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EAN : 9782290324349
254 pages
J'ai lu (05/03/2003)
3.9/5   915 notes
Résumé :
Un nom de cucurbitacée en guise de sobriquet, ça n'est pas banal ! La vie même d'Icare - alias Courgette -, neuf ans, n'a rien d'ordinaire : son père est parti faire le tour du monde "avec une poule"; sa mère n'a d'yeux que pour la télévision, d'intérêt que pour les canettes de bière et d'énergie que pour les raclées qu'elle inflige à son fils. Mais Courgette surmonte ces malheurs sans se plaindre... Jusqu'au jour ou, découvrant un revolver, il tue accidentellement ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (224) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 915 notes
Courgette, de son vrai prénom Icare, 9 ans, vit seul avec sa maman depuis que son papa est parti faire le tour du monde avec une poule. Alcoolique notoire, elle passe ses journées devant sa télé quand elle ne file pas de coups à son fils, pour un oui ou pour un non. le gamin grimpe directement dans le grenier, là où sa maman ne peut pas monter à cause de sa patte toute raide. Il joue avec les pommes ou s'amuse à regarder le petit voisin. Un jour où il se rend dans la chambre de cette dernière, il trouve par hasard sous une pile de linge un revolver. Il décide d'aller jouer avec dans le jardin en visant le ciel. Alertée par tout ce raffut, sa maman sort et se précipite sur Courgette. Malheureusement, un coup part et la tue. Les gendarmes arrivent très vite et l'un d'eux, Raymond, s'occupe de tout. Il prend avec lui le gamin et l'emmène aux Fontaines, un foyer pour enfants. C'est là que Courgette va apprendre plein de choses sur la vie, sur lui et les relations humaines. Il faut dire qu'entre Simon qui sait tout sur tout le monde, Ahmed qui fait pipi au lit, Jujube qui passe son temps à manger, Béatrice qui a toujours les doigts dans le nez, Alice qui cache son visage sous ses cheveux et la belle Camille qui fera chavirer son coeur, sa vie va prendre un tout autre tournant. Heureusement les "zéducateurs" sont là pour remettre tout ce petit monde en place...

Gilles Paris se met dans la peau d'un petit garçon de 9 ans et, à travers ses yeux, nous raconte son histoire. On peut alors s'étonner ou sourire devant quelques dialogues exquis mais qui sonnent si justes. Faussement naïf, plus profond qu'il n'y paraît, subtil et perspicace, ce roman empli de bons sentiments, de joie de vivre malgré tout et de petits bonheurs du quotidien traite de thèmes forts tels que la maltraitance ou les enfants laissés-pour-compte. Sans être larmoyant, Gilles Paris a certainement garder son âme d'enfant pour réussir à poser si subtilement ses mots. Tous les personnages sont attendrissants et émouvants, que ce soient les enfants ou les adultes. À la fois drôle et tragique, Courgette se dévore les yeux fermés.

Autobiographie d'une courgette...sans se raconter de salade ni se prendre le chou, vous le prenez en pleine poire, sans tomber dans les pommes et ça peut vous donner la patate. Vous pouvez vous fendre la pêche, tout ça pour pas un radis !
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Quelle belle histoire ! Elle est de celle qui vous font sourire tout le long du chemin, qui ripoline votre quotidien, vous fait voir un arc-en-ciel dans l'affreuse grisaille de ce mois de décembre, vous ragaillardit, même le temps d'une brève lecture.
J'ai un coeur d'artichaud, vous me direz ! J'ai la larmichette facile. Alors, forcément ! « Autobiographie d'une courgette » était fait pour moi.
C'est l'histoire de bouts d'hommes et de petites demoiselles broyés dès leur plus jeune âge par la vie qui ne fait pas de cadeaux, réduits en poussière par de tristes parents emportés comme fétus de paille dans le grand tourbillon de leur existence.
Des mômes, à qui il va manquer quelque chose d'essentiel, de vital : l'amour d'un papa et d'une maman, une main lourde posée sur leurs frêles épaules, une voix chaude et familière pour les rassurer.
Des moutards, petits amputés du coeur, cernés par tant d'hideux cauchemars, de cris, de hurlements, de violence, placés aux « Fontaines », un petit paradis sur terre où ils pourront se reposer, rire, jouer et éloigner d'eux leurs ombres redoutables. Devenir de vrais enfants avec des rêves pleins la tête, et voir tout avec le soleil.
Courgette et ses éternelles et truculentes questions ; Alice, petite libellule à l'aile arrachée ; Ahmed et son doudou ; Simon qui sait tout sur les autres et jamais rien sur lui ; Jujube et ses poches toujours pleines de gâteaux ; Béatrice qui attend sa maman, et Camille, aussi mutine et douce que la fée Clochette… Puis Rosy et Raymond avec leurs deux coeurs immenses, ce qui est à peine suffisant pour accueillir tous ces petits égarés et leur besoins avide, insatiable d'amour et de tendresse…
Alors, c'est vrai ! On voit bien que, malgré tous ses efforts, Gilles Paris est un adulte qui essaie de parler comme les enfants… On sait bien que la Résidence les « Fontaines » n'existe pas dans la vraie vie, mais plutôt dans les rêves. Mais on peut passer outre, croyez-moi !
Il y a dans ce texte tant d'affection et d'altruisme, tant de tendresse, de délicatesse, de sensibilité, de tendreté et de drôlerie que notre coeur se met à fondre dès le premier mot de la première phrase.

