AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de William Boyd (601)


En écoutant les éloges funèbres, en chantant les cantiques, j'ai compris que rien ou presque n'avait éclairé les dernières années de sa vie. Ni moi, ni ses filles, ni son manoir, ses terres ou son héritage n'avaient fait aucune différence. Et quand la vie vous inspire ce genre de sentiment, quand la vie ne vous fournit ps la moindre consolation, quand on ne savoure rien, pas même le plus petit bonheur que la planète de vos pairs humains peuvent offrir, alors, à mon humble opinion, rien ne sert de faire durer.
Commenter  J’apprécie          30
[...] Des éclats se mirent à pleuvoir sur nous et autour de nous. Tout le monde baissa la tête. Je suis sous le feu, songeai-je. Alors, c’est comme ça que ça fait ?
Commenter  J’apprécie          30
Bond songea à cette curieuse pseudo-intimité qui existait entre infirmière et patient. Vous pouviez rester là debout tout nu, pendant qu'on vidait votre bassin ou qu'on vous insérait un cathéter dans le pénis, à discuter avec l'infirmière de son voyage organisé à Ténériffe, comme si vous étiez en train de tuer le temps en attendant l'autobus à l'arrêt du coin. Elles avaient tout vu, ces femmes, se dit-il. Des mots tel que pudeur, gêne, choc, dégoût ou honte ne faisaient tout bonnement pas partie de leur vocabulaire. Peut-être était-ce la raison pour laquelle les gens - les hommes - les trouvaient si attirantes.
Commenter  J’apprécie          30
En y resongeant, il confessait à regret qu'il avait été grossier, boudeur, brutal, égoïste, déplaisant, hypocrite, lâche, prétentieux, fasciste, etc., etc. Une journée à peu près normale. Mais ..., se dit-il. Oui, mais. Etait-il tellement différent des autres dans ce pays de merde, dans ce vaste monde grouillant ?
Commenter  J’apprécie          30
Si on décidait de jouer en solo, autant le faire avec panache.
Commenter  J’apprécie          30
Peut-être la vie est-elle ainsi - on essaye d'y voir clair , mais ce que l'on voit n'est jamais plus clair et ne le sera jamais. Plus nous faisons d'efforts, plus le trouble s'aggrave. Tout ce qui nous est laissé, ce sont des approximations, des nuances, des multitudes d'explications plausibles. Faites votre choix.
Commenter  J’apprécie          30
Ce n'était pas la première fois qu'il était placé dans une situation de ce genre : il reconnaissait le bon chemin, il reconnaissait le mauvais et il choisissait le mauvais.
Commenter  J’apprécie          30
Il devait rester libre, à tout prix pour se sauver lui-même. Rester libre semblait la seule décision qu'il pouvait et devait prendre. Étrange que cette épiphanie philosophique, mais il fut surtout conscient que la liberté individuelle qu'il possédait pour l'instant lui était infiniment précieuses - précieuse tant elle lui semblait ténue et vulnérable - et il n'avait pas l'intention de la livrer à quiconque même temporairement.
Commenter  J’apprécie          30
La Réalité est neutre, ainsi qu'il l'avait expliqué - "émaciée" était un mot qu'il avait employé à plusieurs reprises pour la décrire. Ce monde, non perçu par nos sens, demeure là-bas comme un squelette, appauvri et sans passion. Quand nous ouvrons nos yeux, quand nous sentons, entendons, touchons et goûtons, nous ajoutons de la chair à ces os selon notre nature et la manière dont notre imagination fonctionne. Ainsi l'individu transforme "le monde" - l'esprit d'une personne tisse sa propre et éclatante couverture sur une réalité neutre. Ce monde que nous créons est une "fiction", il est à nous seul, il est unique et non partageable.
Commenter  J’apprécie          30
"Une histoire d'amour n'était pas un arc, comme il l'avait entendu décrire, mais une ligne bien plus variable sur un graphique - ondulante ou dentelée."
Commenter  J’apprécie          30
-Peut être la vie est t'elle ainsi : on essaye d'y voir clair, mais ce que l'on voit n'est jamais plus clair et ne le sera jamais. Plus nous faisons d'efforts, plus le trouble s'aggrave. Tout ce qui nous est laissé, ce sont des approximations, des nuances, des multitiudes d'explications plausibles. Faites votre choix

- A mesure que nous avancons dans l'avenir, le paradoxe deviendra plus clair, clair et obscur, obscurément clair. Plus nous savons, moins nous savons
Commenter  J’apprécie          30
"Vous ne courrez aucun risque - ou en tout cas très peu. Nous allons dans un secteur calme, seulement trois victimes le mois dernier".
Lysander ne fut pas particulièrement rassuré : une victime est une victime. Il pourrait n'y en avoir qu'une seule ce mois-ci, et ce pourrait être lui. Et pourtant, on se réjouirait tout autant que ce secteur fût encore plus calme.
Commenter  J’apprécie          30
La philosophie des assurances selon George Hogg.

