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Citations de Victor Hugo (8675)


Il y a donc dans une boutique où se fabriquent les lois et les budgets un maitre de maison, le conseil d'état, et un domestique, le corps législatif.
Aux termes de la Constitution, qui est-ce qui nomme le maitre de maison? M Bonaparte. Qui est-ce qui nomme le domestique? La Nation. C'est bien.
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Quand cet homme donc avait une fois ajusté ce qu’il appelait sa volonté à une chose absurde, il allait tête haute et à travers toute broussaille jusqu’au bout de la chose absurde. L’entêtement sans l’intelligence, c’est la sottise soudée au bout de la bêtise et lui servant de rallonge. Cela va loin. En général, quand une catastrophe privée ou publique s’est écroulée sur nous, si nous examinons, d’après les décombres qui en gisent à terre, de quelle façon elle s’est échafaudée, nous trouvons presque toujours qu’elle a été aveuglément construite par un homme médiocre et obstiné qui avait foi en lui et qui s’admirait. Il y a par le monde beaucoup de ces petites fatalités têtues qui se croient des providences. (dans Claude Gueux)
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La nuit on ne voit rien,
Le jour on voit très bien,
D'un écrit apocryphe
Le bourgeois s'ébouriffe,
Pratiquez la vertu,
Tutu chapeau pointu!
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Libération n'est pas délivrance.On sort du bagne,mais pas de la condamnation
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Le démon ne peut plus être sauvé par l'ange !
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Pour juger un destin il en faudrait connaître
Le fond mystérieux ;
Ce qui gît dans la frange aura bientôt peut-être
Des ailes dans les cieux !
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Oh ! comme avec terreur, pilotes en détresse,
Nous nous apercevons qu’il nous manque la foi,
La foi, ce pur flambeau qui rassure l’effroi,
Ce mot d’espoir écrit sur la dernière page,
Cette chaloupe où peut se sauver l’équipage !
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- Je l’appellerai Catherine, dit-elle.
Ce fut un moment bizarre que celui où les haillons de Cosette rencontrèrent et étreignirent les rubans et les fraîches mousselines roses de la poupée. […]
Maintenant c’était Éponine et Azelma qui regardaient Cosette avec envie.
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Elle sentit le froid à ses mains, qu’elle avait mouillées en puisant de l’eau. Elle se leva. La peur lui était revenue, une peur naturelle et insurmontable. Elle n’eut plus qu’une pensée, s’enfuir ; s’enfuir à toutes jambes, à travers bois, à travers champs, jusqu’aux maisons, jusqu’aux fenêtres, jusqu’aux chandelles allumées. Son regard tomba sur le seau qui était devant elle. Tel était l’effroi que lui inspirait la Thénardier qu’elle n’osa pas s’enfuir sans le seau d’eau. Elle saisit l’anse à deux mains. Elle eut de la peine à soulever le seau.
[…] Elle marchait penchée en avant, la tête baissée, comme une vieille ; […] de temps en temps elle était forcée de s’arrêter, et chaque fois qu’elle s’arrêtait l’eau froide qui débordait du seau tombait sur ses jambes nues. […]
Parvenue près d’un vieux châtaignier qu’elle connaissait, elle fit une dernière halte plus longue que les autres pour se bien reposer, puis elle rassembla toutes ses forces, reprit le seau et se remit à marcher courageusement. […]
En ce moment, elle sentit tout à coup que le seau ne pesait plus rien. Une main, qui lui parut énorme, venait de saisir l’anse et la soulevait vigoureusement. Elle leva la tête. Une grande forme noire, droite et debout, marchait auprès d’elle dans l’obscurité. C’était un homme qui était arrivé derrière elle et qu’elle n’avait pas entendu venir. Cet homme, sans dire un mot, avait empoigné l’anse du seau qu’elle portait.
Il y a des instincts pour toutes les rencontres de la vie. L’enfant n’eut pas peur. 
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Cosette songeait tristement ; car, quoiqu’elle n’eût que huit ans, elle avait déjà tant souffert qu’elle rêvait avec l’air lugubre d’une vieille femme. Elle avait la paupière noire d’un coup de poing que la Thénardier lui avait donné, ce qui faisait de temps en temps dire à la Thénardier : - Est-elle laide avec son pochon sur l’œil !
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Aux bois, ainsi que toi, je n’ai jamais erré,
Maître, sans qu’en mon cœur l’horreur ait pénétré,
Sans voir tressaillir l’herbe, et, par le vent bercées,
Pendre à tous les rameaux de confuses pensées.
Dieu seul, ce grand témoin des faits mystérieux,
Dieu seul le sait, souvent, en de sauvages lieux,
J’ai senti, moi qu’échauffe une secrète flamme,
Comme moi palpiter et vivre avec une âme,
Et rire, et se parler dans l’ombre à demi-voix,
Les chênes monstrueux qui remplissent les bois.