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Icare que tout le monde appelle "Courgette" vit seul avec sa mère alcoolique depuis que son père s'est fait la malle pour aller faire le tour du monde avec une poule. Certes, la poule est bel et bien une autre femme mais cela, Courgette, âgé de neuf ans, l'ignore. Il ne comprend pas pourquoi son père aurait eu envie d'aller faire le tour du monde au lieu de rester à la maison, et avec une poule qui plus est. Aussi, pour Courgette, c'est toujours la même routine, retrouver sa mère affalée devant la télé et lui demandant d'aller lui chercher une autre bière quand elle n'est pas en train de s'énerver pour un rien et à frapper Courgette. Dans ces moments-là, il préfère aller se réfugier au grenier et attendre que cela passe. Courgette aimerait bien tuer le ciel aussi car, lorsqu'il y fait tout le temps gris, il voit bien que cela rend sa maman malheureuse. Aussi, lorsqu'il trouve un pistolet en fouillant dans les affaires de sa mère, notre petit bonhomme est bien décidé d'aller lui faire sa fête à ce ciel-là...sauf que, il est bien souvent trop dangereux de jouer avec une arme à feu, et, cela, quel que soit son âge.
Voici donc Courgette placé dans un orphelinat appelé "Les Fontaines" par Raymonde, le gendarme qui l'a retrouvé après le drame, et sur décision du juge bien entendu et Courgette ignore encore qu'il va y vivre les plus beaux jours de son enfance et surtout, se faire de réels amis. Je ne pourrais pas les énumérer tous mais impossible de passer à côté de Camille qui deviendra son amoureuse (mais chut, quand on a neuf ans, ces choses-là ne se disent pas). Raymond (le gendarme), quant à lui, s'étant pris d'une réelle affection pour Courgette, ne manquera pas un seul dimanche afin de venir voir Courgette aux Fontaines. Il lui parle alors de son fils Victor qui a probablement le même âge que lui et sans doutes beaucoup de points en commun mais cela, Courgette ne le conçoit pas encore...

Un roman bouleversant, avec des personnages extrêmement attachants et une écriture adaptée à un jeune public. Cependant, vu les thèmes qui y sont traités, je conseillerais plutôt cet ouvrage aux grandes personnes (comme les appelle l'auteur) ou alors à un public averti ! Un petit bijou, bien que relativement dur, à découvrir et à faire découvrir !
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Icare est un petit garçon qui vit seul avec sa maman handicapée. Son père est parti avec une poule depuis longtemps. Icare préfère qu'on l'appelle Courgette. Il n'est pas vraiment heureux dans sa maison : sa mère passe ses journées devant la télé, des bières à la main. Un jour, c'est le drame et un coup de feu perdu rend Courgette complètement orphelin. Il est envoyé dans un foyer, à Fontainebleau, où il rencontre d'autres enfants cabossés, comme lui, et des zéducateurs qui essaient de leur redonner le goût du bonheur.