C'était là que nous - les experts en sinistre - entrions en scène. Nous avions un rôle vital à jouer : nous étions les personnes qui rappelaient aux autres que rien en ce monde n'est vraiment certain, nous étions l'élément malin, le facteur instable dans l'univers ostensiblement stable des assurances. Je suis assuré, donc je suis au moins en sécurité, aimons-nous penser. Il n'en est rien, disait Hogg, ah ah pas question.
Nous avons un devoir philosophique à accomplir lorsque nous ajustons les pertes.
Quand nous procédons à nos ajustements, nous frustrons et renions toutes les douces promesses des assurances. Nous incarnons à notre modeste manière un des grands principes inflexibles de la vie : rien n'est sûr, rien n'est certain, rien n'est sans risque, rien n'est totalement couvert, rien ne dure toujours.
C'est une noble vocation, disait-il, allez dans le monde et faites votre devoir.
Commenter  J’apprécie          30
Peut-être la vie est-elle ainsi -on essaye d'y voir clair, mais ce que l'on voit n'est jamais plus clair et ne le sera jamais. Plus nous faisons d'efforts, plus le trouble s'aggrave. Tout ce qui nous est laissé, ce sont des approximations, des nuances, des multitudes d'explications plausibles. Faites votre choix.
Commenter  J’apprécie          30
C'était la routine, maintenant, et il ne fallait jamais sous- estimer l'importance de la routine dans la vie: elle permettait à tout le reste de paraître plus excitant et inattendu.
Commenter  J’apprécie          30
Il s'offrit une douche dans la suite de la gare Victoria et se lava les cheveux pour la première fois en un mois ou presque. Il examina l'étranger barbu aux traits tirés qui le fixait dans le miroir tandis qu'il se coiffait et fut frappé par la force des sentiments contraires qui l'habitaient : une vive fierté devant sa résilience et son ingéniosité, un amer apitoiement sur soi-même à l'idée qu'il avait pu en arriver là. Oui, je suis libre, songea-t-il, mais que suis-je devenu ?
Commenter  J’apprécie          30
J'habite Brazzaville Plage. Brazzaville Plage, au bord de l'Afrique. C'est là que j'ai échoué, que je me suis posée, si vous voulez, comme un bois d'épave, fiché pour un bout de temps dans le sable chaud, juste au dessus de la ligne des hautes marées.
Commenter  J’apprécie          30
Hugues enfila sa veste de sport - vert olive à carreaux gris, du cachemire, je crois. Une veste censée ressembler à celle qu'un Anglais - dans un univers anglais mythologique - mettrait sans réfléchir pour aller voir ses chiens de chasse ou son intendant, ou prendre le thé avec sa vieille tante, bien que je dois l'avouer, je n'aie jamais rencontré un de mes concitoyens portant un vêtement aussi raffiné et bien coupé.
Commenter  J’apprécie          20
Felix s'aperçut, non sans un choc que durant ses trois mois sur "le front", il n'avait jamais vu un seul soldat ennemi. Ses instincts belliqueux s'étaient exclusivement exercés sur ses camarades. Il trouvait difficile de penser à sa maison, à Charis ou à Gabriel. Son absurde "quête" s'était enlisée dans la boue de Kibongo, ses idéaux de haut vol et ses aspirations passionnées remplacés par des rouspétances au sujet de l'humidité et d'interminables spéculations sur la nourriture.
Commenter  J’apprécie          20
Il contempla son fils mal rasé, chauve, transpirant dans sa lourde veste de treillis, les ongles noirs de paillis ou de fumier, et il senti t un sanglot lui monter à la gorge. Il aurait voulu se pencher et le prendre dans ses bras, il aurait voulu le baigner, le rendre tout propre et rose et l'essuyer dans d'épaisses serviettes blanches.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de William Boyd Voir plus

Quiz Voir plus

ARMADILLO, LE PETIT SOLDAT

Le héros de ce roman est ...........

William Boyd
James White
Lorimer Black
Jonathan Roscoe
Michael Bottom
Conrad Milliband
Waldemar Strike

15 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : Armadillo de William BoydCréer un quiz sur cet auteur

{* *}