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EAN : 9782070427857
272 pages
Gallimard (23/04/2010)
3.14/5   45 notes
Résumé :
Que faire lorsque vous êtes flic, drogué au sexe, que vous n’avez jamais mis les pieds plus d’un quart d’heure dans votre bureau et que vous hantez les coins les plus interlopes de la ville en étant harcelé par les femmes ?

Que faire lorsque vous devez retrouver votre coéquipier disparu et que cette enquête vous plonge au cœur d’une spirale infernale où tournent comme des démons une
dresseuse zoophile, des tueurs à gages philosophes ou un boxe... >Voir plus
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Chainas Antoine - «Aime moi Casanova», Gallimard «folio» 2007 (ISBN 9782070781188)

Précision utile : j'ai acheté ce roman policier, comme presque tous ceux que je lis, tout bêtement dans un kiosque de presse «Relay». le volume était revêtu d'un bandeau jaune proclamant : «la découverte du polar français». J'étais pressé, je n'ai pas cherché plus loin. Hélas !

Je suis dans une perplexité abyssale après lecture : c'est indubitablement écrit par un écrivain, un vrai, qui sait manier la langue et l'intrigue avec maestria. Mais il s'agit d'un récit qui se vautre dans l'ordure (le terme est ici bien faible), la pornographie la plus hideuse, la violence la plus complaisante, les clichés les plus éculés (le flic looser, la dresseuse aveugle, la psychopathe richissime, le collègue intègre qui est en fait un double du héros etc.).

Le personnage central est, bien évidemment, un flic «looser», portant un nom impossible, Milo Rojevic, si bien qu'il est surnommé «Casanova» en raison de sa belle gueule. Il est – bien évidemment – totalement en dehors de la norme du commissariat (on baigne dans le lieu commun), protégé par son collègue Giovanni qui est un saint mais disparaît, si bien que voici notre Milo parti à la recherche de son ange gardien, allégorie de la quête de lui-même (on tourne et retourne dans le lieu commun).
Au fil de cette quête, nous assistons à une descente aux enfers (encore un lieu commun) avec – toujours bien évidemment – une escalade de la violence. Rien n'y manque, surtout dans la débauche de sexe glauque bien cru bien sordide, et le flic qui finit par aller lui-même se faire découper en morceaux volontairement. L'auteur s'espère probablement à mi-chemin entre Sade, Boris Vian, Georges Bataille, Houellebecq, etc.
Bref, ce genre de récit est aujourd'hui très à la mode dans les cercles branchés bcbg de la société bien-pensante la plus conformiste.

Il fut un temps où ce type d'oeuvres était diffusé «sous le manteau» parmi les «interdits». Aujourd'hui, ça se trouve en kiosque de gare, c'est recommandé à la «une» des chroniques «culturelles» et cultureuses des gazettes de la gôôôche caviar.
Qui peut imaginer l'effet que de tels récits de niveau strauss-kahnien peuvent avoir sur un esprit un peu fêlé ? Sur de jeunes lecteurs ou lectrices tombant là-dessus par hasard ? Pour ma part, voilà l'un des rares livres que je mets directement à la poubelle.
-NB : Dans sa livraison du 16 juin 2010, le quotidien «Le Monde» nous abreuve (en page 20), du compte-rendu d'un film mexicain d'un dénommé Michaël Rowe, intitulé «Année bissextile» (avec Monica del Carmen et Gustavo Sanchez Parra), caméra d'or au festival de Cannes, qui «explore la fusion suicidaire d'une relation sadomasochiste», avec des scènes garanties très «hard» et très dures. Ben voyons…
L'un des innombrables reflets d'une époque mortifère se complaisant dans l'ordure...
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J'ai réalisé il y a peu que j'avais déjà lu un livre de Chainas : « Versus » et je sais exactement pourquoi j'ai décidé d'attaquer ce nouvel opus. Chainas développe souvent des personnages désespérés, violents, absolument nihilistes et dans le cas de Casanova malades du sexe : des arguments puissants à mes yeux !! Rien qu'en lisant le quatrième de couverture j'ai eu envie d'en savoir plus sur ce flic, homme à femmes (le surnom de Casanova est visiblement justifié) et surtout homme à emmerdes…

