Il ne me reste plus qu'à relire Le capitaine Fracasse....

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Arria Marcella

Octavien, en voyage en Italie avec ses amis Fabio et Max, est fasciné au Musée archéologique de Naples par le corps d'une femme prise dans la lave pendant l'éruption du Vésuve en 79 de notre ère.

La nuit venue, il est réveillé par un sentiment étrange, et ses pas le portent dans une Pompéi ressuscitée, jusque dans la maison d'Arrius Diomèdes, visitée quelques heures auparavant. Là, il y rencontre Arria Marcella, la femme de la moulure, en chair et en os et dont il est tombé amoureux au Musée et qui lui déclare que c'est “Ton désir [qui] m’a ramené à la vie” . Mais il est mis en garde par le père de la jeune femme, un certain Arrius...



J'avais déjà lu une nouvelle fantastique de Théophile Gautier, La Morte amoureuse, que j'avais beaucoup aimée, mais je dois avouer que le charme a moins agi sur moi cette fois. L'écriture de l'auteur est pourtant toujours aussi belle. Gautier sait parfaitement retranscrire la beauté de la Campanie à l'aube, ou la splendeur des ruines antiques, ou bien encore faire revivre le quotidien de ces Romains de l'Antiquité avec une belle force d'évocation. Mais j'ai été moins convaincue par les personnages eux-mêmes avec lesquels on passe moins de temps (en tout cas, c'est la sensation que j'ai eue) et qui font passer moins d'émotions.



L'auteur nous dresse d'abord le portrait de ces trois jeunes gens dont il compare la façon d'aimer si différente : la sensualité pour Fabio, la recherche de l'exploit pour Max (qui apparaît du coup comme l'héritier de Dom Juan) et le romantisme pour Octavien qui est davantage amoureux de l'amour que d'une femme réelle. Notre jeune héros est surtout attiré par les figures historiques ou artistiques du passé, qu'il idéalise.



Comme dans La Morte amoureuse, la femme aimée est une femme fatale, séductrice n'hésitant pas à prendre les initiatives. Arrius, de son côté, m'a un peu fait penser à l'abbé Sérapion.



En outre, j'ai l'impression que Wilhelm Jensen s'est inspiré de cette nouvelle pour écrire Gradiva, fantaisie pompéienne, où un archéologue misanthrope tombe amoureux de la femme représentée sur un bas-relief...



Pour conclure, une nouvelle fantastique agréable, où la frontière entre le rêve et la réalité reste floue jusqu'à la fin, bien écrite mais qui m'a moins marquée que La Morte amoureuse. Certains passages sont, comme toujours avec Gautier, très visuels et poétiques...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Emaux et Camées

Cet écrin de 38 petits bijoux de poésie (préface comprise) justifie la dédicace des Fleurs du Mal :



« Au Poëte impeccable

au parfait magicien ès lettres françaises

à mon très-cher et très-vénéré

maître et ami

Théophile Gautier

avec les sentiments

de la plus profonde humilité

je dédie

ces fleurs maladives

C. B. »



Quant à cette strophe du dernier poème du recueil – « L’Art » –, elle est devenue une vérité incontestable pour les vers de Gautier :



« Les dieux eux-mêmes meurent,

Mais les vers souverains

Demeurent

Plus fort que les airains. »

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Le pied de momie

Le narrateur de la nouvelle est :

un parisien
un marchand
un prince

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Thème : Le pied de momie et autres récits fantastiques de Théophile GautierCréer un quiz sur cet auteur

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