Au début, Courgette est vraiment désolé de ce qui est arrivé à sa maman et il aimerait vraiment rentrer chez lui, dans sa maison, même s'il doit dormir dans le grenier. « Je pensais à mon géant de père et à sa tête dans les nuages et je me disais que le ciel avait fait du mal à maman et qu'un jour je la vengerais comme dans les films et que je tuerais le ciel pour qu'on ne voie plus jamais les nuages qui pissent que du malheur. » (p. 58) Mais avec le temps, Courgette s'habitue au foyer des Fontaines. Il s'y fait des amis : Simon qui sait tout sur tout le monde, Ahmed qui pleure souvent et Jujube qui ne pense qu'à manger. Il y a aussi des filles : Alice qui se cache derrière ses cheveux et Béatrice qui ne fait que sucer son pouce. Et surtout, il y a Camille qui est si gentille et si jolie. Même que Courgette se demande comment elle peut être aussi jolie et aussi gentille alors qu'elle a grandi chez une sorcière.

Au foyer des Fontaines, Courgette n'a plus à redouter la raclée du siècle. « Et pourquoi pensiez-vous que j'allais vous disputer ? / Parce qu'on est des enfants. » (p. 104) Quand il fait une bêtise, il sait que la punition, ce sera de nettoyer la rampe du grand escalier, mais c'est presque un jeu puisqu'il est toujours puni avec des copains. Et grâce à Raymond, le gendarme qui l'a amené au foyer, Courgette se prend à rêver d'une nouvelle maison et d'un nouveau papa. Aux Fontaines, les enfants réapprennent à faire confiance aux adultes et à oublier leur enfance battue, brisée ou abîmée.

Ce roman propose une jolie histoire pour les jeunes lecteurs avec un humour fondé sur les mots d'enfants. le hic, c'est que ça doit surtout faire rire les enfants, mais pas moi. Je suis beaucoup trop vieille pour ce genre de récit. En outre, ayant lu et relu L'enfant de Jules Vallès ou encore le petit Chose d'Alphonse Daudet, j'ai tendance à trouver assez ternes les récits d'enfance maltraitée et/ou malheureuse. Toutefois, Autobiographie d'une courgette est un livre parfait pour les collégiens puisqu'il présente de vrais rebondissements et des personnages vraiment réalistes. La version que j'ai lue, éditée 11 ans après la première parution, est augmentée de notes explicatives en bas de page et d'un carnet d'exercices très ludique à la fin. Les illustrations ne sont pas trop nombreuses, mais sont parfaitement placées : c'est un parfait roman pour un lecteur qui souhaite s'attaquer à une littérature un peu consistante. Autobiographie d'une courgette n'était donc pas une lecture pour moi, mais elle fera le bonheur des collégiens.
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J'ai lu le livre de Gilles Paris après avoir discuté du film avec mon petit-fils qui était allé le voir avec l'école les derniers jours avant Noël. Il se posait beaucoup de questions.
Dans le roman, Gilles Paris nous raconte sa vie d'orphelin. Il s'agit bien sûr d'un"roman".
Le petit héros s'appelle Icare mais il préfère son surnom "Courgette".
Il vit seul avec sa mère qui boit beaucoup de bière et lui tape dessus régulièrement en maudissant le ciel. Il appelle cela "la raclée du siècle". Il a 9 ans et tue cette mère toxique accidentellement.
Il est recueilli au poste par un policier Raymond qui le conduit dans un orphelinat et à partir de ce moment, sa vie devient moins glauque.
La directrice, l'instituteur et son épouse l'encadrent avec beaucoup de compréhension.
Les autres enfants se trouvent là après avoir connu des circonstances dramatiques.
La vie y est animée, Courgette y vit en toute amitié avec les autres enfants. Il se lie d'un amour amitié avec la petite Camille. Raymond, le policier, vient régulièrement lui rendre visite. Tout se terminera bien pour Courgette.
Le roman n'est pas ennuyeux du tout, très vivant, raconté à la première personne.
Beaucoup de réflexions sont très profondes et sentent résolument le "vécu".
J'ai vécu dans ma lecture un beau partage d'une histoire de vie avec un enfant malmené.
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Citations et extraits (170) Voir plus Ajouter une citation
Le mercredi, on joue au foot et après, quand il pleut pas on va se promener dans la forêt avec Michel et François.
Michel a les cheveux longs et une barbe noire qui mange tout le bas à son visage.
Simon dit qu'il cache un secret dedans et je me demande "quel secret ? " et Simon répond " le secret des barbus " et je comprends rien.
Des fois, j'enfonce mes doigts dans sa barbe et c'est un peu comme la mousse autour des arbres et je trouve pas de secret.
Michel est très vieux aussi. Il a au moins quarante ans.
Et il porte des habits trop larges.
Boris dit qu'il doit avoir un frère plus grand qui lui donne tous ses habits et je me dis que j'aurais bien aimé avoir un frère, moi aussi, qui m'aurait donné des vêtements trop grands, mais que maman elle préférait boire de la bière plutôt que d'aller m'acheter un frère.
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Quand mon papa ne voyageait pas, je me souviens qu'il buvait plus à la bouteille qu'au verre. Ça rendait maman très méchante. Elle fermait la porte de sa chambre à clé et l'obligeait à dormir sur le canapé et elle lui criait dessus tout le temps, comme quoi elle aurait pu avoir une autre vie si elle avait épousé un autre. Elle essayait pas de cacher ses bouteilles. Moi je pense que c'est lui qui aurait du en épouser une autre. Il était pas méchant. Elle, elle tenait déjà de sa sœur, elle avait du sang de sorcière. Elle avait beau recoudre le coeur des hommes seuls et travailler jour et nuit, ses aiguilles ne faisaient que le bien des autres. Elle était jamais contente de son sort et c'était toujours de sa faute à lui. Elle voyait passer les vêtements bien coupés et elle s'imaginait dedans en les réparant. Elle rêvait d'une autre vie à chaque instant, sans vivre la moindre miette de la sienne. Elle n'était pas mauvaise avec moi et je crois qu'elle m'aimait bien, à sa manière, mais ses caresses n'en étaient pas, juste un revers de la main qui se posait sur ma joue ou sur mon bras comme un papillon. C'était toujours moi qui venais vers elle. J'allais m'asseoir sur ses genoux, je cherchais un peu de tendresse, le papillon se posait sur mon front et j'entendais "Va prendre ton goûter, maman a encore du travail" et c'était tout.
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L'orthographe, ça commence à m'énerver.
Il faut recopier des phrases où le mot souligné a le même sens.
Ca commence mal : rien n'a aucun sens.