Milo est donc un homme brisé : ancien père de famille, seul, multipliant les conquêtes féminines (enfin les parties de jambes en l'air plutôt sauvages) et par-dessus tout constamment harcelé par justement ces femmes happées par son physique avantageux. Casa est conscient d'être malade, d'avoir une bite à la place du cerveau qui détruit tout sur son passage : il néglige son métier de policier, ne vient jamais au bureau si ce n'est pour honorer la stagiaire du 3e ou une quelconque assistante de direction. Personne ne fait attention à lui jusqu'au jour ou son binôme : Giovanni disparait. Et pas de chance car sans lui les enquêtes stagnent, les cas résolus disparaissent et la médiocrité ainsi que l'absence de Milo deviennent flagrantes.

Milo est chargé de le retrouver, évidemment discrètement et il va embarquer dans un voyage direct pour l'enfer vous vous en doutez… Chainas ne nous épargne rien : clubs échangistes fétichistes, zoophilie et j'en passe… La taule (comprendre le commissariat) est décrite abominablement : que des flics pourris et véreux en costumes trois pièces Armani, un chef incapable de joindre le service demandé au téléphone, bref l'enfer disais je. Tout cela peut paraître légèrement caricatural, mais ces éléments s'insèrent parfaitement dans le roman qui est de toutes façons excessif sur tous les points de vue : Casa passe son temps à se faire casser la gueule et à se rabaisser pour survivre, les femmes sont vénéneuses et mortelles et seuls les marginaux semblent pétris d'humanité.

Bien que cette histoire de disparition ne passionne pas les foules, l'enjeu est assez faiblard, j'ai apprécié de suivre l'évolution et les mésaventures de ce personnage haut en couleur de Milo. Honnêtement il lui arrive tellement d'emmerdes à la ligne que ca en devient presque drôle, cartoonesque, on est jamais loin du style « hard boiled ». Noir à souhait, le héros (ou anti héros) va progressivement évoluer et se sentir vivant au moment le pire de son existence ou il a tout perdu (même sa gueule d'ange) et l'auteur le retranscrit admirablement bien.

Un bon polar (sans transcender le genre, bien fourni, non plus), excessif, outrancier avec des meurtres, des disparitions, des femmes fatales et des scènes explicites réservées aux plus avertis d'entre nous. Pour découvrir une tranche de vie bien glauque et noire de la police, foncez sinon passez votre chemin !!!
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Il est flic et ses collègues l'appellent Casanova. Pas vraiment joli coeur, il est plutôt drogué au sexe. Tant et si bien que la plupart du temps, c'est son collègue Giovanni qui se tape tout le boulot. Mais un jour, patatra… son binôme disparait. Voici Casanova sommé par sa hiérarchie de mener l'enquête. Obligé de calmer ses envies de sexe pour mener son enquête, il part sur une piste pour le moins glauque : avant de disparaitre Casanova travaillait sur le cadavre d'une femme retrouvée mordue au cou par un chien et le sexe rempli du foutre de l'animal.

"Aime-moi Casanova" est un polar français résolument noir mais qui tente de parsemer le tout d'humour tarantinesque. La tentative est méritante mais le résultat pas toujours passionnant. Il y a des scènes très réussies, et on peut prendre un certain plaisir sadique à voir le personnage principal se faire démolir le portrait toutes les vingt pages. Mais j'aurais apprécié une enquête plus soutenue, et moins de complaisance de l'auteur envers lui-même : une galerie de personnages décalés ne suffit pas à faire un roman. Précisions tout de même qu'il s'agit là du premier roman d'Antoine Chainas, ce qui peut en expliquer en partie les faiblesses.
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"Aime-moi, Casanova" est un roman policier où l'enquête n'est pas vraiment le but principal.

