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Citations de William Butler Yeats (244)


L’aube


Je voudrais avoir l'ignorance de l’aube
Qui de là-haut a vu
Cette vieille reine mesurer une ville
Avec l’épingle d’une broche,
Ou ces vieillards flétris regarder
De leur pédante Babylone
La course insouciante des planètes,
Le déclin des étoiles et l'éveil de la lune,
Et saisir leurs tablettes pour y faire des calculs ;
Je voudrais avoir l'ignorance de l’aube,
Et comme elle tout simplement,
Balancer sur les épaules embrumées des chevaux
Les paillettes de son char ;
Je voudrais (car tout savoir ne vaut pas un liard)
Avoir la folle ignorance de l'aube.
                     20 Juin 1914 - Février 1916

p.121
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Pourquoi faudrait-il que l’imagination d’un homme
Qui n’est plus dans la fleur de l’âge en revienne à des choses
Qui sont des emblèmes de guerre et d’amour ?
Pense à la nuit ancestrale qui peut,
Si seulement l’imagination méprise la terre
Et l’intellect ses vagabondages
D’une chose à l’autre et à une autre encore,
Te délivrer de ces deux crimes : naître et mourir.
(entre l'âme et l'obscurité)
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William Butler Yeats
Laissez le petit génie faire son chemin et prendre du bon temps; l'esprit du grand génie n'est jamais en vacance.


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Découragement

Quand ai-je regardé la dernière fois
Les yeux ronds et verts et les longs corps sinueux
Des sombres léopards de la lune ?
Toutes les sorcières déchaînées, ces très nobles dames,
Malgré leurs manches à balai et leurs larmes,
Leurs larmes de dépits, sont parties.
Les centaures sacrés qui hantaient les collines ont disparu;
Il ne me reste que le soleil et son amertume;
Bannie est notre héroïque mère la lune, effacée du ciel,
Et maintenant que j'ai atteint ma cinquantième année
Il me faut endurer le pâle soleil.

Lines written in dejection

When have I looked on
The round green eyes and the long wavering bodies
Of the dark leopards of the moon ?
All the wild witches, those more noble ladies,
For all their broom-sticks and their tears,
Their angry tears, are gone.
The holy centaurs of the hills are vanished;
I have nothing but embittered sun;
Banished heroic mother moon and vanished,
And now that I have come to fifty years
I must endure the timid sun.
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Dites que les hommes de la vieille tour noire,
Bien qu'ils aient seulement à manger ce qu'un chevrier mange,
Que leur argent soit dépensé, leur vin devenu aigre,
Ont tout ce qui suffit à un soldat,
Que tous ils sont liés par leur serment:
Ces étendards n'entreront pas.

Say that the men of the old black tower,
Though they but feed as the goatherd feeds,
Their money spent, their wine sour,
Lack nothing that a soldier needs,
That all are oath-bound men:
Those banners come not in.
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William Butler Yeats
Like a long-legged fly upon the stream
His mind moves upon silence.
(refrain de "Long-Legged Fly")

Comme une araignée d'eau sur le courant,
son esprit flotte sur le silence. (j'ignore le traducteur)

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An old man stirs the fire to a blaze,
In the house of a child, of a friend, of a brother.
He has over-lingered his welcome; the days,
Grown desolate, whisper and sigh to each other;
He hears the storm in the chimney above,
And bends to the fire and shakes with the cold,
While his heart still dreams of battle and love,
And the cry of the hounds on the hills of old.

Un vieillard ranime la flamme du foyer ;
Dans la maison d'un enfant, d'un ami, d'un frère ;
Il a trop attendu leur retour ; et les jours
Maintenant désolés chuchotent et soupirent ;
Là-haut la tempête crie dans la cheminée ;
Il se penche vers le feu et tremble de froid
Quand son coeur rêve encore de batailles et d'amour
Et des cris de la meute aux collines d'autrefois.
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Ordonne à un robuste fantôme de rester à son chevet,
Afin que mon petit Michael puisse dormir profondément
Sans pleurer, sans se retourner dans son lit
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Dance there upon the shore;
What need have you to care
For wind or water's roar?
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VACILLATION (I)

Between extremities
Man runs his course ;
A brand, or flamming breath,
Comes to destroy
All those antinomies
Of day and night ;
The body calls it death,
The heart remorse.
But if these be right
What is joy ?
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Je sais que les pelouses d'un riche gentilhomme,
Que les taillis qui bruissent au flanc de ses collines,
Débordent d'une vie généreuse et facile,
D'une vie qui ruisselle du bassin trop plein
Et rejaillit vertigineuse de son ruissellement
Comme pour tracer là-haut toute forme libre
Et ne jamais tomber dans la servitude
Des formes mécaniques au caprice d'autrui.
Ce ne sont là que rêves !
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William Butler Yeats
Nous goûtons et sentons et voyons la vérité. Nous n'y accédons pas par le raisonnement.
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Pourquoi faut-il que tant de pots d'argile grossière demeurent et que la porcelaine se brise ?
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L’ÉPITAPHE DE SWIFT

Le navire de Swift s'éloigne
Dans le repos éternel.
Nulle indignation forcenée
Ne l'y déchirera plus.
Imite-le si tu l'oses,
Voyageur qu'abêtit le monde,
Car Swift a servi la cause
De l'humain qui est d'être libre.
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Certaines pensées qui me sont habituelles depuis si longtemps que je peux me permettre de les appeler mes convictions.
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William Butler Yeats
J'ai vu beaucoup plus d'hommes ruinés par le désir d'avoir une femme et des enfants que par l'alcool et la débauche.
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Je suis fatigué de rêver,
Triton de marbre usé par les pluies et les vents
Sous le flot des fontaines;
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Le soleil de l’été
  
  
  
  
Le soleil de l’été dore pourtant
Le feuillage embrumé du ciel,
La lune d’hiver aussi plonge les champs
Dans un dédale échevelé de tempêtes,
Mais je ne peux le voir
Tel est le poids de mes responsabilités.

Les choses dites ou faites il y a longtemps,
Celles que je n’ai pas dites ou faites
Mais que j’ai cru pouvoir dire ou faire
Pèsent sur moi et pas un jour
Que ne revienne quelque souvenir
Où s’épouvante ma conscience ou ma vanité.


/Traduction de l’anglais (Irlande) par Jean Briat
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LA LUNE FOLLE



Folle d’avoir porté trop d’enfants,
La lune dans le ciel titube ;
Frappés de déraison par les regards désespérés
De son œil qui divague,
Nous cherchons à tâtons, toujours en vain,
Les enfants nés de sa souffrance.

Enfants faibles d’esprit ou morts !
Quand dans tout son orgueil virginal
Elle foula pour la première fois le haut de la montagne,
Quelle agitation parcourut la campagne
Où tous les pieds obéissaient à son regard !
Quelle virilité menait la danse !

Gobe-mouche de la lune,
Nos mains blêmissent, nos doigts
Semblent de fines aiguilles d’os ;
Ce rêve malfaisant les fait blêmir,
Elles sont largement ouvertes afin que chacune
Puisse attraper ce qui passe à sa portée.
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William Butler Yeats
A Faery Song

We who are old, old and gay,
O so old!
Thousands of years, thousands of years,
If all were told:

Give to these children, new from the world,
Silence and love;
And the long dew-dropping hours of the night,
And the stars above:

Give to these children, new from the world,
Rest far from men.
Is anything better, anything better?
Tell us it then:

Us who are old, old and gay,
O so old!
Thousands of years, thousands of years,
If all were told.
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