- A Albert Dürer-
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Vous êtes-vous parfois replié en vous-même, plongeant vos yeux dans votre propre mystère, songeant et sondant ? Qu’avez-vous vu ? Une immensité. Une immensité, noire pour quelques-uns, sereine pour quelques autres, trouble pour la plupart.
Presque tous les penseurs qui se recueillent et méditent aperçoivent en eux-mêmes (c’est-à-dire dans l’univers, l’homme étant un microcosme) une sorte de vide d’abord terrible, toutes les hypothèses des philosophies et des religions superposées comme des voûtes d’ombre, la causalité, la substance, l’essence, le dôme informe de l’abstraction, des porches mystérieux ouverts sur l’infini, au fond, une lueur. Peu à peu des linéaments se dessinent dans cette brume, des promontoires apparaissent dans cet océan, des fixités se dressent dans ces profondeurs ; une sorte d’affirmation se dégage lentement de ce gouffre et de ce vertige.
Ce phénomène de vision intérieure est l’intuition.
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Le berceau contient-il l’homme ou bien le destin ?

- Quelle est la fin de tout ?-
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Je suis robuste de corps et d'esprit, constitué pour une longue vie ; oui tout cela est vrai ; et pourtant j'ai une maladie, une maladie mortelle, une maladie faite de la main des hommes.
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MILLE CHEMINS, UN SEUL BUT


Aimer, c'est avoir dans les mains
Un fil pour toutes les épreuves,
Un flambeau pour tous les chemins,
Une coupe pour tous les fleuves !

Aimer, c'est comprendre les cieux.
C'est mettre, qu'on dorme ou qu'on veille,
Une lumière dans ses yeux,
Une musique en son oreille !

C'est se chauffer à ce qui bout !
C'est pencher son âme embaumée
Sur le côté divin de tout !
Ainsi, ma douce bien-aimée,

Tu mêles ton cœur et tes sens,
Dans la retraite où tu m'accueilles,
Aux dialogues ravissants
Des flots, des astres et des feuilles !

La vitre laisse voir le jour ;
Malgré nos brumes et nos doutes,
O mon ange ! à travers l'amour
Les vérités paraissent toutes.


p.172-173
Les rayons et les ombres.
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GUBETTA (seul). Oui, j’en sais plus long qu’eux ; ils se disaient cela tout bas. J’en sais plus long qu’eux, mais dona Lucrezia en sait plus que moi, Monsieur Valentinois en sait plus que dona Lucrezia, le diable en sait plus que Monsieur Valentinois, et le pape Alexandre VI en sait plus que le diable.
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Se faire servir par l'obstacle est un grand pas vers le triomphe. Le vent était l'ennemi de Gilliat, Gilliat entreprit d'en faire son valet.
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On ruine la fortune des gens de coeur, non leur courage.
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Oh ! c’est que je suis jalouse de toi, moi, vois-tu ? mais jalouse ! Cet Angelo Malipieri, ce Vénitien, qui me parlait de jalousie aussi lui, qui s’imagine être jaloux, cet homme ! et qui mêle toutes sortes d’autres choses à cela. Ah ! quand on est jaloux, monseigneur, on ne voit pas Venise, on ne voit pas le conseil des Dix, on ne voit pas les sbires, les espions, le canal Orfano ; on n’a qu’une chose devant les yeux, sa jalousie. Moi, Rodolfo, je ne puis te voir parler à d’autres femmes, leur parler seulement, cela me fait mal. Quel droit ont-elles à des paroles de toi ? Oh ! une rivale ! ne me donne jamais une rivale ! je la tuerais. Tiens, je t’aime ! tu es le seul homme que j’aie jamais aimé. Ma vie a été triste longtemps ; elle rayonne maintenant. Tu es ma lumière. Ton amour, c’est un soleil qui s’est levé sur moi. Les autres hommes m’avaient glacée. Que ne t’ai-je connu il y a dix ans ? il me semble que toutes les parties de mon cœur qui sont mortes de froid vivraient encore. Quelle joie de pouvoir être seuls un instant et parler ! Quelle folie d’être venus à Padoue ! Nous vivons dans une telle contrainte ! Mon Rodolfo ! oui, pardieu ! c’est mon amant ! ah bien oui ! mon frère ! Tiens, je suis folle de joie quand je te parle à mon aise ; tu vois bien que je suis folle ! M’aimes-tu ?
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Il dort? Quoique le sort fût pour lui bien étrange.
Il vivait. Il mourut quand il n' eut plus son ange ;
La chose simplement d' elle-même arriva ;
Comme la nuit se fait lorsque le jour s' en va .
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