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Citations de William Butler Yeats (244)


«  J’ai voulu que mes rêves soient jetés sous tes pieds :

Fais - toi légère car tu foules mes rêves » …
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INCERTITUDE
I

Entre les extrêmes
L'homme poursuit son cours ;
Un brandon, le souffle d'une flamme
Viens détruire
Toutes ces antinomies
Du jour et de la nuit ;
Pour le corps c'est la mort,
Pour le cœur le remords.
Mais si cela est vrai,
La joie, qu »est-ce que c'est ?
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William Butler Yeats
Marche doucement car tu marches sur mes rêves.
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William Butler Yeats
Je suis pauvre. Je n’ai plus que des rêves
Et je les déroule à tes pieds
Marche doucement
Parce que tu marches sur mes rêves.
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Léda et le cygne

Brutal assaut: les grandes ailes encore frémissantes
Sur la vierge qui chancelle, les cuisses caressées
Par les sombres palmes, le cou saisi par son bec,
Il tient sur sa poitrine sa poitrine sans défense.

Comment ces doigts terrifiés et perdus pourraient-ils
Repousser de ses cuisses qui s'écartent cette gloire emplumée?
Et comment pourrait le corps, couché dans ce flot de blancheur,
Ne pas sentir battre, sur sa couche, ce coeur étranger?

Un frisson au creux des reins y dépose en germe
La chute des murailles, les flammes de la tour
et la mort d'Agamemnon.
Ainsi prisonnière,
Ainsi maîtrisée par ce sang brutal venu des airs,
A-t-elle reçu de lui avec sa puissance son savoir
Avant d'être lâchée par le bec indifférent?

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William Butler Yeats
J'ai voulu que mes rêves soient jetés sous tes pieds;
fais-toi légère car tu foules mes rêves.
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Les voiles du ciel

Si j'avais les voiles brodés du ciel
Ouvrés d'or et d'argent par la lumière,
Les voiles bleus, les voiles gris et les voiles sombres
De la nuit, du jour et du demi-jour,
J'étendrais ces voiles sous vos pieds :
Mais étant pauvres, je n'ai que mes rêves;
Que vos pas soient légers, car vous marchez sur mes rêves.

He wishes for the cloths of heaven

Had I the heavens' embroised cloths,
Enwrought with golden and silver light,
The blue and the dim and the dark cloths
Of night and light and half light,
I would sprad the cloths under your feet :
But I, being poor, have only my dreams;
I have spread my dreams under your feets ;
Tread softly because you tread on my dreams.
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I had a thought for no one's but your ears:
That you were beautiful, and that I strove
To love you in the old high way of love;
That it had all seemed happy, and yet we'd grown
As weary-hearted as that hollow moon
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LE CHOIX

Obligation à l'esprit de choisir
Entre perfectionner l'existence ou l’œuvre,
Et s'il veut la seconde, c'est renoncer
Aux demeures du ciel, et pour quelle rage
Et en quelles ténèbres ! Après quoi, l'affaire
Finie, ou en est-on ? Chanceux ou pas, l'effort
Aura laissé sa marque. Après le grand souci
A nouveau le tourment de la bourse vide.
Et le jour la gloriole et le remords la nuit.
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William Butler Yeats
POUR ANNE GREGORY

"Jamais aucun jeune homme,
Livré au désespoir
Devant ces hauts remparts
De blé à vos oreilles,
Ne vous aimera pour vous,
Non pour vos blonds cheveux."

"Mais je peux bien les teindre
En telle ou telle couleur,
En brun, en noir, ou carotte,
Pour que les sans-espoirs
Puissent m'aimer pour moi,
Non pour mes blonds cheveux."

"J'ai entendu un vieil ermite
Dire la nuit dernière
Avoir la preuve écrite
Qu'il n'est que Dieu, ma chère,
Qui vous aimerait pour vous,
Non pour vos blonds cheveux."
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«  J’ai voulu que mes rêves soient jetés sous tes pieds ;
Fais - toi légère car tu foules mes rêves » .
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Had I the heavens embroidered cloths,
Enwrought with golden and silver light,
The blue and the dim and the dark cloths
Of night and light and the half-light,
I would spread the cloths under your feet:
But I, being poor, have only my dreams;
I have spread my dreams under your feet;
Tread softly because you tread on my dreams.