Par contre, le héros, Milo Rojevic, alias "Jack l'Eventreur, le Poinçonneur des Lilas, Baby Face, Gueule d'Ange, Tombeur, Machine Gun Pussy, La Foreuse Ambulante, Casanova" prends tout le devant de la scène. Tout au long de l'histoire, on va le suivre dans ses découvertes, dans ses dérives et dans ses excès qui vont le mener vers une fin qui m'a laissé dubitative. Alors qu'il est décrit comme un flic plus que "je m'en foutiste", il va se lancer, presque par esprit de solidarité, à la recherche de son coéquipier disparu. Au fil de ses recherches, il va entrer dans un monde complètement fou, peuplé de personnages extrêmes, déjantés, limite psychotiques... Tout en essayant de démêler des fils tortueusement embrouillés de l'histoire de son coéquipier, il va faire un cheminement intérieur pour tenter de comprendre, voire de refermer, ses propres blessures existentielles. Tout en solutionnant plus ou moins ces blessures intérieures, il va s'en prendre plein la figure et c'est extérieurement qu'elles vont finalement se voir ces blessures... Il ne se passe pas une seule scène sans que le personnage principal soit humilié, battus, cogné, corrigé voire carrément défiguré... Plus on avance dans l'histoire et plus il est amoché... A tel point que la douleur n'est plus du tout son principal problème : il ne la ressent plus!... Pire, il la recherche!... D'où une fin qui est loin d'être enchanteresse...
Lien : http://lepetitparadisdevilys..
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Milo Rojevic, dit Casanova, est un policier trash, qui flirte avec la loi, si j'ose dire, pour assouvir sa passion dévorante : le sexe et les femmes ! (le premier avec les secondes...). Tout est soumis à ses désirs, sa vie personnelle bien sûr, son échec conjugal, mais aussi sa vie professionnelle puisqu'il a l'habitude de laisser tout faire à son collègue, Giovanni, pendant qu'il vaque à ses occupations. Mais celui-ci a disparu depuis plusieurs jours alors qu'il était sur une affaire difficile, et c'est lui que son chef charge de retrouver Giovanni...
Lien : http://les-routes-de-l-imagi..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Casanova se pencha plus en avant sur la carte.

"Ming Li et ses ligatures orientales. Le bondage comme art de vivre…
Les masques extrêmes du docteur Kurtz. Douleurs exquises et torsions langoureuses. Luxations, claquages et foulures en option…
La frappe savante de Charlie P.., Vice-champion interrégional poids lourd/moyen 1991. Un maximum de douleur pour un minimum de séquelles…
Monsieur Jaques : L'Etrangleur de Pessora. Le gasping ultime en compagnie d'un des meilleurs experts…
Cynthia et ses couteaux magiques. La fine lame de la côte Est en exclusivité dans cet établissement jusqu'au 15/09/2006 inclus…
Le Bûcher des Vanités : burning, scratching, peeling… Votre peau est votre identité. Découvrez-la avec Valérie et ses assistances. Effets pyrotechniques garantis…
La Ferme d'Elana. Retrouvez les saveurs animales et le goût de la nature. Elena et ses chiens savants seront heureux…"

Casanova plissait les yeux. Est-ce qu'il lisait bien tout ça ou était-ce la lumière ? S'agissait-il d'une grande farce destinée à le ridiculiser une fois de plus ?

- Monsieur a fait son choix ?

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Il fut profondément mal à l’aise de constater que cet appartement ressemblait étrangement au sien. Chaque chose à sa place. Chaque angle, chaque cadre, méticuleusement disposé. Et cette absence de tout objet, de tout souvenir personnel qui font la vie d’un lieu.
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… Et le pire, pour lui, c’est qu’il savait qu’il n’y parviendrait pas. Que c’était perdu d’avance. Mais il ne pouvait pas s’empêcher de lutter et lutter encore. Une sorte de Don Quichotte moderne, vous voyez. Mais comment voulez-vous sauver le monde si vous n’êtes pas capable de sauver les personnes qui vous sont le plus proches ?
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 C’est comme ça à chaque fois : juste lorsque tu penses que tout est résolu, que chaque chose, bonne ou mauvaise, n’est plus qu’à la place où elle devrait être, juste quand tu crois enfin que le passé est le passé, ça se produit.
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 Giovanni était un… idéaliste. Il pensait qu’il allait sauver le monde et que le monde n’attendait que lui pour être sauvé… Il aurait fait n’importe quoi pour s’acquitter de la mission qu’il pensait lui être assignée.
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