1/ Maman a préparé de la langue de boeuf.
C'est trop dégoûtant de manger la langue aux animaux.
On passe à la suivante.

2/ L'arabe est la langue des marocains.
Simon et moi on regarde la langue à Ahmed avec nos doigts et elle est comme la nôtre et Ahmed pleurniche parce qu'on a tiré trop fort dessus.

3/ Mon frère apprend une langue étrangère.
On passe à la suivante parce qu'on n'a pas de frère.

4/ Bruno m'a tiré la langue.
On connaît personne qui s'appelle Bruno.
Dommage : c'est la seule phrase qui a un sens pour nous.
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La petite fille s'appelle Camille.
Je pense à elle, même quand elle est là.
Quand elle me regarde, je deviens aussi rouge qu'une fraise.
On dirait une fleur sauvage qu'on veut pas cueillir pour pas qu'elle s'abîme entre vos doigts. (...)
Au début, Simon a bien essayé de l'impressionner.
Il a dit "t'es en prison pour au moins trois ans" et "t'as intérêt à beurrer mes tartines le matin".
Et Camille a répondu "je préfère rester cent ans ici plutôt que d'aller une seule seconde chez tata Nicole. Et pour ce qui est de beurrer tes tartines, t'as pas intérêt à me le demander deux fois ou je prends le couteau et je te découpe en morceaux".
Et depuis, c'est Simon qui lui beurre ses tartines.
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Les adultes, des fois, ça dit des trucs stupides à cause de la peur qui leur dévore le cœur.
Ils feraient mieux d’écouter le silence.
On finirait par croire que les enfants sont super débiles et qu’ils n’ont qu’une envie : se percer la gorge avec une sucette, ou se casser le cou à bicyclette, ou les jambes et les bras en descendant des escaliers, ou avaler de l’eau de Javel parce que ça change du Coca.
Et, il faut les regarder ces adultes ; jouer aux grandes personnes et faire plus de bêtises que nous les enfants. C’est vrai qu’on est pas aussi sages que les images qui bougent jamais, mais bon, c’est pas les enfants qui cambriolent les maisons ou font sauter les gens avec des bombes ou tirent avec des carabines, à part moi, mais c’était juste un révolver et j’ai pas fait exprès. Eux, les méchants, c’est toujours exprès, pour faire du mal aux gens et leur voler leurs économies et c’est pas bien.
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Vidéo de Gilles Paris
Interview de Gilles Paris par Patsy Monsoon pour parler de son nouveau roman Les 7 vies de Melle Belle Kaplan paru chez Plon.
D'autres interviews d'auteurs par Patsy sur la page youtube officielle : @patsymonsoonofficiel
#patsyfaitdesinterviews
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