Si j'avais les voiles brodés du ciel,
Ouvrés de lumière d'or et d'argent,
Les voiles bleus et pâles et sombres
De la nuit, de la lumière, de la pénombre,
J'étendrais ces voiles sous tes pas :
Mais moi qui suis pauvre n'ai que mes rêves ;
J'ai étendu mes rêves sous tes pas ;
Marche doucement car tu marches sur mes rêves.
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William Butler Yeats
LA PITIÉ DANS L’AMOUR



Une pitié qui dépasse l’entendement,
Est cachée au cœur de l’amour :
La foule qui achète et vend,
Les nuages, vagabonds en voyage,
Les vents froids et humides qui soufflent
Et la coudraie d’ombre qui grandit,
Où coulent les eaux gris-souris,
Menacent la tête que j’aime.


/ Traduction: Catherine RÉAULT-CROSNIER
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L’AUBE


Je voudrais être aussi ignorant que l’aube
Qui contemplait de là-haut
Cette vieille reine mesurant une ville
Avec l’épingle d’une broche,
Ou les hommes décrépits qui observèrent
Depuis leur pédantesque Babylone
La course des planètes insouciantes,
Et les étoiles blêmir au passage de la lune,
Prirent leurs tablettes et firent des calculs ;
Je voudrais être aussi ignorant que l’aube
Qui se dressa simplement, son chariot chatoyant branlant
Sur les épaules brumeuses des chevaux ;
Je voudrais être — car le savoir n’est qu’un fétu de paille —
Aussi ignorant et exubérant que l’aube.

p.58
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J'entends les Chevaux Obscurs, leurs longues crinières claquent,
Leurs sabots font un lourd tumulte,
leurs yeux ont un éclat blanc,
Le Nord au-dessus d'eux déploie la nuit
qui s'accroche et se traîne,
L'Est rit en cachette avant que l'aube poigne,
L'Ouest en rosée pâle pleure, soupire et disparaît,
Le Sud épand des roses d'écarlate feu :
O vanité du Sommeil, de l'Espoir, du Songe, de l'infini Désir,
Les Chevaux du Désastre plongent dans l'argile lourde ;
Ferme à demi tes yeux, bien-aimée, que ton cœur batte
Sur mon cœur, et que ta chevelure tombe sur ma poitrine,
Qu'elle noie la solitude d'amour en profond crépuscule de paix,
Qu'elle cache leurs crinières fluctueuses, leurs pieds tumultueux.
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DOWN BY THE SALLEY GARDEN

Down by the salley gardens my love and I did meet
She passed the salley gardens with little snow-white feet
She bid me take love easy, as the leaves grow on the tree ;
But I, being young and foolish, with her would not agree.

In a field by the river my love and I did stand,
And on my leaning shoulder she laid her snow-white hand
She bid me take life easy, as the grass grows on the weirs ;
But I was young and foolish, and now am full of tears.
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Un habit

J'ai fait pour mon chant un habit
Couvert de broderies
Prises aux vieilles mythologies
Des pieds jusqu'aux épaules;
Mais les sots me l'ont pris
Et s'en sont vêtues aux yeux du monde
Comme s'il était leur propre habit.
Laisse-le leur, ô mon chant,
Car il y a plus de courage
A marcher dévêtu.
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Ma cinquantième année avait passé,
J'étais assis, solitaire comme je suis,
Dans un salon de thé encombré à Londres.
Un livre ouvert, une tasse vide
Sur la tablette de marbre.

Et comme je regardais la salle, la rue,
D'un coup mon corps s'embrasa,
Et pendant vingt minutes, à peu près,
Il me parut, si grand fût mon bonheur,
Que j'étais béni et pouvais bénir.

p. 123
Extrait de "Vacillation"
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No Second Troy

Why should I blame her that she filled my days
With misery, or that she would of late
Have taught to ignorant men most violent ways,
Or hurled the little streets upon the great,
Had they but courage equal to desire ?
What could have made her peaceful with a mind
That nobleness made simple as a fire,
With beauty like a tightened bow, a kind
That is not natural in an age like this,
Being high and solitary and most stern ?
Why, what could she have done, being what she is ?
Was there another Troy for her to burn ?
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La vie, c'est d'abord un vif flamboiement de rêves, puis une terne lumière faite de ternes heures, jusqu'à ce que la vieillesse amène à nouveau le vif flamboiement.
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